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FMI : À quoi serviront les 2,8 milliards USD octroyés à la RDC ?

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Le jeudi 14 novembre, le ministre des Finances, Doudou Fwamba, est revenu sur la conclusion de deux nouveaux programmes entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Fonds Monétaire International (FMI). Une partie de ces fonds sera allouée directement en soutien au budget de l’État, tandis qu’une autre contribuera à la modernisation de l’économie du pays.

Doudou Fwamba et son collègue du Budget, Aimé Boji, se sont félicités de l’issue positive des négociations avec le FMI. Grâce aux deux programmes conclus le 13 novembre, la RDC bénéficiera de 2,8 milliards de dollars USD. Ces fonds sont répartis en deux volets : 1,5 milliard de dollars sur trois ans dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC) et 1 milliard de dollars pour le programme de Facilité pour la résilience et la durabilité (RST). « Nous avons négocié ces deux programmes de manière exceptionnelle. Nous allons les mettre en œuvre simultanément. Cela représente environ 2,8 milliards de dollars d’opportunités pour notre pays durant les trois prochaines années », a expliqué le ministre des Finances.

Un soutien à la gestion budgétaire

Dans le cadre de la loi de finances 2025, actuellement en examen au Parlement, une partie de ces fonds servira d’apport budgétaire direct. « C’est la première fois que la RDC obtient un appui budgétaire direct de 800 millions de dollars de la part du FMI, ce qui témoigne de la confiance renouvelée envers le gouvernement congolais », s’est réjoui Doudou Fwamba.

En juillet dernier, le FMI avait validé la sixième revue de l’accord de Facilité élargie de crédit avec la RDC. Cette revue a permis un décaissement immédiat de 224,7 millions de dollars pour soutenir la balance des paiements du pays, portant ainsi le total des décaissements à environ 1,573 milliard de dollars. C’était la première fois depuis l’indépendance de la RDC que le FMI validait six revues successives avec le gouvernement congolais. Le programme récemment signé est considéré comme « encore plus important en termes d’opportunités », souligne le ministre des Finances, qui y voit une manifestation de la détermination du gouvernement à moderniser l’économie nationale.

Répondre aux besoins de la population et stimuler la croissance

Les fonds octroyés par le FMI permettront également à la RDC de mieux répondre aux besoins de sa population et de stimuler une croissance inclusive. « L’accord renforce la capacité de la RDC à fournir des services publics », ajoute Doudou Fwamba. Selon lui, cet accord confirme l’engagement du pays à poursuivre les réformes économiques, en posant les bases d’une gouvernance économique plus robuste et d’un développement durable.

Des inquiétudes sur la gestion des fonds

Malgré la conclusion rapide de cet accord, des négociations houleuses ont eu lieu entre les délégués du gouvernement et ceux du FMI. L’institution financière a exprimé des préoccupations concernant la gestion des secteurs générateurs de recettes, en particulier les revenus issus du contrat SICOMINES. Ce contrat, renégocié cette année entre le gouvernement congolais et un consortium d’entreprises chinoises (GEC), a été un point de friction dans les discussions. Selon Doudou Fwamba, le président Félix Tshisekedi est intervenu en dernier ressort pour garantir certains engagements du gouvernement, agissant ainsi en « caution morale ». Le FMI s’est aussi inquiété de la gestion des dépenses urgentes du gouvernement, ainsi que de la maîtrise de la masse salariale dans la fonction publique.

Heshima

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