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RDC : Face à la guerre, la DGI veut rester l’un des piliers de mobilisation des recettes

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La République démocratique du Congo (RDC) a perdu 4,5 % de ses ressources budgétaires en raison de l’agression rwandaise, en soutien aux supplétifs du Mouvement du 23 mars (M23). Malgré cette perte, l’économie congolaise s’est montrée résiliente. La Direction générale des Impôts (DGI) a été l’une des régies financières qui a le plus renfloué les caisses de l’État. Son comité de gestion, dirigé par Barnabé Muakadi, veut garder le cap en 2025.

Du 7 au 11 avril à Kinshasa, la DGI a organisé un Séminaire annuel des directeurs provinciaux de cette importante régie fiscale. Au cœur de la réflexion : « La maîtrise du répertoire des contribuables et le recouvrement du solde débiteur comme leviers de la mobilisation des recettes assignées à la Direction générale des Impôts pour l’exercice 2025 ». Lors de ces assises, Barnabé Muakadi a estimé que la maîtrise des répertoires des contribuables et le recouvrement du solde débiteur sont des leviers clés pour la mobilisation des recettes de la DGI pour l’exercice 2025. D’où, l’impérieuse nécessité de disposer d’un répertoire fiable des contribuables qui correspond au tissu économique du pays mais aussi assainir des comptes courants fiscaux des contribuables pour un recouvrement effectif du solde débiteur réellement dû au trésor public. Dans le dernier répertoire actualisé par la DGI, prévu pour publication en juillet 2024, moins de 2000 entreprises seulement sont enregistrées. À travers les échanges, le séminaire a permis de réfléchir sur comment doter la DGI de mécanismes plus efficaces de recensement et de recouvrement, condition essentielle pour l’atteinte des objectifs budgétaires 2025.

DGI, un pilier de l’économie congolaise

Malgré la guerre en cours dans la partie Est de la RDC, le ministre des Finances, Doudou Fwamba, a vanté une économie congolaise toujours au vert. Le pays a perdu 4,5 % de ses ressources budgétaires, mais il garde encore le cap. Pour continuer sur cette lancée, Doudou Fwamba veut s’appuyer sur un des piliers importants dans la mobilisation des ressources pour l’économie congolaise, à savoir la DGI. À l’occasion de ce séminaire, il a appelé les directeurs provinciaux de cette régie à redoubler d’efforts afin d’optimiser les recettes fiscales en vue de faire face à l’augmentation des prévisions budgétaires. Ces augmentations des prévisions budgétaires sont également dues aux efforts de guerre de la RDC pour contrer l’agression rwandaise et les actions des supplétifs du M23. Doudou Fwamba a promis aux directeurs provinciaux « la levée prochaine » de la suspension des mouvements du personnel afin d’optimiser la performance administrative, en cohérence avec les six engagements du président de la République pris lors de son second mandat à la tête du pays.

Avec des dépenses supplémentaires dues notamment au dédoublement des salaires des militaires et policiers, une révision des prévisions budgétaires initiales est inévitable pour le gouvernement. Dans les jours qui viennent, l’exécutif national devrait déposer au Parlement un projet de loi de finances rectificative qui prend en compte les nouvelles réalités de la crise sécuritaire.

En dépit de la guerre en cours, le gouvernement s’est arrangé pour combler les déficits en termes de recettes. « Nous avons mis en place des mécanismes pour que la DGI, avec sa direction de grandes entreprises, arrive, grâce aux réformes en cours, à combler les déficits », a indiqué Doudou Fwamba. Les espoirs du gouvernement se reposent sur cette régie fiscale qui a réalisé des chiffres extraordinaires depuis l’arrivée du comité Barnabé Muakadi Mwamba.

Par exemple, en 2024, le comité Muakadi est resté en tête du peloton des régies financières qui ont mobilisé le plus de recettes publiques. En 2024, la DGI s’était engagée à réaliser 13 572,4 milliards de francs congolais de recettes, soit un taux d’accroissement de 1,4% par rapport au seuil fixé pour l’exercice 2023, une année au cours de laquelle cette régie avait mobilisé, seule, le tiers du budget national, soit plus de 33%.

Depuis sa nomination, en juin 2020, par le chef de l’État, Félix Tshisekedi, Barnabé Muakadi enchaîne toujours des performances et des records en termes de recettes mobilisées. Les années 2021, 2022, 2023 et 2024 ont été les plus florissantes dans l’histoire de la DGI. Une performance exceptionnelle qui place le comité Muakadi en tête du peloton des régies financières du pays. Cette gestion a permis à la République Démocratique du Congo d’enregistrer des ressources fiscales significatives, entraînant une hausse historique du budget de l’État, passant de 5 milliards de dollars en 2019 à 18 milliards de dollars prévus en 2025. Une performance hors pair dans l’histoire de l’économie congolaise.

Heshima

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