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DIÉTETIQUE: MPOSÉ OU LARVE DE PALMIER

La tradition congolaise si pas africaine reconnaît au palmier les qualités d’arbre providentiel pour l’utilité de chacune de ses parties allant des fruits, aux branches en passant par ses écorces. La présence de larves dans le palmier, les Mposé, est une preuve de plus qui confirme l’intérêt à porter à cet arbre, car il agrémente en sus l’art culinaire local.

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De son nom scientifique Paysandisia archon, littéralement papillon ravageur du palmier, le mposé (ou nsombé ou nsombi dans les variantes kikongo) est son appellation congolaise. Il est également nommé charançon de palmier.

 La larve de palmier est répandue en Afrique et en Amérique du Sud, spécialement en Argentine, au Brésil, au Paraguay et en Uruguay. On la retrouve aussi dans le sud de l’Europe.

Malgré sa dénomination, la larve de palmier n’a en réalité pas d’effet ravageur dans son biotope naturel d’Afrique, car les dégâts qu’elle occasionne sont mineurs.

 Ainsi, les larves de palmier se localisent dans l’arbre en décomposition. Elles s’y déplacent à travers les galeries creusées pour s’alimenter de ses tiges et de son tronc. C’est de là qu’elles sont collectées avant d’être vendues sur les marchés ou en colportage : elles s’offrent en spectacle en se mouvant en reptation sur les plateaux servant de présentoirs recouverts de débris de palmiers dont elles se nourrissent ; elles sont en effet vendues vivantes.

A titre comparatif, les mposé ne sont pas à confondre à une autre espèce de larve tout aussi consommable, les makokolo. Ces dernières trouvent également leur origine du palmier, mais se different des premières, car elles sont tirées des racines de l’arbre mort ou abattu suite à sa dégradation, de même qu’elles évoluent autour de lui contrairement aux mposé qui vivent à l’intérieur  du tronc.

Ces deux parasites sont néanmoins largement appréciés dans la cuisine d’Afrique Centrale à la fois pour ses vertus nutritionnelles que pour leur goût.

 Vertus nutritionnelles

Les larves renferment de nombreuses qualités nutritionnelles de grande valeur énergétique.

Pour 100g d’insectes consommés qui totalisent environ 20 pièces, la valeur énergétique est de 225 calories grâce aux lipides contenus d’une moyenne de 20 g et de protéines riches en acides aminés essentiels. Les quantités de ces acides aminés sont d’ailleurs supérieures à celles préconisées par la FAO pour satisfaire les besoins quotidiens d’un adulte.

 Un mets succulent

Pour toute personne non habituée à ce plat, sa consommation peut de prime abord paraître peu ragoûtante. Les âmes sensibles peuvent même à sa vue pousser des cris de dégoût et s’exprimer par des gestes tous aussi significatifs. Et pourtant cet insecte représente un des mets qui fait les délices de la cuisine congolaise ! Seuls les préjugés peuvent conduire à passer à des victuailles succulentes. Souvent collectés en quantité limitée, les mposé   ne sont pas rangés parmi les aliments consistants, mais plutôt parmi les mets à déguster en hors-d’œuvre ou en guise d’accompagnement des plats servis à table pour agrémenter les papilles délicates des gourmets.

La préparation la plus classique des mposé consiste à les nettoyer vivants à l’eau sans les vider, les mettre dans la casserole, y ajouter un peu d’eau et des ingrédients (oignons, du piment à volonté pour ceux qui l’apprécie, de la ciboulette, du sel), puis verser un peu d’huile si nécessaire (car ces larves contiennent elles-mêmes leur graisse) chauffée à feu doux, les faire bouillir durant quinze à vingt-minutes jusqu’à l’évaporation de l’eau et enfin les laisser frire pendant trois à cinq minutes au point de lui donner une belle texture dorée et un goût légèrement croquant.

Une autre préparation se pratique en maboké, c’est-à-dire en papillote de feuilles de bananier ou encore en papier aluminium.  

Après avoir lavé les mposé, ceux-ci sont placés dans la papillote confectionnée à cet effet dans laquelle, il y est ajouté soit du poisson, soit de la viande de porc avec un peu de tomate et les mêmes ingrédients que ceux décrits plus haut. Le liboké est alors posé sur un brasero chauffé au charbon   durant au moins une bonne trentaine de minutes jusqu’à sa cuisson.

Dans ce type de préparation, il est en tout cas question de faire appel à l’esprit d’imagination des cordons bleus.

 Un avenir prometteur

Dans le cadre de la recherche de sources alternatives d’acquisition de protéines et de lipides d’origine animale pour l’alimentation humaine en vue de combattre la malnutrition, particulièrement dans les perspectives de la surpopulation mondiale, la consommation des insectes est fortement préconisée par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO). Des tentatives d’élevage sont de plus en plus opérées en raison des opportunités à la fois alimentaires que commerciales à tirer de cette nourriture.

 Il va de soi que l’amélioration de ce type d’élevage novateur suppose la maîtrise régulière de l’environnement où évoluent les palmiers mais également des conditions de conservation, de transformation et de distribution de cet insecte intéressant.

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Maternité gratuite en RDC : Un projet de santé ambitieux menacé

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La République démocratique du Congo (RDC) a mis en place un programme de gratuité de la maternité depuis septembre 2023. À son arrivée au pouvoir, le président congolais, Félix Tshisekedi, avait promis une couverture de santé universelle, dont la gratuité de l’accouchement est un volet important. Mais cette réforme inédite – appréciée par la population – rencontre des problèmes de financement mais aussi de mise en œuvre.

Ce programme vise à rendre les soins de maternité accessibles à tous, en particulier dans la capitale Kinshasa, et progressivement dans les autres provinces. Le projet poursuit une ambition noble : réduire la mortalité maternelle et infantile mais aussi améliorer les conditions de vie et de travail des prestataires de santé en RDC. À Kinshasa, les nouvelles ont été encourageantes dès le lancement de ce programme. « Lors de mon premier accouchement en 2022, j’ai été retenue à l’hôpital parce que nous n’avions pas d’argent pour payer la césarienne qui coûtait 920 dollars américains. Lors de la naissance de ce nouveau bébé en janvier 2024, l’opération a été prise en charge totalement par le programme de gratuité de la maternité », explique Eliane Kapinga qui a accouché à l’hôpital militaire du Camp Tshatshi, à Kinshasa.

Après près d’une année, ce programme a aidé beaucoup de femmes à accoucher sans payer de frais. À l’Hôpital général de Kinshasa, le nombre de femmes ayant accouché a presque doublé. Cet établissement public réalisait en moyenne 70 à 100 accouchements par mois, mais depuis le lancement de la maternité gratuite, ce chiffre a presque doublé, atteignant entre 150 et 200 accouchements par mois. Selon le chef du département de gynécologie et obstétrique, Sylvain Mulumba, interrogé par la Deutsche Welle, ce programme aide beaucoup de femmes. « L’argent que la famille et les démunis payaient, c’est le gouvernement qui le paie maintenant », a-t-il déclaré en juillet 2024.

La matérialisation de cette initiative présidentielle s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Couverture sanitaire universelle (CSU) qui prévoit la prise en charge gratuite des accouchements et des soins aux nouveau-nés. Cette gratuité des accouchements comprend, entre autres, les consultations prénatales, l’échographie obstétricale, les accouchements simples, les accouchements par césarienne, les soins du nouveau-né, la vaccination, les consultations post-natales, les services de planification familiale et l’accès aux médicaments essentiels. Une prise en charge qui soulage énormément les Congolais. « C’est une double joie, d’abord le fait de voir mon petit-fils et surtout le fait qu’on a rien payé. J’ai entendu cela à la radio mais je viens de le vivre. C’est un soulagement sur le plan financier, car ici à Kinshasa, accoucher était devenu un casse-tête à cause du coût élevé [de la maternité] », se réjouit une grand-mère, Jeanne Disasi, interrogée par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA).

Le programme menacé par un manque de financement

Depuis 2023, plus de 426 000 femmes ont été prises en charge depuis le début du programme de gratuité. Avec son extension dans 14 provinces actuellement, le projet commence à s’essouffler sur le plan financier. Actuellement, le programme coûte 200 millions de dollars par an, dont 42 millions uniquement pour la ville de Kinshasa, d’après les chiffres avancés par le ministre de la Santé, Samuel-Roger Kamba. Cependant, plus d’une année après son lancement, le financement commence à poser problème. En décembre, le gouvernement devrait prendre en charge 208 structures sanitaires dans la province du Kasaï Oriental. La poursuite de la mise en œuvre de ce programme commence également à rencontrer des difficultés liées à la logistique, à la formation du personnel de santé et à la gestion des ressources.

Des hôpitaux accrédités suspendent la gratuité…

Dans un communiqué diffusé le 9 juin, le directeur général du Centre Hospitalier Monkole a annoncé la suspension temporaire de ses services de maternité et de néonatalogie gratuits. Cette structure sanitaire justifie cet arrêt de service par le non-respect des engagements pris par le Fonds de Solidarité de Santé, notamment des arriérés de paiement depuis octobre 2024. Cet hôpital n’est pas le seul à arrêter momentanément ces services.

D’autres structures médicales sont également concernées, notamment celles de l’Église catholique, de l’Église du Christ au Congo, l’Église Kimbanguiste et de l’Armée du Salut. En revanche, le Fonds de solidarité de santé, structure chargée de la gestion des fonds destinés au paiement des prestations de santé, a présenté des excuses et a appelé les structures de santé concernées à maintenir ouverts les services. Selon le responsable de ce fonds, des tractations sont en cours avec les structures de santé pour une régularisation de leur facture à la fin du mois de juin.

Une impréparation du projet ?

D’après le plan de décaissement du ministère des Finances, 42 millions de dollars ont déjà été décaissés pour couvrir pendant une année les factures de ces accouchements gratuits à Kinshasa. « Chaque année, il y a à peu près 350 000 naissances vivantes en RDC », analyse John Senga Lwamba, secrétaire général national du Syndicat national des médecins (SYNAMED). Pour lui, même le montant de 42 millions de dollars est insuffisant pour couvrir les accouchements dans la capitale congolaise. John Senga estime qu’il y a eu une impréparation par rapport à l’implémentation de ce programme, pourtant salutaire pour la population. Cette mesure, si elle est pérennisée, pourrait également diminuer la pression sur les épaules des médecins. « Avec la gratuité des accouchements, ça fait moins de pression sur le personnel soignant. On n’a plus à courir derrière les factures des femmes qui viennent d’accoucher. On espère que l’État prendra toutes les dispositions afin que le personnel soignant reçoive régulièrement sa paie pour ainsi pérenniser cette mesure que nous soutenons », note le président du SYNAMED, Didier Biletsi.

Face à ce flottement dans le financement, il est nécessaire de mobiliser plus de ressources financières, matérielles et humaines conséquentes pour accompagner cette gratuité. Avec la gratuité de l’enseignement de base et celle des accouchements, le pays pourrait quitter la liste des pays ayant le taux le plus élevé de mortalité néonatale et maternelle, tout en réduisant aussi le taux d’analphabétisme en RDC.

Heshima

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Mpox, Ebola, rougeole, choléra: la longue expérience de la RDC face aux épidémies

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Depuis plus d’un demi-siècle, la République démocratique du Congo (RDC) a appris à faire face à des épidémies de tout genre. De la rougeole en passant par le Covid-19, le pays s’est outillé pour coordonner la riposte malgré un système de santé encore défaillant. L’apparition de Mpox (variole simienne) ne va pas échapper à la règle. Une vaccination contre cette maladie est en cours.

En 2024, l’épidémie de Mpox s’est propagée à un rythme alarmant dans le pays. Le ministère de la Santé note que toutes les provinces du pays sont touchées. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait déclaré, en août 2024, que la recrudescence de cas non seulement en RDC mais aussi dans un nombre croissant de pays d’Afrique constituait une urgence de santé publique de portée internationale. Mais en janvier 2025, la maladie semble être maîtrisée en RDC, cinq mois après l’alerte de l’OMS.

Le ministre de la Santé, Hygiène et Prévoyance sociale, Samuel Roger Kamba, estime que l’apparition de Mpox en RDC n’a pas surpris le personnel de la santé. « Mpox est chez nous depuis 1970. Nous le connaissons très bien », a-t-il réagi, vantant le fait que les épidémiologistes congolais avaient des prérequis sur la maladie. En janvier 2025, plus de 13 100 personnes ont été vaccinées avec une dose dans les zones gravement touchées par la maladie. Du 30 décembre 2024 au 5 janvier 2025, 20 décès dus au Mpox ont été enregistrés lors de cette première semaine épidémiologique de 2025. De la première semaine de 2024 à la première semaine de 2025, le cumul des notifications est de 66 063 cas suspects dont 14 417 confirmés et 1 366 décès, avec un taux de létalité de 2,07 %, rapporte le ministère de la Santé.

L’OMS a relevé que l’épidémie ancêtre du virus et ses descendants du clade IIb du virus de Mpox se poursuit principalement en RDC, mais aussi au Burundi et en Ouganda. De nouveaux cas liés à des voyages ont été identifiés en Zambie et au Zimbabwe. Ce virus se propage par des contacts étroits entre individus ou avec des animaux infectés. Il est endémique en Afrique centrale et de l’Ouest depuis les années 1970, mais il a connu une propagation rapide dans le monde en 2022-2023, avec des dizaines de milliers de cas liés à la variante ouest-africaine recensés dans plus de 110 pays.

Une expérience sur Ebola, rougeole et choléra

La « maladie à virus Ebola », dénommée auparavant « fièvre hémorragique à virus Ebola », a fait plus de 15 000 morts depuis son apparition en 1976. La maladie tient son nom de la rivière Ebola, située dans le nord de la RDC, à l’époque Zaïre. À force de se confronter à des épidémies récurrentes, le personnel médical congolais a accumulé une expérience non négligeable. D’ailleurs, l’emblématique virologue congolais, Jean-Jacques Muyembe, a mis sur pied un vaccin fabriqué en RDC. Fin 2020, la Food and Drug Administration (FDA), une agence américaine des médicaments, a approuvé le traitement congolais dénommé « Ebanga ». Il est le seul traitement contre Ebola à injection unique approuvé par la FDA et sera sous la gestion de l’OMS. Ce traitement est en cours d’essai en RDC depuis 2018, avant sa distribution à grande échelle à travers le monde. Son inventeur, Jean-Jacques Muyembe, affirme que ce traitement est sûr à 75%.

Quant à la rougeole, l’expérience du pays compte également dans sa prise en charge. Entre 2018 et 2020, le pays a été confronté à sa plus grande épidémie de rougeole à ce jour : 26 provinces touchées, plus de 458 000 cas déclarés et 7 900 décès. La courbe a été montante jusqu’en juin 2021, avant de descendre légèrement en 2025. Avant les années 2000, cette maladie faisait plus de morts en RDC qu’actuellement. L’idéal est de réduire sensiblement le taux de létalité et de minimiser les causes de la survenance de la maladie.

Une autre épidémie qui frappe constamment la RDC, c’est le choléra. Depuis l’apparition de la maladie en 1974, la RDC subit des épidémies récurrentes chaque année. Le pays a connu la plus grande épidémie de son histoire depuis celle de 1994, au cours de laquelle plus de 50 000 personnes avaient été affectées dans des camps de réfugiés rwandais à Goma, après le génocide au Rwanda. Mais cette épidémie reste difficile à endiguer, d’autant plus qu’elle est tributaire – comme tant d’autres maladies d’ailleurs – de l’environnement. Les inondations, l’insalubrité et le manque de toilettes propres rendent la maladie omniprésente dans plusieurs coins de la RDC. De 2013 à 2017, le pays a enregistré environ 151 000 cas de choléra et 3 034 décès. Ce qui représente 38 % du total des cas et des décès déclarés par tout le continent africain, soit un taux de létalité de 1,9 %.

Heshima

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RDC : Pourquoi le gouvernement peine-t-il à identifier la mystérieuse maladie qui sévit au Kwango ?

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Une maladie inconnue sévit depuis octobre dans le sud-ouest de la République Démocratique du Congo (RDC). Localisée dans la province du Kwango, précisément dans le village de Panzi, cette pathologie a déjà fait des dizaines de victimes. Mais le diagnostic du gouvernement tarde à identifier l’agent pathogène. Voici l’une des raisons de ce retard…

Entre le 24 octobre et le 5 décembre 2024, des centaines de personnes sont tombées malades, et des dizaines d’entre elles sont mortes. Cette maladie frappe la zone de santé de Panzi, au fin fond de la province du Kwango. Cette zone a enregistré 406 cas de cette pathologie, qui reste encore inconnue. Parmi ces cas, 31 décès ont été enregistrés. Mais depuis le 6 décembre, le gouvernement ne donne plus de nouvelles de la maladie.

Ce que l’on sait de la dernière sortie médiatique du ministre de la Santé, Samuel Roger Kamba, est que le gouvernement avait dépêché une équipe à Panzi pour prélever des échantillons auprès des malades afin de les examiner. Ces échantillons devraient indiquer aux épidémiologistes la nature de cette maladie. Mais un problème s’est posé : les prélèvements rapportés à Kinshasa depuis cette zone très isolée sont inexploitables par l’INRB (Institut national de recherche biomédicale).

Une nouvelle équipe médicale est repartie dans la zone, cette fois composée notamment d’agents de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de l’Africa CDC, un Centre de contrôle et de prévention des maladies de l’Union africaine. Le système de santé dans cette région du pays est défaillant. Panzi ne compte pas d’hôpitaux équipés pour permettre une prise en charge des patients, qui présentent parfois une détresse respiratoire. Ces infrastructures sanitaires en mauvais état, associées à l’enclavement de la zone, rendent également difficile le processus de prélèvement des échantillons et leur exploitation à Kinshasa.

La maladie reste encore mystérieuse

Près d’une semaine après l’envoi des premières équipes médicales à Panzi, la maladie reste encore mystérieuse et les médecins présents dans cette zone de santé ne font que soigner les symptômes, en attendant une révélation sur la nature de cette pathologie. Les chiffres relatifs aux personnes décédées varient selon les sources : le ministre de la Santé s’est arrêté à 30 morts, mais certaines sources contactées par Reuters évoquent environ une centaine de décès.

L’OMS évoque d’autres causes

Selon l’OMS, les décès constatés pourraient être causés par des maladies connues comme le Covid, une pneumonie aiguë, le paludisme, ou encore la rougeole. « La malnutrition est un facteur aggravant », précise cette institution de santé, qui note que 71 % des personnes touchées par cette maladie souffrent de malnutrition, dont 40 % sont des enfants de moins de cinq ans. Toutes les victimes décédées souffraient de malnutrition.

Possible grippe saisonnière

En attendant le diagnostic, le gouvernement émet des hypothèses. La plus avancée, jusqu’ici selon le ministre de la Santé, est celle d’une grippe saisonnière. « La première hypothèse en attendant les résultats des prélèvements est celle de la grippe saisonnière, qui dure d’octobre à mars, avec un pic en décembre », a expliqué le ministre de la Santé, Samuel Roger Kamba. Ce dernier fait savoir que cette déduction est le fruit des discussions avec les spécialistes de l’INRB et de tous ceux qui ont géré des épidémies dans le pays. « On est déjà plus ou moins dans l’affirmation que [c’est une maladie] respiratoire, parce que des gens décèdent dans un tableau de détresse respiratoire », a-t-il indiqué.

Pas de Covid-19, selon le gouvernement

Dans les hypothèses analysées par le ministre de la Santé et les spécialistes, l’hypothèse du Covid-19 a été pour l’instant écartée. En effet, le taux de mortalité, situé entre 7,5 et 8 %, est trop élevé pour envisager le Covid. « Parce que le Covid n’a pas ce taux de mortalité », assure le ministre de tutelle. Mais ce virus ne peut être totalement écarté de la liste des hypothèses pour une simple raison : la population de cette région du pays est globalement en mauvaise santé et donc plus à risque de développer une forme grave de la maladie.

Les principaux symptômes qui accompagnent cette pathologie sont la fièvre, la toux, le nez qui coule, des maux de tête et des courbatures. Mais il y a aussi une anémie. « Parmi les 30 [premières personnes] qui sont décédées, dix l’ont été par manque de transfusion », rapporte le ministre de la Santé.

Heshima

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