Sele Yalaghuli en faveur d’une diversification urgente de l’économie congolaise

L’économie congolaise est officiellement présentée comme extravertie à cause de sa dépendance à l’extérieur. Cette économie est intimement liée à l’importation des matières premières de la République Démocratique du Congo par la Chine. Une économie extravertie, dépendante.

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La Rdc a, en 2018 exporté la colossale somme de 5,8 milliards de dollars américains vers la Chine et à son tour importé la somme de 2,7 milliards de dollars américains. Avec une balance commerciale des deux côtés excédant de 2,8 milliards de dollars américains, en faveur de la Rdc, cette situation plutôt attrayante a toujours inquiété de nombreux analystes et quelques politiques, qui réfléchissent sérieusement autour d’une nouvelle conception de l’économie congolaise. Ils proposent en outre, une sorte de diversification de l’économie congolaise. Mais à ce jour, aucun effort n’est fourni dans ce sens, une absence de la demande de l’extérieur fragilise, pire, paralyse l’économie de la RDC.

Lors de la crise sanitaire causée par la pandémie covid-19, la Chine, principal partenaire  économique de la RDC et épicentre du virus, a très sensiblement été touchée. Une première  alerte à ne négliger sous aucun prétexte pour le Ministre congolais des Finances Sele Yalaghuli. L’argentier congolais a présenté le mois dernier, sa nouvelle façon de penser les politiques économiques et financières africaines, se basant de la réactivité des pays africains face à la pandémie Covid-19. L’homme d’Etat congolais propose des « nouveaux paradigmes de développement » qu’il estime indispensables à la relance des économies africaines au sortir de la crise sanitaire liée au coronavirus, dont les conséquences sont déjà perceptibles, notamment sur le plan économique, a indiqué l’Argentier national. Si bien que toutes les prévisions économiques de l’année 2020 ont été fondamentalement revues à la baisse.

Diversifier à tout prix !

Lors d’un entretien sur les ondes de la Radio France International (RFI), Sele Yalaghuli se déploie un peu plus : « Il faut savoir qu’à chaque crise, quelle que soit sa nature sanitaire, humanitaire ou économique correspond de nouvelles opportunités qu’il faut saisir. C’est le moment pour l’ensemble des pays africains de pouvoir aller vers un nouveau paradigme de développement pour savoir comment se délester de la dépendance extrême à l’économie internationale afin de s’ériger en des économies autonome et intravertie au niveau des économies africaines », soutient le Ministre des Finances de la République Démocratique du Congo.

Comme piste de solution à la relance des économies africaines, Sele Yalaghuli propose d’explorer d’autres paradigmes. Selon le Ministre des Finances congolais, les pistes de solutions sont simples à trouver et cela est régulièrement abordé. La diversification des activités économiques, de l’industrialisation des pays africains, de la désaccoutumance aux matières premières et de la mobilisation efficiente des ressources financières pour les affecter aux investissements utiles à rendre attractives les économies africaines.

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Tenez, la République Démocratique du Congo, 2 345 410 Km2 de terres arables à revendre, une des plus grandes forêts sauvages du monde, des cours d’eau convoités des pays voisins dont le Lac Tanganyika est considéré comme le plus poissonneux ou encore le Lac Albert réputé pour son gaz méthane. A cela s’ajoutent les parcs nationaux abritant des espèces animales rares comme l’Okapi, le gorille des montagnes, etc.

Ces grands ensembles cités peuvent être à l’origine du développement des secteurs agricoles, avec la pisciculture en tête de gondole ou encore la culture de plusieurs espèces grâce à la vaste
étendue des terres arables de la RDC, mais aussi propulser la RDC en tête de liste des plus belles destinations touristiques. Le tourisme, il sied de noter, est une des clés de l’économie de nombreux pays africains comme la Tunisie, le Kenya, le Maroc. Avec une meilleure organisation dans le secteur, les chutes de Zongo, les montagnes des Kivu, les mangroves et toute la faune rare du Congo peuvent devenir des sérieux concurrents des gisements miniers, la vache à lait de l’économie de la RDC.

Une volonté africaine !

La Covid-19, pense le Ministre Sele, donne l’occasion à l’Afrique de repenser son modèle de développement. Il est temps, selon lui, de renforcer la résilience des économies africaines
dans le contexte de coronavirus. Ce ne serait pas inventer la roue, rassure le Ministre des Finances. Les Chefs d’Etat africains, membres de l’Union Africaine dont le Président congolais
Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo est le 1er vice-président, ont tenu une réunion de travail par visioconférence afin d’évaluer les éventuelles conséquences du coronavirus sur les économies africaines.

A ce sujet, ils ont pensé à la mise en place d’une machine économique commune. Dans un continent où les problématiques de la création d’une zone monétaire commune ou encore de l’abolition des frontières ne parviennent pas à concilier les vues, les effets dévastateurs du
coronavirus ne laisseront peut-être pas le choix aux dirigeants africains dont les pays pourtant pourvoyeurs des économies occidentales, restent les plus perturbés après de grandes crises.
C’est en pareille circonstance que les meilleurs prospectivistes africains, fruits de la crème des universités, des écoles des finances étrangères doivent mettre leur savoir au profit d’un développement innovant de l’Afrique.

Sele Yalaghuli jette les bases de ce nouveau challenge, vivement que son élan soit suivi par le reste du continent.

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