Interview

Kasongo Anne-Emilie: « J’ai créé BBS pour renforcer la solidarité entre les femmes »

Banquière et femme engagée dans le social, Anne-Emilie Kasongo s’emploie avec son association « Bring Back Sisterhood » (BBS) à renforcer les liens entre les femmes. Dans les colonnes d’Heshima Magazine, elle évoque des actions de sa structure qui touchent particulièrement les jeunes femmes.

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Hesima Magazine : Madame Anne-Emilie, pouvez-vous vous présenter aux lecteurs d’Heshima Magazine ?

 Mon nom est Kasongo Yooto Anne-Emilie, je suis banquière dans l’une des plus grandes institutions financières du pays où j’évolue depuis maintenant 10 ans. Je suis une femme de carrière et engagée dans le social depuis 2017. 

Vous êtes banquière. Mais en 2017, vous avez décidé de créer une association sans but lucratif dénommée : « Bring Back Sisterhood » (BBS). Qu’est-ce qui vous a motivé à créer une telle association ?

 J’ai créé BBS pour renforcer la solidarité entre les femmes. Mais aussi pousser les femmes à prendre pleinement conscience de leurs potentiels en brisant les stéréotypes placés par notre société. 

Comment fonctionne BBS, quelles sont les activités en faveur des jeunes femmes que vous avez déjà réalisées depuis près de 6 ans d’existence ?

 Depuis 6 ans, nous travaillons avec plusieurs associations des jeunes filles. Au fil du temps, BBS a vraiment voulu se focaliser sur la jeune femme écolière et estudiantine. A travers des “girls talk”, des petites sessions d’échange, nous mettons à leur disposition des femmes avec un parcours incroyable qui partagent leurs expériences. Ce que nous souhaitons faire, c’est de les encadrer du mieux que nous pouvons et les accompagner plus. Quelle est la nature des femmes membres ?

 Quel profil faut-il avoir pour intégrer BBS ?

 Nos membres sont des femmes complètement indépendantes. Ce sont des femmes fortes qui, dans le secteur dans lequel elles évoluent, se sont imposées par leur courage et leur réussite. Les femmes qui veulent intégrer BBS sont des femmes qui sont prêtes à briser les stéréotypes. BBS c’est aussi un endroit où les femmes peuvent exprimer leurs inquiétudes, leurs rêves et objectif sans être jugées. Parmi vos activités, figure aussi le mentoring des jeunes femmes en voie d’entamer une carrière professionnelle. 

Cela veut dire que toutes les femmes qui sortent des formations universitaires peuvent solliciter l’accompagnement de BBS ?

 Absolument. Du mieux que nous pouvons, nous allons les accompagner, dans la mesure du possible et dépendamment de leurs attentes.

Quel est le rayon de vos actions ? 

Par exemple, en ce qui concerne l’accès à l’éducation de la jeune fille vulnérable, notre premier objectif est de pousser les jeunes filles à penser différemment, à changer la mentalité et cela se fera que si nous allons au contact de la jeune fille vulnérable. Il n’y a aucune raison pour que la jeune fille vulnérable ne devrait pas recevoir le même encadrement que celle dans le milieu rural.

Pour ce mois de mars, quelles sont les activités que vous avez réalisées ou celles que vous projetez de faire ? 

BBS organise sa grande rencontre de fin d’année sur un sujet que nous préférons pour l’instant ne pas dévoiler. Cependant, elle a été conviée à participer à un grand événement organisé par la coordination estudiantine de l’IFASIC que nous remercions vivement. BBS en français veut dire renforcer la solidarité entre les femmes.

Mais il est difficile de voir des femmes se serrer les coudes entre elles, comment faites-vous pour changer cela ?

 Encore une fois tout est question de mentalité. C’est ce qui justifie notre premier champ de bataille. Il n’y a rien de mieux que des exemples concrets. Les femmes BBS soutiennent les activités des autres femmes de plusieurs manières. Nous montrons des exemples concrets avec des femmes qui  s’unissent à d’autres pour accomplir des projets. 

Quel discours tenez-vous face à ces femmes pour briser les stéréotypes liés parfois au poids de la tradition ? 

Qu’il n’est jamais trop tard pour devenir la personne que l’on veut être. Bénéficiez-vous de l’appui des autres femmes qui ont déjà fait leurs preuves sur le plan professionnel ?

 Affirmatif, je pense ici à l’Honorable Marie-Ange Mushobekwa et à Madame Marceline Kaozi de Plur’ielles qui accompagnent BBS et croient en sa vision. Puis, à mesdames Ndaywel Katalayi Isabelle, Madame Mamie Kabongolo, Dorcas Kinsala, Madame Sharufa Melissa, etc.

 Avez-vous un conseil pour à les femmes qui pensent devenir autonomes ?

 Que personne ne vous empêche d’être ce que vous avez envie d’être.

 HESHIMA

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