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Congo hold-up : une enquête pour déstabiliser à tout prix la RDC ?

Les révélations de l’enquête menée par ce consortium des médias et des ONG ne semblent viser qu’une seule personne : Joseph Kabila. Du coup, une forme de pression est mise sur l’IGF, mais aussi sur Félix Tshisekedi, poussant ce dernier à acculer son prédécesseur.

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Ramener tout ou presque sur Joseph Kabila, afin de le cribler des griefs. Et après, pousser Félix Tshisekedi à enquiquiner son prédécesseur. Voilà ce qui parait être l’essentiel de la trame de cette enquête dénommée « Congo hold-up » qui divulgue, depuis plus d’une semaine, une série de données compromettantes essentiellement à l’encontre du clan Kabila. Cela, au point de faire dire à l’inspecteur général des finances (IGF), chef de service, Jules Alingete Key, que visiblement, ce consortium des médias internationaux et des ONG ne poursuivent pas les mêmes objectifs que son institution, l’Inspection générale des finances (IGF). Celle-ci a eu déjà à enquêter notamment sur le cas de 43 millions de dollars des fonds publics utilisés par la BGFI Bank RDC.           

« Ce ne sont pas des faits nouveaux pour l’Inspection générale des finances. Mais il y a quand-même une différence entre les enquêtes menées par l’Inspection générale des finances et celles de ces médias. Nous avons l’impression que nous n’avons pas les mêmes objectifs. Pour l’Inspection générale des finances, en menant les enquêtes, nous avons les éléments de base qui sont des preuves probantes. Dans cette affaire, nous avions initié des enquêtes sur le détournement de 43 millions des dollars de la Banque centrale par la BGFI Bank et nous sommes arrivés à la conclusion qu’elle a bel et bien pris cet argent et elle a reconnu ses responsabilités, mais quand nous allons dans les enquêtes des médias internationaux, nous nous rendons compte qu’ils n’ont pas les mêmes objectifs que nous, parce que nous, nous voulons préserver l’intérêt du Congo, mais ce n’est pas le cas avec ces médias », a constaté Jules Alingete.

Congo hold-up indexe l’Entreprise Générale d’Alimentation (EGAL), une société d’importation de viandes et de poissons liée au premier cercle de l’ancien Président Joseph Kabila comme bénéficiaire de ces 43 millions de dollars d’argent public. Ce que conteste Jules Alingete qui, dans l’enquête réalisée par ses services,, n’a trouvé aucune trace menant vers EGAL; encore moins vers Joseph Kabila. « Donc on a trouvé aucune trace de la manipulation de ce compte par la société EGAL et de loin avec Joseph Kabila, de très loin. Et donc pour nous, nous devons rester avec des éléments de preuve », a-t-il insisté au cours d’une émission réalisée avec le journaliste franco-camerounais Alain Foka.

Déstabilisation de la RDC ?

Même si deux des conseillers de l’actuel chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, ont été cités dans cette enquête, ce dossier vise, en grande partie, Joseph Kabila. Si, à première vue, cela ressemble à une dénonciation, les éléments de celle-ci sont savamment orientés dans un seul sens. Cela, au point de mettre la pression sur l’Inspection générale des finances, afin d’accepter l’implication qui, du reste non prouvée, de Joseph Kabila, dans le dossier de 43 millions de fonds publics utilisés par la BGFI Bank. Et, en même temps, dans la plupart d’introduction de leurs articles de révélations, ces médias occidentaux prennent soin de toujours présenter Félix Tshisekedi comme un homme qui a déclenché un combat contre la corruption et le détournement des deniers publics. Une façon d’exercer une pression sur le cinquième président congolais, afin qu’il s’en prenne à son prédécesseur. Et cela, sans se soucier des conséquences politiques et même de stabilité que pareille démarche pourrait créer en République Démocratique du Congo. Un pays qui souffre déjà des affres du terrorisme sans que ces mêmes médias se réunissent en consortium pour dénoncer – avec la même ferveur – les morts congolais dans l’Est du pays.     

Comme en Lybie avec Mouammar Kadhafi ou en Côte d’Ivoire, en 2010, avec Laurent Gbagbo, ces tireurs des ficelles qui tapissent en Occident se soucient très peu du désastre que leur politique cause au sein des populations. Cette fameuse communauté internationale – qui regarde déjà de loin les morts de Beni, Djugu, Mambasa et Irumu comme une curiosité exotique – ne saurait ramener la stabilité si l’ancien président et l’actuel venaient à s’empoigner à cause des dissensions que cette enquête cherche, à tout prix, à installer en République démocratique du Congo. Un pays qui a pourtant réussi l’exercice le plus difficile de son existence en tant qu’État : une alternance pacifique entre un président de la République sortant et entrant.         

Par ailleurs, il y a quelques questions à se poser sur cette démarche qui salit aussi BGFI BANK. À qui appartient-elle ?  Et si ce complot de CONGO HOLD-UP visait aussi une grande partie de l’Afrique centrale ? Il est important d’enquêter aussi dans cette direction. Les conclusions dans la suite…

Heshima

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