S lim Khalbous était face aux journalistes de l’audiovisuel, de la presse écrite et en ligne de sept pays de l’Afrique centrale et des Grands Lacs, à savoir le Burundi, le Cameroun, le Congo, le Gabon, la République Centrafricaine, la République démocratique du Congo et le Tchad. Les chevaliers de la plume et du micro étaient réunis dans différents campus numériques francophone des capitales et villes que sont Bangui, Brazzaville, Bujumbura, Kinshasa, Libreville, Lubumbashi, N’Djamena, Ngaoundéré et Yaoundé.
Avant le jeu de questions et réponses, M. Slim s’est exprimé sur la stratégie de l’AUF dans le cadre des défis liés à la transition numérique dans les régions où vivent les journalistes participant au café de presse, et a présenté le plan d’accompagnement comportant deux volets : la sensibilisation des autorités politiques et des acteurs de la communauté éducative et le lancement d’un appel d’offres pour aider les établissements universitaires à initier, consolider ou perfectionner leur transition numérique. En effet, la crise sanitaire mondiale liée à la pandémie de covid-19 a mis en exergue les inégalités d’accès à l’enseignement à distance, notamment en Afrique subsaharienne. Néanmoins, si cette option est venue s’imposer à toutes les institutions comme une unique alternative pour la continuité des cours, cependant, le résultat est mitigé pour nombreux.
Sinon, dans le contexte de la reprise des cours et de la menace persistante du coronavirus, l’AUF se positionne comme un acteur majeur pour l’accompagnement des universités et grandes écoles d’Afrique centrale et des Grands Lacs à la transition numérique afin de faire face au défi de l’enseignement à distance.
Des échanges fructueux
Dans son propos, Slim Khalbous a parlé de la Francophonie scientifique, d’introduction de l’intelligence artificielle dans les CNEUF (CNEUF 5.0), et aussi de l’ouverture au sein des universités de centres d’employabilité francophone pour la préparation des étudiants à affronter le monde du travail avant la diplomation. Par ailleurs, le Recteur de l’AUF a annoncé un fonds de 5 millions d’euros venant de l’Union européenne, et aussi la création de trois autres CNEUF. Concernant les 5 millions d’euros, qui sont à utiliser pendant quatre ans, il a rassuré de leur bonne utilisation vu que les bailleurs de fonds sont très stricts et contrôlent toutes les opérations. D’après lui, ils seront subdivisés par rapport aux thématiques liées à la recherche, ce qui fait qu’il y aura dans le processus de leur utilisation des appels à candidature auxquels les 102 universités pourront candidater.
Généralement, ce sont les meilleurs projets qui seront financés, comme d’habitude. Parlant de l’enseignement à distance, il a abordé les différents aspects liés à la connexion internet, au sous-équipement en matériel informatique et aussi à l’implication des Etats étant donné que, parmi les difficultés, il y a celle liée à l’énergie, qui se pose avec acuité dans beaucoup de pays. En ce qui concerne la République démocratique du Congo, le Recteur de l’AUF a affirmé que ses deux CNEUF (Kinshasa et Lubumbashi) vont devenir 5.0 et deux espaces d’employabilités vont être crées.
Hubert MWIPATAYI