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RDC : Kaniama Kasese à l’heure de la modernité grâce au Service national

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Après avoir passé des années de léthargie depuis l’assassinat en 2001 de son initiateur, Laurent-Désiré Kabila, le Service national a repris du poil de la bête depuis l’arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi. De 2019 à ce jour, l’entité décentralisée qui abrite le site principal de ce service subit une transformation sans précédent. Un hôpital ultramoderne est en cours de construction mais aussi une aérogare, des routes et des écoles.

Le commandant du Service national (SN), le lieutenant-général Jean-Pierre Kasongo Kabwik, a entamé des travaux de grande envergure du site principal de ce service rattaché à la présidence de la République, situé à Kaniama Kasese, dans la province du Haut-Lomami. Cette entité, malgré l’arrivée de la décentralisation, n’a toujours pas connu des infrastructures viables pour son développement. Mais grâce au Service national, le territoire de Kaniama connaît des progrès en matière d’infrastructures.

Le lieutenant-général Jean-Pierre Kasongo ambitionne d’avoir un hôpital ultramoderne pour épauler l’armée dans le service d’orthopédie pour les blessés de guerre et soigner également les civils de cette contrée qui ne dispose pas toujours d’un centre de santé de haut standing. « Nous allons nous spécialiser dans l’orthopédie. Il y a plusieurs accidents de travail ici, nous avons des bâtisseurs ici, les gens se blessent, ainsi de suite […] Nous, nous disons nous voudrions donner la chance à ceux de nos compatriotes qui servent sous le drapeau qui ont été blessés sur le champ de bataille, nous voudrions les accompagner, nous les soignons, après nous les réinsérons, nous leurs donnons de semences et de terres », a expliqué le lieutenant-général Jean-Pierre Kasongo.

L’hôpital n’est pas l’unique projet majeur du Service national. Cette structure paramilitaire contre aussi une nouvelle aérogare pour permettre aux avions de se poser dans ce territoire longtemps resté sans développement. Sur place, l’aérogare baptisée du nom de Denis Kalume, le tout premier commandant du Service national sous Laurent-Désiré Kabila, est déjà presque fonctionnelle avec un salon VIP digne de ce nom. À côté de ces infrastructures, d’autres routes qui mènent jusqu’au site du service sont en construction. Le commandant de ce service a prévu également des écoles pour les enfants des bâtisseurs mais aussi pour le reste du territoire. Ces infrastructures constituent un premier pas vers la modernisation de cette entité, jusqu’alors moins exploitée.

La province du Haut-Lomami pourra connaître son essor grâce notamment aux efforts du Service national qui a son principal site dans cette entité.

En 2023, un cheptel bovin de 5 000 têtes était prévu pour être développé sur 18 mois d’élevage. « Et sur 5 ans, nous aurons 20 ou 30 000 têtes. », avait ambitionné son commandant, le général Jean-Pierre Kasongo Kabwik. Cet élevage des bovins en pleine expansion dans cette partie du pays vise à concrétiser la promesse faite par le président de la République aux unités des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et de la Police nationale congolaise (PNC), d’approvisionner leurs cantines également en viande fraîche.

Un service d’encadrement de la jeunesse

Le Service national détient désormais le record du plus grand site agricole de la RDC. En mars 2025, ce service de la Présidence de la République a révélé l’ambition de produire 25 000 tonnes de maïs pour cette saison agricole. La saison précédente, le Service national avait récolté 16 000 tonnes de maïs. Selon le lieutenant-général Kasongo Kabwik, cette production a permis de répondre à la demande dans les zones en crise, évitant ainsi une pénurie de maïs dans les régions du Grand Katanga et du Grand Kasaï, grâce à la ferme agricole de Kaniama Kasese.

Au-delà de l’agriculture, l’élevage est devenu l’autre point fort de cette structure. En 2023, un cheptel bovin de 5 000 têtes était envisagé en 18 mois d’élevage. « Et sur 5 ans, nous aurons 20 ou 30 000 têtes. », avait ambitionné son commandant, le général Jean-Pierre Kasongo Kabwik. Cet élevage des bovins en pleine expansion dans cette partie du pays vise à concrétiser la promesse faite par le président de la République aux unités des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et de la Police nationale congolaise (PNC), d’approvisionner leurs cantines également en viande fraîche.

Connu aujourd’hui pour sa rééducation des bandits urbains appelés « Kuluna », le Service national est un service paramilitaire créé par le Décret-loi 032 du 15 octobre 1997. Cette loi le définit comme un service paramilitaire d’éducation, d’encadrement et de mobilisation des actions civiques et patriotiques en vue de la reconstruction du pays. Comme service paramilitaire, le Service national est une institution qui combine des aspects civils et militaires, selon Jean-Pierre Kasongo. « En 1997, lorsque feu le président Laurent-Désiré Kabila prend le pouvoir, il trouve que le pays avait besoin d’être reconstruit, c’est ainsi qu’il va créer un service qui va s’occuper de la mobilisation de toutes les forces, toutes les énergies des fils et filles du pays en vue de contribuer à la reconstruction », avait-il expliqué à Heshima Magazine.

Parmi les missions du Service national, il y a aussi celle de contribuer à la constitution d’une réserve stratégique dans plusieurs domaines et, principalement, dans le domaine de l’autosuffisance alimentaire. « Il y a une nécessité de constituer des réserves stratégiques, un stock qu’on met à part, en cas de besoin, en cas de crise, en cas de pénurie, on peut aller récupérer quelque chose pour servir la nation », avait-il indiqué.

Après 7 années passées à la tête de ce service, le général Jean-Pierre Kasongo Kabwik a réalisé plusieurs œuvres. Il a multiplié par milliers la production agricole du Service national. Il a ouvert un nouveau site agricole à Lovo, dans la province du Kongo Central. Il a permis l’encadrement des milliers de jeunes désœuvrés appelés « Kuluna » en faisant d’eux des bâtisseurs de la République. À ce jour, certains de ces jeunes modernisent la Maternité de Kintambo, dont les travaux ont été lancés en avril 2024 par le président de la République, Félix Tshisekedi. Ces jeunes sont également dans la fabrication des bancs pour les écoles et universités publiques du pays.

Heshima

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