Comme à son habitude, la Présidentielle américaine a toujours été rude, opposant ainsi des poids lourds
TRUMP vs le combat des des républicains et des démocrates. L’histoire nous rappellera assurément les confrontations de titans entre Georges Bush (Républicain) et Dukakis (Démocrate) en 1988, Bush (R) et Bill Clinton (Démocrate) en 1992, Georges Walker Bush (Républicain) et Al Gore (Démocrate) en 2001, Obama (Démocrate) contre Mc Cain (Républicain) en 2008 et Romney (Républicain) en 2012 avant une tonitruante confrontation entre Donald Trump (Républicain) et Hilary Clinton (Démocrate).
Pour la prochaine Présidentielle, l’affiche tient toutes ses promesses en mettant en opposition Donald Trump, le Président sortant et Joe Biden ancien colistier et vice-Président de l’ancien Président démocrate Barack Obama.
Les derniers sondages du Siena College que le très crédible New York Times a publié le 14 septembre place le candidat démocrate, Joe Biden en tête devançant le républicain Donald Trump de plusieurs voix. Par ailleurs, dans quelques Etats tels que les Minnesota, Nevada, Wisconsin et New Hampshire, le président sortant des USA grimpe progressivement et pourrait dépasser Joe Biden. La raison, toujours selon le NYT, se trouve dans la maitrise des dossiers sensibles en rapport avec la sécurité et l’économie, deux secteurs dans lesquels Trump passe pour expert.
Des divergences décisives !
En fonction de quelques sujets majeurs et décisifs pour la détermination d’un Président américain, entre autre les relations bilatérales avec Israël, le Mexique, mais aussi la problématique autour du trafic de drogues et stupéfiants ou encore le deuxième amendement, une présentation des politiques des deux candidats sera faite.
Donald Trump
Israël
Toutefois, après sa prise de fonctions, le 10 février 2017, il déclare au journal israélien “Israël Hayom” ne pas croire que le développement des implantations soit « bon pour la paix »55.
En 2020, Trump et son gendre Jared Kushner présentent un « plan pour la paix pour le Proche-Orient ». C’est en substance une reconnaissance de l’occupation israélienne en plus de la consécration d’un certain nombre de revendications israéliennes contre 50 milliards de dollars d’investissement dans des plans de développement régionaux pour les Palestiniens. Parmi les grandes lignes du plan, figurent56 :
● L’annexion des colonies israéliennes de Cisjordanie par Israël ;
● L’annexion de l’ensemble de la Vallée du Jourdain par Israël ;
● L’annexion de Jérusalem-Est par Israël et la création d’une nouvelle capitale pour les Palestiniens dans les banlieues insalubres de l’Est de Jérusalem (Abu Dis) et qui serait renommée « Al Qods » ;
● La liberté de prière sur l’esplanade des Mosquées, revendication phare des nationalistes religieux israéliens ;
● La création d’une entité palestinienne officieuse (sans reconnaissance internationale), démilitarisée et renonçant au contrôle de ses frontières, de son espace aérien et de ses ressources aquifères ;
● L’octroi à l’entité palestinienne d’un bout de territoire dans le désert du Négev et la possibilité de création d’une île.
Une situation que Joe Biden devra certainement réévaluer une fois élu, d’autant plus qu’il s’est toujours montré favorable à un climat de paix entre Israël et la Palestine, contrairement à Donald Trump qui ne porte pas les gants pour prouver sa proximité avec l’Etat hébreu.
Mexique
En 2016, Donald Trump jurait sur l’érection d’un mur entre les Etats-Unis et le Mexique afin de limiter les migrations clandestines et toutes les conséquences qui vont avec. A ce jour, 322 des 3 000 kilomètres que doit mesurer ce mur sont déjà construits, lequel mur aurait même bloqué la propagation du coronavirus.
A ce jour, le discours fort de Donald Trump sur toutes les conséquences fâcheuses qu’engendre la relation entre les deux Etats s’est quelque peu attendri en faveur des avantages commerciaux intéressants grâce à l’accord commercial UMSCA.
Joe Biden est connu pour sa proximité avec le voisin mexicain qu’il considère comme partenaire. Déjà en 2016, s’insurgeant contre le discours anti Mexique de Trump alors candidat à la Présidentielle, déclarait : “Certaines rhétoriques venant de certains candidats présidentiels de l’autre équipe sont, je pense, dangereux, dommageables et incroyablement peu judicieux ;Mais voici ce que je suis venu vous dire : ils ne représentent pas, mais alors pas du tout, les idées de la vaste majorité des Américains”. Ce qui donne un aperçu de ce que pourraient être les relations bilatérales, si Biden passait.
Port d’armes
Donald Trump est largement favorable au port d’armes conformément au deuxième amendement de la Constitution des Etats-Unis d’Amérique qui garantit aux citoyens américains le droit de détenir une arme à feu. Et même si cette volonté du Président Trump est farouchement combattue dans certains Etats comme celui de Virginie, le Président américain ne capitule pas. Bien au contraire.
Démocrate invétéré, Joe Biden est partisan d’un port d’armes contrôlé et conditionné par la détention de tous les documents y relatifs.
Santé
Lors de la campagne à la Présidentielle de 2016, Donald Trump militait contre la réforme de la santé lancée des années plus tôt par le locataire de la Maison Blanche de l’époque, Barack Obama. En janvier 2020, il n’exprime aucune honte lorsqu’il devient l’artisan de l’Obamacare grâce à une loi qui oblige les assureurs de rembourser la somme de la prise en charge versée pour des personnes ayant des problèmes de santé préexistants avant de promettre quelques mois plus tard, au mois de juin qu’il supprimait carrément l’Obama care.
De son côté, Joe Biden qui était Vice-Président de Barack Obama pendant les deux mandats de ce dernier, se considère à juste titre comme un des géniteurs de la grande réforme de la santé et demeure le premier partisan de la continuité.
Drogue
Lors d’un de ses déplacements en Chine, le Président américain a découvert que son homologue chinois faisait appliquer la peine de mort à tout trafiquant de drogue et stupéfiants. Et cela joue énormément sur la tranquillité dans les quartiers. Une idée qui a inspiré Donald Trump envisageant faire de même au pays de l’Oncle Sam. Ce qui montre clairement toute la détermination du dirigeant américain à vaincre le banditisme et gang des rues fortement entretenus par la vente des stupéfiants. Joe Biden dont le fils est addict à la drogue n’est pas aussi farouche que Trump en la matière, même s’il s’inscrit clairement contre la drogue.
Plus que quarante jours et le suspense sera levé, la planète découvrira l’identité du nouveau Président du monde libre dont la prise de fonctions officielle se fera comme cela est de coutume, au mois de janvier prochain.