Pour plus d’efficacité au front, le président Félix Tshisekedi a procédé au remaniement de la haute hiérarchie militaire, en plaçant le lieutenant-général Jules Banza Mwilambwe à la tête de l’état-major général des FARDC. Un changement qui vise à renforcer l’efficacité de l’armée, optimiser sa coordination opérationnelle et à répondre aux défis sécuritaires.
L’annonce de ce remaniement stratégique de la chaine de commandement de l’armée nationale congolaise, qui intervient dans un contexte de la montée des violences dans l’Est du pays où la situation sécuritaire s’est dégradée sur plusieurs fronts, a été faite le 19 décembre sur les antennes de la RTNC. Jules Banza Mwilambwe remplace ainsi le général d’armée Christian Tshiwewe Songesha qui, désormais évoluera comme conseiller militaire du chef de l’Etat.
Qui est donc Jules Banza et avec qui va-t-il travailler ?
Tête d’affiche, le lieutenant-général Jules Banza Mwilambwe est une figure emblématique des FARDC bien connue. Avant d’être promu à cette fonction, ce vaillant militaire était chef adjoint de la Maison militaire du Président de la République, chargé des opérations et des renseignements militaires. Il a eu à servir également comme commandant adjoint de la Garde républicaine, une unité d’élite qui assure la protection du président de la République.
Né en 1971, Jules Banza Mwilambwe est originaire de la province du Tanganyika. Spécialiste en artillerie et en blindés, il a suivi les formations de commandement et d’état-major ainsi que celle de l’école supérieure de guerre de Yaoundé, au Cameroun. Le nouveau chef d’état-major des FARDC est également diplômé du Collège des hautes études de stratégie de défense (CHESD), à Kinshasa.
Le numéro un de l’armée va, avec tous les éléments des FARDC, assurer par les armes la défense de la patrie et des intérêts supérieurs de la nation, surtout face à la montée de la violence dans les territoires de Rutshuru, Walikale et Lubero où les terroristes du M23 ont pris plusieurs localités.
Dans un contexte de montée de violences et de la détérioration de la situation humanitaire dans l’Est du pays, le commandement ne devait pas rester le même. Selon les Nations-Unies, plus de 3 millions de personnes ont fui les affrontements au Nord-Kivu et d’après Médecins sans frontières, la situation dans cette partie du pays est déplorable et elle s’enlise.
Une série de nomination sur toute la chaine…
Le chef de l’Etat, pour qui la défense de l’intégrité nationale est une priorité absolue, a opéré des changements et des permutations tant en ce qui concerne les renseignements militaires que les zones de défense – toute la chaine de commandement et plusieurs officiers ont été promus aux grades d’officiers généraux et supérieurs. Dans sa lourde charge, Jules Banza Mwilambwe travaillera notamment avec le lieutenant-général Jacques Ichaligonza Nduru, à qui les fonctions de chef d’état-major général adjoint en charge des opérations et renseignements ont été confiées.
Aussi, collaborera-t-il avec d’autres généraux, à savoir : le Major général Makombo Muinaminayi Jean-Roger comme responsable des renseignements militaires ; le général de brigade Mulume Oderwa comme chargé des opérations, et le général de brigade Mbuyi Tshivuadi comme chargé de l’administration. Pour sa part, le général-major Christian Ndaywel quitte les renseignements militaires pour le commandement des forces terrestres.
Changement à la tête des zones de défense
Parmi les figures émergentes promues, le général-major Jérôme Chico Tshitambwe ; qui occupait le poste de sous-chef d’état-major des FARDC chargé des opérations et du renseignement, mais qui était également commandant des opérations contre les M23 dans le Nord-Kivu, est nommé commandant des forces armées pour la première zone de défense (qui inclut Kinshasa). Il est commandant d’une équipe comprenant le général de brigade Etienne Kabundi Beya (opérations et renseignements) et le général Ngunza Pico (administration et logistique).
La deuxième zone de défense sera sous la direction du général-major Floribert Sadiki et la troisième zone de défense, qui comprend le Nord-Kivu et qui était commandée par le lieutenant-général Mbangu Mashita, affecté actuellement à la base militaire de Kitona, sera désormais commandée par le lieutenant-général Pacifique Masunzu, un homme pétri d’expériences et qui avait au début de l’an 2000 affronté le RCD Goma.
HESHIMA