Au cœur du dispositif de lutte contre les détournements mis en place par Félix Tshisekedi depuis 4 ans, le patron de l’Inspection générale des finances (IGF), 61 ans, est reconnu pour son travail louable en République démocratique du Congo. La réputation de son travail en tant que gendarme financier a dépassé les frontières nationales, lui valant une récompense aux États-Unis.
Depuis le 1er juillet 2020, date de sa nomination, Jules Alingete Key Keita, inspecteur général des finances-chef de service, a redynamisé ce service d’audit supérieur de l’Etat. Ses traits de visage traduisent même la rigueur qu’il met dans son combat contre le détournement des deniers publics en République démocratique du Congo.
Cet originaire du Maï-Ndombe, né à Kinshasa et ayant grandi dans les communes de Barumbu et Matete, est un économiste et expert-comptable agréé, spécialiste en fiscalité et expert en matière de climat des affaires. Son élévation à la tête de l’Inspection générale des finances a bouleversé le paysage de la lutte contre la prédation des finances publiques.
Dans sa volonté de matérialiser la vision du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, Jules Alingete a multiplié des stratégies pour barrer la route aux coulages des recettes ainsi qu’au détournement des fonds publics. L’homme avait constaté que le contrôle a posteriori exercé par son service ne permettait pas à l’Etat de récupérer les fonds détournés. Pour lui, les inspecteurs ne venaient que constater les dégâts. Ce constat l’avait poussé à changer son fusil d’épaule en optant pour le redoutable « contrôle a priori ». Ceci revient à dire qu’avant que des mandataires et autres manipulateurs des deniers publics n’engagent des dépenses, l’IGF vérifie en amont la procédure et la légalité de dépenses. Les inspecteurs des finances sont affectés à la Banque Centrale du Congo où ils contrôlent toute sortie de fonds et peuvent ainsi suivre celles qui leur paraissent suspectes, explique le chef de service de l’IGF. Depuis l’instauration de ce contrôle appelé autrement « patrouille financière », l’IGF est non seulement respectée mais aussi redoutée par les gestionnaires des fonds et des biens publics. Son patron est devenu l’ennemi de nombreux gestionnaires d’entreprises et d’institutions qu’il contrôle. Mais tant qu’il est couvert par la bénédiction du chef de l’Etat qui apprécie sa rigueur, l’homme reste droit dans ses bottes. Même si ses détracteurs ne cessent de monter des stratagèmes pour tordre le cou à cet élan de contrôle imprimé depuis maintenant quatre ans.
Depuis 2021, ses inspecteurs, chargés de mener le contrôle concomitant dans les entreprises et les établissements publics ainsi que dans les provinces, approuvaient chaque semaine les plans de trésorerie et les plans de dépenses des mandataires publics. Une surveillance qui n’est pas du goût de ceux qui cherchent une brèche pour faire saigner les caisses de l’Etat.
Cette réputation de rigueur de gendarme financier, exigée par le Président Félix Tshisekedi, a traversé les frontières congolaises au point de lui valoir une reconnaissance au niveau international. Forbes Africa a ainsi récompensé Jules Alingete à New-York, le 20 septembre 2022 et ce dernier n’a pas manqué de dédier ce trophée au président de la République en guise de témoignage pour son combat mené contre les antivaleurs : « Nous, en tant que service qu’il a choisi pour faire ce travail, nous devions l’accompagner en allant à l’extérieur pour communiquer aux organismes et à d’autres pays le travail qui est en train d’être fait dans notre pays, la République démocratique du Congo, dans le cadre de la lutte contre la corruption», avait expliqué le chef de service de l’IGF à Heshima Magazine, peu avant de s’envoler pour les Etats-Unis afin de recevoir ce prix Forbes USA.
Le patron de l’IGF, en effet, s’est déjà rendu plusieurs fois à l’extérieur du pays pour communiquer et rassurer les partenaires afin qu’ils se rendent compte du « travail important que le chef de l’Etat est en train d’accomplir dans notre pays » dans le cadre de la lutte contre la corruption afin de réhabiliter le prestige international de la RDC qui était entamé. A l’occasion de cette soirée de récompense, plusieurs personnes qui font avancer positivement l’Afrique avaient été primées dont Jules Alingete et la gouverneure de la Banque centrale du Congo, Marie-France Malangu Kabedi Mbuyi.
Forbes Africa prime le meilleur de l’Afrique en mouvement et ce prix reçu par la RDC met en lumière les efforts du pays dans la lutte contre la mauvaise gouvernance. En plein cœur de la célébration des 35 ans d’existence de l’IGF, Jules Alingete Key devenait le visage le plus marquant de ce corps de contrôle et d’audit. Son visage est associé à un combat : celui de la lutte contre la prédation des finances de l’Etat décrétée par le Président Félix Tshisekedi au lendemain de sa prise de pouvoir. Une lutte qui a permis au pays de redresser ses finances en termes des recettes publiques. Cela, au point que le Parlement a adopté un budget 2024 de près de plus de 16 milliards de dollars. Une première en République démocratique du Congo !
Devant la diaspora congolaise réunie à l’Université Libre de Bruxelles (ULB) lors d’une conférence-débat axée sur les avancées de la lutte pour l’instauration de la bonne gouvernance en République Démocratique du Congo tenue en octobre 2023, Jules Alingete avait encore été primé par l’association des étudiants congolais de Belgique. Bien avant, en mai 2023, il avait été encore gratifié pour ses prouesses dans la lutte contre la corruption par Golden Ball. Cette organisation brésilienne œuvrant dans le secteur sportif avait reconnu les mérites de celui qui a révolutionné cette institution de contrôle financier. « La République Démocratique du Congo est parmi les pays les plus corrompus du monde. Nous sommes contents parce que le travail que fait l’IGF par le canal de Jules Alingete est appréciable et mérite les encouragements de tout le monde », avait déclaré l’investisseur brésilien, Ventura.