Politique

Godé Mpoyi, l’homme au parcours exceptionnel à la tête de l’Assemblée Provinciale de Kinshasa.

Il assume de manière tentaculaire des responsabilités importantes dans divers domaines et trouve toujours du temps pour les assumer toutes. Voilà environ trois ans que Godé Mpoy Kadima est à la tête de l’Assemblée provinciale de Kinshasa (APK) et tout roule comme sur des roulettes. Heshima se penche sur le parcours exceptionnel de l’homme…

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À l’instar de Midas, roi mythologique grec qui changeait tout ce qu’il touchait en or, Godé Mpoy est parmi les rares qui réussissent tout ce qu’ils entreprennent. Comme un éléphant habitué à porter ses défenses, il est l’une des personnalités congolaises ayant beaucoup d’occupations, mais qui ne se fatiguent de les porter : député provincial et président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, professeur d’économie dans plusieurs universités, l’un des consultants les plus sollicités par les organismes internationaux, pasteur d’une église évangélique… Cela n’arrive pas chaque jour.

 Une entrée réussie en politique

Godé Mpoy a été élu député provincial dans la circonscription de Bandalungwa, au terme des élections du 30 décembre 2018. Il s’était porté candidat sous le label de l’Alliance des forces démocratique du Congo et Alliés (AFDC-A) de Modeste Bahati, alors formation politique membre du Front commun pour le Congo (FCC) – une entrée réussie dans le monde législatif congolais où il s’est imposé. C’est au cours de la plénière dirigée le 11 mars 2019 par Sapu Kalimasi, président du bureau provisoire de l’APK,  qu’il se fera élire président définitif de l’APK avec 30 voix sur 48, face à José Malungeni. Le nouveau speaker de l’APK ne mettra pas longtemps avant d’avoir la maitrise de la première institution de la ville province qu’il dirige depuis avec maestria. Parfois, il lui arrive de faire face à certains députés provinciaux que l’on peut considérer comme des « durs à cuire », mais grâce à ses idées qui font bouger les lignes, il parvient toujours à apaiser la « tempête ». En effet, il aime lutter contre la corruption et l’impunité. En sa qualité de pasteur de l’église «Image de l’Eternel », il n’est pas le genre  de politiques qui débarquent sans un sou en poche et qui brillent par un enrichissement illicite.

Modeste, Godé Mpoy reconnait facilement les prouesses de ses collègues. D’après lui, on ne peut pas comparer l’assemblée d’aujourd’hui à celles du passé. « Celle d’aujourd’hui regorge de personnes qui ont étudié à l’Université d’Harvard, capitale mondiale d’intelligence », faitil remarquer avant d’insister sur le fait que l’assemblée provinciale de Kinshasa fourmille de grands intellectuels parmi ceux que la RDC possède. « Je suis fier de mes amis », déclare-t-il.

 Optimiste, il croit au développement de la ville de Kinshasa, notamment avec l’apport de l’APK, estimant que le pouvoir budgétaire et de contrôle que les députés provinciaux ont, suffit pour cela. Parlant de la gestion de la ville, il affirme qu’actuellement les choses marchent bien, la ville est à ce jour bien éclairée… «Ça fait quarante ans que l’avenue Kasa-Vubu n’était plus éclairée », rappelle-t-il. Sa structure, « La Fondation Godé Mpoy », est l’une de celles qui contribuent à l’assainissement public dans la commune de Bandalungwa. En 2019, après son élection en tant que président du bureau de l’APK, il avait déclaré ce qui suit : « Nous allons transformer la ville de Kinshasa ». À deux ans de la fin de leur mandat, il remercie les Kinois pour la confiance, demandant qu’on leur accorde du temps. D’après Godé Mpoy, avant l’organisation des élections de 2023, Kinshasa présentera un autre visage étant donné que le marché central et d’autres infrastructures seront déjà construits.

Grand scientifique, haut cadre d’entreprise, consultant…

Docteur en économie et développement, Mpoy Kadima est également détenteur de plusieurs diplômes et brevets de formation. Professeur d’économie dans plusieurs universités du pays, il enseigne notamment à l’Institut supérieur du commerce international, à l’école doctorale de la faculté des sciences économiques et de gestion de l’Université de Kinshasa, etc. Ils ne sont pas nombreux les professeurs d’universités congolais qui publient régulièrement des ouvrages comme lui. Entre autres livres qu’il a publiés récemment figurent : « Les entreprises publiques en RD Congo, les enjeux de la réforme (2019) » ; « Le droit du commerce  international contre l’économie africaine ? (2019) » ; « La Banque mondiale et la réforme des entreprises publiques congolaises, RDC (2015) ». Le professeur Godé Mpoy a été sous-directeur à la Direction générale des douanes et accises (DGDA), et aussi conseiller du directeur général de ladite institution. Par ailleurs, il est consultant aux Nations-Unies et dans beaucoup d’autres institutions internationales : Organisation mondiale du Commerce (OMC), Banque mondiale (BM), Organisation mondiale des Douanes (OMD), Fonds monétaire international (FMI)…

Père de famille et pasteur

Au-delà de réussir en politique, d’exercer sa fonction d’enseignant d’universités…, Godé Mpoy a une vie privée épanouie. Avec son épouse, Madame Betty Mpoy, chef de bureau à la DGDA et assistante en Relations internationales, ils ont six enfants dont quatre garçons et deux filles. En tant qu’homme de Dieu, responsable de l’église «Image de l’Eternel», située dans la commune de Bandalungwa, le pasteur Godé Mpoy trouve toujours du temps pour officier les cultes au cours desquels il lui arrive d’exhiber des pas de danse à la gloire du Seigneur  ésus-Christ. Comme serviteur de Dieu, il a emboité les pas à son père, un ancien protestant et comptable.

Analyste et « sapeur »

Analyste pointilleux des questions économiques, mais aussi politiques, Godé Mpoy a toujours des idées objectives. Jadis consulté beaucoup par feu le pasteur Blaise Toko, ses analyses économiques qui passent notamment sur les ondes de Top Congo, suscitent bien souvent un grand intérêt. L’homme de Dieu est aussi connu pour son accoutrement multicolore. Tenez, il ne s’agit pas des guenilles. Il affirme que ce sont des habits dispendieux, généralement du « Versace ». Il rappelle même que c’est une pratique avec laquelle il a commencé depuis longtemps, voire depuis l’Athénée de Kalina.

Hubert MWIPATAYI

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