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PME en RDC: Eustache Muhanzi un combat pour l’essor de l’entreprenariat

Après avoir marqué d’une empreinte indélébile son passage au ministère des Ressources hydrauliques et de l’Électricité, l’actuel ministre d’Etat à l’Entrepreneuriat, Petites et moyennes entreprises (EPME) maitrise son nouveau challenge, celui qui consiste à faire de l’entreprenariat congolais l’un des vecteurs de richesse du pays.

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Juriste de formation, Eustache Muhanzi Mubembe est déformé, pour ainsi dire, par son métier. Lorsqu’il passe par un ministère, son reflex professionnel le pousse à cerner en vitesse les arcanes juridiques de son monde. Et son nouveau portefeuille n’a pas échappé à cela. Moins de deux mois après l’entrée en fonction du gouvernement Sama Lukonde, le ministre d’Etat en charge de l’Entrepreneuriat, Petites et moyennes entreprises (EPME) avait lancé, en juin 2021, un atelier de validation des avant-projets de lois sur l’entrepreneuriat et les start-ups ainsi que sur l’artisanat en République démocratique du Congo. A côté de cette initiative, le patron de l’EPME a aussi constaté que la loi n°17/001 du 8 février 2017 sur la sous-traitance a connu quelques couacs lors de sa mise en œuvre.Pour l’assouplir, cette loi a été examinée et a été assortie d’autres décrets qui ont matérialisé son exécution sur le terrain.


 En s’y prenant ainsi, le ministre était bien conscient d’une chose : de nombreux défis minent le secteur du fait de l’absence d’un accompagnement juridique que le président de la République, Félix Tshisekedi, a déploré dans son discours d’investiture du 24 janvier 2019. C’est dans la vision du chef de l’Etat que le ministre Eustache Muhanzi porte à bras-le-corps, ce dernier entend susciter la culture d’entrepreneuriat pour l’émergence de la classe moyenne, étant donné que l’entrepreneuriat figure parmi les solutions idoines pour éradiquer la pauvreté au pays. En même temps, il fait remarquer que l’économie congolaise est tenue à 90% par des PME. De quoi motiver son combat pour l’essor de ce secteur.


Un levier incontournable…

Toujours dans l’optique de matérialiser la vision du chef de l’Etat dans son secteur, Eustache Muhanzi sait que le gouvernement considère l’entrepreneuriat comme un levier incontournable pour favoriser l’émergence de la classe  moyenne en RDC. Pour ce faire et afin de ne point avoir une jeunesse qui soit en majorité demandeuse d’emploi, le ministre a annoncé l’instauration du cours d’entrepreneuriat dans les programmes scolaires et académiques dès l’année 2022. L’objectif de ce programme dénommé «Prodije» est de permettre aux jeunes de songer à la création de leurs propres entreprises dès la fin des études en lieu et place de faire de la recherche d’emploi leur principale quête.


Dans ce combat, le ministre se sert aussi d’une sorte de boussole. C’est le Programme national du développement de l’entrepreneuriat en RDC (PRONADEC) adopté en conseil des ministres, en 2020, par le gouvernement. Pour mieux assurer cet essor de l’entrepreneuriat, un programme d’implémentation des incubateurs des PME et des start-ups en RDC a été lancé dans 17 provinces. Il s’agit du Kwango, Maï-Ndombe, Maniema, Tshopo, Kongo Central, Nord et Sud-Kivu, Tanganyika, Lomami, Ituri, Kasaï Central, Kasaï Oriental, Équateur, Lualaba, Haut-Katanga, Haut-Lomami ainsi que Kinshasa. La première phase de ce programme s’effectue déjà sur 8 provinces.


Et à côté de cette initiative, plus de 100 petites et moyennes entreprises congolaises de Kinshasa ont obtenu, en août 2021, un financement comme appui du gouvernement dans l’accompagnement de leurs activités. La fourchette des fonds reçus varie entre 50 et 100 000 dollars américains, selon la taille de l’entreprise. Les bénéficiaires sont préalablement passés par les concours du « plan d’affaire Copa », organisé par la Banque mondiale à travers le Programme d’appui pour le développement de micro et des petites et moyennes entreprises (PADMPME).

 En dépit de ces efforts, le ministre Eustache Muhanzi n’est toujours pas satisfait de l’environnement juridique de son secteur qui requiert plus de sécurité pour garantir le climat des affaires. Ainsi, deux autres projets de lois sont dans le tuyau. 


Heshima

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