Economie

Acacia Bandubola, portrait d’une femme ambitieuse.

Il aura fallu attendre 59 ans pour voir la République Démocratique du Congo qui clame depuis plusieurs décennies l’égalité des chances entre les sexes, confier pour la première fois de son histoire, le Ministère de l’Economie Nationale, à une femme : Acacia BANDUBOLA MBONGO.

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Photo: Shutterstock

Un portefeuille hyper stratégique, responsable de la politique économique du pays avec entre autres la mission de la politique générale de production et règlementation par des contrôles du marché intérieur  et suivi de la conformité des prix des produits locaux de base et a  posteriori les produits importés.

Un exemple éloquent de la montée en puissance de la femme congolaise qui, depuis quelques années, a arrêté de faire de la simple figuration en optant pour le déploiement de toute sa compétence, faisant même preuve de plus de performance.

Le dynamisme et le souci de l’efficacité qu’elle impose au sein de son lieu de travail, aux inspecteurs économiques en particulier, l’ont hissée parmi les meilleurs ministres du gouvernement Ilunkamba composé de 87% d’hommes et 13% de femmes.

Une destinée clairement tracée !

C’est dans la ville de Kisangani, dans l’actuelle province de la Tshopo autrefois Province orientale, qu’est née Acacia Bandubola de l’union entre Raphael Bandubola et Henriette Mbokoso Bokwetenge, un couple en mutation dans cette partie du pays.

Après ses études primaires à Kisangani au C.S. Okapi, une école privée, en 1994, Acacia Bandubola Mbongo poursuit ses humanités au Lycée Bosangani de 1994 à 1999 et une année après, inscrite au Lycée Molière, elle est la super lauréate de sa section Commerciale à l’édition de l’Exétat 2000 et obtient son diplôme d’Etat (Baccalauréat).  Mariée et mère de famille, l’actuelle patronne de l’Economie Nationale est détentrice d’un bac+6 en Economie, Administration des Affaires et Sciences, option Finances, Banque et Assurance avec mention Distinction à l’Université Protestante au Congo (UPC).

« Il aura fallu attendre 59 ans pour voir la République Démocratique du Congo qui clame depuis plusieurs décennies l’égalité des chances entre les sexes, confier pour la première fois de son histoire, le Ministère de l’Economie Nationale, à une femme : Acacia BANDUBOLA MBONGO.« 

De par son intelligence particulière, Acacia Bandubola n’est plus passée inaperçue à l’Université et à l’issue de son cursus, elle a tapé à l’œil scientifique d’un de ses professeurs, l’honorable Delly Sessanga qui va l’enrôler dans ses rangs pour la création de l’ONG Envol, aujourd’hui parti politique. Après ses études, retenue assistante à l’université protestante au Congo (UPC), en remplacement d’une assistante,  elle n’attendra pas la notification de L’UPC pour se jeter dans le monde professionnel ; elle sera rapidement engagée successivement chez Ecobank, Finca, Biac, Vodacom, Anapi…

C’est en 2003 que Madame Acacia Bandubola effectue ses premiers pas dans l’arène politique grâce au RNS (Rassemblement pour une nouvelle société) d’ALAFUELE MBUYI, qui va lui permettre en 2006 de postuler comme Députée nationale. Pour son entourage direct, ses débuts dans la vie politique sont loin d’être un hasard pour elle dont le père l’avait surnommée Margaret Thatcher sans le moindre soupçon de ce que pourrait entreprendre sa fille plus tard comme passion mieux comme vie.

Avant-garde !

Courageuse, combative, énergique, elle est le numéro deux de l’UDPS île de France et ne manque pas une seule manifestation qu’organise le parti du sphinx en occident

D’un plateau de télévision internationale, à la radio comme via les réseaux sociaux, Acacia BANDUBOLA ne lésine nullement sur les moyens pour faire valoir ses idéaux politiques, quelques fois en montant au créneau avec une détermination à la Jeanne d’Arc.

Dans ce parti politique aîné de l’Opposition congolaise, réputé parti des combattants, les femmes sont rares et celles qui peuvent porter haut le combat du sphinx Tshisekedi sont comme une aiguille perdue dans une botte de foins. Et pourtant c’est au sein de ce parti d’hommes qu’Acacia Bandubola va décider d’œuvrer en première ligne. Entre 2011 et 2017, la Margaret Thatcher congolaise est dans tous les combats d’Etienne TSHISEKEDI en déployant toute son énergie.

Femme forte !

C’est devant les épreuves que les qualités les plus intrinsèques de l’être humain apparaissent et très souvent de manière volontaire, presque instinctivement. Et les épreuves, madame Acacia Bandubola les a connues dont la dernière, le nouveau coronavirus, l’ayant secouée alors qu’elle est au four et au moulin pour soulager le panier de la ménagère des congolais. Une maladie sévère qui a fait des victimes sa famille biologique, dont deux de membres en sont morts.

Après ces rudes événements, d’aucuns voyaient la Ministre Acacia abattue et désespérée, et pourtant, elle en est sortie avec un esprit supérieur digne de son rang démontrant toute sa capacité à répondre aux charges de l’Etat avec abnégation et patriotisme. Et en pareille circonstance, son entourage et sa famille reconnaissent toute l’influence du surnom de « Margaret Thatcher » que la jeune Acacia avait reçu de son père, ce dernier étant impressionné par les traits de caractère et de bravoure qui rapprochaient sa fille de la dame de fer britannique.

OLYNCIA MUHONG

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