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Guerre en RDC : entre 600 et 1000 soldats rwandais morts sur le sol congolais

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La République démocratique du Congo (RDC), attaquée depuis plus de 3 ans par l’armée rwandaise en appui aux rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), n’est pas le seul pays à payer un lourd tribut à la guerre qui lui est imposée. Son agresseur, le Rwanda, compte des centaines, voire plus d’un millier de soldats tués au combat, selon la révélation faite, ce vendredi 7 février 2025, par le média britannique The Guardian. Mais le régime de Kigali entretient l’omerta autour de ce sujet.

Devant un journaliste de la chaîne britannique CNN, le président rwandais, Paul Kagame, a de nouveau nié la présence de ses soldats en RDC. Pour le contredire, un autre média anglais, The Guardian, révèle, ce vendredi 7 février 2025, le nombre de soldats rwandais tués dans l’Est de la RDC. De multiples sources de renseignements, militaires et diplomatiques, affirment qu’un nombre « très important » de soldats des Forces de défense rwandaises (RDF) sont morts en soutenant une offensive des rebelles du M23 en RDC. Ces sources s’appuient notamment sur des images satellites qui ont montré qu’au moins 600 nouvelles tombes ont été creusées depuis que le M23 – soutenu par les troupes du RDF – a repris ses opérations en RDC. Deux hauts responsables du renseignement qui maîtrisent les Forces de défense rwandaises affirment que les véritables pertes subies par le Rwanda s’élèvent probablement à des « milliers », note la source, mais il est difficile d’établir un chiffre définitif.

The Guardian ajoute également qu’une autre source « haut placée » affirme qu’un certain nombre de soldats rwandais morts ont été « secrètement » enterrés dans des « fosses communes » en RDC au cas où il leur aurait été impossible d’acheminer les corps vers le Rwanda. « Tous les soldats morts en RDC n’ont pas pu être rapatriés, surtout dans les zones sous de fortes attaques. Certains ont été enterrés dans des fosses communes », révèle The Guardian, soulignant que certaines familles des militaires ont reçu des cercueils vides. D’après la même source, les pertes rwandaises sont si élevées qu’une nouvelle aile a été construite à l’hôpital militaire de Kigali pour accueillir les blessés. Quant à la morgue, elle est aussi pleine.

L’ultime chance pour la paix

Pendant que des combats se poursuivent et se rapprochent de la ville de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, un sommet de la dernière chance s’ouvre, ce 7 février, à Dar es Salam, la capitale tanzanienne. Ces assises vont réunir, samedi 8 février, une vingtaine de dirigeants aussi bien de la SADC que de l’EAC. Du côté de la RDC, Tina Salama, la porte-parole du président congolais, précise d’ores et déjà qu’il n’y aura pas d’échanges « directs » entre Paul Kagame et Félix Tshisekedi. Ce « n’est pas à l’ordre du jour », a-t-elle précisé.

Les attentes du gouvernement congolais pour ce sommet conjoint sont difficiles à concrétiser. De ce sommet, « nous attendons des sanctions sévères contre le Rwanda, le retrait de toutes les forces étrangères non invitées en RDC et un cessez-le-feu formel ».

Certaines organisations internationales appellent à des condamnations claires lors de ce sommet conjoint. « Il est grand temps de faire en sorte que les auteurs de crimes relevant du droit international commis en RDC depuis près de 30 ans rendent des comptes. Laisser passer cette occasion ne fera qu’encourager les responsables et renforcer la probabilité de voir de telles atrocités se reproduire », a déclaré l’ONG Amnesty International.

Heshima

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