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Mauvaise organisation du sport en RDC, le gouvernement au banc des accusés !

Depuis plusieurs années, les clubs congolais font piètre figure en compétition interclubs africaine face à leurs adversaires. Il en est de même pour plusieurs disciplines sportives. Des mauvaises performances généralement imputées au gouvernement, principal bailleur du sport au pays.

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Structures déficientes, ressources incertaines, contexte politique, le manque de volonté du gouvernement…, les clubs congolais sont tous à la peine. Du sport qui est le football en passant par le handball, le basketball ou encore le judo, rien ne va ! Et dans ces contre-performances, le gouvernement est pointé du doigt. Surtout au niveau du financement des fédérations et même de l’organisation des compétions. L’Etat congolais avait pris l’engagement de financer le déplacement des clubs de football pour ne citer que ce cas. Mais il n’a pas fallu longtemps pour voir ce soutien s’estomper sans signe avant-coureur. Et aujourd’hui, le championnat national est à l’arrêt à cause de ce manque de respect des engagements pris par le gouvernement. Le gouvernement qui avait pris l’engagement de payer le déplacement des équipes est resté insolvable vis-à-vis de Congo Airways.

Le ministre des Sports avait rencontré le Premier ministre et avait annoncé la reprise de ce championnat. Mais rien n’est toujours sûr. D’ailleurs, des dirigeants des clubs constatent toujours un flou. Au micro de Top Congo, Guy Mafuta, président de Dibumba et secrétaire général de l’Association des dirigeants de football du Congo (ADFCO), n’a pas caché sa déception : « On est toujours dans le flou… Nous attendons encore ». Deux semaines après la dernière réunion tripartite du ministère des Sports, la Fédération congolaise de football association (FECOFA) et la LINAFOOT ainsi que l’Association des dirigeants de football du Congo (ADFCO), le dossier n’avance pas. Le risque est de voir ce championnat s’arrêter définitivement pour cette saison.

Plusieurs questions viennent à l’esprit pour chercher à savoir pourquoi au niveau des clubs les choses ne marchent pas. Les vrais problèmes ne sont jamais traités dans le fond comme il le faudrait. Face aux mauvais résultats qui perdurent dans les compétitions continentales, l’heure devait permettre d’examiner la complexité de la situation.

Mazembe, l’exception 

Le TP Mazembe devrait être un exemple à suivre. Son président, Moïse Katumbi a construit un stade moderne et fonctionnel, avec un système de billetterie opérationnel. Il a développé un centre de formation [la Katumbi Football Académie], lequel ne cesse d’attirer des sponsors. Tout est bien structuré, et il peut verser des salaires mensuels élevés à ses joueurs. Mais malgré cette volonté, des proches du club ont signifié récemment que le gouvernement n’a plus honoré ses engagements depuis plus de 7 mois, même au niveau de l’interclub africain où Mazembe défend valablement le pays.    

Si Mazembe se bat, il y a aussi d’autres qui parviennent à s’en sortir – tant bien que mal – parce qu’ils ont derrière eux des mécènes et quelques sponsors. C’est le cas de Vita Club, Motema Pembe, SM Sanga Balende, ou encore CS Don Bosco appartenant au fils de Moïse Katumbi. Au DCMP, avec un budget de 3 millions de dollars (celui de Mazembe serait cinq fois plus supérieur), avec des salaires allant de 300 à 5 000 dollars.

Même qualifiés pour participer au championnat national de la Linafoot, les autres clubs ont des ressources incertaines, naviguant à vue, et certains ne parviennent pas à terminer la saison, faute de moyens suffisants. Beaucoup de joueurs doivent se contenter des salaires modestes, 200 à 300 dollars par mois.

Gros problèmes des structures

Beaucoup de stades ne sont pas adaptés. Et il y a trop de violence, en partie à cause du manque de sécurité. Cela n’incite guère les investisseurs à injecter de l’argent, alors que, déjà, le sponsoring n’est pas vraiment une tradition en RD Congo. Au niveau du football, les pouvoirs publics sont appelés à envisager des solutions pour promouvoir le football d’élite. Il y a lieu de trouver des formules qui consacrent la juste rémunération des sacrifices et des efforts des athlètes dont la promotion doit être assurée au niveau national. Par exemple, l’Etat pouvait rendre obligatoire le soutien des clubs par des entreprises, en insérant cela dans leur part sociale.   

Raymond OKESELEKE

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