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CEI-CENI : D’UN PRÉSIDENT À UN AUTRE

La période de transition a offert à la RDC, pays indépendant depuis 1960 mais qui n’a plus connu d’élection pluraliste depuis 1965, l’opportunité de se doter d’une institution d’organisation des élections libres, transparentes et démocratiques. Depuis 2004, quatre présidents se sont succédés à la tête de cet organe.

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Après une longue période de crise politique aggravée depuis 1996 par une série de conflits armés entre les forces gouvernementales et les mouvements armés, impliquant les troupes de certains pays africains, plusieurs accords politiques ont été signés, d’une part entre le gouvernement de la RDC et les pays voisins (Rwanda et Ouganda) et d’autre part entre les différentes composantes et entités au Dialogue Inter-Congolais, pour restaurer la paix, la sécurité et l’intégrité territoriales.

Abbé Apollinaire Malu-Malu Muholongu

Entre 2002 et 2003, l’abbé Malu-Malu entre en jeu en prenant part aux négociations de paix, notamment à Pretoria pour le compte de la société civile congolaise. Cet accord a consacré le partage du pouvoir entre le gouvernement et les forces belligérantes : le fameux 1+4. La création de la CENI remonte justement à l’Accord global et inclusif de Sun City. 

Dans cet Accord, la société civile de la province du Nord-Kivu s’est vue attribuer le poste de président de la CEI à créer. En 2004, l’abbé Apollinaire Malu-Malu, qui après la signature de « l’accord global et inclusif » entre les différentes parties prenantes, avait été nommé expert au service d’études stratégiques rattaché au cabinet du chef de l’État, a été choisi par sa composante pour être désigné président de la Commission électorale indépendante (CEI). 

Il lui sera confié cette lourde mission en partant de presque rien. À cette époque, rares sont les leaders RD-congolais qui croyaient réellement aux élections. «Malu-Malu n’avait pas de financement. Un de ses amis avait d’ailleurs mis à sa disposition des locaux à crédit vers l’immeuble Le Royal, équipés juste des chaises en plastique. 

Grâce à son génie, il a pu mobiliser les moyens et relever le défi d’organiser les premières élections démocratiques en RD-Congo qui naturellement n’étaient pas parfaites, étant donné que c’est une œuvre humaine», rappelle un proche de l’abbé Malu-Malu. C’est sous sa présidence, en effet, que la CEI a organisé le 30 juillet 2006 la première élection présidentielle pluraliste de l’histoire du pays. 

Au total, le prêtre catholique organisera cinq scrutins, dont trois directs, notamment les élections présidentielles à deux tours, les législatives nationales et provinciales, et deux scrutins indirects, à savoir les élections des sénateurs et des gouverneurs. Tout au long de ce processus électoral difficile, l’abbé Malu-Malu était toujours serein. Il n’était pas quelqu’un d’agité même devant de grands couacs – à l’instar du refus de la présidence de la CEI de signer le document relatif à la publication des résultats du second tour, il gardait toujours son calme. 

Corneille Nangaa, un autre président de la Commission nationale électorale indépendante (Ceni), avouera plus tard que l’abbé Malu-Malu était son « père spirituel ». Après avoir coordonné en 2007, les travaux de la conférence Amani à Goma, dans le Nord-Kivu, destinés à pacifier une fois pour toutes cette partie de la RD Congo, l’abbé Malu-Malu s’est occupé de la mobilisation des ressources financières au sein du Starec, dans le cadre de la stabilisation et de restauration des régions affectées par les conflits, créés par le président Joseph Kabila. Par ailleurs, il a également participé aux pourparlers de Kampala en 2013 « en tant qu’expert ». À l’époque, lors de ces négociations entre Kinshasa et le Mouvement du 23-Mars (M23), « il y avait d’un côté le camp de la République et de l’autre, celui des rebelles.

 Daniel Ngoy Mulunda Nyanga

De 2011 à 2013, le pasteur méthodiste de l’ECC, Ngoy Mulunda était venu du parti présidentiel d’alors, le PPRD (Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie), membre de la Majorité présidentielle «MP», pour diriger la centrale électorale. Co-fondateur du PPRD, Ngoy Mulunda était très influent dans le giron du pouvoir. Il a dirigé l’ONG Parec (Programme œcuménique de paix, transformation des conflits et réconciliation), une organisation impliquée dans le processus de paix en RDC, particulièrement dans la récupération des armes dissimulées, moyennant une contrepartie: un vélo ou 100 dollars qu’il remettait aux détenteurs desdites armes. 

En 1997, Ngoy Mulunda avait joué un rôle dans la médiation faite par Nelson Mandela entre feux Laurent-Désiré Kabila et le président Mobutu. En 2000, alors que le pays fait face depuis près de deux ans à une nouvelle guerre, c’est lui qui convoquait les représentants de la société civile venus de tout le pays (Gbadolite, Goma, Kisangani, Bukavu, notamment) pour un forum national de sortie de crise à Kinshasa qui s’était tenu après avoir été bloqué dans un premier temps par le pouvoir en place. 

Ngoy Mulunda est aussi connu pour sa diplomatie secrète, notamment dans le rapprochement entre le facilitateur Ketumile Masire, qui a conduit les négociations politiques du dialogue inter congolais, avec Joseph Kabila. Il prend les rênes de cette institution de gestion des élections sur base de la loi organique du 28 juillet 2010. Il organisera seulement trois élections, la présidentielle, les législatives nationales et provinciales de 2012.

Abbé Apollinaire Malu-Malu, « maître » des experts électoraux congolais

De 2013 à 2019, grâce à la loi organique du 19 avril 2013, la société civile a eu le privilège de faire le choix du président de la CENI. Le 11 mai 2013, les confessions religieuses de la RD-Congo l’avaient désigné comme président de la CENI. Si les évêques de la CENCO ne l’ont pas soutenu, l’abbé Malu-Malu a cependant bénéficié du soutien de son évêque, Mgr Sikuli Paluku Melchisédech. Le prêtre prête serment le 14 juin 2015 et termine son mandat par la remise-reprise avec son prédécesseur Mulunda le 27. Pour des raisons de santé, Malu-Malu démissionne le 10 octobre 2015 et mourra le 30 juin 2016.

 Corneille Nangaa Yobeluo

Le 21 octobre 2015, les confessions religieuses portent leur choix sur le secrétaire exécutif national adjoint de la CENI, Corneille Nangaa. L’idée des chefs des confessions religieuses était d’y placer quelqu’un qui préserverait les acquis de l’abbé Malu-Malu. Sur papier, Nangaa avait le profil idéal. Économiste de formation, Corneille Nangaa maitrisait les rouages de la CEI (Commission Électorale congolaise) pour avoir travaillé, entre autres, en 2005 en son sein comme superviseur technique national alors qu’elle était dirigée par l’abbé Malu-Malu. 

Il avait ensuite été nommé secrétaire exécutif adjoint de la CENI en septembre 2013. Sa nomination à la tête de l’institution était attendue par la classe politique. Proposé par les confessions religieuses comme successeur de l’abbé Malu-Malu, Nangaa ne faisait toutefois pas l’unanimité, étant donné que l’Église catholique n’avait pas soutenu sa candidature.

 Un manque de consensus qui suscitait des inquiétudes. Selon Jean-Claude Baka, responsable de l’Association africaine de défense des droits de l’homme au Katanga « nous craignions que les élections ne soient pas crédibles et transparentes ». L’un des grands enjeux des scrutins ultérieurs serait de garantir ces préalables. « L’expertise technique » et « la probité morale » ont été des critères qui ont présidé à sa sélection. Corneille Nangaa n’est revenu à la Céni qu’en 2013, en même temps que l’ex-président, après avoir travaillé pour une organisation américaine spécialisée dans les processus électoraux au Niger et en Côte d’Ivoire. Mais l’Église catholique, poids lourd des confessions religieuses, avait annoncé s’être retirée du vote.

Car aucun débat n’avait eu lieu, selon elle. Les représentants des sept autres confessions du pays auraient pris leur décision avant. Incapable de garantir l’indépendance de ce choix ni la neutralité du candidat censé représenter toute la société civile, elle a donc choisi de se retirer, comme en 2013.

 Dénis Kadima Kazadi ou l’ambition d’organiser les élections de bonne qualité

Le choix de Denis Kadima, pour diriger la Commission électorale, malgré le veto de l’épiscopat catholique, avait planté le décor d’une crise dans le processus des élections. L’Assemblée nationale a entériné sa désignation comme président de la Ceni, après le dévolu jeté sur lui par six des huit confessions religieuses. La loi, en effet, charge les huit confessions religieuses reconnues de désigner par consensus le président de la Céni. Un choix qui doit ensuite être validé par la chambre basse du parlement avant la nomination officielle par le chef de l’État.

 Candidat des kimbanguistes, il était soutenu par six des huit confessions religieuses chargées d’avaliser le choix du président de la commission électorale. Mais son profil était jugé problématique par les leaders catholiques (réunis au sein de la Conférence épiscopale nationale du Congo, Cenco) et protestants (réunis au sein de l’Église du Christ au Congo, ECC), qui l’accusent d’être trop proche du président Félix Tshisekedi. À plusieurs reprises, le duo Cenco-ECC a dénoncé des « pressions » du pouvoir pour imposer la candidature de Kadima, sans toutefois apporter les « preuves » dont ils assurent disposer. 

À l’issue d’une ultime réunion le 2 octobre, les chefs des confessions religieuses s’étaient séparés sans parvenir à trouver un consensus. La question devait donc être tranchée à l’Assemblée nationale, à laquelle le chef de l’État avait demandé de mettre fin au blocage avant la fin de la session parlementaire. L’église catholique, dont se revendique 40% de la population congolaise et l’Église du Christ au Congo (ECC), principale fédération protestante, s’est opposée à cette nomination. Expert électoral, Denis Kadima a ainsi été confirmé, vendredi 22 octobre 2021, par le chef de l’État à la tête de la Commission électorale nationale indépendante. 

Son équipe a été mise en place après 28 mois de retard. Dès sa prise de fonctions, cette équipe a commencé par la mise en place d’ateliers de toute sorte pour mieux comprendre la structure de la CENI ellemême notamment l’atelier de planification stratégique d’où a découlé le plan stratégique de la CENI. C’était la première fois que cette institution d’appui à la démocratie s’est vue dotée d’un plan stratégique qui détaille sa vision et qui a défini 5 axes stratégiques sur base desquels elle compte exercer son travail. Ces 5 axes de l’action du bureau Kadima résument toute l’action de cette institution.

Il s’agit de créer une nouvelle image de la CENI pour renforcer sa crédibilité. En un mot, le rebranding a été incorporé dans le jargon au niveau de la CENI, à savoir redorer son image. Ensuite, il était question d’améliorer la qualité du service pour accroître l’efficacité de cette institution. Tertio, renforcer les relations avec toutes les parties prenantes pour une plus grande crédibilité. Quarto, construire une nouvelle culture d’inclusivité pour une grande adhésion et quintaux, engager une politique de mobilisation et de gestion durable et efficace des ressources pour assurer la pérennité de la CENI. 

Sur le registre des valeurs, on peut énumérer le devoir de recevabilité, la légalité, l’égalité, l’équité et l’intégrité. «Après trois cycles électoraux, il y a eu beaucoup de critiques à l’égard de la CENI et nous travaillons d’arrache-pied pour inverser la tendance. Comprenez que quelque chose est en gestation…», a déclaré Denis Kadima Kazadi lors de la journée électorale organisée par les jeunes à Kinshasa.

 Raymond OKESELEKE

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AFC-M23 DÉCRYPTAGE D’UNE RÉBELLION AUX ALLURES DE L’AFDL

L’Alliance Fleuve Congo (AFC) de Corneille Nangaa qui s’est alliée au Mouvement du 23 mars (M23) continue de recruter. Le ralliement de l’ancien président de la CENI a vite rappelé la conquête du pays par l’AFDL de Laurent-Désiré Kabila soutenue notamment par le Rwanda autant que l’actuelle rébellion. Bis repetita, tel que perçu comme de trop par les Congolais ! Analyse.

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Créée en décembre 2023, à q u e l q u e s jours de la présidentielle du 20 décembre dernier, l’Alliance Fleuve Congo s’est officiellement ralliée au M23. Dans une mise en place intervenue début février 2024, Corneille Nangaa a été porté à la tête de cette alliance politico-militaire. Il est secondé par Bertrand Bisimwa, leader politique de cette rébellion d’obédience tutsie appuyée par Kigali. Quant à Sultani Makenga, il a été nommé coordonnateur militaire de ce mouvement insurrectionnel.

Depuis plusieurs mois, l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pratiquait le forcing pour revenir sur la scène politique congolaise, avec pour principale cible le président Félix Tshisekedi qu’il accuse de « dictature ». Depuis, ce que Corneille Nangaa n’a pu obtenir par la politique, il essaye de l’avoir par les armes. Ainsi, il s’est greffé aux revendications des négociations du M23 une demande à laquelle Félix Tshisekedi refuse toujours d’accéder, préférant dialoguer avec celui qui parraine la rébellion, le président rwandais, Paul Kagame.

Une rébellion de trop !

Dans un pays où pullulent déjà des dizaines de groupes armés, l’AFC-M23 parait comme une sédition de trop, surtout qu’elle s’avère être la plus nocive et la plus entretenue par le Rwanda et d’autres puissances obscures.

Au regard du parcours de non-violence de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti actuellement aux commandes de l’Etat, d’aucuns pensent que la conquête du pouvoir par les armes est devenue surannée après les efforts d’instauration de la démocratie au pays. « En interrogeant l’histoire politique de notre pays rétrospectivement depuis 44 ans, il sied de nous souvenir de l’exploit des 13 parlementaires d’heureuse mémoire, ayant fait face à la dictature du maréchal Mobutu, dans un contexte monopartite difficile à manœuvrer.», note un analyste.

Selon lui, le pays doit à ces précurseurs de la promotion des libertés publiques, le déclenchement de l’ouverture politique en 1990 avec la conférence nationale souveraine. « Pourtant, les 13 parlementaires auraient pu s’allier utilement aux ex-gendarmes katangais qui ont fait parler la poudre à deux reprises dans l’ex-province du Shaba (l’ancien Katanga). D’abord, en 1977, pendant la guerre de 80 jours, ensuite en 1978 lors de la prise de Kolwezi pendant une dizaine de jours », se remémore la même source. Celle-ci suppose que si, par exemple, Jean-Jacques Mamba avait été élu député parmi ceux proclamés par l’actuel président de la CENI, Denis Kadima, il n’aurait certainement pas rejoint la rébellion. Ainsi, sa décision est de nature à « satisfaire son attitude d’aigri. » Car, poursuit-elle, Jean-Jacques Mamba le sait et Corneille Nangaa encore davantage, « que le M23 ou l’AFC, appelez-le comme vous voulez, n’est pas une rébellion congolaise pour une cause congolaise ».

Il en est autant des moyens militaires derrière lesquels quelques Congolais de souche gesticulent dans cette expédition suicidaire. Pour cet analyste, Corneille Nangaa, Jean Jacques Mamba et toutes les autres recrues laissent les problèmes du pays entiers et en n’apporteront aucune solution en enfilant les treillis rwandais.

Comme au temps de l’AFDL

Avec toutes ces adhésions, le nouveau visage que revêt le M23 ressemble bien à celui qui était de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo [AFDL] de l’ancien président Laurent-Désiré Kabila.

Ce dernier, après avoir emmené sur le sol congolais des Rwandais et des Ougandais, avait fini par comprendre que le pays était placé sous une prédation extérieure. « (…) Les amis rwandais et ougandais avaient découvert un pays au sous-sol bien appétissant et il en a résulté une gloutonnerie qui n’aurait jamais cessé depuis », explique, de son côté, le chroniqueur de 71 ans, le Togolais Jean-Baptiste Placca. La résolution de les faire partir avait précipité le pays dans une insécurité devenue quasiment chronique voici maintenant près de 30 ans.

De ce fait, la date du 17 mai 1997 est perçue, au sein d’une grande partie de l’opinion congolaise, comme le jour où le loup entra dans la bergerie. Aucun Congolais ne peut tolérer aujourd’hui une nouvelle péripétie de contestation brutale comme celle de l’AFDL mélangeant les Rwandais et les Ougandais dans le seul but de pérenniser les pillages des ressources naturelles de la RDC. Si la guerre de l’AFDL de Laurent-Désiré Kabila était à la limite acceptée, car ayant eu pour but de chasser du pouvoir un autocrate, le maréchal Mobutu, dont le sort n’apitoyait plus personne, celle de Corneille Nangaa, Sultani Makenga, Bertrand Bisimwa et JeanJacques Mamba ne contient pas un alibi solide pour convaincre les Congolais dans leur majorité.

Dans sa conférence de presse tenue depuis la Belgique où il s’est exilé, l’ancien porte-parole du MLC de Jean-Pierre Bemba s’en est pris violemment au président Félix Tshisekedi, dénonçant « le tribalisme, le népotisme, la corruption » et « la parodie » des élections du 20 décembre qui se sont prolongées pendant sept jours.

Mais ces justifications paraissent être inaudibles dans les oreilles d’un grand nombre de Congolais qui ont salué pour la plupart avec effusion la victoire de Félix Tshisekedi lors de la dernière présidentielle. « Pour être clair, aucun observateur averti ne voit l’AFC et le M23 venir renverser le pouvoir à Kinshasa. Le mouvement rebelle est largement impopulaire dans le pays et reconnu cristalliser tous les maux du Congo.

Un rejet abondamment alimenté durant la campagne électorale par le candidat-président Tshisekedi. Il faut dire que les Congolais voient dans l’aventure de l’AFC de Nangaa comme une répétition de l’Histoire avec l’AFDL de Laurent-Désiré Kabila, qui a plongé le pays dans presque deux décennies de chaos », renchérit également le journaliste français, Christophe Rigaud. Laurent-Désiré Kabila, lui-même, avait constaté que le soulèvement qui l’avait élevé au sommet de l’Etat n’était qu’un « conglomérat d’aventuriers et d’opportunistes ». Et présentement, Corneille Nangaa semble aussi jouer à l’opportunisme en se liguant avec une insurrection militaire dont la nature fondamentale de la prétention est d’ordre ethnique.

Dido Nsapu

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CNSSAP: LE DG JUNIOR MATA FAIT GRIMPER DE 850% LES RECETTES EN FAVEUR DU TRÉSOR PUBLIC

Sous Félix Tshisekedi, les performances enregistrées dans la gestion publique ne sont uniquement pas observables dans lesstructures traditionnellement réputées. A la Caisse nationale de sécurité sociale des agents de l’État (CNSSAP), le Directeurgénéral, Junior Mata, brille de mille feux. Sa gestion s’est distinguée dans l’accroissement des recettes en faveur du Trésor public au point que, pour une première depuis l’opérationnalisation de
établissement en 2017, cette structure a affiché deschiffres impressionnants à la clôture de l’exercice 2023.

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Junior Mata M’elanga, 41 ans, a été porté à la tête de la CNSAAP depuis novembre 2022. Ce jeune banquier et ancien vice-ministre des Finances a su remarquablement transformer cet établissement public chargé d’organiser les prestations de sécurité sociale des travailleurs de l’Etat congolais. Fin 2023, le résultat net de la CNSSAP a explosé à plus de 850%, soit de 28,5 milliards de francs congolais en 2022 à 243,9 milliards de francs congolais l’année dernière.

Excellente contributrice fiscale, la CNSSAP a payé, au titre d’impôts, un montant de CDF 190 millions en 2023 contre CDF 23 millions en 2022, soit une progression de 726%. Quant à la rubrique d’imputation pour amortissements, des dotations de l’ordre de 1,8 milliard de francs congolais ont été constituées en 2023 contre 1,7 milliard de francs en 2022.

En soutien au système financier national, la CNSSAP a disposé des ressources structurelles de CDF 130,8 milliards en 2023 contre CDF 102,3 milliards en 2022, soit un taux de progression de 128 %. La performance de la CNSSAP est également attestée aussi bien par les grandeurs comptables que les ratios prudentiels de gestion.

Selon cet établissement, ces performances financières ont été enregistrées grâce à la réforme initiée par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi. Ces records, précise-t-on, ont été rendus possibles par la conjugaison des efforts du directeur général Junior Mata et de ses équipes autour des objectifs opérationnels, sous l’encadrement de son conseil d’administration et le monitoring de la tutelle, supervisé par le Vice-Premier Ministre, ministre de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau.

Tous ces exploits ont conduit la CNSSAP à accéder au rang de première institution publique certifiée ISO 9001 à l’issue des audits qualité réalisés par l’Association française de normalisation. Celle-ci se définit en tant qu’organisation internationale dédiée à évaluer notamment la qualité des produits et services. Elle a été instituée pour répondre à divers aspects du management de qualité. Ayant maintenu ses scores, en 2024, la validité de son certificat ISO 9001 a été reconduit en janvier dernier. Cette reconduction de la certification est à apprécier comme un gage de sécurité pour les retraités et autres agents publics de l’État.

Ce, dans la mesure où elle consacre le couronnement d’une gestion orthodoxe et prudentielle de leur couverture sociale, avait noté la cellule de communication de la CNSSAP. Les enseignants, les militaires, les policiers, les magistrats nouvellement affiliés ne sont pas laissés pour compte. Leur adhésion à ce nouveau régime de sécurité sociale coïncide avec cette homologation internationale dans ce qui devient dorénavant leur caisse, avait fait remarquer la même source. Ces nouveaux assujettis, poursuit-elle, peuvent ainsi se considérer comme des bénéficiaires à part entière des prestations premium de la CNSSAP.

Entente parfaite avec l’intersyndicale

Grâce à son management, Junior Mata a aussi réussi à instaurer une entente parfaite avec l’intersyndicale nationale. D’ailleurs, le 16 février dernier, une rencontre a réuni des responsables de CNSSAP-INAP et 60 membres permanents de l’intersyndicale nationale de l’administration publique sur le thème de la gouvernance et la gestion du contrôle interne de cet établissement public. Ceux-ci ont été édifiés par les réalisations du DG de la CNSSAP.

Travail honoré !

Comme pour tout travail bien fait, des mérites ne devraient en principe pas manquer. Junior Mata a pu tirer parti de ce devoir de reconnaissance. En novembre 2023, la CNSSAP a été honorée à Lubumbashi, à l’occasion de la soirée de remise des Prix d’excellence dénommée Katanga Awards. La direction de la CNSSAP avait obtenu le Prix de la « bonne gouvernance ». Ceci, en raison de la gestion efficace des fonds de sécurité sociale des agents publics de l’Etat, en guise de témoignage de l’admirable management de Junior Mata. Il sied de rappeler que la Caisse nationale de sécurité sociale des agents publics de l’État est un établissement public à caractère administratif et social qui a été créé pour gérer les prestations de sécurité sociale des agents publics de l’État dans un régime contributif, en République démocratique du Congo.

Heshima

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INVESTI LORS D’UNE CÉRÉMONIE HISTORIQUE TSHISEKEDI DÉVOILE LES PRIORITÉS DE SON NOUVEAU QUINQUENNAT

Le président réélu de la République démocratique du Congo a prêté serment le 20 janvier 2024 à Kinshasa pour un second mandat. Le chef de l’Etat congolais a, dans son speech, égrainé 6 objectifs prioritaires de ce nouveau quinquennat s’engageant à veiller à ce que les erreurs du passé ne se reproduisent plus.

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F élix Tshisekedi, brillamment réélu avec 73,47% des suffrages, a vu grand pour sa prestation de serment. L’homme a choisi le stade des Martyrs de la Pentecôte rempli au maximum de sa capacité de 80 000 places. Dixsept chefs d’Etat africains en fonction, quatre honoraires et des délégations de plusieurs dizaines d’autres pays y étaient présents, pour une cérémonie sous haute sécurité et très protocolaire, avec au rendez-vous fanfare, cavalerie et prières, le tout sous une très grande ovation.

Il s’agit des présidents du Burundi, du Kenya, de la République centrafricaine, du Gabon, de la République du Congo, de la Guinée Bissau, de la République d’Afrique du Sud, de l’Angola, du Tchad, de Sao Tomé et Principe, de Djibouti, du Malawi, du Zimbabwe, de la Zambie, du Sénégal, de la Gambie et du Ghana. 

Les présidents honoraires sont ceux du Kenya, de Madagascar, de la Tanzanie et du Nigéria. Pour des millions de Congolais qui ont suivi la cérémonie à distance, la chaine nationale (RTNC) a innové en filmant en direct le départ du président de la République depuis le Palais du Mont-Ngaliema, dans les hauteurs du camp Lieutenant-colonel Tshatshi, jusqu’au Palais du peuple où le chef de l’Etat a changé de véhicule, optant pour une Toyota décapotée escortée par la cavalerie.

 C’est avec une telle escorte sécurisée dans l’air notamment par des hélicoptères des forces spéciales que Félix Tshisekedi a fait son entrée solennelle au stade des Martyrs de la Pentecôte. « Je jure solennellement (…) de défendre la Constitution et les lois de la République, (…), de maintenir son indépendance et l’intégrité de son territoire », a déclaré devant les juges de la Cour constitutionnelle le président réélu, avant de recevoir les salutations des chefs coutumiers des 26 provinces du pays. « J’ai conscience de vos attentes », a-t-il enchaîné dans son discours d’investiture, faisant allusion notamment au chômage, au pouvoir d’achat, à la situation des jeunes, à la promotion des femmes tout comme des personnes vivant avec handicap et à la cohésion nationale.

6 objectifs prioritaires

Dans son allocution d’investiture, Félix Tshisekedi a esquissé les objectifs prioritaires de son nouveau mandat. Il est question de six axes, à savoir : créer plus d’emplois ; protéger le pouvoir d’achat des ménages en stabilisant le taux de change ; assurer avec efficacité la sécurité des populations et de leurs biens ; poursuivre la diversification de l’économie ; garantir plus d’accès aux services sociaux de base et renforcer l’efficacité des services publics. 

Par rapport à son expérience de cinq dernières années au pouvoir, Félix Tshisekedi semble avoir tiré les leçons qui peuvent l’aider à améliorer sa gouvernance actuelle. « Tirant les leçons de l’expérience passée et tenant en compte vos aspirations, je m’engage pour que les erreurs du passé ne se reproduisent plus », a-t-il promis.

Il a par ailleurs rendu hommage à ses alliés de l’Union sacrée de la Nation au sein de laquelle se trouve l’UDPS, son parti, et il a également adressé un clin d’œil aux candidats de l’opposition, promettant de veiller à ce que le rôle de cette dernière soit effectif lors de ce quinquennat, notamment avec la désignation de son Porte-parole telle que reconnue par la Constitution.

Le chef de l’Etat congolais a aussi épinglé les efforts fournis dans la sécurisation des populations et la défense de l’intégrité territoriale du pays mises à mal, selon lui, par les velléités obscures de certains États voisins, d’acteurs extérieurs ou internationaux avec une complicité « lâche » de certains Congolais.

« En effet, nonobstant votre vigilance, le sacrifice et la bravoure de nos vaillantes forces de sécurité et de défense, les menaces se veulent résilientes. Et pour beaucoup, alimentées par la trahison de certains Congolais qui, sans scrupule, sans la moindre considération humaine et patriotique, s’allient à l’ennemi pour faire couler le sang de leurs propres frères et sœurs Congolais », a-t-il fustigé. 

Félix Tshisekedi a aussi évoqué la préservation de la cohabitation sereine entre les peuples qui, selon lui, constituent un défi à relever pour sauvegarder la cohésion nationale qui ne peut se réaliser qu’au moyen du renouvellement et de la consolidation du « vouloir vivre collectif. Un vouloir vivre collectif où seront bannis les fléaux de la haine, du tribalisme, du clanisme et de toutes les antivaleurs qui aujourd’hui, minent le développement » du pays. 

Comparativement à sa première prestation de serment qui avait officiellement eu lieu le 24 janvier 2019 dans les jardins du Palais de la Nation, lorsqu’il succédait à Joseph Kabila (2001-2018), premier président réélu de la Troisième République, le cérémonial impressionnant du deuxième président réélu n’a pas manqué de s’inscrire dans la symbolique du chiffre 20 qui l’a accompagné tout au long du processus électoral, par celui porté pour sa candidature, la date du vote et enfin celui de son investiture.

Heshima

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