Si le dénominateur commun reste les réseaux sociaux, certains jeunes congolais évoluent dans des partis politiques ayant pignon sur rue, d’autres agissent en indépendants, d’autres encore militent comme membres de la société civile. Sans doute, ils sont aujourd’hui nombreux ceux qui sont devenus célèbres grâce à leurs interventions à titre personnel sur les réseaux sociaux. Ted Beleshayi, secrétaire exécutif de la Ligue des jeunes de l’UDPS, Billy Kambale et Dr Yemba de l’Union pour la nation congolaise (UNC), Constant Mutamba de la Nogec, Jacky Ndala de l’Ensemble pour la République, Blanchard Mongomba du Nouvel Elan, Seth Kikuni… sont entre autres, les jeunes qui s’y distinguent et qui ont le vent en poupe.
Bataille pour se hisser dans l’opinion publique
Si une catégorie excelle en communiquant efficacement sur Twitter, une autre est sur Facebook… Patrick Nkanga du PPRD et Patrick Muyaya, ministre actuel de la Communication et médias, sont deux des jeunes politiques qui savent tirer profit de Twitter. Certains, à l’instar de Honoré Mvula, président du parti la Force des Patriotes (FP), se réclamant proche du président Tshisekedi, arrivent à réaliser jusqu’à plus de 1 millions de « j’aime » sur Facebook. D’autres comme Fils Mukoko et le pasteur Guily, deux combattants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), font souvent du buzz sur Facebook. S’ils ne sont pas très actifs sur les réseaux sociaux, d’aucuns savent néanmoins s’appuyer sur ceux-ci par le biais de ceux y ont une grande influence. Tel est le cas de l’avocatphilanthrope et homme politique Guy Loando.
Acteurs politiques à part entière
Des mouvements citoyens à la politique il n’y a qu’un pas. À l’instar de jeunes de Y’en a marre (Sénégal) et du Balai Citoyen (Burkina Faso), d’autres jeunes congolais évoluant dans des mouvements citoyens, luttent notamment pour la préservation de la démocratie. Ces leaders de la nouvelle génération, habitués à titiller le pouvoir, « combattent » au sein de plusieurs mouvements citoyens dont les plus connus sont la Lucha et Filimbi. Parmi ses grandes figures on trouve Fred Bauma, Carbone Beni et bien d’autres. Individuellement, on trouve aussi de personnes qui trouvent à redire en politique. L’abbé Blaise Kanda, curé de la paroisse Notre Dame de l’Espérance, à Mbuji-Mayi et certains comédiens sont de ceux-là.
Journaliste ou propagandiste
L’autre catégorie est constituée de jeunes, au départ journalistes, mais qui sous le couvert de la corporation journalistique excellent dans la propagande politique. Ceux-ci vendent parfois leurs services aux politiques en mal de positionnement ou en déficit d’influence. Une fois le magot en poche, ces nouveaux « samouraïs » n’hésitent pas à mettre du feu sur les réseaux sociaux, en foulant aux pieds la déontologie et l’éthique professionnelle. On retient d’eux deux choses : dans les vidéos virales qu’ils larguent sur les réseaux, s’ils ne sont pas laudateurs, ils sont diffamateurs. Cela marche apparemment bien pour eux étant donné que les petites enveloppes qu’on leur glisse leur permettent de paraître…
De plus en plus de jeunes au sein des institutions
Contrairement à une certaine époque où les « vieux » dominaient la scène politique, les jeunes envahissent davantage les institutions de la République. A Kinshasa, ils sont nombreux qui ont su tirer leur épingle du jeu lors des élections de 2018. Parmi ceux-ci figurent les députés nationaux Daniel Safu, Eliezer Tambwe, Christelle Vuanga… Il y a au parlement, pendant cette législature, une cinquantaine de députés de moins de 40 ans dont la benjamine a moins de 30 ans. Patrick Muyaya, 39 ans, est le président du Réseau des jeunes parlementaires.
Hubert MWIPATAYI