Economie

Conséquences de la délinquance financière: l’IGF sensibilise les professionnels des médias

L’Inspecteur général des finances, Chef de service, Jules Alingete Key, s’est entretenu, le 12 avril 2022, avec les professionnels des médias. Depuis plusieurs jours, l’Inspection générale des finances (IGF) conscientise les différentes couches socioprofessionnelles sur la lutte contre la prédation financière en RDC.

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 Dans le cadre de sa 5ème journée d’échange citoyen, les responsables de l’Inspection Générale des Finances (IGF) ont échangé, mardi 12 avril, avec les professionnels des médias. Organisés dans le nouvel amphithéâtre Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, ces échanges ont porté sur la thématique : «Lutte contre la prédation financière enclenchée par le chef de l’Etat à travers l’IGF : quel rôle pour les femmes et hommes des médias». 

Cette rencontre s’est inscrite dans le cadre de la stratégie mise en place par l’IGF pour sensibiliser les différentes couches socioprofessionnelles contre la corruption et le détournement de deniers publics. « L’IGF a pris la résolution de sensibiliser nos compatriotes sur les conséquences de la délinquance financière dont font preuve plusieurs gestionnaires publics recrutés en majorité dans la classe politique. Cette sensibilisation n’a pas de prix au regard de la déroute infligée à la prédation », a écrit sur Twitter, Jules Alingete Key, à l’issue de cette cinquième journée de sensibilisation. 

Après avoir été nommé par le président de la République, en juillet 2020, l’actuel Inspecteur général des finances, Chef de service, a révolutionné la lutte contre la prédation et les détournements des deniers publics. Dans une année, l’Inspection générale des finances se dit fière d’avoir mis fin à la prédation dans plusieurs entreprises mixtes et celles du portefeuille de l’Etat. « A ce jour, grâce à la combinaison des sanctions administratives et judiciaires, certains mandataires se retrouvent en prison pendant que d’autres ont été suspendus. », affirme Jules Alingete Key. 

Le patron de l’IGF note que sa structure de contrôle compte 30 mandataires ‘’neutralisés’’ et 20 entreprises publiques ‘’sauvées’’ en l’espace d’une année. «C’est bien une première dans l’histoire de l’Inspection générale des finances que les gestionnaires mis en cause soient traduits en justice. De l’histoire de notre service, on ne mettait en cause que les comptables ou les directeurs financiers. C’est pour la première fois qu’on a mis le curseur plus haut, et nous avons commencé petit à petit à avoir des résultats», s’est-il félicité. 

Mais celui que certains Congolais surnomment « Clé boa » entend étendre la sensibilisation contre le détournement et la corruption à tous les échelons de la société congolaise. «Vous êtes une force, et vous devez communiquer de la meilleure façon afin que le message soit compris de tous », a-t-il lancé aux professionnels des médias. Alingete pense également que l’implication des journalistes permettrait d’accroître la campagne de sensibilisation des Congolais sur le vrai rôle que l’IGF joue pour le développement de la République démocratique du Congo. 

« Le détournement des deniers publics crée l’enrichissement d’une minorité de gens. Il ne faut pas que les gestionnaires publics viennent pour s’enrichir. Ils doivent servir le pays. Le détournement des deniers publics aggrave le sous-développement avec ses corollaires, la misère et la pauvreté. Les pays les plus corrompus sont sous-développés. 

Et les pays les moins corrompus sont développés. », a-t-il expliqué, estimant que même le chômage dont on se plaint aujourd’hui est une conséquence de la corruption qui règne au pays.

Résultats probants

Le Chef de service adjoint de l’IGF, Victor Batubenga Pandamadi a évoqué au cours de cette cinquième journée les actions fortes posées par l’IGF depuis la mise en place des nouvelles réformes au sein de cette structure de contrôle rattachée à la Présidence de la République. 

En ce qui concerne les recettes, l’IGF, au travers du déploiement de ses inspecteurs, a pu supprimer des procédures illicites qui couvraient le détournement. L’IGF a aussi détecté des exonérations illégales de certains partenariats qui, contre toute attente, sont allés jusqu’à près de 5,4 milliards de dollars américains comme manque à gagner. En plus d’empêcher le détournement des deniers publics et de stopper la mégestion, grâce au travail de l’IFG, plusieurs millions de dollars américains ont été repris dont la somme de 1,5 millions de dollars américains de fonds détournés au ministère de l’Agriculture, 712.988 dollars de la prime des agents de la riposte contre Covid-19. Mais également plus d’un million de dollars à la Fédération congolaise de football association (FECOFA).

 Victor Batubenga a aussi épinglé l’amélioration de la trésorerie de certaines entreprises et établissements publics tel qu’à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Mais, également, une nette amélioration des finances du Trésor public.

 Heshima

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