Après le succès historique du premier programme, le gouvernement congolais discute avec le Fonds monétaire international (FMI) pour conclure deux nouveaux programmes. Il s’agit de la Facilité élargie de crédit (FEC) et de la Facilité de résilience et de durabilité (FRD).
La conclusion réussie de la sixième et dernière revue de l’accord sur la FEC du FMI a ouvert la voie à la négociation d’un nouveau programme pour le gouvernement. C’est le ministre des Finances, Doudou Fwamba, accompagné de son collègue du Budget, Aimé Boji, qui mènent ces discussions au nom du gouvernement congolais.
Progrès économiques
Doudou Fwamba a insisté auprès du FMI pour que les réformes à mettre en place et les ressources mobilisées dans le cadre de ces deux programmes aient un impact concret sur le quotidien de la population, conformément à la vision du Président Félix Tshisekedi et de la Première Ministre, Judith Suminwa.
« Le Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, a demandé que les prochaines allocations dans le cadre de la Facilité élargie de crédit soient orientées vers des projets d’investissement touchant directement les populations. Il a chargé la mission de transmettre ce message aux autorités du FMI à Washington », a rapporté Félicien Mulenda, Coordonnateur du Comité technique de suivi et évaluation des réformes (CTR).
Ces négociations visent aussi à renforcer la stabilité de la monnaie nationale qui montre des signes de robustesse sur le marché des changes depuis l’avènement du Gouvernement Suminwa. Cette stabilité est attribuée aux stratégies mises en place par Doudou Fwamba Likunde. Cela est démontrable par les prouesses de l’économie congolaise de ces trois derniers mois. « On vient de passer en revue l’aide-mémoire de cette mission qui a noté les progrès réalisés sur le plan de la gestion des finances publiques et même sur le plan de notre richesse intérieure. La dernière mission a constaté que le taux de croissance, qui était pourtant estimé à 4,7%, est évalué, à ce jour, à 6% sur la base des réalisations à fin juin. D’ici la fin de l’année, on peut s’attendre à un taux de croissance beaucoup plus important que ce qui a été estimé au départ. Cela veut tout simplement dire qu’il y a un dynamisme qui s’est mis en place au pays », s’est réjoui Félicien Mulenda.
Ce dernier a notamment vanté la hausse continue des réserves de change en RDC. « Les réserves de change ont sensiblement augmenté, atteignant plus de 6 milliards de dollars en termes de recettes et de réserves. Les autorités ont demandé plus de flexibilité au FMI pour qu’en cas de choc, ces réserves puissent également contribuer à stabiliser le Franc congolais face au dollar », a-t-il expliqué.
Le gouvernement a également négocié de marges plus larges en matière d’endettement avec le FMI. « Le pays fait face à de nombreux défis. Les besoins en financement, particulièrement pour les infrastructures, sont énormes. Les seuls apports dans le cadre de la Facilité élargie de crédit ne suffiront pas. Le message adressé au FMI est de demander une plus grande flexibilité en matière d’endettement, en tenant compte de la capacité d’endettement du pays, qui reste encore élevée », a ajouté Félicien Mulenda dans son compte rendu à la presse.
Le second programme du FMI est une nouvelle facilité destinée à soutenir le pays dans sa lutte contre les effets du changement climatique, un enjeu majeur pour le pays qui n’était pas couvert par le précédent programme négocié et clôturé avec cette institution de Bretton Woods.
Par ailleurs, le gouvernement a sollicité une aide d’urgence pour faire face à l’épidémie de Monkeypox qui sévit au pays depuis plusieurs mois. Le ministre des Finances avait déjà débloqué 10 millions de dollars pour lutter contre cette épidémie. Ces demandes ont été favorablement accueillies par les représentants du FMI.
La République démocratique du Congo compte mobiliser 2,5 milliards de dollars américains dans le cadre de ces négociations avec le FMI, dont 1,5 milliard pour la Facilité élargie de crédit et 1 milliard pour la Facilité de résilience et de durabilité.
En plus de ces fonds, le gouvernement prévoit d’obtenir un appui budgétaire supplémentaire de 1 milliard de dollars pour 2024-2026 de la Banque mondiale. L’accord précédemment conclu avec le FMI est une réussite historique pour la RDC, qui marque un tournant majeur depuis l’indépendance du pays. Ce qui témoigne des efforts entrepris sous le leadership du Président de la République, Félix Tshisekedi.
Critères de performance et réformes à venir
Lors de la sixième et dernière revue de l’accord de la FEC, tous les critères de performance quantitatifs ont été respectés, à l’exception de celui concernant le solde budgétaire intérieur. Ce critère n’a pas été atteint en raison de dépenses exceptionnelles liées principalement à la sécurité et aux élections générales de 2023. Des mesures correctives sont en cours pour résoudre ce problème dans le cadre des nouveaux programmes en négociation. Les réformes structurelles menées par Doudou Fwamba joueront un rôle crucial dans l’atteinte des objectifs fixés pour ces nouveaux programmes, permettant ainsi à la RDC de poursuivre son redressement économique et d’améliorer les conditions de vie de ses concitoyens.
Heshima