Energie électrique, des investisseurs se bousculent au portillon
Après sa nomination en tant que ministre d’Etat chargé des Ressources Hydrauliques, Eustache Muhanzi s’est imprégné du fonctionnement de son secteur avant de prendre langue avec nombreux investisseurs désireux d’investir dans le domaine de l’électricité, rendu concurrentiel. Les résultats n’ont pas tardé à tomber. Des entrepreneurs accourent et des protocoles d’accord sont signés.
L ’ouverture du marché de l’électricité suscite un grand e n g o u e m e n t . Avec l’opérationnalisation de l’ANSER, on s’attend à l’accroissement du taux d’accès à l’électricité particulièrement dans les zones rurales et périurbaines, soit sur 85% de l’étendue nationale. Nombreux sont les entrepreneurs congolais qui sautent sur l’occasion afin d’investir dans la construction des barrages et centrales électriques. Yves Kabongo, un ancien du groupe Bombardier et de la Banque nationale du Canada est à la tête de Great Lake Energy, qui compte construire une centrale d’une puissance de 900 mégawatts, sur le site Kuidi, sur le fleuve Congo, situé non loin de Kinshasa, pour un montant de 2,7 milliards de dollars. La société Kipay Investments d’Eric Monga, entend ériger pour sa part un barrage et une centrale d’une capacité de 150 MW sur la rivière Lufira, à Sombwe, ouvrage coutant un peu moins de 1 milliard de dollars. En ce qui le concerne, John Kanyoni, juriste de formation et patron ayant investi dans les secteurs miniers et autres, a commencé un programme de construction de trois complexes hydroélectriques à Dikolongo-Kamatanga, à Kawa et à Kambudji; un projet évalué à 275 millions de dollars.
Beaucoup de protocoles d’accord
Pendant le mandat d’Eustache Muhanzi, il y a eu signature de plusieurs protocoles d’accord. Entre autres, la RDC a signé un protocole d’accord avec l’entreprise britannique B.BOX, portant sur la vente des kits solaires et autres matériels électriques, mais aussi pour l’électrification de plus de 10 millions de foyers à l’horizon 2024.
En outre, avec le partenariat signé avec General Electric, le géant américain s’est engagé à investir plus d’un milliard de dollars en RDC, dans le projet Inga. Dans le même cadre, le Congo a signé un protocole d’accord avec la Société EVAGOR, entreprise opérant comme représentante des firmes allemandes regroupées au sein du consortium Congo Green Hydrogène, dans le souci de redémarrer le projet Inga 3. Avec la Chine, la RDC a signé un protocole d’accord pour la construction du barrage hydroélectrique de Busanga, au Lualaba, un projet financé à hauteur de 650 millions de dollars, devant produire à son terme 240 Mégawatts dont 170 destinés au projet minier. Toujours à propos, d’autres protocoles d’accords ont été signés avec des investisseurs égyptiens. De plus, plusieurs précontrats, contrats de concession ou de production, et même des licences d’autoproduction, d’importation ou de commercialisation de l’électricité ont été signés, toujours dans le cadre de la mise en application de la loi sur l’électricité.
Deux contrats de concession de production de l’électricité relatifs à la conception, au financement, à la construction et à l’exploitation d’une centrale ont été signés, notamment pour la production de l’électricité à partir du gaz méthane du lac Kivu. Par ailleurs, une licence d’autoproduction a été accordée à METALKOL, une licence d’importation d’électricité à TRADE POWER SA, et une licence de commercialisation d‘électricité à CONGO ENERGY SA. Les avancées enregistrées dans le secteur des Ressources Hydrauliques et Électricité en République Démocratique du Congo représentent un acquis indispensable qui balise le chemin vers l’effectivité de l’amélioration du taux de desserte en eau potable et en Électricité en République démocratique du Congo.
L’établissement des animateurs de l’ARE et ANSER par ordonnance présidentielle en est une illustration. Une fierté pour le Ministre d’Etat en charge des Ressources Hydrauliques et Électricité Eustache Muhanzi Mubembe, qui, en un laps de temps, a laissé des traces ineffaçables pour le Congo et surtout ses habitants.