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DGI : Barnabé Muakadi appelle la population à s’approprier les réformes fiscales 

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En marge de la Foire internationale de Kinshasa (FICKIN), le directeur général des Impôts, Barnabé Muakadi Muamba, a appelé la population à s’approprier les réformes fiscales en cours, notamment la facture normalisée, les dispositifs électroniques fiscaux et la réforme de la fiscalité directe avec l’instauration de l’Impôt sur les Sociétés (IS) et de l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques (IRPP)

La Direction générale des impôts (DGI) a pris part à la 47ᵉ édition de la Foire internationale de Kinshasa (FICKIN). Le 28 août 2025, son directeur général, Barnabé Muakadi Muamba, a effectué une visite guidée des stands, en compagnie de plusieurs cadres et agents de l’administration fiscale. Cette démarche s’inscrit dans la promotion du civisme fiscal mais aussi dans la vulgarisation des réformes actuellement mises en œuvre en République démocratique du Congo.

Au cours de cette visite, le numéro un de la DGI s’est arrêté au stand de son institution, avant d’appeler la population à s’approprier ces réformes pour en garantir le succès. Parmi elles figure la facture normalisée, désormais obligatoire pour toute vente de biens ou prestation de services. Contrairement aux factures traditionnelles, elle est générée par un logiciel ou un équipement agréé, intègre un code de vérification et transmet automatiquement les données à l’administration fiscale. Une innovation qui, selon Barnabé Muakadi, « permettra à l’État congolais de renforcer la traçabilité, l’intégrité et l’authenticité des transactions économiques ». Ces dispositifs, auxquels s’ajoute la réforme de la fiscalité directe, visent à moderniser le système fiscal et à accroître la transparence.

La DGI au cœur des réformes fiscales   

La République démocratique du Congo franchit une nouvelle étape dans la modernisation de son système fiscal. Depuis le 1er juillet, l’usage de la facture normalisée est devenu obligatoire pour l’ensemble des contribuables. Cette mesure avait été entérinée à l’issue d’une séance de travail à Kinshasa, réunissant les cadres de la Direction générale des impôts (DGI), les membres du Comité technique de pilotage ainsi que le groupement SITAX, chargé de l’implémentation technologique. Au cœur de cette réforme figurent les Dispositifs électroniques fiscaux (DEF), conçus pour transmettre en temps réel à la DGI toutes les informations liées à la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Ce mécanisme marque une transformation profonde des pratiques fiscales et comptables en République démocratique du Congo, renforçant à la fois la transparence et la traçabilité des transactions.

« Chaque entreprise concernée émettra désormais ses factures via un système sécurisé, authentifié par un QR code, permettant de retracer les opérations commerciales en temps réel », explique Dieudonné Ntumba, conseiller fiscal et Douanes au cabinet du ministre des Finances. Ce dispositif se décline en Unités de Facturation (UF) pour les sociétés ne disposant pas de système de facturation, et en Modules de Contrôle de Facturation (MCF) pour celles déjà équipées, avec des versions dématérialisées (e-UF et e-MCF) mises gratuitement à disposition par la DGI.

L’implémentation de cette réforme avait été amorcée en septembre 2024 auprès de quelques entreprises pilotes assujetties. Depuis août 2025, la mesure est entrée dans une phase de généralisation à l’ensemble des assujettis redevables de la TVA. Une seconde extension est prévue dès janvier 2026 pour couvrir progressivement d’autres catégories d’entreprises.

La DGI, cheville ouvrière de cette réforme, insiste sur l’importance de sensibiliser l’ensemble de la population congolaise. Dès septembre 2024, son directeur général, Barnabé Muakadi, soulignait que la facture normalisée présente des avantages pour toutes les parties prenantes : l’État, les opérateurs économiques et les citoyens. Pour l’État, elle garantit une hausse des recettes fiscales, un meilleur contrôle des contribuables et des transactions, ainsi qu’une normalisation des factures appuyée par des données fiables sur chaque opération. Les contribuables, eux, bénéficient d’un accroissement du niveau de conformité, d’une gouvernance plus rigoureuse de leurs activités et d’une simplification des audits. La réforme ouvre également la voie à la modernisation et à la fiabilisation des processus de facturation électronique et des statistiques, renforce l’équité concurrentielle, améliore la transparence avec l’administration fiscale et assure une plus grande conformité à la législation commerciale et fiscale.

Vers la digitalisation de la fiscalité

Depuis vingt ans, l’État congolais s’emploie à moderniser son système fiscal afin de lutter contre la corruption et d’améliorer la mobilisation des recettes. Ces cinq dernières années, le pays a franchi une nouvelle étape en s’engageant dans la digitalisation de sa fiscalité. Objectif : optimiser la collecte des ressources et réduire la fraude grâce à des outils numériques et à des procédures de paiement en ligne.

Des solutions comme le logiciel ISYS-Régies ou la dématérialisation des formulaires facilitent les paiements et renforcent la transparence. Concernant la facture normalisée, le ministère des Finances suit de près ce chantier majeur. « Il est de notre responsabilité collective de faire en sorte que cette transition vers la digitalisation des entreprises se déroule dans les meilleures conditions », déclarait le ministre des Finances, Doudou Fwamba, en septembre 2024.

Un rapport annuel de l’Inspection générale des finances (IGF), publié en 2023, souligne que l’essor des plateformes de paiement mobile et la dématérialisation des formulaires fiscaux ont contribué à réduire la corruption et à raccourcir les délais de traitement des dossiers. Ces innovations favorisent également l’intégration du secteur informel, en simplifiant les déclarations et en renforçant la capacité d’audit des services fiscaux.

Heshima

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