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Rose Masala: La lutte pour les droits de la femme par et dans les médias concerne toutes les communicatrices

Elue le 20 mars 2021 à l’issue d’une assemblée générale élective, Mme Rose Masala Ndarabu, actuelle directrice nationale exécutive et cofondatrice de l’Union Congolaise des Femmes des Médias (Ucofem), a réaffirmé son engagement à poursuivre la lutte pour la promotion des femmes dans et par les médias. Cette année, elle a engagé sa structure à promouvoir les activités prévues, pendant 3 jours, dans le cadre de la célébration de la journée internationale des droits des femmes et du mois de mars consacré aux plaidoyers pour les droits des femmes.

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Journaliste de formation, fruit de l’Institut facultaire des sciences de l’information et communication (IFASIC exISTI), Mme Masala est licenciée en Sciences de l’Information et de la Communication en 2001. Ancienne du journal « La Référence Plus » (1991 à 1996) et de la chaine de télévision « Télé Kin Malebo », TKM (1996 à 2004) et Observateur- Analyste au CSAC depuis l’époque de la Haute Autorité des Médias, HAM, la directrice nationale exécutive de l’UCOFEM a bénéficié de plusieurs formations dans le cadre professionnel au pays, en Afrique comme en dehors du continent à travers des colloques, des séminaires et autres ateliers auxquels elle a participé.

Elle est l’une des co-fondatrices de l’Ucofem, créée il y a 23 ans déjà. Mme Masala a émis le vœu de voir cette organisation revivre ses plus belles années, car ces élections ont apporté « une nouvelle ère ». En cette année 2022, elle entend prendre une part active au forum qui va réunir pendant trois jours non seulement les professionnels des médias mais aussi des activistes des droits humains qui vont axer leurs réflexions autour de l’autonomisation et la promotion des droits des femmes et des filles et aussi le rôle de la femme professionnelle des médias dans la réponse à la lutte contre le changement climatique.

Dans son escarcelle, il y a la célébration de la liberté de la presse, … autant de questions qui lui ont permis de donner à la femme voix au chapitre à travers le concept genre, et comment les gens perçoivent ce concept, comment est perçu l’image des femmes des médias au sein de la société, la promotion de la femme dans et par les médias dans le souci de lutter contre les stéréotypes liés aux femmes journalistes. L’image des femmes dans les médias de la RDC est encore négative. Elle continue d’être stéréotypée et sexiste.

 Souvent, les médias présentent la femme comme un décor, un objet sexuel, un être inférieur, une immature, sans ambition, incapable, etc. Cette image négative de la femme est diffusée à travers la publicité, les reportages de terrain, dans les journaux, les magazines et dans les autres productions médiatiques. Ce qui donne l’impression que la valeur et le pouvoir d’une femme résident dans sa jeunesse, dans sa beauté, dans sa sexualité et non dans son aptitude à diriger. Que faire pour améliorer l’image des femmes dans les médias de la RDC ?

Pour Rose Masala, l’Ucofem ne peut continuer à compter sur l’appui des partenaires mais, elle doit être capable d’avoir des ressources propres pour organiser ses activités afin de poursuivre sa lutte, celle de promouvoir les femmes dans et par les médias. Par son combat, elle vise la réalisation du bon déroulement de l’exercice de la liberté de la presse en RDC au cours des dix prochaines  années. Elle a réaffirmé que le pays a un niveau de liberté de la presse suffisamment avancé et satisfaisant tenant compte du niveau de développement et en comparaison à certains pays voisins. Cependant, des progrès restent à faire quant au respect du code de déontologie et de l’éthique. 

Pour ce faire, Mme Masala a loué le rôle des femmes des médias en RDC. Tant les femmes congolaises interviennent dans tous les secteurs de la vie. Elles sont présentes pour donner au public des informations de première importance sur la vie sociale et l’économie du pays. Certaines d’entre elles ont même été récompensées pour avoir bravé la pandémie de la Covid-19 au nom du devoir d’informer le public.

Raymond Okeseleke

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GABRIEL TSHITENDE, SA LUTTE POUR LA CLASSE MOYENNE

Il porte désormais le combat du chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, sur la création des millionnaires congolais mais surtout en ce qui concerne l’émergence d’une classe moyenne en République démocratique du Congo. Gabriel Tshitende – la quarantaine révolue – rassemble depuis plus d’une année des entrepreneurs œuvrant dans entrepreneurs œuvrant dans la sous-traitance. Portrait

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Téléphone toujours en main véritable outil de management, Gabriel Tshitende s’active depuis plus d’une année à réunir des entrepreneurs congolais travaillant dans le secteur de la sous-traitance. Pour y parvenir, il est à la tête d’une structure privée qui monte en flèche dans l’opinion : le Club National des Sous-traitants (CNS). Son vœu ? Voir se matérialiser la vision du chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, qui prône l’émergence de la classe moyenne congolaise.


Gabriel Tshitende sait que la tâche peut être difficile au regard du contexte économique du pays, mais pas impossible. D’ailleurs, il n’hésite pas de rappeler à qui veut l’entendre que cette classe moyenne existait déjà et qu’il faut simplement la recréer. « La classe moyenne avait existé pendant les années 1970-1990. Après différentes crises liées à la politique, la situation socio-éco- nomique du Congo a changé et cette classe a disparu. », se remémore-t-il.

Pour ressusciter cette classe intermédiaire qui peut assurer la prospérité à un grand nombre des Congolais, Gabriel Tshitende rassemble tout le monde : décideurs politiques, structures étatiques, mais aussi entrepreneurs locaux. Il fait impliquer le gouvernement congolais à travers le ministère de l’Entrepreneuriat, Petites et Moyennes Entreprises (PME) dirigé par le ministre d’Etat Eustache Muhanzi Mubembe. Il a également frappé à la porte de l’Autorité de Régulation de Sous-traitance dans le Secteur Privé (ARSP). Pour Tshitende, cette structure étatique doit veiller à l’application stricte des dispositions de la loi 017/001 du 08 février 2017 fixant les règles applicables à la sous-traitance dans le secteur privé.

A côté de la quête du respect de cette loi par des entreprises donneuses d’ordre, Gabriel Tshitende a bien conscience d’une chose : le prétexte de manque d’expérience et de financement des sous-traitants congolais pousse ces sociétés à se tourner vers l’étranger. Pour couper l’herbe sous le pied de ces multinationales, l’homme multiplie des stratégies. « Nous formons des jeunes en fonction des besoins qui se présentent dans les différents contrats », a-t-il affirmé. Mais Gabriel Tshitende travaille aussi pour une culture bancaire des sous-traitants congolais ainsi que la mise sur pied d’un fonds de démarrage des projets pour favoriser les sous-traitants dans l’obtention des contrats sans peine. Devant une telle vision, son Club National des Sous-trai- tants enregistre énormément d’adhérents. Alors qu’il n’a été lancé officiellement qu’en octobre 2022 (existant depuis juin 2021), ce club compte déjà près de 850 membres repré- sentants tous les secteurs de la sous-traitance.

Ingénieur électricien diplômé en 1999 de l’Institut Supérieur des Techniques Appliquées (ISTA), cet ancien « Mushetuman » excelle depuis des dizaines d’années dans des projets de maintenance d’électricité, d’instrumentation et d’automatisation d’instruments.

Grâce à son profil technique, Gabriel Tshitende a récemment, à travers le CNS, formé 85 jeunes en câblage et chaudronnerie dans la province du Lualaba. Un coin du pays où des miniers ont énormément besoin de la fourniture en énergie électrique pour faire tourner l’industrie minière.

Des efforts qui paient…

Arriver à mobiliser tous les entrepreneurs, si pas la majorité d’entre eux, Gabriel Tshitende mise aussi sur la sensibilisation. Il n’hésite pas à participer à tous les fora où se discutent des sujets sur la sous-traitance ou des PME d’une manière générale. Lors de la sortie officielle du Club National des Sous-traitants, le directeur général de l’ARSP, Ahmed Kalej Nkanj, a reconnu ses actions. Pour lui, tous les efforts entrepris, jusque-là, dans la sensibilisation n’ont pas été vains.

Le pourcentage d’accès aux marchés par des sous-traitants congolais a sensiblement augmenté, a indiqué Ahmed Kalej. Mais surtout, fait-il remarquer, il y a une certaine appropriation par les Congolais d’une loi dont ils sont des bénéficiaires finaux. « C’est ici le lieu de féliciter les sous-traitants qui ont eu l’idée de se regrouper au sein du Club national des sous-traitants et d’y défendre leurs intérêts. Cette initiative est à encourager et je tiens à vous assurer du soutien de l’ARSP d’autant plus que l’objectif poursuivi par ce club contribuera à la réalisation de ses missions. », a-t-il déclaré.

Patron d’Elephant Trade…

Gabriel Tshitende est aussi cet ancien élève de l’Institut Technique Industriel de N’Djili qui a bien progressé dans le domaine de la sous-traitance en RDC. Présider aux destinées de ses collègues du secteur ne relève pas de la génération spontanée. Car, lui-même est patron d’une sous-traitance bien implantée dans le grand Katanga, particulièrement à Kolwezi, chef-lieu du Lualaba, où se trouve le siège de son entreprise, Elephant Trade.



Cette firme est une sous-traitance qui fournit un support professionnel dans le domaine électrique, de l’instrumentation et de l’automation. Outre son apport technique, Elephant Trade procure également la main d’œuvre locale et étrangère dans l’appui aux projets. Ses clients potentiels sont Kamoto Copper Company et Mutanda Mining du géant suisse Glencore. A ceux-ci s’ajoutent Tenke Fungurume Mining (TFM) et Metalkol (ERG Africa), des multinationales qui œuvrent dans le secteur minier.


Avec son cursus, Tshitende compte mener ce combat d’accès des sous-traitants aux marchés. Une fois que ces entreprises pourront prospérer dans les divers secteurs éco- nomiques, cela déboucherait, in fine, sur la création d’une classe moyenne tenue par des PME congolaises à même d’engendrer des millionnaires congolais.
C’est tout le sens de sa lutte !

Dido NSAPU

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Mélissa AMISI SHARUFA :« Plus vous parlez du cancer autour de vous, mieux ce sera pour votre santé et celle de vos proches »

Mue par une volonté infaillible de sauver des vies face à toutes sortes de cancer, Mélissa Amisi Sharufa est une véritable « guerrière ». A la tête de la Fondation Bomoko, structure qui a un centre de santé spécialisé dans la prise en charge du cancer en plein centre de Kinshasa, elle ne cesse d’appeler la population à se faire dépister, d’en parler, de contribuer, d’assister les malades, voire de les amener pour un accompagnement de dignité. La lutte que mène cette jeune entrepreneure sociale, qui estime que le cancer n’est pas une maladie taboue ou spirituelle, et que celui-ci peut être évité ou traité, mérite un accompagnement. Entretien.

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HESHIMA Magazine : Mélissa Amisi Sharufa, c’est depuis 2017 que vous luttez contre le cancer et depuis cette année, vous êtes à la tête du Centre de santé Bomoko. Cinq ans après, êtes-vous satisfaite de l’évolution des activités ? 

Melissa AMISI SHARUFA : Le Centre de santé Bomoko existe effectivement depuis le mois de février 2022. Depuis que nous avons lancé nos activités, tout se passe pour le mieux. De plus en plus le centre se fait connaitre dans le coin et nous avons un très bon retour, que ce soit des malades ou des personnes qui les accompagnent (familles, amis,…). 

Votre centre lutte contre les cancers notamment du sein, du col de l’utérus, de la prostate… S’il faut faire une évaluation, combien de malades a-t-il soignés à ce jour ? 

Grâce à la campagne que nous avions lancée en mars dernier, considéré comme mois de la femme et pour ne parler que de ce cas, on a dépassé la barre des 500 femmes consultées gratuitement au centre. Très vaguement, je peux dire que nous avons dépassé la barre de 600 à 800 personnes consultées à ce jour.

En créant le centre, quels sont les objectifs que vous vous étiez fixés? 

Le premier objectif était de pouvoir avoir une infrastructure qui nous permettrait de recevoir les malades atteints du cancer pour pouvoir les accompagner dans le dépistage et dans le traitement de leur maladie. Le deuxième objectif est d’évoluer dans nos activités médicales, plus précisément dans la prévention et le traitement des malades dans le sens où nous nous focalisons à apporter des soins à moindre coût et un accueil chaleureux, tournés vers le résultat et sur la guérison des malades. 

Le 4 février de chaque année, le monde entier célèbre la Journée mondiale de la lutte contre le cancer. Travaillez-vous avec le ministère de la Santé en ce qui concerne la prise en charge du cancer ? 

La Fondation Bomoko est partenaire du Ministère de la Santé depuis 2019 et nous faisons partie du consortium et structures qui luttent contre le cancer, gérées par le Centre national de lutte contre le cancer (CNLC), récemment lancé en République démocratique du Congo. 

Cette année, nous nous sommes alignés sur la série d’événements qui étaient organisés par le CNLC et nous avons également fait des activités en parallèle, que ce soit sur les réseaux sociaux ou sur le terrain, également avec des points de relais dans les provinces. 

Travaillez-vous aussi en collaboration avec le ministère de la recherche scientifique et Innovation technologique ? 

C’est vrai que la lutte contre le cancer implique également la recherche ; nous dans notre première phase d’activités qui couvrait la période allant de 2017 à cette année 2022, nous n’avions pas prévu des contacts ou des activités spécifiques avec le Ministère de la Recherche scientifique. Peut-être en phase deux de nos activités, à partir de l’année prochaine, nous pourrons entamer les démarches y relatives.

 Aujourd’hui avec le succès que les médias sociaux ont, il faut avoir des moyens pour payer les médias et faire la sensibilisation dans les quartiers populaires de Kinshasa. Faites-vous parfois appel au gouvernement ? 

Nous n’hésitons pas de faire appel au gouvernement dans toutes nos activités qui impliquent le grand public et les médias. Nous avons un problème, un des défis majeurs de notre structure est justement cette grande cible. La cible est tellement large qu’avec nos maigres moyens nous n’arrivons pas à couvrir un très grand nombre. Donc, à travers des accompagnements comme celui d’HESHIMA Magazine, nous avons la possibilité de toucher beaucoup plus de personnes et nous comptons sur ce type de partenariats pour nous aider à atteindre la plus haute hiérarchie du pays ou un plus grand nombre de donateurs pour pouvoir accompagner cette noble cause. 

En RDC, la Première Dame Denise Nyakeru Tshisekedi et l’ex Première Dame Olive Lembe Kabila travaillent ou appuient souvent les initiatives comme les vôtres. Les avez-vous contactées ? 

Des contacts officieux oui, mais pas encore des contacts officiels parce que comme vous le savez, les structures des Premières Dames sont organisées et ont généralement déjà leurs combats. Aussi, il faut dire que la lutte contre le cancer ne s’inscrit pas forcement dans leurs lignes d’action directe. Elles peuvent néanmoins intervenir ponctuellement pour un ou deux cas.

 Nous réfléchissons en interne sur un moyen ou une meilleure approche pour pouvoir les intéresser directement à notre cause. Donc, par exemple, la Distinguée Première Dame Denise Nyakeru s’occupe principalement de l’éducation et de la lutte contre la drépanocytose, en plus de ses nombreuses et grandes activités. L’ancienne première dame avait un combat un peu plus large dans le domaine de la santé, mais cela ne touche pas principalement le cancer. Donc, nous travaillons en interne pour proposer une mesure commune pour affronter cette maladie. Je suis certaine que dans les mois à venir nous trouverons certainement un moyen de pouvoir les contacter, cette fois-ci de manière officielle.

 D’autres personnalités comme Moïse Katumbi, ce n’est pas une propagande, ont toujours appuyé des initiatives caritatives. Peut-être que vous ne savez pas comment les contacter ?

 De manière officielle nous n’avons pas encore entamé des démarches auprès des acteurs politiques, je vous l’ai dit, de manière officieuse oui. Mais, cela reste un peu timide. L’accompagnement ne se fait pas encore sentir comme tel parce que c’est un combat qui demande beaucoup de moyens, qui demande une plus grande implication. On ne sait pas s’engager dans le cancer à moitié. Soit on y va à 100 %, soit on n’y va pas et on travaille en interne pour trouver un moyen d’y aller de manière plus collégiale ; ce qui n’est pas encore le cas.

 Qu’est-ce qu’il faut pour que le dépistage et le traitement des cancers soient gratuits en RDC ? 

Il faut des subventions au niveau de l’Etat, il faut une plus grande implication au niveau des citoyens car on a très peu de personnes qui contribuent de manière directe et volontaire. Nous imputons cette faille à la culture congolaise qui ne favorise pas forcément le partage de manière spontanée et le manque de confiance criant qui caractérise notre société parfois. Également, nous avons besoin de créer un mécanisme plus efficace d’autonomisation dans les associations car cela permettrait, sur le moyen terme, de pouvoir offrir des dépistages gratuits. 

Nous l’avons fait pour le mois de mars, nous comptons le refaire en octobre, qu’est un mois dédié au cancer du sein et certainement dans les années à venir ce sera tout au long de l’année avec un certain nombre d’examens gratuits pour aider et soulager les familles et les malades.

Par rapport à la sensibilisation, comme le cancer est encore considéré dans la population congolaise comme un tabou, quand descendriez-vous dans des endroits bien spécifiés comme les lieux du maraichage, les marchés (Liberté, Matete, Gambela…) ? 

Depuis 2017, année où nous avons lancé notre Fondation, les deux premières années étaient focalisées sur les activités de terrain. Donc, nous allions vers les écoles, les églises, les universités ; nous sommes allés même deux fois à la prison de Makala et à partir de la troisième année, on a commencé à faire un peu plus du bruit dans les médias (les radios, les télés, la presse écrite et en ligne) pour pouvoir essayer d’atteindre au maximum les personnes qui sont susceptibles d’être touchées par le cancer. Là présentement, nous sommes en phase où nous étions préoccupés par le lancement du centre.

Nous comptons relancer les campagnes sur le terrain à partir du mois d’août de cette année pour pouvoir encore marteler sur ce message-là. Nous irons encore dans des marchés, auprès des mamans qui vendent, dans les églises, dans les écoles et les universités pour pouvoir encore parler du cancer, briser le tabou, inciter les gens à venir au centre se faire dépister et sauver plus de vies. 

Quel message lancez-vous aux potentiels partenaires ? 

Aux partenaires et à toutes les personnes qui nous lirons à travers le magazine HESHIMA, nous lançons un appel de solidarité, nous avons besoin de vos dons, de vos contributions, que ce soit une contribution financière ou matérielle, parce que vous savez qu’un centre ne survit pas que par l’argent, mais également par tout ce qui peut permettre à nos médecins de bien exercer leur métier ; cela peut être des seringues, des machines pour des examens,… bref nous avons besoin de toutes formes de contributions pour pouvoir mener à bien notre combat. Le cancer touche beaucoup de personnes, je suis certaine que toutes les personnes qui vont nous lire auront un point d’attache avec ce que nous poursuivons comme combat et nous croyons qu’ils ne vont pas rester insensibles. Que ce soit avec 500 FC ou une seringue, bien plus encore, ne fut-ce que parler du cancer autour de soi, c’est déjà une forme de contribution et elle est la bienvenue.

 Quels conseils pouvez-vous donner à ceux qui n’ont pas l’habitude de faire un checkup annuel ?

 Le check-up annuel est une question d’abord de choix et de décision personnels. Pour avoir perdu des proches parceque les examens étaient faits en retard, je suggère à ces personnes d’aller voir le médecin ne-fut ce qu’une fois l’an et même lorsque tout va bien. Prendre cette décision personnelle, c’est bien pour sa vie et pour les proches qui souffrent généralement lorsque la personne est malade. Le cancer est une maladie que l’on peut éviter aujourd’hui grâce à la bonne alimentation, au bon rythme de vie, à la pratique du sport…et il faut maximiser la diffusion de l’information parce que la garder uniquement pour vous ne vous encouragera pas d’aller voir un médecin, par exemple. Plus vous parlez du cancer autour de vous, mieux ce sera pour votre santé et celle de vos proches.

 Propos recueillis par Hubert MWIPATAYI

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Gloria Mbuya : une journaliste pour son potentiel, pas pour sa féminité…

Peau maronne. Un flegme rare devant l’objectif de la caméra. Diction et modulation correctes, visage télégénique, cette présentatrice de Télé 50 ne manque pas de qualité. Ce qui la pousse à assurer que son intégration dans l’unique télévision de sa carrière n’est pas du fait de sa féminité… Portrait !

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Loin des clichés sexistes, Gloria Mbuya Mutala a déjà fait un nom dans la presse kinoise, si pas congolaise. Celle dont la carrière professionnelle a débuté, en 2011, par « un heureux concours de circonstances » souligne cependant qu’elle a été repérée à cause de son potentiel et non parce qu’elle était… simplement femme. « J’ai commencé comme journaliste stagiaire à Télé 50 alors que j’étais encore étudiante en 3ème graduat, à la Faculté des Lettres de l’Université de Kinshasa. », explique-t-elle à Heshima Magazine.

 Prise d’un vague à l’âme après un échec surprise en 3ème année de graduat, Gloria Mbuya va tenter de « chasser » son mal-être à travers un stage professionnel. « Il est rarissime de voir un étudiant reprendre en 3è graduat après avoir franchi – sans peine – les promotions dites difficiles comme celle de 1er Graduat, à cause des difficultés d’adaptation, et celle de 2ème Graduat car la matière y est plus corsée, les enseignants supposant que vous devenez mûrs. Cet échec que je n’avais pas vu venir et que j’attribue à une forme «d’injustice académique », le fameux manque de cote, due au désordre qui règne parfois dans nos établissements universitaires, m’avait bouleversé. Bouleversement compréhensible car jamais je n’avais connu d’échec durant mon parcours scolaire. Abattue, pour m’aérer l’esprit, j’ai opté pour un stage professionnel plutôt que pour un stage académique classique », relate-t-elle.

Pendant qu’elle poursuivait encore des études des lettres en sciences de l’Information et de la Communication, Gloria  va affronter un casting dirigé personnellement par le patron de Télé 50, après avoir déposé sa lettre de stage. « Seule étudiante, jeune et frêle, j’ai pu trouver la force et l’assurance pour faire face à une trentaine de personnes dont des journalistes expérimentés venus aussi tenter leur chance. », se souvient-elle.

Un talent détecté par Kassamba !

 Après ce début ainsi que cette décennie de carrière menée au sein de Télé 50, Gloria Mbuya se montre reconnaissante vis-à-vis d’un homme : Jean-Marie Kassamba. Celui-là même qui l’auditionnait parfois des yeux mi-clos – lors du casting – afin de mieux apprécier le timbre vocal, la diction ou encore juger la modulation de sa voix. « Jean-Marie Kassamba, à qui je rends un vibrant hommage, c’est mon père professionnel. Ce n’est pas rien ! Il avait dit qu’il avait décelé en moi un immense potentiel, malgré ma jeunesse et mon statut d’étudiant de l’époque », reconnait-elle.

Elle témoigne la même gratitude à « JMK » pour lui avoir permis de combiner les études et la profession. Ce qui lui a permis de décrocher, en 2014, son diplôme de licence en Journalisme Politique extérieure. Cela, après avoir fait des humanités en latin philosophie au lycée Bosangani (exSacre-cœur).

Etre femme, pas une excuse !

Dans son parcours, Gloria Mbuya n’a pas connu trop d’obstacles liés à sa condition féminine. D’ailleurs, elle pense même qu’être femme ne doit pas être une excuse. « Je n’ai pas rencontré des difficultés particulières, car j’ai bénéficié des mêmes chances que les hommes, du fait que j’ai été jugée, mieux, sélectionnée sur base de mon potentiel, et non de ma féminité. », a-t-elle insisté. Estimant qu’être femme n’est pas une faiblesse. « Sans méconnaître certaines tares de notre société par rapport aux femmes, je pense qu’il faut tout simplement savoir se faire respecter. Le respect ne se mendie pas, il se mérite. Pour l’avoir, il faut notamment de la rigueur, la discipline, le désir du travail bien fait, et la détermination. », souligne Gloria Mbuya.

Surnommée « Gloriwood » par son mari, Israël Mutala, une contraction de Gloria et de Hollywood pour son côté glamour, cette épouse nourrit  aussi des ambitions d’ouvrir une entreprise de mode, en dehors d’une agence de communication. « J’aime la mode, l’art, et le design », argue-telle. Mais elle pense aussi aux plus démunis, spécialement aux jeunes filles : « J’ambitionne de mettre sur pieds une ONG pour donner des soins de santé et de l’éducation aux enfants congolais les plus défavorisés, particulièrement aux jeunes filles. » 

Olyncia Muhong Kashema

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