Entrepreneuriat des jeunes : la touche Eustache Muhanzi en 2021

 Dans son souci de faire émerger une classe moyenne en République démocratique du Congo, le ministre d’Etat en charge de l’Entrepreneuriat, Petites et moyennes entreprises (EPME), s’est appuyé sur le Programme national du développement de l’entrepreneuriat en RDC (PRONADEC). Un programme qui repose sur le schéma de 3 ‘‘C’’. « L’accès au Crédit, l’accès à la Capacitation ou à la formation et l’accès aux Contrats ou marchés, toutes ces trois déclinaisons que nous appelons les 3 « C » reposent sur un grand « C » qu’on appelle le Climat des affaires », a expliqué le ministre Eustache Muhanzi Mubembe.

Dans le cadre du renforcement des capacités des PME pour leur compétitivité, le ministre a, par le biais de son organe technique (OPEC), devenu ANADEC (Agence nationale pour le développement de l’entrepreneuriat congolais), matérialisé le programme d’implantation des incubateurs et start-ups qui constituent un des axes importants pour favoriser la création des PME et pour doter les jeunes des compétences entrepreneuriales à partir des centres d’apprentissage.

C’est dans ce cadre que l’incubateur pilote des PME de la filière cuir a bénéficié, en septembre dernier, d’un lot important d’équipements. Dans la même optique, le ministre d’Etat a procédé à l’inauguration de la start-up Ishango. Plusieurs formations à l’intention des jeunes entrepreneurs ont été organisées et plusieurs visites des incubateurs à Kinshasa et en provinces ont été effectuées. Il y a lieu de souligner que ce programme d’implémentation des incubateurs a débuté par l’identification d’une dizaine de projets pilotes dans différentes filières.

Concernant l’accès aux crédits et aux financements, l’on retiendra un appui financier de la Banque mondiale aux jeunes entrepreneurs à travers le Projet d’appui au développement des micros, petites et moyennes entreprises (PADMPME). Confronté à la pandémie de covid-19, le gouvernement congolais a eu à bénéficier d’un montant de 100 millions de dollars américains pour l’accompagnement des petites et moyennes entreprises et des jeunes entrepreneurs, porteurs des projets à travers le pays.

Et grâce au concours du plan d’affaires COPA, 960 jeunes ont reçu des subventions variant entre 17 et 22 mille dollars, soit 18 mille dollars à chacun comme fonds de démarrage pour les uns et comme financement d’appui à certaines PME existantes pour les autres. Dans la même perspective, le PADMPME s’est focalisé particulièrement sur l’entrepreneuriat féminin à travers les formations à l’initiative personnelle. Un autre projet de réforme et dissémination des textes de loi en faveur des femmes dans le site de Kinshasa, Goma, Lubumbashi et Matadi a été lancé en collaboration avec l’ONU-Femme. Et ce, afin de favoriser l’amélioration des cadres de développement en tenant le maximum de profit en faveur de l’entrepreneuriat féminin.

L’autre axe du PRONADEC consistant à l’obtention des contrats de partenariat grâce à la loi sur la sous-traitance dans le secteur privé a été mis en œuvre grâce à l’opérationnalisation du fonds de garantie de l’entreprenariat congolais (FOGEC) qui permettra de faciliter les entrepreneurs et  porteurs des projets à accéder aux crédits d’investissement auprès des banques.

Toujours au cours de l’année 2021, sous l’impulsion du ministre d’Etat Eustache Muhanzi Mubembe, la loi n°017/001 du 8 février 2017 fixant les règles applicables à la sous-traitance dans le secteur privé a été mise en œuvre. Cette loi donne accès aux marchés pour les PME à capitaux majoritairement congolais. A ce sujet, une grande campagne de vulgarisation et de sensibilisation sur ladite loi a été menée par l’Autorité de régulation sur la  sous-traitance dans le secteur privé (ARSP) sous la direction du ministre de tutelle à travers les provinces. Ce qui a été une occasion pour implanter également les divisions provinciales de l’ARSP afin de poursuivre la campagne pour faire respecter cette loi qui souffre de plusieurs irrégularités. Dans sa vision de promouvoir l’entrepreneuriat congolais, le ministre a envisagé l’implication des jeunes comme partie prenante dans le processus de réflexion autour d’un programme dénommé Programme de développement et d’innovation des jeunes en entrepreneuriat (PRODIJE). Projet qui vise à insérer des notions entrepreneuriales dans le cursus scolaire et académique. Après son adoption au conseil des ministres en juillet 2021, il a été décidé qu’il sera mis en application à partir de l’année 2022-2023, avant de s’étendre sur l’ensemble du territoire national.

l’Entrepreneuriat, le ministre d’Etat a initié plusieurs séries de contacts avec les différents services de son secteur et partenaires en vue de déceler les problèmes qui gangrènent ce secteur, d’où la tenue de l’atelier de validation des avant-projets de lois sur l’entrepreneuriat, les startups et l’artisanat dans le but d’instaurer le cadre juridique susceptible d’encadrer ces différents secteurs.

Il y a lieu de rappeler que malgré que la RDC vit dans un contexte aussi complexe impacté par la pandémie de covid-19, le ministère de l’Entrepreneuriat a pu se démarquer par une assistance remarquable aux PME grâce à l’activité phare du PADMPME COPA pour la promotion des micros, petites et moyennes entreprises pour l’émergence d’une classe moyenne et pour lutter contre le chômage en République démocratique du Congo.

Heshima