Economie

BARNABÉ MUAKADI, L’HOMME QUI PERFORME AU-DELÀ DES ASSIGNATIONS

Pendant près de 4 ans, la Direction générale des Impôts (DGI) a assuré une gestion de tous les records. Des chiffres inédits dans la mobilisation des recettes, des matériels roulants acquis pour le personnel… L’actuel directeur général des impôts demeure, à ce jour, le plus grand mobilisateur des recettes de tout le temps à la DGI. Retour sur un parcours plein d’admiration de ce « fils-maison ».

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Pendant que la République démocratique du Congo traverse des moments difficiles liés notamment à l’aggravation de la guerre dans l’Est du pays et d’autres vicissitudes de la vie
nationale, un gestionnaire se distingue dans cet environnement délicat : Barnabé Muakadi Muamba. Nommé directeur général des Impôts depuis juin 2020, ce mandataire probe et intègre, supervise et coordonne les activités de la régie.


Grâce à sa gestion orthodoxe, cet établissement public réalise des performances au-delà des assignation prévues par le gouvernement. Depuis qu’il est à la tête de ce service d’assiette fiscale, l’homme a en effet déployé « des grands efforts ». Il a si souvent offert à la République des résultats au-delà de l’entendement du gouvernement. « A notre niveau, nous avons déployé des grands efforts. A ce jour, nous avons atteint nos prévisions et nous les avons dépassées. Voilà pourquoi je tiens à dire merci à tout le personnel de la DGI pour avoir fourni des efforts et mobilisé beaucoup de recettes dont le gouvernement a grandement besoin. », avait-il réagi lors d’une interview à la presse.


Ainsi, sa présence à la tête de la DGI a permis au gouvernement de capter énormément d’argent pour mener à bien sa politique. Ce qui a suscité des réactions positives de la part du gouvernement en décernant même un trophée à Barnabé Muakadi pour toutes ses prouesses. Le Sénat également n’avait pas manqué de saluer ce travail énorme de mobilisation des recettes.


Des chiffres historiques !


Sous l’impulsion de Barnabé Muakadi, la DGI est devenue une véritable machine génératrice des ressources pour le budget de l’Etat. Ses recettes dépassant les assignations lui ont valu des félicitations à la clôture de la session parlementaire, le 15 décembre 2022, au Sénat. Avec des chiffres inédits, la DGI a en effet réalisé des exploits en 2022, mobilisant à elle seule à la date du 18 novembre de la même année, selon les chiffres de la Banque centrale du Congo (BCC), des recettes publiques évaluées à 10 342, 27 milliards de francs congolais (5,170 milliards dedollars).

Le pic des pics, elle l’a réalisé en avril 2022, avec un taux excédant les 200 % des prévisions. La DGI a carrément triplé ses recettes à hauteur de 3 000 milliards de francs congolais, soit l’équivalent de 1,5 milliard de dollars. Des tels chiffres sont tout simplement astronomiques ! Surtout quand il faut dresser un parallélisme avec des recettes totalisées avant sa présence au sommet de cette régie financière.


Pour rappel, au premier semestre 2022, par exemple, sur les 9 717, 1 milliards de francs congolais collectés, soit 136 % des prévisions du semestre évaluées à 7 146,3 milliards de dollars, la DGI a réalisé 6 442 milliards de francs congolais, soit 180 % sur les prévisions semestrielles de 3 581, 7 milliards de francs congolais. Grâce à ce travail assidu de mobilisation des recettes publiques, notamment par l’IBP (Impôt sur les bénéfices et profits), elle a atteint ses assignations dès le mois de juillet 2022. A deux reprises, en 2021 et 2022, cette forte mobilisation des recettes a poussé le gouvernement à déposer un collectif budgétaire pour modifier à la hausse les chiffres du budget.


Expérience d’un « fils-maison »


L’élévation de ce « fils-maison » à la tête de cet établissement public est loin d’être un fruit du hasard, moins encore une faveur. Barnabé Muakadi jouit d’une longue et riche expérience au sein de cette régie. Ayant accompli 27 ans à la DGI, ce cadre n’est pas issu de la génération spontanée. Son parcours et son expérience ont énormément contribué à la performance cinq étoiles qu’il affiche aujourd’hui.


Chef de bureau jusqu’au moment de sa nomination au poste de directeur général de cette régie dont il maîtrise admirablement les rouages, Muakadi est réputé loyal, discret, compétent et doté d’une probité morale sans reproche, de par son éducation chrétienne. Toutes ces qualités réunies, ont valu, à son temps, à ce nouveau promu ses multiples participations aux formations sur la gestion fiscale initiées par la Banque mondiale, dont il est d’ailleurs le produit.


« Témoin de différentes mutations connues par l’entreprise depuis l’époque où elle s’appelait encore Direction Générale des Contributions, Barnabé Muakadi a la maîtrise de la régie et deshommes. », témoigne un journaliste qui couvre les activités de cette régie depuis plusieurs années.


Toujours aller au-delà des assignations


Avide de performances dans la mobilisation des recettes, ce mandataire public ambitionne
d’aller à chaque occasion au-delà des records auxquels il a accédés. L’homme parait insatisfait et vise toujours plus haut dans la mobilisation des recettes alors que ce qu’il a déjà réalisé défrayera encore longtemps la chronique fiscale en République démocratique du Congo. « Nous sommes là comme étant le serviteur [du gouvernement]. Ils nous ont placés ici avec un objectif.


Et cet objectif [des prévisions] est atteint. Nous n‘y sommes pas encore arrivés et on peut
encore aller au-delà. », avait déclaré Barnabé Muakadi. Ce mandataire pense que la DGI peut encore faire mieux au regard du potentiel fiscal du pays. De ce fait, il ne cesse de prôner l’élargissement de l’assiette fiscale, chose pour laquelle il a raison étant donné que la population congolaise est estimée à 100 millions de personnes. Le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, avait, en juillet 2021, affirmé que ce sont les 650 opérateurs économiques gérés par la Direction des grandes entreprises (DGE) qui réalisent à eux seuls 90% de recettes fiscales. Pour ce faire, M.Muakadi met en place plus de logiciels pour renforcer le travail.


Une fierté pour Tshisekedi

Pendant que certains castings se sont avérés inappropriés dans quelques établissements
publics, à la DGI, Barnabé Muakadi constitue une fierté pour le chef de l’Etat, Félix Antoine
Tshisekedi. Tenez ! Lorsque le président de la République, alors candidat à cette fonction, avait lancé l’idée d’élever le budget de l’Etat à plus de 10 milliards de dollars, beaucoup d’experts et politiciens avaient ri sous cape. Certains estimaient que c’était presque impossible de disposer d’un tel budget réel dans ce contexte économique du pays.


Après l’arrivée de Barnabé Muakadi à la DGI, cette ambition présidentielle a non seulement été atteinte mais aussi dépassée. A ce jour, la République démocratique du Congo aligne un budget national d’au moins 16 milliards de dollars. Cela, grâce en grande partie à l’apport des recettes mobilisées par la DGI sous M. Muakadi.


En outre, dans sa vision de lutte contre la corruption et le coulage des recettes, le président de la République avait besoin de compter sur des mandataires qui répondent à cette politique. A la Direction générale des impôts, l’oiseau rare a déjà été trouvé.


Le DG Barnabé Muakadi s’appuie sur sa rigueur et sa détermination pour contribuer à la
maximisation des recettes de l’Etat. Et cela, en agissant dans le sens de la lutte contre la fraude et l’évasion fiscales. Autre levier sur lequel s’appuie le DG, c’est le dévouement de ses agents qui contribue fortement à l’atteinte de ces chiffres records.


Le travail réalisé par le patron de la DGI, en effet, est aujourd’hui apprécié par son personnel sur lequel il table pour prétendre à des telles performances. Pour rendre ses agents encore plus compétitifs, il a acquis, fin 2023, des matériels roulants composés notamment des véhicules SUV, des motos et des bus.

Dido Nsapu

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