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Elections 2023 : Denis KADIMA va corriger les erreurs du passé

A une année et demie des nouveaux scrutins en République démocratique du Congo, la nouvelle équipe de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) s’emploie à perfectionner les opérations électorales afin de corriger les erreurs du passé et changer l’image de cette institution.

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Dans les cycles électoraux passés, une salve de critiques s’est toujours déferlée sur la CENI. Ces critiques provenaient aussi bien de l’opinion publique congolaise, des politiques mais également de la communauté internationale. Entre autres: de multiples irrégularités, la faiblesse de compilation et de la traçabilité des résultats, la confusion sur le vote électronique etc…qui poussent à une contestation de la légitimité des institutions et de leurs animateurs.

L’actuelle équipe de la CENI dirigée par le président Denis Kadima Kazadi a bien conscience de cette problématique. Le président du bureau de cette Institution d’appui à la démocratie qui traine une expérience de plus 30 ans en matière électorale entend corriger toutes les erreurs qui faisaient l’objet de ces critiques, voire des sanctions de la communauté internationale. « Sans langue de bois, la CENI a mauvaise réputation auprès du grand public. Toutes les critiques formulées à son endroit découlaient de la manière dont les trois précédents cycles électoraux se sont déroulés », a reconnu Denis Kadima, dans une interview exclusive accordée à Heshima Magazine, en mai dernier. Néanmoins, nuance-t-il, « nous devrons reconnaître le travail abattu par ceux qui nous ont précédés dans cette tâche. Ils ont fait un travail en profondeur, mais il y a eu aussi des moments d’égarements. »   

Pour corriger cette image écornée, l’équipe Kadima s’est engagée à changer ce qui peut l’être en travaillant à améliorer la qualité du processus électoral et de le faire savoir en vue de changer positivement la réputation de la CENI. « Voilà pourquoi nous ne pouvons organiser les élections sans tenir compte des écueils constatés et remarques formulées par toutes les parties prenantes au processus », faisait remarquer Denis Kadima.

Ces écueils et remarques, c’est notamment le manque, par le passé, de la publication des résultats des élections bureau de vote par bureau de vote. Sur ce point, l’actuelle CENI est claire : il n’y a pas autre méthode que procéder par bureau de vote. « Je ne connais pas une autre façon de faire que celle-là », avait rassuré Denis Kadima.

D’un autre côté, la loi électorale publiée le 29 juin 2022, modifiant et complétant la loi 006/006 du 9 mars 2006 apporte plus de transparence dans les opérations de vote, au mode de scrutin et à la certification des résultats, qui rejoint la vision de l’équipe Kadima, qui veut faire de la CENI une référence en Afrique mais aussi dans le monde en respectant les lois en vigueur et en adhérant aux bonnes pratiques électorales internationales.

Mieux organiser les scrutins…

Malgré le retard de 28 mois pris dans le processus d’installation de l’actuel bureau de la CENI, cette équipe garde le même souci de mieux organiser les élections. Pour y parvenir, un élément reste important : le financement. La CENI souhaitait que les fonds alloués aux opérations électorales soient décaissés trimestriellement pour lui permettre de mieux planifier ces opérations. Le gouvernement congolais a alloué, pour le seul mois de juin 2022, un montant total de 68 millions de dollars américains en faveur de la CENI.

La Commission  électorale nationale indépendante se prépare à lancer les opérations d’enrôlement des électeurs sur toute l’étendue du territoire national. Cela, après celles liées à l’actualisation de la cartographie électorale.  

Pour tout réaliser, le gouvernement devrait aussi disponibiliser à temps les fonds destinés à ces opérations et celles qui sont programmées par la CENI dans le futur. Les animateurs de la CENI avaient estimé les besoins de cette institution à 624 380 209 millions de dollars pour l’organisation des élections prévues en 2023.

D’ici à 2023, une série d’actions de « rebranding » a été lancée par la CENI. Ce nouveau jargon de la Commission Electorale Nationale Indépendante traduit simplement la volonté de l’équipe Kadima de redorer l’image de la CENI longtemps critiquée. La finalité est qu’au lendemain de la proclamation des résultats de ces scrutins, l’opinion nationale et internationale constate l’absence des tensions au pays et des sanctions contre des personnalités parce qu’il y a eu en amont un processus électoral lisible et transparent.   

Heshima

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