Sylvie Birembano, 7 ans d’une riche expérience à la CENI
Si ses fonctions de questeur adjoint lui astreignent le rôle d’argentier, Sylvie Birembano Balume n’en est pas moins une femme de terrain à la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Portrait d’une redoutable sensibilisatrice des masses.
L e 22 mars 2023, au Centre culturel Boboto à Kinshasa, les femmes autochtones pygmées ont été galvanisées par Madame le questeur adjoint de la CENI. Sylvie Birembano Balume qui a électrisé la salle des spectacles de ce centre en appelant les femmes autochtones pygmées à ne pas se sous-estimer. Une grande sensibilisation à l’inclusion de cette catégorie de la population au processus électoral en cours. Sa verve, sa capacité à communiquer avec cet auditoire a été remarquable. Frappé d’admiration, le deuxième vice-président de la CENI, Didi Manara, ne pouvait qu’applaudir. Ce talent d’orateur, Sylvie Birembano l’a construit au fil des ans.
Conseillère principale à la CENI par le passé, elle a été aussi superviseur technique du Secrétariat exécutif national au moment des opérations d’enrôlement des électeurs dans la province de Kwango. Dynamique et femme de terrain, elle a eu à effectuer plusieurs missions à l’intérieur du pays afin de sensibiliser les électeurs à participer au processus électoral.
Elle a participé à plusieurs missions électorales à l’étranger, notamment dans des pays à risque tel que la Bosnie Herzégovine. Elle a aussi supervisé le centre local de compilation des résultats des élections de 2018 en République démocratique du Congo. Membre de l’Ordre national des experts électoraux (ONEL) une corporation de professionnels en matière électorale, elle possède une expertise Bridge qui lui permet de dispenser des modules de formation en RD. Congo.
Devant les femmes autochtones pygmées, elle n’a pas manqué de les encourager à continuer d’apprendre. « Moi je suis allée au mariage en étant diplômée d’Etat. J’ai repris les études pour devenir graduée puis aujourd’hui licenciée », a-t-elle révélé.
Devenue à ce jour Questeur adjoint de la centrale électorale, elle se définit comme cette main de fer dans un gant de velours, alliant douceur et rigueur dans sa façon de travailler. Son rôle principal c’est de seconder le Questeur dans l’ordonnancement des dépenses de cette institution d’appui à la démocratie. Certains aspects administratifs, logistiques et matériels sont également dans ses attributions.
Originaire du Sud-Kivu, cette ancienne étudiante de l’Institut supérieur de commerce de Lubumbashi se montre enthousiaste et bosseuse dans ce qu’elle entreprend au sein de la CENI. Autant amoureuse de son époux que de la connaissance, elle a encore défendu, le 20 août 2022, au Collège de Hautes études des stratégies de défense (CHESD) de Kinshasa, un mémoire dont l’intitulé est : « Quelle importance accordée aux femmes dans les opérations de prévention et de gestion des conflits ? ». Et ce, une année après avoir décroché son titre de Master professionnel en Gestion du cycle électoral à l’École de formation électorale d’Afrique centrale (EFEAC). Une infatigable et insatiable apprenante !