La recherche scientifique et l’innovation, en voilà un secteur qui a, longtemps été considéré comme à la fois amorphe et purement protocolaire. Même lorsque des congolais semblent être fiers du ro-bot-roulage qui est un cheveu dans la soupe pour ce qui est de l’innovation en République Démocratique du Congo, le Ministère de la Recherche Scientifique de la RDC ne sait séduire. C’est d’ailleurs à cause de son inactivité que cette branche demeurait dans l’ombre du Ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire.
C’est une tendance que le cinquième Président de la RDC est décidé à démentir. Le 26 août 2019, les congolais de tous bords ont découvert la configuration du premier gouvernement de l’Alternance historique au Congo, et surprise-surprise, le Ministère de la recherche scientifique et de l’innovation est compté parmi les grandes premières. Enfin, il se détache de l’Enseignement Supérieur ; et pour cette première expérience avérée périlleuse, le Président Félix TSHISEKEDI a jeté son dévolu sur José MPANDA.
Le Président TSHISEKEDI accorde une place de choix à la Science et à l’inno-vation, c’est d’ailleurs pour cela qu’il compte un Conseiller spécial chargé des Nouvelles technologies, confie un membre du cabinet de l’homme d’Etat congolais. Et ce dernier doit se frotter les mains tant l’homme qu’il a nommé à la tête du secteur géniteur des chercheurs et créateurs en science, aussitôt investi en septembre 2019, se déploie à rendre l’ascenseur à son Chef. Il ne s’en cache pas, José MPANDA nourrit clairement une vision, à savoir « faire de la science et de l’innovation technologique un outil de développement durable pour l’émergence de la République Démocratique du Congo à l’horizon 2030 ».
Le Ministre José MPANDA a bien pris le taureau par les cornes en faisant le tour de la question dans son secteur. De nombreuses séances de travail entre les membres de son cabinet et des experts de son administration centrale et provinciale. Une démarche qui n’avait jamais été entreprise autrefois, ayant permis au nouveau Ministre de cerner les différents problèmes qui rongent son Ministère et que la nouvelle dynamique boostée par les administratifs de son Ministère jure de combattre jusqu’à l’éradication.
Une recette en 5 Piliers!
A la fois tatillon et prompt à l’action, José MPANDA KABANGU sait que les espoirs des congolais sont tournés vers le premier gouvernement de l’Alternance dont il fait partie, et ce, dans tous les domaines de la vie, y compris dans la recherche scientifique et l’innovation technologique qui constituent la force de grandes puissances mondiales. Le nouveau patron de ce secteur n’a pas tardé à présenter sa recette pour une nouvelle impulsion dans la sphère de la science et de la technologie en RDC. 5 Piliers au total devant stopper l’hémorragie d’une part et faire décoller son Ministère d’autre part :
- Présentation de la politique scientifique
Du choc des idées jaillit la lumière, les experts du Ministère de la Recherche Scientifique ont assisté à un Forum sur la validation d’un Document présentant la nouvelle Politique scientifique et ont contribué à l’élaboration d’un plan d’action stratégique pour la mise en œuvre de ladite politique.
Ainsi, ces assises ont permis également de valider la feuille de route dans tous les secteurs de la recherche.
- Modernisation et Redémarrage du Réacteur nucléaire Triga Mark
Mythe ou réalité, l’histoire de l’existence d’une centrale nucléaire à Kinshasa a souvent alimenté la polémique dans les différentes cités de la capitale congolaise. Loin d’être une centrale nucléaire dans son plus péjoratif des sens, Triga Mark n’est pas une légende mais une réalité.
Quoique ne fonctionnant pas de manière optimale, le Réacteur nucléaire TM a fait du Congo depuis 1962, le premier pays de l’Afrique Centrale à posséder un grand réacteur. A lui seul, Triga Mark peut générer d’autres centres pouvant servir à des secteurs connexes tels que la Médecine, l’agronomie, la biologie, la chimie et l’industrie. Il sied de noter que Triga Mark appartient au Commissariat Général à l’Energie Atomique (CGEA). Le Ministre José MPANDA veut faire mieux que ses prédécesseurs en donnant un coup de modernité à ce Réacteur qui peut à son tour être à l’origine d’une ère nouvelle dans le secteur de la Recherche en RDC.
Construire le premier centre de Radiothérapie en RDC. Une autre une innovation dans la médecine nucléaire pour une coquette somme de 13 millions de dollars américains. Ce centre sera une avancée significative dans la lutte contre le cancer de tous genres.
Le Ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation pense également à la Redynamisation du Conseil national de la sécurité nucléaire et à l’opérationnalisation de l’Institut national de radioprotection. Des instances chargées aussi bien de la régulation du secteur nucléaire au Congo que de la formation des experts en la matière. Dans cette même lancée, José MPANDA compte procéder dans un délai optimal à l’acquisition des équipements scientifiques et de laboratoires pour des centres, des instituts et des services de recherche.
- Réaménagement du cadre organique de l’Administration centrale
Si la situation de l’agent public de l’Etat était hier, jugée précaire suite à des conditions de travail et de vie peu enviables, elle est bien plus catastrophique au sein de l’Administration de la Recherche scientifique et de l’Innovation. En bon manager, le nouveau Ministre s’évertue à encourager les chercheurs et milite afin de leur permettre d’avoir les mêmes avantages que le personnel de l’Enseignement Supérieur. Il faut commencer au point de départ : améliorer les conditions de travail. Entre la vétusté des bâtiments ainsi que d’autres mobiliers de travail et l’existence d’un Cadre organique inopérant, l’Administration de José MPANDA est condamnée. Conscient de ce tombeau ouvert, le précité projette la mise en place d’une Commission mixte Ministère de la Fonction Publique et son ministère en vue de pallier ces maux. Une séance avec son collègue du Ministère des Transports est aussi envisagée. Avec ce dernier, il sera question d’évoquer les péripéties du transport des matières nucléaires et autres matières radioactives.
Indispensables, les bonnes relations entre le Ministère de la Recherche scientifique et ses partenaires extérieurs sont à l’origine de la résistance de ce secteur à ce jour. Avec une allocation équivalant à 1% dans le dernier budget de l’Etat, José MPANDA hérite d’un secteur dépendant de la Coopération bi et multilatérale ; une procédure salvatrice afin d’obtenir des fonds complémentaires auprès des partenaires. Le Ministre planifie déjà la signature des accords avec des nouveaux partenaires scientifiques et la redynamisation des accords existants.
D’autres projets en la matière :
- La formation d’un réseau où chercheurs nationaux et ceux de la diaspora peuvent travailler ensemble par thématique ;
- La collaboration scientifique entre producteurs et utilisateurs potentiels des résultats de la recherche.
- Réhabilitation des infrastructures immobilières des institutions de re-cherche
L’autofinancement dans le secteur de la recherche en RDC peut être possible. Pour ce faire, M. MPANDA revient sur la viabilisation dudit secteur afin qu’il génère des ressources propres.
Des fonds importants pouvant renforcer les Travaux de réfection de la bibliothèque du Centre de recherche en sciences humaines (Cresh) et celle du centre de recherches sociales (Crss bandundu), la réfection du bâtiment de l’Institut géographique de Kisangani (IGC/Kis), les rez-de-chaussée du bâtiment du Centre de recherche en géophysique (Crg).
Les dernières lignes des cinq piliers de son action, José MPANDA les consacre a quelques projets censés mettre en lumières les chercheurs congolais :
- La publication des résultats des chercheurs congolais ;
- L’encouragement à la rédaction et la publication des revues scientifiques, dépliants, émissions tv, matinées politiques ;
- La participation des chercheurs congolais à des forums nationaux et internationaux.
100 jours et une pluie des réalisations !
Pas d’échauffement pour José MPAN-DA KABANGU, l’homme est entré dans le vif du sujet sans attendre, et de quelle manière. L’homme a présenté sa vision pour un fonctionnement optimal de son Ministère, un des grands pour la RDC en plein décollage et il n’a pas attendu longtemps pour prou ver qu’il dispose des moyens de sa politique. Au four et au moulin, en 100 jours d’exercice, le Ministre MPANDA a réalisé des œuvres et entrepris des démarches capitales touchant à chacun des 5 piliers compris dans sa Vision. De Septembre à Décembre 2019, voici quelques réalisations notables de José MPANDA :
- Instauration d’un climat de confiance : Septembre 2019, il n’est Ministre que depuis deux semaines que surgit un sérieux mouvement de grève des agents du Centre de recherche en sciences humaines. Sueurs froides au Cabinet du nouveau Ministre quand un mémo que signent 1700 agents du Cresh lui est lu in extenso.
Une ligne après l’autre, ces agents n’utilisent pas des subterfuges pour exiger le départ du Président du Conseil d’ad-ministration de leur structure, accusé de détournements des fonds alloués aux agents et de clientélisme. L’intersyndicale du Cresh qui a rencontré José MPANDA affirme que 50 millions de francs congolais soit 30 305 dollars américains correspondant à la prime dite d’intervention scientifique sont tout simplement portés disparus au détriment des agents, pères et mères de familles. Ne pouvant plus tenir dans son fauteuil, le Ministre a tenu à rassurer ses collaborateurs : « Comptez sur moi, faites-moi confiance, cela sera peut-être le premier arrêté que je vais prendre…si l’actuel Comité ne trouve pas des solutions idoines au problème, il sera tout simplement mis à la porte ».
Pour ce qui est du clientélisme, les agents ont quelque peu été surpris par leur nouveau patron, qui n’a pas attendu longtemps pour cerner le contour de son secteur. Il déclare aux membres de la délégation syndicale qu’il est informé du clientélisme régnant au sein du Cresh. Cela est perceptible en partant du nombre pléthorique de 1700 agents en lieu et place de 1000 tel que le prévoit le cadre réglementaire du Cresh. Être père c’est aussi savoir châtier. Le Ministre MPANDA promet de frapper fort par un coup de balai qui va mettre à la porte tous les agents dont le recrutement est entaché d’irrégularités.
- Relance des activités de l’Institut national pour l’Etude et la Recherche agronomique (Inera) :
Profitant de la signature d’un protocole d’accord entre la RDC et la Serbie via la firme serbe Dubervic, en vue d’un partenariat entre les deux pays dans les domaines de la Recherche scientifique et de l’agriculture, aussitôt rentré au pays fin octobre 2019, le Ministre MPANDA a fait en sorte d’obtenir 4400 hectares appartenant
- l’Inera sur l’ensemble du territoire congolais afin de les rendre disponibles pour les experts serbes devant atterrir à Kinshasa début novembre pour des projets agricoles. Ces experts n’ont d’ailleurs pas tari d’éloges du sol congolais qu’ils trouvent idéal pour la culture du soja et autres.
- Accompagnement des chercheurs et scientifiques congolais : mieux qu’une simple promesse, une conviction. Dans son cabinet de travail, José MPANDA reçoit sans cesse. Le 09 décembre 2019, Thérèse KI-RONGOZI, l’ingénieure congolaise ayant inventé le robot-roulage pour la régulation de la circulation routière, accompagnée d’autres chercheurs ont rencontré le patron de leur secteur. Dans sa gibecière, madame KIRON-GOZI, cette femme qui fait la fierté du Congo, a ramené de nouvelles inventions relevant purement du génie congolais, il s’agit du robot avertisseur, d’un électrolyseur et enfin d’Izabo. Le robot avertisseur est une solution pour stopper le flux des morts par électrocution. Il sera placé aux coins des rues a quelques encablures des câbles dénudés afin d’alerter dans un langage clair tous les passants.
- L’électrolyseur quant à lui, est une machine chimique servant à séparer des propriétés chimiques ou encore à déterminer les compositions d’un produit chimique pendant son étude. Cette machine a déjà connu du succès dans la province de Lualaba où le Gouverneur MUYEJ en a acheté 400 pour servir aux laboratoires d’écoles. Il y a enfin Izabo, cette machine de purification de tout type d’eau quelle qu’en soit l’origine (caniveaux, toilettes, cuisines, etc.). Avec du sel et de l’eau, un concentré chimique est produit, pouvant ainsi purifier plus de 20 litres d’eau. Visiblement ému et fier à la fois, le Ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation a donné sa parole d’honneur a l’équipe des chercheurs conduite par madame KIRONGOZI, l’homme promet de s’impliquer personnellement pour porter ces inventions devant le Gouvernement en vue d’une prise en charge totale
- Octroi des bourses d’études aux chercheurs et scientifiques congolais : pousser les chercheurs congolais à participer aux forums nationaux, internationaux et à des formations, cela préoccupe au plus haut point le Ministre MPANDA. L’homme d’Etat veut lier la parole à l’acte, lors de son séjour en Serbie avec le Chef de l’Etat congolais, il apprend la bonne nouvelle. Le président Serbe octroi 5 bourses d’études aux congolais œuvrant dans le secteur de la recherche scientifique. Une grande joie pour le nouveau Ministre qui pense que ces 5 bourses d’études à des scientifiques et chercheurs congolais devront les rendre plus performants et leur permettre d’acquérir des connaissances indispensables pour la formation scientifique en RDC.
José MPANDA, le casting idéal !
L’ascension fulgurante de José MPAN-DA en politique n’est pas un fait du hasard. Ce licencié en droit de l’Université de Kinshasa d’une quarantaine d’années s’était taillé plusieurs costards dans l’opinion, bien avant de devenir ministre. Tout commence en 1998, année pendant laquelle il fut Conseiller juridique du comptoir de diamant Kasaï wa Balengele, représenté à Kinshasa et à Antwerpen, en Belgique. En 2000, il débute sa carrière comme avocat aux Barreaux de Kinshasa-Gombe et de Mbuji Mayi. En 2007, soit sept ans après, il fit son entrée en politique, précisément au cabinet du gouverneur Alphonse NGOYI KASANJI, comme conseiller chargé des missions et des relations avec l’Assemblée provinciale et le gouvernement provincial du Kasaï Oriental. En même temps, le jeune avocat enquillait bien d’autres responsabilités en tant que conseiller et spécialiste en résolution des conflits du travail de plusieurs entreprises et ONG.
En 2011, il fut élu député national dans la ville de Mbuji Mayi, pour le compte de l’Alliance Chrétienne pour la démocratie et le Développement (ACDD), parti politique d’Alphonse KASANJI. Il siégera à l’Assemblée où il deviendra rapporteur adjoint de la commission politique, administrative et juridique (PAJ). À l’issue des élections de décembre 2018, il fut réélu. Il était, jusqu’à sa nomination, président du groupe parlementaire ADRP-G18. En effet, il avait quitté l’ACDD en 2017 en vue de créer son propre parti politique, dénommé « Congo Espoir », formation politique qui ne tarda pas de devenir membre du regroupement politique Alliance des démocrates pour le renouveau et le progrès (ADRP), dans le but d’atteindre le seuil électoral imposé par la loi électorale. Congo espoir, est la première force au sein de l’ADRP, regroupement qui a 22 députés nationaux. À lui seul, Congo Espoir a 7 députés nationaux, un sénateur, un gouverneur et un vice-gouverneur de province.
Pour le compte du Front commun pour le Congo, ils ont un quota de deux postes ministériels au gouvernement.
José MPANDA est connu comme un homme modeste, qui n’aime pas se pousser du col. Ses proches le décrivent comme un homme irrémédiablement bon et humble, prêt à assister les autres. Cet ancien président du comité sportif de l’équipe de Sa Majesté Sanga Balende (2008-2013), a posé et continue à poser des actions vis-à-vis de sa base de Mbuji Mayi. Lorsque l’épidémie du choléra s’était déclarée en 2018 à Mbuji Mayi, alors député national, il avait plaidé la cause de la population auprès gouvernement. Il est l’un de ceux qui s’étaient battus pour apporter une assistance au moment où il y avait des dizaines de morts dans les hôpitaux de la Muya, Christ Roi et Dipumba. A l’époque, il avait entamé la distribution gratuite d’eau par camions-citernes dans plusieurs quartiers, action qui continue jusqu’aujourd’hui.
Hubert Mwipatayi
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