Politique

Réussissant l’inclusivité et la transparence du processus électoral: DENIS KADIMA CONFOND LES SCEPTIQUES !

Pendant qu’une partie de l’opinion nationale et internationale doutait du processus électoral en cours, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a mis sa technicité en jeu pour réaliser plusieurs étapes préélectorales en un temps record. Ceux qui, par le passé, critiquaient sa présumée partialité, ont salué à ce jour l’inclusivité de son processus électoral.

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Denis Kadima Kazadi, 62 ans, évolue dans le giron des élections, de démocratie et de bonne gouvernance depuis plus de 30 ans. Ce natif du Kasaï Oriental a été formé à l’Université de Lubumbashi où il a obtenu sa licence en sciences politiques et administratives. Marié et père de deux enfants, il parle couramment cinq langues : le tshiluba, le lingala, le swahili, le français et l’anglais. Au-delà de ce cursus, l’actuel président de la CENI détient également un master en sciences politiques et un diplôme en administration des affaires de l’Université sud-africaine de Witwatersrand. 

Au cours de sa longue carrière, Denis Kadima a été directeur de la Divisiondu référendum et des élections mises en place par l’ONU au Soudan dans le cadre du référendum d’autodétermination du Soudan du Sud, puis conseiller technique au Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), en Tunisie, à l’occasion de sa première élection post-printemps arabe. Sans conteste, la notoriété de son expertise a su résister à la succession des dirigeants de la CENI : il est en effet celui que la majorité des responsables de cette institution consultaient lors des précédents processus électoraux. 

Depuis l’abbé Apollinaire Malu-Malu, Denis Kadima a certifié sa qualité d’expert électoral incontesté. Bourré de compétences en matière électorale, l’actuel patron de la CENI a réussi sa mission, celle d’avoir organisé des élections libres, démocratiques et transparentes dans le délai constitutionnel en République démocratique du Congo. Malgré l’unanimité dégagée autour de son curriculum vitæ, certains Congolais, ceux notamment des confessions religieuses, le présentaient comme une personnalité proche du pouvoir en place.

 Mais sa conduite remarquable du processus électoral a déjoué, les mauvaises prédictions. Cela, au point que deux des confessions religieuses (Église catholique et l’Église du Christ au Congo) qui l’avaient soupçonné d’être proche du régime en place ont, aujourd’hui, salué l’inclusivité du processus électoral  avec toutes les candidatures validées pour la présidentielle du 20 décembre. Des préjugés tribaux ont été également portés à son encontre, lesquels, aujourd’hui, n’ont eu aucune influence sur le processus électoral qu’il parachève sans désemparer. Les mauvais pronostics sur sa personne en ont eu pour leur compte. 

D’ailleurs, l’homme ne cesse de prévenir les candidats engagés dans cette bataille électorale : « personne ne sera nommé, car le pays n’a pas besoin de cela ». Vice-président du Forum des commissions électorales de la SADC (ECF-SADC), Denis Kadima a pu réaliser en un temps record les opérations électorales qui, par le passé, prenaient près de 2 ans. C’est ce qui arrive quand ce praticien africain chevronné, ayant notamment piloté en Côted’Ivoire la mission conjointe avec le Centre Carter lors de la prési – dentielle d’octobre 2020, décide de prouver son expérience de plus de 30 ans chez lui, en RDC.

SA DÉSIGNATION…

Le 22 octobre 2021, le président de la République, Félix Tshisekedi, a confirmé Denis Kadima à la tête de la CENI. Cet homme avait été désigné quelques jours plus tôt à la tête de cette institution d’appui à la démocratie par six confessions religieuses sur les huit que compte cette plateforme décisionnelle au sein de la CENI et ensuite validé par l’Assemblée nationale. 

Les catholiques et protestants avaient refusé le choix porté sur lui, le jugeant trop proche du président de la République, Félix Tshisekedi, uniquement parce qu’il est originaire du Kasaï Oriental. Pourtant, aucune de ces confessions religieuses n’avait remis en doute ses compétences en matière électorale.

FINANCEMENT DU PROCESSUS

Après le défi lié à la composition du bureau de la CENI, le nouveau président a fait face au problème de financement. Pour des scrutins censés être financés entière – ment par le gouvernement, sans apport extérieur, Denis Kadima a dû parfois secouer l’exécutif congolais pour recevoir des paliers de fonds destinés au processus électoral. Cela, au point qu’en mars 2023, il s’était trouvé obligé d’alerter haut et fort que la CENI ne recevait plus de financement du gouvernement depuis six mois.

 Le budget alloué à la CENI en 2022 se chiffrait à 680 millions de dollars, contre 474 millions en 2023. Cependant, malgré un décaissement qui tombait à comptegouttes, l’équipe Kadima a tenu à respecter sa feuille de route. Dans ce plan stratégique et de planification, toutes les grandes opérations du processus électoral ont été réalisées, notamment la cartographie opérationnelle, la révision du fichier électoral et autres activités connexes. 

Dans le cadre de la dotation en moyens, l’équipe Kadima a même acquis pour la première fois dans l’histoire de la CENI un entrepôt situé dans le quartier Kingabwa, dans la commune de Limete, à Kinshasa. Selon Denis Kadima, ce nouvel entrepôt a l’avantage de désengorger celui installé aux abords de l’aéroport de N’Djili. Il sert à stocker en toute sécurité des kits électoraux et autres matériels connexes de la CENI. C’est la plus grande surface de stockage des matériels électoraux d’Afrique centrale.

CALENDRIER ÉLECTORAL

L’autre grande étape de cette marche vers les élections était le calendrier électoral. Le président de la CENI avait présenté, le 26 novembre 2022, les grandes lignes du calendrier électoral 2022-2027 devant notamment les acteurs politiques, les parties prenantes au processus électoral et la presse. 

Parmi les grandes dates de ce calendrier, on note entre autres qu’à partir du 24 décembre 2022 devraient débuter l’opération d’identification et enrôlement des électeurs. Ce qui fut fait ! Cette opération s’est clôturée en avril dernier en réussissant à enrôler les Congolais en 4 mois dans les différentes provinces regroupées dans les trois aires opérationnelles en RDC, y compris les cinq pays pilotes à l’étranger.

 Quant à l’enregistrement des candidatures aux différentes élections à différents niveaux, la CENI avait ouvert le 25 juin 2023, les bureaux de réception et de traitement pour les postulants à la députation nationale, puis le 2 août suivant, pour ceux de la députation provinciale ainsi que des conseillers communaux, et le 1er septembre pour ceux à l’élection présidentielle. 

Les élections du président de laRépublique, des députés nationaux et provinciaux ainsi que des conseillers communaux pour leur part se sont tenues le 20 décembre 2023. Par la même occasion, Denis Kadima avait rappelé les contraintes liées au déroulement de ce processus électoral présentées déjà dans la feuille de route que la CENI avait publiée en février 2022.

ENRÔLEMENT DES ÉLECTEURS

Depuis l’instauration du cycle électoral en 2006, la CENI, sous la direction de Denis Kadima, a battu le record du temps dans l’enrôlement des électeurs. Le bureau Kadima a réalisé cette opération dans un laps de temps. Les opérations de révision du fichier électoral se sont étalées de fin décembre 2022 à avril 2023, soit 4 mois sans phase pilote. Ce qui est historique ! Après cette phase d’identification et d’enrôlement des électeurs, la CENI a dénombré près de 44 millions d’électeurs d’après l’audit externe du fichier électoral. Les zones en proie à l’insécurité telles que Rutshuru, Masisi, Kwamouth n’ont pas connu l’enrôlement.

FICHIER ÉLECTORAL

Malgré les pas de géant accomplis par l’équipe Kadima, l’opposition congolaise, qui dénonçait des irrégularités dans le processus d’enregistrement des électeurs, demeurait convaincue que le patron de la CENI ne sera pas en mesure d’organiser les scrutins dans les délais. Une promesse tenue le 20 décembre 2023. Après la consolidation du fichier électoral, la loi sur la répartition des sièges par circonscription pour les élections législatives, provinciales, municipales et locales a été votée au Parlement puis promulguée par le président de la République. 

Et même après chaque succès engrangé par la CENI dans ce processus, l’opposition ne fait que déplacer ses inquiétudes. « Depuis que j’ai été désigné, les angles d’attaque contre ma personne n’ont cessé de changer. Au début, on a dit que j’avais été placé là par le président de la République pour retarder le processus électoral », a déploré Denis Kadima pour relever les attaques de l’opposition et d’une partie de la société civile injustement dirigées contre lui.

 D’octobre 2021 à juin 2023, la machine CENI a tourné à plein régime pour réaliser ce parcours. Alors que le processus d’enrôlement des électeurs de 2018 a été organisé pendant 21 mois (16 mois d’enrôlement et 5 mois de phase pilote), Denis Kadima a acheminé son processus d’enrôlement en seulement 4 mois et sans phase pilote. Il convient en outre de signaler que récemment, son institution et l’Office national d’identification de la population (ONIP) ont signé un protocole d’accord. 

Cet événement a symbolisé le transfert des dispositifs d’enrôlement,  des données cartographiques et du matériel de collecte des données par la centrale électorale à l’ONIP et à l’INS (Institut national de la statistique). Cela, en vue de procéder à la poursuite de l’identification de la population pour l’obtention de la carte d’identité congolaise. Face à ce remarquable professionnalisme dans la conduite de ce processus électoral, Denis Kadima a démontré que son expérience de plus de trois décennies dans ce domaine a eu raison des critiques contre sa personne. 

Heshima

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