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Trump vs Biden : Le combat des titans

Le 03 novembre 2020 telle est la date retenue pour la tenue de la cinquante-neuvième élection présidentielle aux Etats-Unis d’Amérique depuis la première, organisée entre 1788 et 1789. Une régularité, mieux une culture qui justifie la place de choix qu’occupe le pays de l’Oncle Sam sur la liste des plus vieilles démocraties et un modèle d’alternance.

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Photo: Shutterstock

Comme à son habitude, la Présidentielle américaine a toujours été rude, opposant ainsi des poids lourds
TRUMP vs le combat des des républicains et des démocrates. L’histoire nous rappellera assurément les confrontations de titans entre Georges Bush (Républicain) et Dukakis (Démocrate) en 1988, Bush (R) et Bill Clinton (Démocrate) en 1992, Georges Walker Bush (Républicain) et Al Gore (Démocrate) en 2001, Obama (Démocrate) contre Mc Cain (Républicain) en 2008 et Romney (Républicain) en 2012 avant une tonitruante confrontation entre Donald Trump (Républicain) et Hilary Clinton (Démocrate).

Pour la prochaine Présidentielle, l’affiche tient toutes ses promesses en mettant en opposition Donald Trump, le Président sortant et Joe Biden ancien colistier et vice-Président de l’ancien Président démocrate Barack Obama.

Les derniers sondages du Siena College que le très crédible New York Times a publié le 14 septembre place le candidat démocrate, Joe Biden en tête devançant le républicain Donald Trump de plusieurs voix. Par ailleurs, dans quelques Etats tels que les Minnesota, Nevada, Wisconsin et New Hampshire, le président sortant des USA grimpe progressivement et pourrait dépasser Joe Biden. La raison, toujours selon le NYT, se trouve dans la maitrise des dossiers sensibles en rapport avec la sécurité et l’économie, deux secteurs dans lesquels Trump passe pour expert.

Des divergences décisives !
En fonction de quelques sujets majeurs et décisifs pour la détermination d’un Président américain, entre autre les relations bilatérales avec Israël, le Mexique, mais aussi la problématique autour du trafic de drogues et stupéfiants ou encore le deuxième amendement, une présentation des politiques des deux candidats sera faite.

Donald Trump
Israël
Toutefois, après sa prise de fonctions, le 10 février 2017, il déclare au journal israélien “Israël Hayom” ne pas croire que le développement des implantations soit « bon pour la paix »55.

En 2020, Trump et son gendre Jared Kushner présentent un « plan pour la paix pour le Proche-Orient ». C’est en substance une reconnaissance de l’occupation israélienne en plus de la consécration d’un certain nombre de revendications israéliennes contre 50 milliards de dollars d’investissement dans des plans de développement régionaux pour les Palestiniens. Parmi les grandes lignes du plan, figurent56 :
● L’annexion des colonies israéliennes de Cisjordanie par Israël ;
● L’annexion de l’ensemble de la Vallée du Jourdain par Israël ;
● L’annexion de Jérusalem-Est par Israël et la création d’une nouvelle capitale pour les Palestiniens dans les banlieues insalubres de l’Est de Jérusalem (Abu Dis) et qui serait renommée « Al Qods » ;
● La liberté de prière sur l’esplanade des Mosquées, revendication phare des nationalistes religieux israéliens ;
● La création d’une entité palestinienne officieuse (sans reconnaissance internationale), démilitarisée et renonçant au contrôle de ses frontières, de son espace aérien et de ses ressources aquifères ;
● L’octroi à l’entité palestinienne d’un bout de territoire dans le désert du Négev et la possibilité de création d’une île.

Une situation que Joe Biden devra certainement réévaluer une fois élu, d’autant plus qu’il s’est toujours montré favorable à un climat de paix entre Israël et la Palestine, contrairement à Donald Trump qui ne porte pas les gants pour prouver sa proximité avec l’Etat hébreu.

Mexique
En 2016, Donald Trump jurait sur l’érection d’un mur entre les Etats-Unis et le Mexique afin de limiter les migrations clandestines et toutes les conséquences qui vont avec. A ce jour, 322 des 3 000 kilomètres que doit mesurer ce mur sont déjà construits, lequel mur aurait même bloqué la propagation du coronavirus.

A ce jour, le discours fort de Donald Trump sur toutes les conséquences fâcheuses qu’engendre la relation entre les deux Etats s’est quelque peu attendri en faveur des avantages commerciaux intéressants grâce à l’accord commercial UMSCA.

Joe Biden est connu pour sa proximité avec le voisin mexicain qu’il considère comme partenaire. Déjà en 2016, s’insurgeant contre le discours anti Mexique de Trump alors candidat à la Présidentielle, déclarait : “Certaines rhétoriques venant de certains candidats présidentiels de l’autre équipe sont, je pense, dangereux, dommageables et incroyablement peu judicieux ;Mais voici ce que je suis venu vous dire : ils ne représentent pas, mais alors pas du tout, les idées de la vaste majorité des Américains”. Ce qui donne un aperçu de ce que pourraient être les relations bilatérales, si Biden passait.

Port d’armes
Donald Trump est largement favorable au port d’armes conformément au deuxième amendement de la Constitution des Etats-Unis d’Amérique qui garantit aux citoyens américains le droit de détenir une arme à feu. Et même si cette volonté du Président Trump est farouchement combattue dans certains Etats comme celui de Virginie, le Président américain ne capitule pas. Bien au contraire.

Démocrate invétéré, Joe Biden est partisan d’un port d’armes contrôlé et conditionné par la détention de tous les documents y relatifs.

Santé
Lors de la campagne à la Présidentielle de 2016, Donald Trump militait contre la réforme de la santé lancée des années plus tôt par le locataire de la Maison Blanche de l’époque, Barack Obama. En janvier 2020, il n’exprime aucune honte lorsqu’il devient l’artisan de l’Obamacare grâce à une loi qui oblige les assureurs de rembourser la somme de la prise en charge versée pour des personnes ayant des problèmes de santé préexistants avant de promettre quelques mois plus tard, au mois de juin qu’il supprimait carrément l’Obama care.

De son côté, Joe Biden qui était Vice-Président de Barack Obama pendant les deux mandats de ce dernier, se considère à juste titre comme un des géniteurs de la grande réforme de la santé et demeure le premier partisan de la continuité.

Drogue
Lors d’un de ses déplacements en Chine, le Président américain a découvert que son homologue chinois faisait appliquer la peine de mort à tout trafiquant de drogue et stupéfiants. Et cela joue énormément sur la tranquillité dans les quartiers. Une idée qui a inspiré Donald Trump envisageant faire de même au pays de l’Oncle Sam. Ce qui montre clairement toute la détermination du dirigeant américain à vaincre le banditisme et gang des rues fortement entretenus par la vente des stupéfiants. Joe Biden dont le fils est addict à la drogue n’est pas aussi farouche que Trump en la matière, même s’il s’inscrit clairement contre la drogue.

Plus que quarante jours et le suspense sera levé, la planète découvrira l’identité du nouveau Président du monde libre dont la prise de fonctions officielle se fera comme cela est de coutume, au mois de janvier prochain.

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Aux USA, Barnabé Muakadi vante le système fiscal congolais

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Devant les hommes d’affaires américains réunis à l’université George Washington, aux États-Unis, dans le cadre du Forum Invest in DR Congo, le directeur général des impôts, Barnabé Muakadi Muamba, a vanté le système fiscal de la République démocratique du Congo (RDC). Face à ces investisseurs, il a évoqué des avantages liés notamment à l’impôt sur la rémunération des expatriés.

Pendant que Washington et Kinshasa sont en cours de négociation d’un accord sur les minerais de la RDC, la Direction générale des impôts (DGI) ne reste pas les bras croisés. Son directeur général, Barnabé Muakadi Muamba s’est servi de la tribune de ce forum organisé le 22 avril 2025, à Washington, pour expliquer aux investisseurs américains le fonctionnement du système fiscal congolais très profitable aux opérateurs économiques. « Je vous invite à venir investir en RDC car il existe de nombreuses opportunités fiscales. Nous sommes là pour vous accorder ces avantages-là. Le vrai avantage concerne l’impôt sur la rémunération des expatriés. », a-t-il déclaré.

Barnabé Muakadi explique que bien qu’il soit un impôt indirect, « l’impôt sur la rémunération des expatriés est à la charge de l’entreprise. Cet impôt vise à décourager l’utilisation de la main-d’œuvre extérieure. Mais, quand une entreprise vient investir au pays, nous avons cette facilité de la lui accorder. » La DGI a prévu une réduction considérable (50%) du taux d’imposition pendant les dix premières années de l’entreprise en RDC. « Au lieu de payer 25 % pour cet impôt, elle ne devra payer que 12,5 %. Cet avantage lui sera accordé les dix premières années. Chers investisseurs, venez investir en RDC », a-t-il lancé.

D’autres avantages fiscaux ont aussi été mis en avant par Barnabé Muakadi. Il s’agit de l’impôt exceptionnel sur les rémunérations des expatriés (IERE). Une partie de l’IERE porte aussi sur la convention Gouvernement/pétroliers producteurs. D’autres avantages sont favorables aux investissements et à la croissance inclusive au pays. Un autre avantage pour des investisseurs étrangers, c’est celui de l’impôt sur le bénéfice et profits (IBP), l’impôt sur les revenus mobiliers, au taux de 10 % seulement, contre 20 % pour le régime de droit commun. Ces avantages sont assurés pendant les 10 premières années de la vie de l’entreprise. Le fisc a prévu un IM encore plus avantageux pour les pétroliers producteurs. Autre allègement, c’est la TVA dont le taux d’imposition a été divisé par deux, de 16 à 8% pour les distributeurs des produits pétroliers. La Direction générale des impôts (DGI) a accordé une exonération totale pour une décennie sur certains produits de consommation de base. La fiscalité du pays est davantage très attractive pour les expatriés qui investissent dans les zones économiques spéciales. Un grand avantage à saisir pour des investisseurs étrangers.

Des performances inégalées depuis l’indépendance

Devant ces investisseurs, Barnabé Muakadi a retracé les performances de sa régie fiscale. Depuis l’arrivée au pouvoir du président de la République, Félix Tshisekedi, la DGI a réalisé des performances inégalées. En six ans de gestion du pays par Félix Tshisekedi, les recettes ont été multipliées par cinq, voire par six. Jamais une telle performance n’avait été réalisée sous les présidents Kasa-Vubu, Mobutu et les deux Kabila (père et fils). « Regardez bien la courbe en bleu, ce sont les prévisions budgétaires et celles en orange, les réalisations de la DGI. De 2002 à 2018, voire jusqu’en 2019, les deux courbes se confondent. Il n’y a pas eu pendant cette période de mobilisation accrue. Cependant, dès l’année 2020, il y a une montée spectaculaire de recettes de l’État. En 2020, par exemple, la DGI a réalisé à elle seule les recettes de l’ordre de 1 milliard 800 millions de dollars. En 2021, 3 milliards 200 millions de dollars. En 2023, 5 030 000 000 USD et en 2024, 6 000 000 000 USD. », a vanté Barnabé Muakadi.

Pour lui, ces performances ne sont pas spontanées. C’est le résultat de la bonne gouvernance instaurée sous Félix Tshisekedi. « De 2020 à 2024, les recettes de l’État ont presque triplé. Cela n’est pas un fait du hasard, mais bien notre sens aigu du management et surtout le fruit de la bonne gouvernance telle que prônée par le chef de l’État, Félix Tshisekedi », a-t-il expliqué.

Heshima

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Conflits RDC-Rwanda : le dessous des cartes d’une désescalade rapide

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Après la signature le 23 avril 2025, au Qatar, d’un communiqué conjoint entre Kinshasa et le Mouvement du 23 mars affilié à l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23), la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda vont signer à Washington, ce vendredi 25 avril, une déclaration de principes bilatérales. Une signature qui couronne un processus de désescalade accéléré sous l’impulsion des États-Unis depuis plus d’un mois.

Ce matin, le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a fait une annonce surprise : Kinshasa et Kigali vont signer une déclaration de principes sur la paix. Les responsables de la diplomatie de ces deux pays sont déjà présents aux États-Unis. La ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, représente la RDC et son homologue rwandais, Olivier Nduhungirehe, pour le Rwanda. Ce document vise à renforcer la coopération et la stabilité dans l’Est de la RDC, en proie aux conflits armés depuis plus de trois décennies.

Mais quel pourrait être le secret d’une telle accélération de ce processus de paix qui a pourtant plusieurs fois capoté entre Nairobi et Luanda ? Dans les coulisses de ce début de dénouement il y a le Qatar et les États-Unis. Doha a joué un rôle clé depuis le tête-à-tête réussi entre le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame. Après cette rencontre inattendue, les choses avaient commencé à s’accélérer. Un mois plus tard, Kinshasa et l’AFC/M23 ont dit, dans leur communiqué conjoint, vouloir « œuvrer à la conclusion d’une trêve ». Les deux parties ont également travaillé « en faveur d’une cessation immédiate des hostilités ».

Le Qatar s’impose depuis peu comme un médiateur de premier plan dans cette crise. Ce pays du Golfe s’est déjà montré performant dans ce domaine de médiation. Depuis le début de la guerre à Gaza, le Qatar joue un rôle majeur sur plusieurs fronts pour essayer avec les États-Unis et l’Égypte de mettre un terme à un conflit ayant causé plus de 40 000 morts. Doha entend également jouer un rôle décisif dans la résolution du conflit entre la RDC et le Rwanda.

Washington à la manœuvre

Derrière le Qatar, les États-Unis jouent le rôle de gendarme pour promouvoir la paix dans l’Est de la RDC. Un pays pour lequel il compte investir des milliards de dollars dans les minerais rares enfouis sous le sol congolais. Pour faire de la place à l’investissement, Washington a commencé par préparer le terrain à la paix. L’accord de paix qui sera signé entre Kinshasa et Kigali pourrait aussi prendre en compte une dimension économique. Selon les sources de l’agence Reuters, cette déclaration de principes concernera également le développement économique entre le Rwanda et la RDC. Ce qui sous-entend que dans le futur accord minier entre les États-Unis et la RDC, il pourrait y avoir une collaboration économique avec Kigali alors que les deux pays s’efforcent de mettre fin aux violences après une avancée des rebelles de l’AFC/M23 appuyés par le Rwanda.

Kinshasa reconnaît avoir consenti à des compromis

Pour le gouvernement congolais, la déclaration conjointe annonçant une volonté de trêve entre Kinshasa et l’AFC/M23 est une des conséquences des engagements souscrits par les deux Chefs d’État à Doha. « Le dialogue dont il est question ici, c’est le dialogue entre les signataires de la déclaration conjointe à savoir les experts du gouvernement et les délégués du M23. Nous avons fait un pas vers la paix. Le premier, celui du cessez-le-feu, a donné les résultats », a déclaré le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya. Ce dernier a avoué qu’un tel processus a nécessité des compromis. « Il faut considérer que la déclaration conjointe est une étape vers la paix. Considérons-nous tous que nous sommes dans un processus qui est sensible parce qu’on ne peut pas faire de paix sans compromis et là nous sommes engagés dans cette dynamique », a-t-il avoué. Avec la pression américaine derrière les acteurs clés dans cette crise, ce processus de paix prend désormais les allures d’un marathon diplomatique. Le porte-parole du gouvernement affirme que le médiateur va fixer d’autres rounds de discussion, probablement pour aborder les questions de fond et essayer de résoudre une bonne fois cette lancinante crise.

Heshima

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Élection du nouveau Pape : quelles chances pour les cardinaux africains ?

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Pour la première fois dans l’histoire de l’Église catholique romaine, le Vatican a eu un souverain pontife non européen : le Pape François. Son décès, lundi 21 avril 2025, ouvre inéluctablement la voie à sa succession. Et l’Afrique espère voir un cardinal issu du continent ceindre la tiare. Mais les cardinaux africains en lice ne sont pas considérés comme des favoris pour accéder au Saint-Siège. Cependant, parmi les noms qui circulent pour la papauté, on retrouve ceux du cardinal congolais Fridolin Ambongo, du Guinéen Robert Sarah, ainsi que du Centrafricain Dieudonné Nzapalainga.

Un Africain peut-il devenir le 267ème Pape de l’Église catholique ? C’est la grande question qui se pose sur les lèvres des nombreux Africains depuis l’annonce officielle du décès du Pape François, survenu lundi à 7h35, heure locale. En Afrique, deux noms circulent et pourraient être sur les « papabile », cette longue liste de prétendants au trône du Saint-Siège. C’est celui de Robert Sarah et de Fridolin Ambongo. Après le décès du Souverain pontife dont les obsèques se tiendront le samedi 26 avril, le Vatican prévoit un délai de 15 à 20 jours pour organiser le conclave au cours duquel les cardinaux électeurs auront la lourde tâche d’élire le successeur. Cela pourrait intervenir à la mi-mai 2025. En attendant, des noms circulent…

Fridolin Ambongo, un des moins âgés des électeurs

Né le 24 janvier 1960 à Boto, dans la province du Nord-Ubangi, Fridolin Ambongo Besungu, 65 ans, est devenu depuis 2019 une figure incontournable de l’église catholique en République démocratique du Congo et même dans une grande partie de l’Afrique. Créé cardinal par le Pape François en 2019, cet ancien évêque du diocèse de Bokungu-Ikela, situé dans la région du Grand Équateur, intègre un an plus tard le C9. Ce conseil des neuf cardinaux est chargé de conseiller le souverain pontife pour la réforme de la Curie romaine. Toujours en 2019, il va prendre la tête du plus grand archevêché du pays, celui de Kinshasa, une mégapole de 17 millions d’habitants avec une présence majoritaire des chrétiens catholiques. Il avait remplacé à ce poste l’éminent cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, devenu cardinal émérite avant son décès en 2021.
Depuis février 2023, Ambongo est le président du Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM), une organisation qui regroupe les conférences épiscopales de l’ensemble du continent. Cela lui confère le statut de chef de file de l’épiscopat africain, étendant ainsi son influence jusqu’au Vatican. Durant le pontificat du Pape François, le cardinal Ambongo a également été l’un de ses proches collaborateurs. Il est cité parmi les cardinaux africains qui pourraient succéder à l’Argentin François. Mais il faudra convaincre tout au plus 17 cardinaux africains avant d’aller chercher l’électorat d’environ 118 autres cardinaux du monde. Malgré la proximité de Fridolin Ambongo avec le pape François, il n’a pas hésité à le contredire sur un sujet très sensible en Afrique, celui de l’homosexualité. En décembre 2023, la majorité des Églises du continent africain ont écrit une lettre au Pape, se désolidarisant de sa déclaration Fiducia Supplicans du dicastère pour la doctrine de la foi à Rome, autorisant la bénédiction des couples homosexuels. Des réserves qui seront personnellement apportées au pape par le cardinal congolais Fridolin Ambongo.

Robert Sarah, un opposant au Pape François

Né le 15 juin 1945 à Ourouss, en Guinée, Robert Sarah est un prélat catholique chevronné. À l’approche de ses 80 ans, ce réputé conservateur pourrait d’abord figurer comme électeur au conclave, afin d’élire un nouveau pape. Même si le Souverain pontife a toujours été choisi parmi les cardinaux électeurs, un critère pourrait handicaper Robert Sarah : son âge avancé. En effet, depuis des siècles, les papes sont choisis parmi les cardinaux électeurs, c’est-à-dire des hommes de plus de 18 ans et de moins de 80 ans qui sont déjà membres du « collège cardinalice ». Proche des milieux traditionalistes et membre de la Curie, le cardinal Robert Sarah a longtemps incarné l’opposition contre le pape François. Avec un conclave qui aura lieu à un mois de ses 80 ans, la candidature de Robert Sarah risque d’être sur le fil du rasoir.

Dieudonné Nzapalainga, un autre cardinal en lice pour la papauté

Né le 14 mars 1967 à Bangassou, en République centrafricaine, le cardinal Dieudonné Nzapalainga est l’un des prélats influents auprès du Saint-Siège. Fait cardinal en 2016 par le pape François, cet archevêque de Bangui garde de ce Souverain pontife l’image d’un « missionnaire infatigable ». Pour lui, le Pape François a été proche des pauvres et a exprimé ce qu’on appelle la miséricorde. Au conclave, Monseigneur Dieudonné Nzapalainga reste l’un des 135 cardinaux qui éliront le prochain pape dans deux semaines à Rome. Des Africains espèrent le voir parmi les candidats à la papauté.

Comme avant chaque élection papale, les pronostics vont bon train depuis l’annonce du décès du Pape François. Et la voie ouverte par les cardinaux du conclave de 2013 pour élire un pape non européen permet aux Africains d’espérer voir un pape noir au Saint-Siège. Mais cette éventualité semble peu probable dans un avenir proche.

Heshima

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