Société

Baisse des prix des surgelés: Des Congolais toujours confus devant les étals

Le Gouvernement fait face aux gros défis qu’il doit relever pour ce dernier virage de l’année 2021. Parmi ces défis figure la baisse des prix des produits de première nécessité sur le marché.

Published

on

Autant les Congolais sont dubitatifs face aux résultats obtenus, jusqu’ici, par l’état de siège décrété, depuis le 3 mai dernier, dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, autant ce même peuple reste confus face aux prix toujours à la hausse des denrées alimentaires, principalement des produits surgelés. Les prix de ces aliments importés en quantité industrielle ont gardé une tendance haussière sur les étals à Kinshasa et dans bien d’autres villes du pays où ces surgelés arrivent. Les raisons du non fléchissement des tarifs sont évoquées par les détaillants.

Plus de trois semaines après la publication de la nouvelle structure des prix par le Gouvernement central, via son ministère de l’Economie nationale, les opérateurs économiques du secteur ne baissent toujours pas les prix des produits surgelés. Et rien ne semble changer sur le marché. Les importateurs de chinchards, communément appelés «Mpiodi», cuisses de poulets, poulets, viande de porc et autres, refusent de baisser les prix de ces produits très consommés par des Congolais à Kinshasa.

Le tarif reste inchangé au niveau de différents marchés de Kinshasa. Le cas du marché de Matete où une vendeuse a déboursé 21,5 dollars américains, soit 43.000 FC, pour acheter un carton de poulets auprès d’une entreprise importatrice des vivres frais. Il lui a fallu aussi un parcours de combattant pour arriver à s’approvisionner, a-t-elle soutenu. «Je vends des poulets en détail pour faire vivre ma petite famille. Nos grossistes ne veulent pas appliquer le nouveau tarif. Il faut sortir très tôt le matin avoir la marchandise. Sinon, tu n’auras rien à vendre. Comme hier, j’ai dû quitter la maison vers 5 heures, je suis rentrée après 19 heures. C’est aujourd’hui que je vais vendre. Nous n’avons pas de choix», a-t-elle confié.

Pour l’heure, vendeurs et consommateurs de produits surgelés ont le regard tourné vers le ministère de l’Economie nationale, pour rappeler à l’ordre ces importateurs qui ont pris un engagement qu’ils ne veulent pas respecter. Pour cette vendeuse de poulets, le Gouvernement central doit punir les entreprises qui défient l’Etat. Il faut également rappeler que des vendeuses ont averti dernièrement sur une éventuelle rareté de produits surgelés sur le marché, notamment à Kinshasa. Une rareté créée et voulue par les importateurs qui ne veulent pas baisser les prix sur le marché.

Selon les nouveaux prix revus à la baisse, conformément à l’accord signé entre le Gouvernement central et les opérateurs économiques, un carton de poulets devrait être vendu à 15,5 dollars, et celui de poissons chinchards à 44 dollars. Des prix qui tardent à être appliqués par les importateurs. Ce qui rendent confus des Congolais à chaque fois qu’ils se pointent devant un étal avec l’idée de trouver des prix au rabais. Face à ce défi du social, le Gouvernement est donc très attendu sur ce tableau pour ce dernier trimestre de l’année.

 Dido Nsapu

Trending

Quitter la version mobile