Nous rejoindre

Nation

Les dialogues et les pourparlers en RDC, qu’en tire le peuple ?

« Le peuple d’abord », tel est le slogan qui aujourd’hui est devenu un véritable crédo pour la population congolaise.

Published

on

Cette dernière, ne manque pas de le rappeler au Chef de l’Etat, Félix TSHISEKEDI, éventuellement pour lui faire montre l’importance qu’a le petit peuple au sein d’une Nation. Oui, en effet, depuis 1960 jusqu’à ce jour, les dialogues et les pourparlers qui se sont succédés en RDC, ex Zaïre, auront été qu’une aubaine pour les bénéficiaires du pouvoir.

Ceux-là même qui s’enrichissent derrière le dos de la population. Dans tout cela, quelle est la part du peuple ? Cette question vaut son pesant d’or puisque, s’il fallait compter leur nombre, les dialogues auraient déjà fait de la RDC un des pays le plus stable et émergent d’Afrique. Hélas ! On le sait tous, les dialogues en RDC font ce que leurs auteurs veulent à telle enseigne que les résolutions qui en sont issues sont souvent contestées avant qu’elles ne soient connues du public.

En effet, dans leurs conciliabules, les acteurs politiques sont les premiers à brandir l’intérêt supérieur de la Nation dans la forme, mais sans pourtant s’en préoccuper dans le fond. Seul le partage des postes ministériels et autres postes des responsabilités les préoccupe en réalité.

Néanmoins, maints observateurs sont d’avis que les pourparlers politiques au Congo-Kinshasa n’offrent que des solutions à court terme. Car, faut-il le souligner, de la table ronde en Belgique, en passant par la conférence nationale souveraine, par le dialogue inter-congolais de Sun City, par les concertations nationales et de chuter avec les deux derniers dialogues de 2016 sous l’égide de KODJO et des pères de l’Eglise catholique, les résultats de ces pourparlers n’auront pas produit vraiment des résultats escomptés en ce qui concerne le développement et l’émergence du pays.

Come-back sur la conférence nationale souveraine, CNS
À noter que la culture des pourparlers en RDC n’est pas un phénomène nouveau. Déjà, en 1960, le Congo-Belge accédait à son indépendance ‘’tchatcha’’ le 30 juin, sous le fond d’un dialogue au sortir de la table ronde de Bruxelles.

Une table ronde qui n’était que le signe avant-coureur, peut-on oser le dire, de ce qui allait se passer durant les 50 années suivant son indépendance.

Et, que dire de la Conférence nationale souveraine ? Convoquée pour le 29 avril 1991, la première phase de ce forum national ne s’ouvrit que le 7 août de la même année. Les leaders d’opinion, les acteurs politiques et sociaux, quelques-uns fatigués de la dictature du Maréchal MOBUTU au pouvoir depuis novembre 1965, voulaient à tout prix en découdre une fois pour toute avec le régime en place. Joint aux 550 déclarations de politique générale dont les 192 lues en plénière, les travaux de 5 commissions à caractère politico-juridique, socio-culturel, économico-financier, technique et sensible ont fourni des outils de construction de la IIIème République.

Alors que d’aucuns attendaient le départ imminent du dictateur MOBUTU, l’Acte Constitutionnel avait défini clairement l’organisation et l’exercice du pouvoir pendant la période de la transition de 18 à 24 mois. Ainsi, il a été décidé que le Chef de l’Etat devrait être maintenu au pouvoir. Le Haut Conseil de la République était appelé à prendre le relais de la Conférence nationale souveraine, et sans oublier, le compromis politique global de partage du pouvoir.

Conséquence ? Bon nombres de recommandations n’ont pas été respectées. ‘’Le peuple’’ n’a jamais eu sa quote-part.

De combine en combine et malignement, MOBUTU a su garder son impérium plus longtemps que prévu, jusqu’à ce qu’il soit renversé par l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) de Mzee Laurent Désiré KABILA au mois de mai 1997.

Mzee KABILA, entre dialogue et conquête

Appelé à un dialogue avant la prise de Kinshasa par ses « kadogo » (Ndlr : enfants soldats venus avec Mzee KABILA), le tombeur de MOBUTU, Laurent-Désiré KABILA, s’était retrouvé en pourparlers avec le Maréchal Sese Seko sur le bateau sud africain Utenika sous la médiation du très respecté Nelson MANDELA.

Durant cette rencontre, outre la demande de cessez-le-feu, MOBUTU a annoncé son intention de quitter le pouvoir et proposé la mise en place d’une transition suivi d’élections auxquelles il ne se présenterait pas. La rencontre fut un échec à cause des profondes divergences entre les deux protagonistes. Une fois au pouvoir, L.D. KABILA ne tarda pas à se désolidariser de ses anciens alliés devenus encombrants. Mécontents, ceux-ci vont soutenir plusieurs rebellions contre Laurent KABILA.

C’est la guerre dite d’agression menée par le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda. Mzee le libérateur mourra assassiné le 16 janvier 2001, laissant derrière lui un pays prêt à imploser, à l’avenir incertain.

 Dialogue inter congolais

 L’enjeu majeur de la période qui suivit ces graves perturbations du Congo fut la stabilisation du pays. Joseph KABILA, le nouveau président, s’y appliqua méticuleusement, en vue de la réunification du pays et la résolution de la crise de légitimité. C’est sous sa présidence, que le pays a connu le plus de dialogues dans l’histoire post coloniale du Congo.

L’un de plus important de ces dialogues fut celui destiné à sauver le pays de l’éclatement : il eut lieu à Sun city, en Afrique du Sud en avril 2003 à l’issu duquel une transition de 3 ans est décidée ainsi que la mise en place d’un gouvernement de 1+4, entendez, 1 président et 4 Vice-présidents.

La trêve ne dura que peu de temps, jusqu’aux élections de 2006 lorsque Jean-Pierre BEMBA, ancien chef rebelle et candidat à l’élection présidentielle rejeta le verdict des urnes donnant KABILA vainqueur à l’issu d’un scrutin à deux tours. Kinshasa connut un affrontement militaire en plein centre-ville entre les troupes de BEMBA et l’armée régulière, occasionnant morts d’hommes.

Les concertations nationales

Les élections de 2011, notamment la présidentielle a donné lieu à une crise politique profonde. Au terme de cette élection, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) proclame KABILA élu avec 49% contre 32,3% pour son principal challenger, l’opposant Etienne TSHISEKEDI.

Ce dernier rejette tout en bloc et se déclare président élu allant jusqu’à « prêter serment » dans sa résidence de Limete et appelle les élus de son parti aux législatives à boycotter de siéger à l’Assemblée nationale. La crise politique s’enlise. KABILA convoque les concertations nationales en septembre 2013 pour « consolider la cohésion nationale, assurer la victoire sur toutes les forces d’agression, mettre fin au cycle infernal de violences à répétition principalement dans le Nord et le Sud-Kivu et en Ituri et renforcer l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national ». Plus de 600 recommandations sortiront de ces assises suivies d’un gouvernement d’union nationale. En dépit de tout cela, les attaques des groupes armés contre la population ne s’estomperont pas. La cohésion nationale recherchée ne sera pas atteinte. La majorité des opposants ayant accepté de rejoindre le gouvernement d’union nationale seront exclus de leurs partis respectifs.

De la cité de l’UA, au Centre interdiocésain

Le deuxième et dernier mandat de Joseph KABILA tend à sa fin. Les conditions pour l’organisation des élections devant consacrer son départ et la passation pacifique du pouvoir sont loin d’être réunies pourtant ses opposants et des mouvements pro démocratie ne jurent que par son départ à la date du 31 décembre 2016.

Un chaos généralisé menace le pays. Des manifestations appelant à la tenue des élections en décembre 2016 font des dizaines des morts. Le premier dialogue, conduit sous l’égide de l’ancien Premier ministre togolais Edem KODJO, aura ainsi débouché sur la signature d’un Accord en octobre 2016 dit « Accord de l’UA ». Tel un coup de revers, ce compromis sera rejeté immédiatement par une grande partie de l’opposition congolaise qui s’était sentie mise de côté et n’accordait aucun crédit à KODJO.

Le relais de la facilitation des discussions sera ensuite pris par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO). L’implication des évêques catholiques, dans un pays majoritairement chrétien et où ces derniers ont une cote favorable, avait alors donné lieu à la signature d’un deuxième accord global et inclusif dit de la Saint Sylvestre, conclu le 31 décembre 2016. Le gouvernement qui en est issu est aussitôt contesté par le Rassemblement des Forces Politiques et Sociales Acquises au Changement (RASSOP)/aile Limete. Bien que ledit accord ait recommandé entre autres la neutralisation des groupés armés sévissant en RDC, la population de l’Est n’a pas connu de répit et a continué à subir des attaques meurtrières.

A quand le prochain dialogue ?

Le premier Ministre ILUNGA ILUKAMBA a fait savoir, lors de la présentation du programme de son équipe à l’Assemblée nationale que son gouvernement une fois investi, organisera dans un bref délai, une conférence nationale sur la réconciliation nationale. Que faut-il attendre de cette énième conférence ? La population peut-elle espérer enfin en être la première bénéficiaire ? Car dépit de tous ces dialogues et conférences, la RDC figure toujours dans la catégorie des pays les plus pauvres et corrompus du monde. Les groupes armés à l’est du pays règnent en maitre et sèment terreur et désolation. Il est temps de penser au peuple d’abord.

Continue Reading
Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Nation

RDC : La tension monte entre Bruxelles et Kinshasa après la condamnation à mort de Jean-Jacques Wondo

Published

on

L’expert militaire belge, Jean-Jacques Wondo, figure parmi les 37 prévenus condamnés le 13 septembre à la peine de mort par le tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe, à la suite d’une tentative de renversement du pouvoir que l’armée congolaise affirme avoir déjouée en mai dernier. Cette condamnation a provoqué le mécontentement de la Belgique, qui a convoqué l’ambassadeur de la RDC à Bruxelles.

D’après le porte-parole du ministère belge des Affaires étrangères, David Jordens, Bruxelles se dit « surpris » par la condamnation de Jean-Jacques Wondo « compte tenu du peu d’éléments fournis lors du procès », qualifiant cette sentence capitale de « particulièrement inquiétante ». Selon le média belge La Libre Belgique, qui cite une « source officielle », l’ambassadeur de la RDC à Bruxelles a été convoqué, lundi, à la suite de cette condamnation. Dès le dimanche 15 septembre, la ministre belge des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, avait publié un communiqué sur son compte X concernant son entretien avec son homologue congolaise, Thérèse Wagner, exprimant sa « vive inquiétude face à la condamnation de Jean-Jacques Wondo » et rappelant « l’opposition absolue de la Belgique à la peine de mort », tout en insistant sur le fait que « le droit à la défense doit toujours être respecté ».

Pour le politologue Bob Kabamba, la convocation de l’ambassadeur congolais par la Belgique n’est pas un geste anodin. Selon lui, la condamnation de ce citoyen belge constitue une ligne rouge.

« Une convocation d’ambassadeur n’est jamais un acte banal », explique le professeur Bob Kabamba de l’Université de Liège. « Le message est fort et clair : cette condamnation à mort de Jean-Jacques Wondo est une ligne rouge franchie par le pouvoir congolais. C’est un rappel évident que les bonnes relations dont se prévaut Félix Tshisekedi avec les autorités belges ne lui donnent pas carte blanche. »

Entre la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, et son homologue belge, Hadja Lahbib, la communication devient tendue. Les deux cheffes de la diplomatie ont eu un échange téléphonique peu cordial. Hadja Lahbib a exprimé « l’opposition absolue » de la Belgique à la peine de mort et son inquiétude concernant le jugement rendu contre Jean-Jacques Wondo, tandis que la ministre congolaise n’a pas évoqué cet aspect dans le compte rendu de leur échange, révélant un malaise entre les deux États.

Le verdict du procès est tombé le vendredi 13 septembre. Sur 51 prévenus, 37 ont été condamnés à mort. Parmi les acquittés, on compte le personnel de l’hôtel « Chez Momo Auberge », où avaient séjourné les membres du commando dirigé par Christian Malanga, ainsi que Faustin Egwake, responsable de l’agence de transport utilisée par les prévenus, et son personnel. L’enquête a démontré qu’ils n’avaient « aucun lien » avec cette tentative de coup d’État.

Parmi les 37 condamnés, six étrangers figurent également, dont trois Américains, un Belge, un Britannique et un Canadien. Les États-Unis, qui ont suivi le procès de leurs ressortissants, ont annoncé leur intention de faire appel. Le porte-parole du département d’État américain, Matthew Miller, a déclaré vendredi lors d’un briefing que l’ambassade des États-Unis en République démocratique du Congo « continuera à suivre la situation » et un éventuel appel de la condamnation.

De manière générale, les avocats de la défense ont exprimé leur regret face à la sévérité des peines infligées à leurs clients, estimant que la peine de mort est considérée comme abolie par la Constitution congolaise. Ils ont annoncé leur intention de faire appel. Selon la loi, la défense dispose de cinq jours après le prononcé du jugement pour interjeter appel.

Heshima

Continue Reading

Nation

Constant Mutamba après son retour en RDC : « Je suis revenu, sachez que je ne reculerai pas d’un pas »

Published

on

C’est un nouveau défi lancé contre ceux qui entravent les réformes qu’il mène à la tête de la justice congolaise. Le ministre d’État Constant Mutamba a signé son retour à la fin de la semaine dernière après des soins médicaux consécutifs à son empoisonnement.

Le ministre d’État à la Justice et Garde des Sceaux a bien regagné Kinshasa, capitale de la RDC, le 14 septembre. Il revient d’un bref séjour à l’étranger pour des soins médicaux. Il s’est même présenté, lundi 16 septembre, devant les agents et cadres de son administration.

« […] Je suis revenu, sachez que je ne reculerai pas d’un pas », a-t-il déclaré à son administration venue l’accueillir au ministère de la Justice. Il a insisté sur l’importance du Congo que la génération actuelle doit léguer aux générations futures. « Nous devons tous nous ranger derrière le chef de l’État pour redresser la situation.

Je vous dis : je passerai, tu passeras, mais le Congo demeurera. Nous devons léguer à nos enfants et petits-enfants un Congo où il fera désormais bon vivre. Lorsqu’un fils du pays tombera malade, il ne sera plus évacué à l’étranger… », a-t-il ajouté.

Certaines sources affirment que Constant Mutamba s’est rétabli après un traitement intensif prodigué par des médecins qualifiés. « Il va poursuivre les réformes entamées dans son secteur », souligne une source.

Des mouvements de soutien à Constant Mutamba ont été observés ces derniers jours à Kinshasa. Certains manifestants avaient même sollicité du chef de l’État un renforcement de la sécurité pour Constant Mutamba, qui combat la corruption et d’autres maux gangrenant le secteur de la justice. D’ailleurs, lors de la première réunion interinstitutionnelle présidée le 13 septembre dernier, le Président de la République, Félix Tshisekedi, a appelé les instances concernées, notamment le Ministre de la Justice, à poursuivre les réformes amorcées dans ce secteur.

Constant Mutamba résiste aux « réseaux mafieux » depuis son arrivée à la tête du ministère de la Justice. Son empoisonnement semble être un acte de représailles de la part des forces obscures qu’il combat depuis seulement trois mois après sa nomination.

Heshima

Continue Reading

Nation

Rentrée parlementaire : Kamerhe va-t-il renouer avec les débats comme en 2006 ?

Published

on

Au niveau de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe va ouvrir la session parlementaire en présence du président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire, Monsieur Adama Bictogo. L’homologue de Kamerhe va honorer de sa présence la session inaugurale de ce lundi.

Avant la cérémonie, le speaker de la chambre basse a consulté, le 14 septembre, les présidents de groupes parlementaires dans le but de préparer l’ouverture de cette session ordinaire.

Plusieurs questions ont été abordées lors de cette réunion, notamment celle relative à la mise en place des commissions parlementaires. D’après Jacques Ndjoli, rapporteur de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe a révélé aux présidents de groupes parlementaires les dispositions prises en rapport avec l’organisation matérielle de la reprise des travaux parlementaires, dont la constitution des commissions permanentes et du comité des sages.

Le rapporteur de cette chambre a dévoilé le calendrier des sujets que l’Assemblée nationale compte aborder pendant la session. « La production législative doit se concentrer notamment sur la question de la sécurité à l’Est, la question de la reconstruction nationale à travers le programme de développement local de 145 territoires, avec les infrastructures, la question de l’exploitation des ressources naturelles qui doit profiter au peuple, la question de l’évaluation du grand projet du chef de l’État sur la gratuité de l’enseignement de base, l’évaluation du projet du chef de l’État sur la gratuité de la maternité et la couverture santé universelle, ainsi que d’autres questions qui doivent attirer l’attention des honorables députés », a-t-il énuméré.

Au sujet du contrôle parlementaire, Vital Kamerhe s’est félicité du travail abattu par les députés nationaux lors des vacances parlementaires. « Nous allons aussi examiner le rapport de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), la Commission électorale nationale indépendante (CENI), qui doit poursuivre le processus électoral jusqu’à son terme, notamment avec des élections qui n’ont pas eu lieu à Masimanimba et Yakoma », ajoute Jacques Ndjoli. Il a aussi mentionné le rapport de la Cour des comptes, qui doit faire l’objet d’un examen, y compris deux questions essentielles inscrites à l’ordre du jour, à savoir : le projet de loi de finances pour l’exercice 2025 et le projet de loi portant reddition des comptes 2024.

Face à une telle table des matières, le débat risque d’être houleux au sein de l’hémicycle si Vital Kamerhe accorde la même liberté d’expression aux députés nationaux de tout bord, comme ce fut le cas en 2006. Plusieurs congolais se souviennent des plénières dirigées par ce speaker, qui suscitaient un intérêt populaire, notamment grâce à l’équilibre dans le débat. Un parlement où Louis Koyagialo pouvait autant prendre la parole que Zacharie Badiengila, alias Ne Mwanda Nsemi. Dans cette législature, l’homme va-t-il renouer avec son habitude ? Certains de ses proches répondent par l’affirmative.

Heshima

Continue Reading

NOUS SOMMES AUSSI SUR FACEBOOK

Trending

You cannot copy content of this page

WeCreativez WhatsApp Support
Notre rédaction est là pour répondre à toutes vos préoccupations. N'hésitez pas !
👋Bonjour, comment puis-je vous aider ?