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Diététique: Le mangoustan, reine des fruits

Présent à partir de décembre sur les étals des marchés du Kongo Central dans sa partie orientale et de Kinshasa, le mangoustan s’offre avec plaisir à la consommation tellement son goût est délicieux, alors que peu de gens ont connaissance de ses vertus diététiques.

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Classé dans la catégorie des fruits tropicaux, caractérisés par leur intolérance au froid, le mangoustan (ou mangouste comme le petit mammifère) est le fruit du mangoustanier, une plante qui provient des régions au climat chaud et humide. Ce fruit est originaire d’Asie du Sud-Est où il est considéré comme la reine des fruits en Malaisie. Il s’est retrouvé au Congo au moment de l’implantation du Jardin botanique de Kisantu par le frère Gillet, un haut-lieu d’écotourisme de la province. Il représentait jadis dans cette localité du Kongo Central, parmi les nombreuses variétés de cet espace luxuriant, une espèce emblématique, dont l’interdiction de la consommation ordonnée par les religieux aux autochtones s’entourait du mystère à l’instar de celui de la pomme du jardin d’Eden. Mais certainement, la cause de cette prohibition n’avait que pour explication les besoins de son acclimatation, sinon de vouloir, de la part de ces religieux, jalousement être les seuls à en savourer les délices. Néanmoins, au fur et à mesure, sa culture s’est répandue pour en faire un produit de plus en plus accessible en termes de coût et d’une quantité abondante, même si sa culture pour le Congo, est limitée essentiellement aux environs de Kisantu.

A l’étranger, outre en Asie, ce fruit exotique est également de plus en plus consommé sur les marchés occidentaux.

Le mangoustan se présente sous une forme ronde de couleur mauve foncé à l’identique de l’aubergine et de la prune dont il a d’ailleurs la taille et la forme ronde avec en plus une couronne de calice de quatre feuilles de couleur verte à la base du pédoncule.

Il comprend trois parties, à savoir une membrane, le péricarpe et le fruit proprement dit. La membrane, située au-dessous de la peau contient un grand nombre d’acides polyphénoliques dont des tanins aux propriétés antibactériennes, anti-mycose et anti-diarrhée ainsi que les xanthones. Le péricarpe est la partie la plus extérieure de la peau où l’on retrouve la plus grande concentration d’éléments actifs tels que les xanthones, les catéchines, les proantocyanidines et autres polyphénols. Il s’agit de la partie la plus importante du fruit, car elle contient bien de substances nutritionnelles fondamentales comme des vitamines, des polysaccharides et des stilbènes. Le fruit proprement dit se découvre sous l’écorce se présentant sous une certaine fermeté et qui se perce par la pression des doigts exercée sur elle pour laisser entrevoir une pulpe charnue de couleur blanche subdivisée en cinq ou six lobes au goût délicat, délicieusement sucré avec une légère pointe d’acidité.

La consommation du mangoustan

De fait, la consommation la plus naturelle du mangoustan est celle de son fruit dont on mâche la tendre chair en écrasant son noyau à peine perceptible ou alors le rejeter s’il est plus consistant. Une autre consommation du mangoustan s’effectue sous forme de jus. Il est par ailleurs conseillé de préparer le jus avec l’écorce concassée du mangoustan dans laquelle on retrouve les fameux xanthones dont la teneur est particulièrement abondante, afin de tirer effectivement profit des vertus thérapeutiques du fruit.

Étant donné que la peau est la partie la plus riche et bénéfique de ce fruit, on comprend pourquoi elle est utilisée pour soigner la dysenterie, les problèmes de peau, les cystites, la gonorrhée, l’indigestion. Toutefois, parce que la peau du fruit a une très forte amertume, il est conseillé d’ajouter d’autres fruits pour contrebalancer ce goût. Il convient en outre de signaler l’existence il y a quelques décennies d’une liqueur de fabrication locale dont la consommation en digestif était fort appréciée. On peut également imaginer d’autres préparations du mangoustan, par exemple en compote  ou en confiture.

Dès lors, l’effort des planteurs du mangoustan pour développer sa culture en grande abondance est donc à saluer, car il y a à peine trois à quatre décennies, il était un produit de luxe, empêchant le plus grand nombre d’accéder à ses délices et bienfaits.


Propriétés et bienfaits

Si de prime abord, les bienfaits du mangoustan sont tirés de son goût, on est surpris d’apprendre les multiples et appréciables vertus de ce fruit, découvertes depuis les temps ancestraux par les Asiatiques qui en faisaient usage dans leur pharmacopée naturelle. En effet, grâce aux xanthones contenus en grande quantité dans le mangoustan – au moins quarante-, celui-ci offre plusieurs propriétés thérapeutiques. Ces propriétés du mangoustan sont à la fois anti-inflammatoires, antioxydants, antibactériens, antiseptiques… et d’une manière générale, immunitaires.

En ce qui concerne les propriétés immunitaires, celles-ci se voient renforcées grâce aux xanthones du fruit, lesquels renferment par ailleurs des propriétés antibactériennes, antiparasitaires, antivirales et antifongiques. Si le mangoustan est considéré efficace contre la fatigue et l’insuffisance de tonus tout en tonifiant la libido à la faveur de ses flavonoïdes, ses substances vitalisent plus largement les défenses naturelles de l’organisme en agissant contre plusieurs infections comme la dysenterie, les infections urinaires. Un autre bienfait du mangoustan est celui de l’effet des xanthones contre la tuberculose et la fièvre typhoïde. On peut également citer son apport pour le soulagement contre les troubles digestifs et les problèmes cutanés, notamment l’eczéma, les candidoses… D’autres qualités immunitaires sont inhibition de l’oxydation du LDL mauvais cholestérol, l’équilibre microbiologique qu’il assure, le maintien en bonne santé du système respiratoire, la régulation de la thyroïde et plus généralement du système hormonal.

En ce qui concerne les propriétés immunitaires, celles-ci se voient renforcées grâce aux xanthones du fruit, lesquels renferment par ailleurs des propriétés antibactériennes, antiparasitaires, antivirales et antifongiques. Si le mangoustan est considéré efficace contre la fatigue et l’insuffisance de tonus tout en tonifiant la libido à la faveur de ses flavonoïdes, ses substances vitalisent plus largement les défenses naturelles de l’organisme en agissant contre plusieurs infections comme la dysenterie, les infections urinaires. Un autre bienfait du mangoustan est celui de l’effet des xanthones contre la tuberculose et la fièvre typhoïde. On peut également citer son apport pour le soulagement contre les troubles digestifs et les problèmes cutanés, notamment l’eczéma, les candidoses… D’autres qualités immunitaires sont inhibition de l’oxydation du LDL mauvais cholestérol, l’équilibre microbiologique qu’il assure, le maintien en bonne santé du système respiratoire, la régulation de la thyroïde et plus généralement du système hormonal.

Sur le registre des propriétés antioxydantes naturelles, celles-ci ont la particularité d’être les plus puissantes décelées jusqu’à présent comparativement à d’autres végétaux et ce, grâce à l’abondance des xanthones propres à ce fruit, qui, associés à d’autres molécules, disposent d’un efficace pouvoir inhibiteur. A cet égard, l’intérêt porté sur les antioxydants est qu’ils sont indiqués dans la neutralisation des radicaux libres, considérés comme nocifs pour la santé dans la mesure où ils sont la source d’affaiblissement du système immunitaire et plus précisément de lutte contre la fatigue chronique ou les douleurs musculaires et apport de l’énergie, de ralentir le vieillissement des cellules avec notamment l’apparition d’un teint plus lumineux et éclatant , de protéger l’organisme des cancers, de certaines maladies dégénératives comme la maladie de Parkinson ou encore de cataractes en intervenant dans l’apoptose pour stopper l’activité des cellules tueuses, d’anéantir des bactéries et des fongus.

 Quant aux propriétés anti-inflammatoires, grâce aux xanthones contenus dans le mangoustan qui ne s’attaquent qu’à l’enzyme COX-2 responsable de l’inflammation aux effets secondaires, entre autres au niveau du système digestif et de la coagulation sanguine, lesdits effets sont inexistants dans l’organisme en raison de la préservation de l’enzyme COX-1 bénéfique pour ce dernier. Le mangoustan est aussi riche en potassium, élément important pour garantir un bon apport d’énergie à l’organisme et contribuer à la santé du cœur, avec effet protecteur cardiovasculaire. Dès lors, l’effort des planteurs du mangoustan pour développer sa culture en grande abondance est donc à saluer, car il y a à peine trois à quatre décennies, il était un produit de luxe, empêchant le plus grand nombre d’accéder à ses délices et bienfaits.

Vitho wa Vitho

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Mpox, Ebola, rougeole, choléra: la longue expérience de la RDC face aux épidémies

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Depuis plus d’un demi-siècle, la République démocratique du Congo (RDC) a appris à faire face à des épidémies de tout genre. De la rougeole en passant par le Covid-19, le pays s’est outillé pour coordonner la riposte malgré un système de santé encore défaillant. L’apparition de Mpox (variole simienne) ne va pas échapper à la règle. Une vaccination contre cette maladie est en cours.

En 2024, l’épidémie de Mpox s’est propagée à un rythme alarmant dans le pays. Le ministère de la Santé note que toutes les provinces du pays sont touchées. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait déclaré, en août 2024, que la recrudescence de cas non seulement en RDC mais aussi dans un nombre croissant de pays d’Afrique constituait une urgence de santé publique de portée internationale. Mais en janvier 2025, la maladie semble être maîtrisée en RDC, cinq mois après l’alerte de l’OMS.

Le ministre de la Santé, Hygiène et Prévoyance sociale, Samuel Roger Kamba, estime que l’apparition de Mpox en RDC n’a pas surpris le personnel de la santé. « Mpox est chez nous depuis 1970. Nous le connaissons très bien », a-t-il réagi, vantant le fait que les épidémiologistes congolais avaient des prérequis sur la maladie. En janvier 2025, plus de 13 100 personnes ont été vaccinées avec une dose dans les zones gravement touchées par la maladie. Du 30 décembre 2024 au 5 janvier 2025, 20 décès dus au Mpox ont été enregistrés lors de cette première semaine épidémiologique de 2025. De la première semaine de 2024 à la première semaine de 2025, le cumul des notifications est de 66 063 cas suspects dont 14 417 confirmés et 1 366 décès, avec un taux de létalité de 2,07 %, rapporte le ministère de la Santé.

L’OMS a relevé que l’épidémie ancêtre du virus et ses descendants du clade IIb du virus de Mpox se poursuit principalement en RDC, mais aussi au Burundi et en Ouganda. De nouveaux cas liés à des voyages ont été identifiés en Zambie et au Zimbabwe. Ce virus se propage par des contacts étroits entre individus ou avec des animaux infectés. Il est endémique en Afrique centrale et de l’Ouest depuis les années 1970, mais il a connu une propagation rapide dans le monde en 2022-2023, avec des dizaines de milliers de cas liés à la variante ouest-africaine recensés dans plus de 110 pays.

Une expérience sur Ebola, rougeole et choléra

La « maladie à virus Ebola », dénommée auparavant « fièvre hémorragique à virus Ebola », a fait plus de 15 000 morts depuis son apparition en 1976. La maladie tient son nom de la rivière Ebola, située dans le nord de la RDC, à l’époque Zaïre. À force de se confronter à des épidémies récurrentes, le personnel médical congolais a accumulé une expérience non négligeable. D’ailleurs, l’emblématique virologue congolais, Jean-Jacques Muyembe, a mis sur pied un vaccin fabriqué en RDC. Fin 2020, la Food and Drug Administration (FDA), une agence américaine des médicaments, a approuvé le traitement congolais dénommé « Ebanga ». Il est le seul traitement contre Ebola à injection unique approuvé par la FDA et sera sous la gestion de l’OMS. Ce traitement est en cours d’essai en RDC depuis 2018, avant sa distribution à grande échelle à travers le monde. Son inventeur, Jean-Jacques Muyembe, affirme que ce traitement est sûr à 75%.

Quant à la rougeole, l’expérience du pays compte également dans sa prise en charge. Entre 2018 et 2020, le pays a été confronté à sa plus grande épidémie de rougeole à ce jour : 26 provinces touchées, plus de 458 000 cas déclarés et 7 900 décès. La courbe a été montante jusqu’en juin 2021, avant de descendre légèrement en 2025. Avant les années 2000, cette maladie faisait plus de morts en RDC qu’actuellement. L’idéal est de réduire sensiblement le taux de létalité et de minimiser les causes de la survenance de la maladie.

Une autre épidémie qui frappe constamment la RDC, c’est le choléra. Depuis l’apparition de la maladie en 1974, la RDC subit des épidémies récurrentes chaque année. Le pays a connu la plus grande épidémie de son histoire depuis celle de 1994, au cours de laquelle plus de 50 000 personnes avaient été affectées dans des camps de réfugiés rwandais à Goma, après le génocide au Rwanda. Mais cette épidémie reste difficile à endiguer, d’autant plus qu’elle est tributaire – comme tant d’autres maladies d’ailleurs – de l’environnement. Les inondations, l’insalubrité et le manque de toilettes propres rendent la maladie omniprésente dans plusieurs coins de la RDC. De 2013 à 2017, le pays a enregistré environ 151 000 cas de choléra et 3 034 décès. Ce qui représente 38 % du total des cas et des décès déclarés par tout le continent africain, soit un taux de létalité de 1,9 %.

Heshima

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RDC : Pourquoi le gouvernement peine-t-il à identifier la mystérieuse maladie qui sévit au Kwango ?

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Une maladie inconnue sévit depuis octobre dans le sud-ouest de la République Démocratique du Congo (RDC). Localisée dans la province du Kwango, précisément dans le village de Panzi, cette pathologie a déjà fait des dizaines de victimes. Mais le diagnostic du gouvernement tarde à identifier l’agent pathogène. Voici l’une des raisons de ce retard…

Entre le 24 octobre et le 5 décembre 2024, des centaines de personnes sont tombées malades, et des dizaines d’entre elles sont mortes. Cette maladie frappe la zone de santé de Panzi, au fin fond de la province du Kwango. Cette zone a enregistré 406 cas de cette pathologie, qui reste encore inconnue. Parmi ces cas, 31 décès ont été enregistrés. Mais depuis le 6 décembre, le gouvernement ne donne plus de nouvelles de la maladie.

Ce que l’on sait de la dernière sortie médiatique du ministre de la Santé, Samuel Roger Kamba, est que le gouvernement avait dépêché une équipe à Panzi pour prélever des échantillons auprès des malades afin de les examiner. Ces échantillons devraient indiquer aux épidémiologistes la nature de cette maladie. Mais un problème s’est posé : les prélèvements rapportés à Kinshasa depuis cette zone très isolée sont inexploitables par l’INRB (Institut national de recherche biomédicale).

Une nouvelle équipe médicale est repartie dans la zone, cette fois composée notamment d’agents de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de l’Africa CDC, un Centre de contrôle et de prévention des maladies de l’Union africaine. Le système de santé dans cette région du pays est défaillant. Panzi ne compte pas d’hôpitaux équipés pour permettre une prise en charge des patients, qui présentent parfois une détresse respiratoire. Ces infrastructures sanitaires en mauvais état, associées à l’enclavement de la zone, rendent également difficile le processus de prélèvement des échantillons et leur exploitation à Kinshasa.

La maladie reste encore mystérieuse

Près d’une semaine après l’envoi des premières équipes médicales à Panzi, la maladie reste encore mystérieuse et les médecins présents dans cette zone de santé ne font que soigner les symptômes, en attendant une révélation sur la nature de cette pathologie. Les chiffres relatifs aux personnes décédées varient selon les sources : le ministre de la Santé s’est arrêté à 30 morts, mais certaines sources contactées par Reuters évoquent environ une centaine de décès.

L’OMS évoque d’autres causes

Selon l’OMS, les décès constatés pourraient être causés par des maladies connues comme le Covid, une pneumonie aiguë, le paludisme, ou encore la rougeole. « La malnutrition est un facteur aggravant », précise cette institution de santé, qui note que 71 % des personnes touchées par cette maladie souffrent de malnutrition, dont 40 % sont des enfants de moins de cinq ans. Toutes les victimes décédées souffraient de malnutrition.

Possible grippe saisonnière

En attendant le diagnostic, le gouvernement émet des hypothèses. La plus avancée, jusqu’ici selon le ministre de la Santé, est celle d’une grippe saisonnière. « La première hypothèse en attendant les résultats des prélèvements est celle de la grippe saisonnière, qui dure d’octobre à mars, avec un pic en décembre », a expliqué le ministre de la Santé, Samuel Roger Kamba. Ce dernier fait savoir que cette déduction est le fruit des discussions avec les spécialistes de l’INRB et de tous ceux qui ont géré des épidémies dans le pays. « On est déjà plus ou moins dans l’affirmation que [c’est une maladie] respiratoire, parce que des gens décèdent dans un tableau de détresse respiratoire », a-t-il indiqué.

Pas de Covid-19, selon le gouvernement

Dans les hypothèses analysées par le ministre de la Santé et les spécialistes, l’hypothèse du Covid-19 a été pour l’instant écartée. En effet, le taux de mortalité, situé entre 7,5 et 8 %, est trop élevé pour envisager le Covid. « Parce que le Covid n’a pas ce taux de mortalité », assure le ministre de tutelle. Mais ce virus ne peut être totalement écarté de la liste des hypothèses pour une simple raison : la population de cette région du pays est globalement en mauvaise santé et donc plus à risque de développer une forme grave de la maladie.

Les principaux symptômes qui accompagnent cette pathologie sont la fièvre, la toux, le nez qui coule, des maux de tête et des courbatures. Mais il y a aussi une anémie. « Parmi les 30 [premières personnes] qui sont décédées, dix l’ont été par manque de transfusion », rapporte le ministre de la Santé.

Heshima

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Mpox en RDC : le taux de décès en hausse

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Alors que l’épidémie régresse dans plusieurs pays d’Afrique, en République Démocratique du Congo (RDC), épicentre de la maladie, la courbe devient ascendante. Fin novembre, les cas suspects sont passés de 478 à 893, selon le ministère de la Santé. Le taux de létalité a également augmenté.

Le gouvernement congolais a noté une hausse des cas de cette épidémie lors du conseil des ministres du 29 novembre. Selon la note d’information présentée à cette occasion par le ministre de la Santé, Samuel Roger Kamba, le taux de létalité est désormais passé de 0,21 % à 1 %, soit plus de 8 décès. Il y a également une prédominance des cas notifiés dans les provinces du Sud-Kivu, Tshuapa, Sud-Ubangi et Nord-Kivu, rapporte le ministre, dont les propos ont été repris dans le compte rendu de la réunion du gouvernement. Ces provinces représentent 70 % des cas suspects.

Depuis plus de 100 jours, la maladie avait été déclarée « urgence de santé publique de portée internationale ». L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décidé de maintenir cette décision, tant que des cas confirmés continuent d’augmenter.

RDC, un épicentre de la maladie

La RDC demeure le pays le plus touché par l’épidémie de Mpox, suivie du Burundi et du Nigeria. Cette épidémie est partie de la RDC, qui compte plus de 95 % des cas, et s’est propagée sur le continent, au-delà de la zone endémique. En août, le pays comptait plus de 25 465 cas, dont 5 002 cas confirmés et 635 décès. Le Burundi comptait 1 139 cas, dont 328 cas confirmés, selon le ministère de la Santé de ce pays. L’Afrique du Sud avait 24 cas confirmés, dont 3 décès, et le Cameroun 42 cas, dont 5 confirmés et 3 décès.

L’épidémie maîtrisée dans 4 pays

Quatre pays du continent sont désormais en phase de « contrôle » de l’épidémie, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas enregistré de nouveaux cas depuis 42 jours, soit deux fois le temps d’incubation estimé de la maladie. Il s’agit de l’Afrique du Sud, du Gabon, de la Guinée et de la République du Congo. Depuis le 25 novembre, trois autres pays, à savoir le Ghana, la Zambie et le Zimbabwe, n’ont plus comptabilisé de nouvelles contaminations. Ils sont en passe de contrôler cette épidémie.

La sensibilisation pour vaincre le Mpox

Face à la recrudescence de la maladie, le ministère de la Santé renforce les stratégies pour lutter contre cette épidémie. Le ministère s’appuie sur la sensibilisation de la population, la prévention et le traitement. « Autant la vaccination et la réception des vaccins se poursuivent, autant les malades bénéficient d’une prise en charge médicale gratuite, et le suivi des contacts s’intensifie dans les zones de santé respectives », a précisé le gouvernement.

D’après le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, la situation de l’épidémie s’est complexifiée depuis août 2024, nécessitant une réponse internationale pour prévenir une propagation plus large, notamment dans les pays où le nombre de cas reste faible.

La variole de singe, appelée Mpox, est une infection virale qui peut se transmettre d’une personne à l’autre, principalement par contact étroit, et parfois de l’environnement aux personnes par des objets et des surfaces qui ont été touchés par une personne atteinte de ce virus. En Afrique, on compte 60 000 cas enregistrés depuis le début de l’épidémie.

Heshima

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