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Grève des médecins : les raisons du retard de leur alignement à la paie…

Les médecins de la ville de Kinshasa menacent de radicaliser leur mouvement de grève dès ce mercredi 13 juillet. Ils dénoncent la non application de plusieurs résolutions trouvées lors des travaux de la commission paritaire Gouvernement-Banc syndical du ministère de la Santé. Il s’agit notamment de l’alignement des 1741 médecins et 3000 infirmiers à la prime de risque. Le gouvernement s’explique…

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A l’issue d’un conseil provincial extraordinaire tenu le 10 juillet 2022, les médecins des services publics de la ville de Kinshasa, membres du Syndicat national des médecins (Synamed), se disent déçus du fait que le gouvernement n’a pas pris en compte leurs revendications lors du dernier conseil des ministres tenu le 8 juillet. Un service minimum s’observait dans les hôpitaux publics depuis plusieurs jours. Ces blouses blanches comptent radicaliser la grève ce 13 juillet. Selon le Synamed, section ville de Kinshasa, seuls les malades aux urgences seront soignés dans les hôpitaux et centres médicaux publics affiliés à ce syndicat. 

Ces médecins revendiquent l’application de plusieurs résolutions trouvées lors des travaux de la commission paritaire Gouvernement-Banc syndical du ministère de la Santé sous la coordination du Vice-Premier ministre, ministre de la Fonction publique, modernisation de l’administration et initiation de service public, Jean-Pierre Lihau. Il s’agit notamment de l’alignement des 1741 médecins et 3000 infirmiers à la prime de risque. 

Mais le gouvernement, de son côté, explique les raisons du retard. Complétant son collègue de la Santé lors du dernier conseil des ministres, Jean-Pierre Lihau a fait savoir qu’il a exprimé au seul syndicat gréviste sur les trois syndicats des médecins, le ferme engagement du gouvernement d’aligner tous les 1674 médecins restants au 4e trimestre au même moment que 3000 infirmiers et 6000 professionnels de santé administratifs et autres catégories souvent marginalisées, notamment des médecins vétérinaires. « (…) La pression subie par l’enveloppe salariale au troisième trimestre, notamment avec les augmentations de paie des fonctionnaires, des policiers, des militaires au front n’a permis l’alignement de prime qu’à partir du 4e trimestre, il en est de même des allocations, logements et transports qui devront faire l’objet d’un atelier spécifique aux fins de leur intégration dans le budget 2023. », peut-on lire dans le compte-rendu du porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, rapportant les propos de Jean-Pierre Lihau à la 61ème réunion du conseil des ministres.

A en croire le gouvernement, l’augmentation de la paie des militaires et policiers au front fait notamment partie de la cause du retard lié à l’application de certaines résolutions prises à l’issue des travaux de cette commission paritaire entre le gouvernement et les syndicats des professionnels de la santé. Pour ne pas aggraver la grève, le gouvernement a réaffirmé sa disponibilité de poursuivre le dialogue avec le syndicat gréviste, en l’occurrence le Synamed.  

Ne pas fléchir… 

Ces médecins grévistes semblent être déterminés. Leur syndicat avertit déjà le gouvernement qu’il ne va pas fléchir. « Le Synamed informe le gouvernement qu’il ne va fléchir jusqu’à la mécanisation des médecins et jusqu’au respect strict des accords signés précédemment », peut-on lire dans la déclaration faite le 10 juillet. Dans le lot de leurs revendications, il y a notamment l’admission sous statut des 10.000 médecins non mécanisés, l’alignement de plus de 6.000 médecins non bénéficiaires de la prime de risque. Parmi eux, près de 1.700 médecins qui devraient se retrouver dans le fichier Bibwa (lieu où l’accord a été négocié) ne sont toujours pas pris en compte dans l’alignement. Il y a aussi l’indemnité de transport et de logement qui n’est toujours pas concrétisée par le gouvernement.

Heshima 

        

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