S ’il y a un mandataire public qui peut bomber son torse pour sa gestion les deux dernières années, c’est bel et bien Barnabé Muakadi. Pour le meilleur et pour le pire, l’homme demeure à ce jour le plus grand mobilisateur des recettes de tout le temps à la DGI, mieux un modèle de management à dupliquer dans bien de domaines de gestion du pays. Loin d’être un moulin à paroles ou un jacasseur, le bosseur Barnabé Muakadi privilégie plutôt le travail, ce qui fait qu’en l’espace de deux ans et demi, il est arrivé à réaliser une mobilisation phénoménale des recettes publiques, battant tous les records. Depuis qu’il est à la tête de la DGI, M. Muakadi est à n’en point douter un mandataire probe et intègre qui supervise et coordonne bien les activités de la régie, grâce à sa gestion orthodoxe.
L’HOMME DES PICS HISTORIQUES
Sous l’impulsion de Barnabé Muakadi, la DGI est devenue une véritable machine génératrice des ressources pour le budget de l’Etat. Ses recettes dépassant les assignations lui ont valu des félicitations à la clôture de la session parlementaire, le 15 décembre 2022, au Sénat.
Avec des records inédits, la DGI a en effet réalisé des exploits en 2022, mobilisant à elle seule à la date du 18 novembre 2022, selon les chiffres de la Banque centrale du Congo (BCC), des recettes publiques évaluées à 10 342, 27 milliards de francs congolais (5,170 milliards de dollars). Le pic des pics, elle l’a réalisé en avril 2022, avec un taux dépassant les 200 %. La DGI a carrément triplé ses recettes à hauteur de 3 000 milliards de francs congolais, soit l’équivalent 1,5 milliard de dollars.
Au premier semestre 2022, par exemple, sur les 9 717, 1 milliards de francs congolais récoltés, soit 136 % des prévisions du semestre évaluées à 7 146,3 milliards de dollars, la DGI a réalisé 6 442 milliards de francs congolais, soit 180 % sur les prévisions semestrielles de 3 581, 7 milliards de francs congolais. Grâce à ce travail assidu de mobilisation des recettes publiques, notamment par l’IBP, elle a atteint ses assignations en juillet 2022. A deux reprise, en 2021 et 2022, la forte mobilisation des recettes a poussé le gouvernement à s’apprêter pour déposer un collectif budgétaire.
BON GESTIONNAIRE, MÊME PENDANT LE COVID-19
Barnabé Muakadi est un homme qu’il fallait depuis longtemps à la tête de la DGI. La manière dont il a maitrisé la situation pendant la période du Covid-19, démontre qu’il est un homme de situations difficiles. Sa nomination était en effet intervenue au moment où la pandémie de COVID-19 a plongé les économies du monde dans une grande récession. Il n’a pourtant pas considéré la conjoncture difficile comme une excuse. Au contraire, la DGI a mobilisé des recettes et a atteint ses assignations comme en temps normal.
UN MANDATAIRE PLUS QU’AMBITIEUX
La gestion de ce mandataire public qui vise toujours plus haut dans la mobilisation des recettes défrayera le plus longtemps la chronique fiscale de la RDC. On l’entend souvent dire que ce que la DGI fait est peu par rapport à son potentiel. Il ne cesse pour cela de prôner l’élargissement de l’assiette fiscale, chose pour laquelle il a raison étant donné que la population congolaise est estimée à 100 millions de personnes. Nicolas Kazadi avait en juillet 2021, affirmé que ce sont les 650 opérateurs économiques gérés par la Direction des grandes entreprises qui réalisent 90% de recettes fiscales. Pour ce faire, M. Muakadi veut plus de logiciels pour renforcer le travail.
Digne « fils-maison » A sa prise des fonctions en 2020, certaines mauvaises langues qui voulaient le vouer aux gémonies, avaient suscité une discussion stérile, selon laquelle un Chef de Bureau ne pouvait pas être nommé mandataire… Pourtant, Barnabé Muakadi avait à sa nomination déjà passé 27 ans au sein de la DGI sans qu’on ne décèle une quelconque insuffisance ou un manquement.
C’est ce « Chef de Bureau » dont ils avaient décrié l’élévation, qui en septembre dernier a reçu le prix de meilleur manager de l’année 2022 en RDC, Prix lui décerné par le Forum ‘’North South Investments’’, à Houston, aux Etats-Unis.
Aujourd’hui, il ne reste plus rien de ce « faux procès ». Barnabé Muakadi Boss a remis les pendules à l’heure, en réussissant à mettre fin aux magouilles. Il a restauré et crédibilisé la DGI et le climat est à la sérénité. Détenteur d’un diplôme de licence de l’Université nationale pédagogique (UPN), le manager de la DGI sait toujours lier la compétence à la probité morale dans l’exercice de ses fonctions. Au sein des institutions de Bretton Woods dont la Banque mondiale où il a suivi plusieurs formations fiscales, Il a acquis un savoir-faire incontestable.
Grâce à son ingéniosité, les conditions de travail ne font que se consolider, mieux à se moderniser et les avancées contribuent au renflouement des caisses de l’Etat. Il a digitalisé la procédure de déclaration et paiement d’impôts, dans le but de faciliter la traçabilité et de lutter contre la fraude et la corruption. Aussi a-t-il fait recours au logiciel ISIS REGIE, et sécurisé avec un code-barres et un numéro série les déclarations (formulaires) qui permettent aux contribuables de s’acquitter de leurs obligations fiscales.
LA DGI ENTRE LES MAINS DU SEIGNEUR…
On s’en souvient. Le dimanche 30 août 2020, lors du culte d’action de grâce organisé par le Ministère « Bénis de la RDC » en la Cathédrale protestante du Centenaire, à l’occasion de sa nomination, le patron de la plus grande régie financière de la RDC s’était abandonné entre les mains de Dieu.
Dans sa prière, Barnabé Muakadi avait dédié la DGI entre les mains du Seigneur pour qu’elle devienne effectivement une source de bénédiction pour l’ensemble du peuple, et qu’elle contribue au développement de la RDC.
La cérémonie de dédicace de ce grand moment était conduite par Monseigneur Isidore Nyamuke, vice-président de l’Eglise du Christ au Congo (ECC), et l’Evêque Oscar Hosseya, devant une assistance qui s’était repentie au nom de tous les agents et cadres de la DGI, pour l’absolution du péché commis en détournant les recettes de l’Etat.
Issu d’une famille catholique, Barnabé a été un fervent fidèle du Renouveau charismatique, après sa vie de séminariste. Il avait été consacré pasteur en 2 000. Depuis 2017, il est responsable de l’Eglise « La Main de l’Eternel ». Surement que la main invisible de Dieu l’accompagne dans ces prouesses…
Hubert MWIPATAYI