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Santé

Vaccins contre la Covid-19 : Enfin l’espoir?

L’idée de trouver un vaccin contre la Covid-19 était plus que séduisante pour les chercheurs du monde entier. Dans un temps record, ils l’ont trouvé et la vaccination a même commencé aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et dans certains autres pays. Cependant, la problématique de sa production pour la vaccination de tout le monde se pose et nombreux refusent de se vacciner pour diverses raisons.

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Après l’apparition du coronavirus, l’humanité s’est, sans tarder, lancée dans une course effrénée en vue d’obtenir le plus rapidement un vaccin. Des efforts ont été fournis et des moyens financiers colossaux alloués aux recherches, mais, plusieurs mois après, la situation sanitaire évolue d’une façon paradoxale à travers le monde. Néanmoins, la campagne de vaccination a commencé en Europe et aux Etats-Unis et au 02 janvier 2021, environ 10 millions de personnes ont été vaccinées à travers le monde. Au Royaume-Uni, la campagne avait commencé le 8 décembre et aux États-Unis le 14 décembre 2020.

À ce jour, 2 000 Américains ont été vaccinés fin décembre- l’objectif ayant été de vacciner 20 millions de personnes avant fin décembre 2021. En ce qui le concerne, l’Espagne a commencé sa campagne de vaccination avec le vaccin mis au point par les laboratoires Pfizer et BioNTech, avec comme objectif de vacciner, d’ici à février 2021, 2,5 millions de personnes appartenant aux groupes prioritaires ou les plus vulnérables. Par ailleurs il voudrait vacciner entre 15 à 20 millions des personnes d’ici à l’été prochain. En effet, l’Espagne est parmi les pays les plus affectés avec 50 000 décès et plus de 1,8 millions de cas testés positifs. En Afrique, il n’y a que l’Algérie qui s’apprêterait à commencer la vaccination de sa population en ce mois de janvier. Cela avait été annoncé le 20 décembre 2020 par le Président Abdelmadjid Tebboune.

Peur bleue !

  À quelques jours du début de la campagne de vaccination contre le coronavirus en France, une certaine méfiance croît. Selon un sondage, moins de la moitié de la population française serait prête à se faire vacciner contre la Covid-19. Parmi les raisons évoquées, on parle des risques de changement du génome. Les gens craignent que ledit vaccin contienne une mauvaise substance ou qu’il cause à la longue des effets indésirables. En Espagne, le gouvernement a annoncé son intention de recenser les personnes qui refusent de se faire vacciner dans un registre et qu’il partagera avec d’autres pays européens. Un registre qui ne sera pas rendu public a-t-il dit. En Afrique, particulièrement en République Démocratique du Congo, la population est allergique à l’idée de se faire vacciner. Dans une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, le ministre congolais de la Santé, Eteni Longondo dit se réserver d’accepter le vaccin. La RDC, pays d’Afrique centrale, n’a enregistré depuis mars 2020 qu’une quinzaine de mille cas et moins de 400 décès. Les personnes testées positives au coronavirus sont traitées à l’aide des protocoles fabriqués localement comme Manacovid.

Les ingrédients du vaccin

 Les vaccins fabriqués par Moderna et Pfizer /BioNTech, indique-t-on, contiennent chacun des matières grasses, un principe actif, des sels et du sucre. En outre, des approches ont été explorées en vue de développer une réponse immunitaire à même de détruire le virus SARS-CoV-2. Le 9 novembre 2020, Pfizer avait annoncé que son produit, qu’il préparait avec BioNTech, était efficace à 90 %. Sans tarder, Moderna annoncera, le 17 novembre, que le sien était efficace à 94%.

La ruée vers le vaccin

L’humanité s’est lancée dans la recherche effrénée, dans le but de produire un vaccin en moins d’un an (conception, fabrication, livraison et vaccination de la population) une performance qualifiée du plus grand défi du XXIème siècle. L’OMS comptabilise plus de 139 projets de candidats vaccins en phase pré-clinique d’élaboration. Certains vaccins sont à la phase 1, celle qui vise à évaluer la sécurité du produit, d’autres à la phase 2, où on explore la question de l’efficacité et d’autres encore sont à la phase 3, considérée comme le stade le plus avancé et où l’efficacité est mesurée à grande échelle. Aux États-Unis, l’administration Trump a investi plusieurs milliards de dollars dans différents programmes. Depuis plusieurs mois, la firme allemande BioNTech et le laboratoire américain Pfizer ont collaboré afin de parvenir à un vaccin, une collaboration qui a été un succès. De leur côté, la Russie, la Chine et Cuba ont été les premiers à injecter en masse un vaccin et à en commencer la commercialisation.

Des vaccins sous plusieurs formes

 Pressée d’avoir le vaccin, l’Union européenne a passé la précommandé à plusieurs laboratoires. Outre les vaccins fabriqués par Moderna et par Pfizer et BioNTech, beaucoup d’autres vaccins sont en développement : le vaccin Novavax ; le vaccin AstraZeneca, jugé aussi efficace, mais à 70%. Quant au vaccin Sanofi, en fabrication dans le laboratoire britannique GSK, il sera prêt fin 2021. L’Institut Pasteur de Lille, de son côté, est en train de fabriquer un vaccin sous forme de spray nasal au lieu d’une injection.

Beaucoup d’appelés, peu d’élus

 Alors que certains refusent de se faire vacciner, la grande difficulté réside dans le fait que toute la population mondiale ne peut recevoir le vaccin en 2021, peut-être pas aussi en 2022. Les chercheurs de la Johns Hopkins Bloomberg révèlent que le 1/5 de la population mondiale devrait attendre 2022 pour avoir accès au vaccin contre le coronavirus. Selon leur étude, la moitié des doses potentielles pour 2021 ont été réservées par les pays les plus riches. Selon l’éditorial de la revue médicale BMJ, « le défi opérationnel que représente un programme mondial de vaccination contre le coronavirus sera au moins aussi difficile à relever que le défi scientifique de leur mise au point ». D’après les analyses des chiffres de précommandé des vaccins faites par différents pays du monde, à la date du 15 novembre, 7,48 milliards de doses ont été réservées auprès de 13 laboratoires fabricants, ce qui permettra de vacciner 3,7 milliards de personnes, étant donné que la plupart de vaccins demandent deux injections. Les pays riches, représentant 14% de la population mondiale, ont précommandé 51% des doses du vaccin. Les pays pauvres ou à faible et moyen revenu, représentant 85 % de la population mondiale, vont se partager le reste. D’où, environ 1/5 de la population mondiale n’aurait pas accès aux vaccins avant 2022.

Par ailleurs, beaucoup de pays ont adhéré à une alliance créée par l’OMS, appelée Covax Covid-19 Vaccine Global Access (accès mondial au vaccin contre la Covid-19), organisation qui négocie avec les laboratoires un accès équitable aux vaccins, dans laquelle les États-Unis et la Russie ne figurent pas. L’OMS et l’Alliance pour les vaccins, qui ont mis en place un mécanisme pour distribuer des vaccins anti-Covid-19 aux pays défavorisés, prévoient d’envoyer les premières fioles au premier trimestre 2021. 

Coronavirus le grand dévastateur

  La maladie infectieuse appelée maladie à coronavirus ou Covid-19, causée par le coronavirus SARS-coV-2, a fait son apparition le 17 novembre 2019 à Wuhan, en Chine, ce avant de se propager à travers la planète. Le 30 janvier 2020, l’OMS se prononcera sur l’urgence de santé publique et en mars de la même année, elle parlera de la pandémie. Actuellement, des formes les plus sévères de la maladie commencent à se développer. Alors que les pays africains connaissent la deuxième vague, les États-Unis connaissent depuis début décembre une impitoyable troisième vague, avec plus de 3 000 morts par jour, ce qui équivaut, selon le Washington Post, à un mort toutes les trente-trois secondes. Au-delà des conséquences économiques et sociales qu’il a provoquées partout au monde, le coronavirus a été un grand dévastateur en 2020. C’est à cause de ses effets cruels qu’à l’occasion de la nouvelle année 2021, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a affirmé que 2020 a été une année d’épreuves, de tragédies et de larmes.

 Hubert MWIPATAYI

Santé

Les champignons: espèces fongiques sauvages aux qualités nutritives insoupçonnées

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Les champignons sauvages, souvent négligés, sont en réalité une ressource alimentaire précieuse. Leur apparition inattendue, généralement après des pluies, en fait des trésors éphémères. Cependant, leur importance dépasse largement les frontières africaines : ils sont consommés dans le monde entier, appréciés à la fois pour leurs saveurs uniques et leurs remarquables vertus nutritionnelles.

Une source de nutriments indispensable

Les champignons sauvages offrent une densité nutritionnelle impressionnante. En dépit de leur apparence fragile, ils regorgent beaucoup de protéines. Cette teneur en protéines, même si elle reste modérée par rapport à la viande ou aux légumineuses, fait d’eux une option précieuse, en particulier dans les régions où la viande se fait rare ou pour ceux qui cherchent des alternatives végétales.

Ils sont également une excellente source de vitamines, notamment les vitamines B2 (riboflavine), B3 (niacine) et B5 (acide pantothénique), toutes essentielles au bon fonctionnement de notre métabolisme énergétique et à la santé du système nerveux. 

L’une des particularités des champignons est leur teneur en vitamine D, rare dans le règne végétal, et pourtant cruciale pour la santé des os et des muscles, tout en contribuant au renforcement du système immunitaire. Pour les personnes vivant dans des régions à faible ensoleillement, ou celles ne consommant pas suffisamment de poisson gras, les champignons constituent une source naturelle et importante de cette vitamine.

Côté minéraux, les champignons sont riches en fer, indispensable pour prévenir l’anémie, et en sélénium, un puissant antioxydant qui aide à renforcer le système immunitaire. Le potassium qu’ils contiennent favorise également la régulation de la pression artérielle et soutient la fonction cardiaque. Cette combinaison unique de nutriments fait des champignons un aliment complet, capable d’améliorer la santé générale.

Un apport idéal pour la gestion du poids

Les champignons sont particulièrement appréciés pour leur faible apport calorique. Composés à près de 90 % d’eau, ils fournissent très peu de calories tout en étant riches en fibres. Ces fibres, principalement insolubles, facilitent la digestion, procurent une sensation de satiété durable et aident ainsi à contrôler l’appétit. C’est l’un des nombreux avantages des champignons pour les personnes cherchant à maintenir un poids sain ou à perdre du poids sans sacrifier les saveurs.

Des propriétés médicinales méconnues

Au-delà de leurs apports nutritifs, certaines variétés de champignons sont utilisées depuis des siècles pour leurs propriétés médicinales. Les champignons tels que les chaga, les reishi ou encore les shiitakés, bien que plus répandus en Asie, sont réputés pour leurs vertus immunomodulatrices. Ils contiennent des bêta-glucanes, des polysaccharides qui stimulent le système immunitaire et favorisent une meilleure réponse aux infections. Les recherches modernes confirment d’ailleurs leur potentiel dans la prévention de maladies chroniques, telles que le cancer ou les maladies inflammatoires.

En Afrique, et notamment en RDC, les vertus médicinales des champignons sont également reconnues par les guérisseurs traditionnels. Certaines variétés sont incorporées dans des décoctions pour traiter des troubles respiratoires, digestifs, ou encore pour stimuler l’énergie vitale.

L’art de préparer les champignons : des possibilités infinies

Si les champignons se distinguent par leurs bienfaits pour la santé, leur versatilité culinaire en fait des ingrédients de choix. Il existe une multitude de façons de les préparer, allant des délicieuses recettes traditionnelles africaines aux plats gastronomiques raffinés à travers le monde. Leur goût, souvent qualifié de « cinquième saveur », se marie parfaitement avec de nombreux autres ingrédients, ce qui permet d’en faire un accompagnement ou un plat principal. En RDC, les champignons sauvages sont souvent sautés avec des oignons et de l’ail, cuisinés dans des sauces riches à base de tomates et de piments, ou, lorsqu’ils sont secs, cuits avec des chenilles séchées, le tout dans une savoureuse sauce à l’arachide. 

Dans certaines régions, ils sont également séchés pour être conservés plus longtemps, puis réhydratés et ajoutés dans des soupes ou des plats mijotés, apportant une profondeur de saveur incomparable.

Ailleurs dans le monde, notamment en Europe et en Asie, les champignons sont préparés de nombreuses manières. En France, ils sont souvent poêlés avec du beurre et du persil, puis servis en accompagnement de viandes grillées. En Italie, ils sont incorporés dans des risottos ou des pâtes fraîches. En Asie, les champignons, notamment les shiitakés, sont essentiels dans les soupes miso ou les bouillons parfumés. Ils peuvent également être grillés, marinés ou farcis selon les préférences locales.

Leur texture unique permet de les utiliser comme substitut de viande dans des plats végétariens, ou encore de les intégrer dans des salades, des pizzas ou des omelettes pour une touche de saveur et de nutriments supplémentaires.

Prudence et discernement : toutes les espèces ne sont pas comestibles

Cependant, la richesse de la diversité des champignons s’accompagne d’un risque important : toutes les espèces ne sont pas comestibles. Certaines variétés sont hautement toxiques et peuvent provoquer des intoxications graves, voire mortelles. Il est essentiel de savoir distinguer les champignons comestibles des espèces dangereuses. 

En Afrique, les communautés locales ont développé une grande expertise dans ce domaine, mais pour les non-initiés, il est toujours conseillé de faire appel à des mycologues ou à des cueilleurs expérimentés avant de consommer des champignons sauvages.

Dans le doute, il est préférable d’acheter des champignons auprès de marchés spécialisés, où les variétés proposées sont vérifiées et certifiées sans danger. En RDC, de nombreux marchés locaux offrent des champignons frais, garantissant ainsi une récolte sûre et saine.

Entre tradition et modernité, un trésor à explorer

Les champignons sauvages sont bien plus que des aliments d’appoint. Leur potentiel nutritif et médicinal, associé à leur versatilité culinaire, en fait des ingrédients précieux pour une alimentation équilibrée. Ils représentent également un pont entre les savoirs ancestraux et les découvertes modernes. En redécouvrant les champignons, que ce soit à travers une simple cueillette après une pluie ou en explorant des recettes du monde entier, nous renouons avec la nature et profitons de ses bienfaits.

Des forêts de la RDC aux cuisines du monde, les champignons méritent une place de choix dans notre alimentation. Riches en saveurs et en bienfaits, ils nous rappellent que la nature a encore beaucoup à offrir, et que ses trésors sont souvent cachés là où l’on s’y attend le moins.

Heshima

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Santé

Les enfants adultérins : Maltraitance et rejet 

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La naissance d’un enfant est généralement source de joie, mais lorsqu’il s’agit d’un enfant adultérin, sa venue au monde est souvent perçue différemment. 

En dehors des sociétés très libérales, la plupart des communautés humaines exigent un cadre strict pour réguler les relations intimes entre hommes et femmes. L’adultère, c’est-à-dire la relation sexuelle d’une personne mariée avec une autre que son conjoint, est traditionnellement réprouvée, aussi bien par les grandes religions que par les lois civiles. En RDC, l’adultère est puni par la loi avec une peine pouvant aller de six mois à un an de prison et une amende de 60.000 à 250.000 francs congolais.

Dans ce contexte, l’enfant adultérin, fruit d’une relation illégitime, se retrouve souvent victime de stigmatisation sociale. Ce statut entraîne une vie différente, marquée par un manque de reconnaissance et de droits, comparé aux autres enfants, même ceux nés hors mariage.

Un statut marginalisé

Dès sa naissance, l’enfant adultérin est confronté à une violence psychologique subtile ou explicite. Cette violence découle souvent de l’absence du géniteur, qui préfère se dissimuler pour éviter d’affronter la rigueur de la loi et les normes sociales. Si, dans certaines sociétés, l’adultère masculin peut être toléré ou ignoré, la situation est beaucoup plus délicate pour une femme mariée ayant un enfant d’une relation extraconjugale.

Ainsi, l’enfant adultérin est souvent privé de la présence constante de ses deux parents et doit faire face à des remarques blessantes. Les membres de la famille peuvent même exacerber cette marginalisation. 

Mama Béa avec ses allures de matrone en est un bon exemple, elle qui a l’art d’intervenir de manière intempestive en tchipant pratiquement à chacune de ses phrases, parfois même sans méchanceté au fond d’elle-même : « Toi, dont le papa ne se fait jamais voir ! » a-t-elle l’habitude d’invectiver Yannick, l’enfant de sa nièce, qui à la longue finit par comprendre qu’il n’est pas aussi semblable que les autres gamins de son âge, sans qu’elle ne se rende compte des dégâts qu’elle peut causer dans le mental du garçon.

Violence psychologique et isolement

L’enfant adultérin, en raison de son statut, peut se sentir isolé au sein de sa propre famille. Il manque souvent de repères identitaires solides, ce qui l’empêche de s’intégrer naturellement dans la communauté. Cet isolement entraîne souvent une frustration émotionnelle et un besoin d’affection non comblé. Pire encore, le rejet explicite d’un parent, qui voit en lui une conséquence indésirable, peut causer des blessures psychologiques profondes. Ce rejet peut se manifester par des propos humiliants, augmentant le sentiment d’injustice de l’enfant.

La résilience comme réponse

Les indispensables ressorts psychologiques face à toutes ces maltraitances psychologiques conséquentes à une vie familiale déstructurée, il est nécessaire que l’enfant adultérin fasse preuve de résilience pour sa survie psychique, à l’aide prioritairement du (des) parent(s) disposé(s) à le soutenir à surmonter l’injustice qu’il peut percevoir d’être victime d’un statut social et familial indépendamment de sa volonté. Faute de quoi, ce ressentiment peut se muer en différentes réactions psychologiques faites de révolte, d’hostilité, de colère, d’anxiété… lesquelles peuvent se manifester sous divers comportements comme la toxicomanie, la prise de l’alcool… voire des pulsions agressives ou suicidaires extrêmes qui aboutissent à la déstabilisation de tout être en raison d’une perception émotionnelle tronquée vis-à-vis de soi ou des autres. Et qui peut persister jusqu’à l’âge adulte. 

Grâce à la capacité à atténuer sinon à effacer les chocs de la violence psychologique endurée en s’imprégnant des stimuli positifs, la résilience est en mesure de permettre à l’enfant adultérin de trouver sa place dans la société en dépit de tout. Et en complément à l’aide du (des) parent(s) mentionné(s) ci-haut, l’accompagnement psychosocial d’autres membres ou des amis de la famille peut être salutaire.

Prévenir avant tout

La prévention reste toutefois la meilleure solution. Avant même la conception d’un enfant adultérin, les adultes doivent prendre des mesures pour éviter de créer des situations où un enfant serait condamné à une vie de marginalisation et de rejet. Les femmes, en particulier, développent souvent des stratégies pour éviter de s’engager dans des relations susceptibles de conduire à la naissance d’un enfant adultérin.Angèle, par exemple, veille toujours à s’informer sur la situation familiale d’un homme avant de s’engager dans une relation amoureuse. Elle considère qu’il est essentiel de ne pas mettre au monde un enfant qui serait voué à souffrir à cause du statut de sa naissance. Ce comportement préventif est un exemple de la finesse psychologique que les femmes peuvent avoir pour éviter des situations délicates.

Au final, il est important de rappeler que l’enfant adultérin, malgré son statut, reste un être innocent qui ne doit pas payer pour les erreurs de ses parents. Il appartient aux adultes de faire preuve de retenue et de responsabilité pour éviter de compliquer inutilement la vie d’un enfant. La société doit aussi jouer un rôle actif pour protéger ces enfants, et les structures d’accueil ou l’accompagnement psychosocial doivent être envisagés lorsque cela est nécessaire. La prière et le soutien spirituel peuvent également être des voies pour aider l’enfant à surmonter les blessures intérieures.

Vitho wa Vitho

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Santé

PANIER DE LA MÉNAGÈRE ruée vers des aliments surgelés

La République Démocratique du Congo importe chaque année 150 000 tonnes de poissons, à en croire les données de l’Institut national des statistiques (INS). La fréquentation des étals des marchands prouve l’engouement des Kinois pour les denrées alimentaires d’importation massive. Pourtant, le fleuve Congo et ses affluents ainsi que les lacs congolais constituent des réserves halieutiques inestimables.

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Les chinchards, poissons les plus consommés par les Kinois, inondent les marchés. Outre ces poissons de mer très sollicités par la majorité des ménages, des cartons de poulets et autres produits surgelés réalisent une présence constante sur les marchés à des prix défiants toute concurrence. En effet, la tendance générale qui s’en dégage est celle à favoriser la consommation des aliments bon marché. A cet effet, les ménages attachent plus d’intérêt à la quantité qu’à la qualité des denrées. Parmi les trois motivations pour lesquelles, le choix alimentaire est opéré, le prix est cité en première position. Cette attitude ayant été appréhendée par les offreurs des denrées alimentaires, ces derniers ne tardent pas à livrer à la consommation certains produits tels les croupions de dinde et poulets de reformes, etc. dont la qualité alimentaire suscite des interrogations. 

Ces produits remportent de plus en plus de succès dans les ménages à cause de leur prix généralement très bas. En effet, avec l’avènement de ce que les Kinois appellent « vivres frais », il existe sur les marchés une gamme variée de sous-produits animaux alors que le groupe de poissons ne présente pas d’alternatives à moindre coût. Le seul poisson le plus disponible et à prix assez raisonnable reste le chinchard, mais dont la variation des prix dans le sens de la hausse limite de plus en plus certains ménages à le consommer. 

Les autres formes de poissons (salés, séchés, fumés, ou frais, d’eau douce) coûtent relativement plus cher que les découpes des poulets ou certains abats retrouvés auprès des revendeurs de ce qu’on a coutume de nommer vivres frais. Il en résulte que dans les conditions actuelles de Kinshasa, les ménages semblent consommer de plus en plus des viandes et leurs sous-produits que les poissons.

Loin des considérations diététiques Avec la crise, il est apparu à Kinshasa plusieurs petits restaurants de fortune que l’on appelle « Malewa ». Ils sont très nombreux dans les quartiers populeux, près des milieux professionnels, près des écoles et universités. Les gens viennent manger sur place ou acheter et emporter les aliments. Le reproche qui est formulé à ce malewa est le manque d’hygiène.

 Cependant, le faible prix à payer pour avoir accès au malewa est à la base de son succès croissant. Dans certains quartier de Kinshasa à l’instar des quartiers I et VII à Ndjili, ces restaurants sont implantés à côté des petites activités professionnelles et le malewa peut être considéré comme des nouvelles formes de consommation qui apparaissent avec la crise.

 Enfin, certains consommateurs kinois redoutent les produits utilisés dans la conservation des aliments frais. Selon certaines sources, ces produits seraient conservés avec du formol. Ce qui pourrait nuire à la santé. En l’absence d’études approfondies sur ce sujet avec des analyses, il est difficile d’émettre un point de vue objectif. Cependant, les difficultés qu’éprouvent les vendeurs des vivres frais à bien conserver leur produits, pendant parfois plusieurs jours suite aux coupures d’électricité, peut amener à se poser des questions sur la qualité de produits frais consommés par les Kinois.

 Raymond OKESELEKE

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