Diététique-Les fibres alimentaires: 90% de Congolais n’en consomment guère
La cuisine congolaise en général, et kinoise, en particulier, s’est élaborée sur la base d’influences culturelles précoloniales, coloniales et, plus récemment, mondiales. Les tendances actuelles montrent que les Congolais cherchent à s’adapter en mettant davantage l’accent sur quelques innovations. Celles-ci concernent à la fois la conception de nouveaux aliments « menu urbain » et l’évolution des mets traditionnels. Ces innovations tiennent aussi à la restauration hors-foyer, aux supermarchés et aux pratiques d’approvisionnement alimentaires considérées comme alternatives à la pratique traditionnelle. Cependant, un besoin recommandable se présente avec acuité. Il s’agit de celui de maintenir une alimentation équilibrée et variée ainsi que de s’en tenir à des habitudes de vie régulières, allant de pair avec une consommation accrue de fruits et légumes, sources par excellence des fibres alimentaires.
Aliments permettant pourtant de vivre longtemps et en bonne santé, les fibres sont consommées de moins en moins, avec un taux de 90 pourcent en République démocratique du Congo. D’après les scientifiques, le manque de fibres en quantités suffisantes pourrait avoir des conséquences néfastes sur la santé. 185 études et 58 essais cliniques ont été analysés et les résultats ont été publiés dans la revue médicale The Lancet. Si 1 000 personnes optaient pour un régime riche en fibres (entre 25-29 grammes), on éviterait alors 13 décès et six cas de maladies cardiaques. « Cette recherche confirme que les apports en fibres et en céréales complètes sont clairement importants pour la santé à long terme », souligne le professeur Nita Forouhi, de l’université de Cambridge.
Il existe deux types de fibres : certaines sont solubles, d’autres insolubles. Les premières augmentent le sentiment de satiété, régulent la glycémie et diminuent l’absorption du mauvais cholestérol. Les secondent luttent contre la constipation. Un régime riche en fibres permet de réduire les crises cardiaques, le cancer colorectal et les accidents vasculaires cérébraux.
En RD Congo, la faible consommation des fibres alimentaires et d’eau ou de boissons laisse place à certains troubles liés à la constipassion notamment. Le régime alimentaire est basé sur les céréales, en l’occurrence le maïs, et les tubercules, dont le manioc. Ces aliments de base consommés sont, la plupart du temps, transformés en pâtes ou purées. Ainsi pour le maïs, la pâte de farine, le fufu, est très consommée et même plus prisée. Cette préparation est souvent accompagnée de sauces (contenant beaucoup d’huile). Par contre, le nombre moyen de portions de fruits et légumes consommés par personne et par jour est de 2 pourcents environ pour les deux sexes, soit en deçà des 5 portions recommandées chaque jour.
Ces facteurs diététiques peuvent revêtir une importance capitale pour les patients. Ces derniers veulent être soulagés de cette affection qui altère leur qualité de vie. Ils cherchent auprès du personnel soignant des conseils diététiques. Ces derniers ne reposent pas toujours sur des bases scientifiques. Plusieurs études ont été réalisées sur les troubles digestifs mais à notre connaissance, aucune n’a porté sur la constipation en population générale mettant l’accent sur les aspects diététiques et alimentaires. Le but de ce travail était de décrire les différents aspects cliniques de la constipation fonctionnelle en population générale et de déterminer l’influence de l’alimentation dans sa survenue.
Problème de ressources
L’insuffisance des ressources et les difficultés d’accès aux aliments ont conduit la plupart des Congolais à développer des typologies alimentaires qui privilégient la consommation des produits accessibles aux bourses. Les déficits alimentaires résultent le plus souvent d’un manque d’argent ou d’autres ressources, par exemple le travail ou la terre, ou de temps disponible, surtout dans le cas des femmes.
Si le ménage a facilement accès à un travail décent, ou si les circonstances sont difficiles, le meilleur conseil sera sans doute une distribution plus équitable des aliments disponibles et l’amélioration de la condition infantile, en encourageant l’allaitement maternel et une fréquence accrue des repas des bébés et des enfants en âge d’être sevrés.
Dans la plupart des ménages, la fréquence des repas s’ajuste au style de vie et au rythme de travail de la famille. Le repas principal de nombreux ménages est préparé et servi dans la soirée, après que les adultes soient rentrés de leurs lieux de travail et les enfants de l’école. Le petit déjeuner est souvent fait des restes, réchauffés ou non, du repas principal de la veille, servis avec du thé. En ville, on prend du pain et du thé ou du café pour le petit déjeuner. Dans certains cas, si le lieu de travail ou l’école sont éloignés, les adultes et les enfants quittent la maison sans déjeuner mais emportent un peu de nourriture froide à consommer en arrivant. Beaucoup d’enfants rejoignent l’école à pied sans avoir rien mangé. En ville, les hommes et les femmes prennent d’ordinaire sur leur lieu de travail un repas de midi qu’ils ont acheté dans la rue ou dans un supermarché. Ce sera peut-être le principal repas de la journée pour les hommes qui vivent seuls dans un logement loué et mal équipé pour cuisiner. Le soir, beaucoup d’hommes vont sur les terrasses du quartier consommer ensemble des encas, des grillades et de la bière. Dans les zones rurales, le déjeuner est apporté aux champs et consommé sur place à la saison des semis, du sarclage ou de la récolte. Les écoliers reçoivent parfois un peu d’argent de poche pour s’acheter quelque chose à manger à midi. Dans d’autres cas, ils payent une quote-part en nature ou en espèces à la cantine scolaire.
Les mères gardent souvent leurs jeunes enfants avec elles quand elles vont aux champs, sur le lieu de travail si c’est permis, ou sur les marchés locaux où elles font du commerce. L’enfant qui reste avec sa mère toute la journée reçoit sans doute régulièrement le sein et/ou des goûters. Les jeunes enfants laissés à la maison sont pris en charge par leurs aînés, leurs grands-parents ou d’autres membres de la famille. Il est souvent difficile d’assurer à ces enfants une nourriture suffisante, et les mères placées dans ce genre de situation peuvent être amenées à réduire l’allaitement ou à l’arrêter prématurément.
Lorsque les repas sont pris en famille, par exemple le soir ou pendant le week-end, la façon de servir les repas et de distribuer les mets peut affecter considérablement l’apport alimentaire des différents membres de la famille. Dans certains foyers, l’habitude veut que chacun puise dans le plat commun. Les enfants sont éduqués à maîtriser leur gourmandise et à laisser la préséance à leurs aînés, spécialement pour les morceaux de viande qui sont dans la soupe ou la sauce. Les jeunes enfants peuvent alors avoir des difficultés à consommer assez d’aliments pour satisfaire leurs besoins, et tous les enfants sont censés fixer leur intérêt sur l’aliment de base tant que le père n’a pas fini de prendre de la soupe ou de la sauce. Dans d’autres communautés, la mère commence par servir son mari et les autres hommes; elle mange ensuite avec les enfants, quand les hommes sont rassasiés. Quelquefois, les garçons mangent avant la mère, les filles et les bébés. Cet ordre de préséance reflète la priorité donnée par la famille à ceux de ses membres qui gagnent de l’argent, mais c’est parfois au prix de la sous-alimentation des individus les plus vulnérables.
En deux mois d’intérim à la SNEL, LE DÉPLOIEMENT DE TRÉSORS D’ÉNERGIE DE TEDDY LWAMBA
Doter la Société nationale d’électricité (SNEL) d’un plan de passation des marchés capable de répondre à ses urgences ainsi qu’installer une cellule de gestion des projets et des marchés publics (CGPMP) inexistante malgré la promulgation de la loi N°10/010 du 27 avril 2010 relative aux marchés publics, payer les arriérés des frais de fonctionnement des centrales, lutter contre les poches noires… L’intérim du DGA Teddy Lwamba à la tête de cette entreprise a été chargé de nombreuses réalisations. Passage en revue de quelques faits saillants de sa gestion.
Du 18 avril au 29 juin, le Directeur Général Adjoint de la SNEL SA, Teddy Lwamba a passé deux mois et quelques jours comme Directeur Général intérimaire de cette entreprise. Le savoir-faire dont il a fait montre à la tête de cet établissement public a laissé des traces positives. Dès l’entame de son intérim, cet expert en électricité a matérialisé les promesses du Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi en actions visibles. Conscient des défis, il quittait souvent son bureau pour des inspections dans les grands sites de la SNEL. On l’a vu, entre autres, au barrage d’Inga et à Kinsuka pêcheur où la SNEL en partenariat avec la societé chinoise Changai a construit le poste 220 KV, point d’injection de l’énergie produite à Zongo II.
La mise en service du poste de Kinsuka est très attendue par la population congolaise vivant à Kinshasa. Sur le point d’être opérationnel, près de deux ans après le lancement des travaux par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, ce poste doté d’un transformateur d’une capacité de 100 MVA va être inauguré bientôt au bonheur des abonnés de Kinshasa. Il sera alimenté par la Centrale de Zongo II et permettra de disponibiliser une puissance supplémentaire sur Kinshasa, capable d’être utilisée par 2 millions d’âmes. Pour lutter contre les poches noires dans le pays, Teddy Lwamba avait programmé l’installation de nouveaux transformateurs.
A Kinshasa, ce Docteur en électricité a installé un nouveau transformateur dans la commune de Bumbu, réputée pour son manque d’électricité. Le 11 mai 2023, Teddy Lwamba avait effectué une descente à Ngiri-Ngiri et à Lemba où des nouveaux transformateurs ont été placés. Avec lui, les provinces n’étaient pas des laissées pour compte.
Dans le Haut-Katanga, précisément à Lubumbashi, dans la Katuba, un nouveau transformateur a été implanté. Il en va de même du Kongo central où plusieurs villes et citées en ont bénéficié, notamment Matadi, Boma, Kinzau Mvuete, etc. Cette action a sensiblement contribué à la lutte contre les zones d’obscurité dans toutes ces entités. Pour disposer de ces transformateurs dans les meilleurs délais, Teddy Lwamba devait résoudre un problème majeur en amont : le temps que prend la procédure de passation des marchés. « C’est difficile quand un transformateur de grande puissance tombe en panne d’attendre plus d’un mois pour acheter un autre à cause de cette formalité contraignante de la commande publique ».
Il fallait réduire cette durée et une première étape était de faire valider son plan de passation de marchés publics PPM », confie une source au sein de la SNEL. La conséquence du manque d’un PPM validé par la DGCMP faisait que la société était en difficulté d’acquisition des matériels depuis janvier 2023 car tous les marchés qui sollicitaient des avis de non objection (ANO) étaient tout simplement rejetés.
Des dossiers trouvés résolus dans un bref délai
Dans ce bref moment d’exercice en tant que DG intérimaire bien des choses qui ne nécessitaient qu’une signature ont trouvé une solution pour faire avancer la SNEL en infrastructures et en trésorerie ! C’est le cas de celui relatif à l’application des nouveaux tarifs en vigueur depuis novembre 2022 pour certains clients miniers. Finalement il a démontré qu’on pouvait mettre fin à une léthargie de l’obtention de l’approbation de la hiérarchie sur certaines décisions profitables. Grace à son dynamisme de gestionnaire, parfait mobilisateur des recettes, grâce aux missions de recouvrement initiées, les fonds collectés ont servi à payer les travaux d’exécution des lignes de Tudi-Tubibi Tshibwe à Mbuji-Mayi, le poste de Samukinda et la sous-station «Tunnel» à Kolwezi, au Lualaba ou encore clôturer le solde de financement du projet Bendera avec le FPI et NR Kassapa.
Des dossiers trouvés résolus dans un bref délai Dans ce bref moment d’exercice en tant que DG intérimaire bien des choses qui ne nécessitaient qu’une signature ont trouvé une solution pour faire avancer la SNEL en infrastructures et en trésorerie ! C’est le cas de celui relatif à l’application des nouveaux tarifs en vigueur depuis novembre 2022 pour certains clients miniers. Finalement il a démontré qu’on pouvait mettre fin à une léthargie de l’obtention de l’approbation de la hiérarchie sur certaines décisions profitables. Grace à son dynamisme de gestionnaire, parfait mobilisateur des recettes, grâce aux missions de recouvrement initiées, les fonds collectés ont servi à payer les travaux d’exécution des lignes de Tudi-Tubibi Tshibwe à Mbuji-Mayi, le poste de Samukinda et la sous-station «Tunnel» à Kolwezi, au Lualaba ou encore clôturer le solde de financement du projet Bendera avec le FPI et NR Kassapa.
Des réalisations en 2 mois
Laconiquement, en deux mois et quelques jours, Teddy Lwamba s’est mis à redresser les choses. Cet ingénieur électromécanicien et docteur en génie électrique se devait de résoudre l’instabilité du réseau électrique avec une série de blackouts intempestifs, pénalisant ainsi des gros clients comme les miniers dans le réseau Sud. A la fin de son intérim, il a ramené les chiffres des blackouts de 10 à 13 par mois à un seul black-out pour tout le mois de mai 2023. Un exploit dans ce secteur. Et dans la foulée de ces deux mois de gestion, une augmentation de 40 % des recettes classiques a été comptabilisée à la SNEL.
La filière technique…
Teddy Lwamba a procédé au payement sur fonds rétrocédés des arriérés de 3 mois des frais de fonctionnement (janvier, février et mars 2023) pour l’amélioration de la marche des centrales. Il a remis en service le groupe 4 Zongo I avec 18 MW supplémentaires. Ce qui a été une des priorités majeures de son intérim. Il a aussi conduit l’expédition et la coordination des activités d’usinage des pièces avariées du groupe 3 de Tshopo jusqu’à la fin des travaux. Un avenant sans incidence financière a été signé afin de poursuivre les travaux du groupe I de Bendera, dans la ville de Kalemie, province du Tanganyika.
La rencontre avec le DG du FPI sur la relance des travaux de Bendera et l’obtention de la mise à disposition du solde pour achever le projet se compte dans ce bilan. Il convient aussi de rappeler la négociation menée avec Piggio et Stelba par l’entremise de l’ambassadeur italien afin de reprendre les travaux à la centrale de Bendera. En outre, grâce à l’accomplissement de ces performances financières, les paiements des salaires ont été aussi effectués régulièrement le 19 avril, 19 mai et 19 juin. Les impôts, taxes et autres droits dus aux tiers ont été régulièrement rétribués et dans le strict respect des délais légaux.
En somme, la réussite de toutes ces actions décrit un bilan record pour une équipe qui n’a fait que deux mois de gestion avec une capacité systématique d’ingéniosité qui continue toujours à servir à la SNEL en équipe avec son Directeur Général.
Kinshasa : lassés par les tracasseries policières, des taximen paralysent la ville
La ville de Kinshasa a connu une paralysie le lundi 5 juin 2023 suite à une grève des conducteurs des taxis et certains mototaxis. Ce mouvement a pénalisé plusieurs Kinois, notamment des élèves, fonctionnaires et commerçants. Si rien n’est fait, la grève peut durer 3 jours.
« Opération Kinshasa sans Mokumbi », c’est l’intitulé de l’arrêt de travail de trois jours qu’envisagent de poursuivre les conducteurs des taxis et taxi-bus privés dans la capitale congolaise. Les organisateurs de cette grève avaient déjà avisé par écrit le gouverneur de la ville de Kinshasa, GentinyNgobila. La Synergie des associations pour la défense des droits des chauffeurs et pour la promotion du civisme routier en RDC (SADCPCR/RDC) qui conteste des « multiples tracasseries » dans les parkings publics, demande aux autorités urbaines de ne laisser que la Police de circulation routière (PCR) qualifiée sur la voie publique.
Cette synergie dénonce la présence « illégale » d’autres agents de l’Etat et des chargeurs des véhicules qui s’adonnent aux tracasseries contre des conducteurs des taxis. Il s’agit entre autres des chargeurs de l’ACHACO (Association des chargeurs du Congo), des agents de la Police nationale congolaise (PNC) issus des unités PP (Police de police), Bureau 2, GMI et autres. Ces agents perçoivent des taxes et amendes indûment en l’absence de la Direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participations (DGRAD).
Pour le premier jour de grève, Kinshasa a été paralysé. Le lundi, plusieurs Congolais vivant dans la capitale n’ont pas pu rejoindre leur lieu de travail. Une marée humaine marchait à pied le long des grandes artères, lassée d’attendre un moyen de transport qui n’arrivait pas. Des élèves qui ont quitté à 6 heures leur domicile étaient obligés pour la plupart de rebrousser chemin. Il en est de même pour plusieurs travailleurs et commerçants. D’autres ont carrément marché pour rejoindre leur destination.
Si rien n’est fait, cette grève va se poursuivre le mardi 6 et mercredi 7 juin 2023. « Notre combat se poursuit. Le mercredi 7 juin, nous allons porter nos préoccupations auprès du chef de l’Etat… Si il y aura un dialogue avec les autorités, nous répondrons présents », a déclaré Chardin Ngoyi, coordonateur de la Synergie des associations pour la défense des droits des chauffeurs et pour la promotion du civisme routier en RDC. Ce dernier a expliqué que les conducteurs des taxis ne souhaitent voir que des agents de la Police de circulation routière et ceux de la DGARD pour des taxes reconnues officiellement par l’Etat.
Rétention :une stratégie des hôpitaux pour forcer les femmes à s’acquitter des frais d’accouchement
Elles sont nombreuses, des milliers de mères bloquées depuis plusieurs mois dans les centres de santé et cliniques, faute de moyens financiers. A Kinshasa, les femmes vivant dans l’extrême précarité sont les plus nombreuses. Par conséquent, elles sont confrontées à une stigmatisation sociale.
Des milliers de femmes sont retenues dans des hôpitaux après accouchement, faute d’avoir honoré la facture. Tel est le sort de certaines nouvelles mamans retrouvées dans des structures hospitalières de Kinshasa.
Des statistiques conservées par les hôpitaux des quartiers périphériques montrent qu’ils se sont débattus avec ce problème de factures impayées pendant des années, et que la détention des patients n’est pas une mesure adaptée. Les hôpitaux à court de fonds ont mis en détention les patients incapables de régler leurs factures depuis plus de 6 ou 10 mois. A l’hôpital de l’Amitié Sino-congolaise à N’Djili, la situation n’est pas reluisante.
Des dizaines de patients ont été détenus et gardés pour défaut de payement. Les données combinées de sept des trente-cinq hôpitaux publics indiquent 1076 cas de patients qui ont été incapables de payer leurs factures en 2022. Ce chiffre inclut à la fois ceux qui ont été détenus et ceux qui ont réussi à quitter les lieux sans régler leurs factures.
Etant donné que cet échantillon ne représente qu’un cinquième des hôpitaux publics rien qu’à Kinshasa, le nombre total de patients dans l’incapacité de payer leurs factures était certainement plus élevé. Au seul hôpital de l’Amitié Sino-congolaise, plusieurs patients ont été retenus en 2020. Parmi ceux-ci, certains ont finalement vu leurs factures réglées par des bienfaiteurs et les autres ont trouvé un moyen de quitter l’hôpital sans payer.
Les chiffres des factures impayées à la pédiatrie de Kalembe-lembe ont incité une structure caritative à procéder au paiement des frais d’hospitalisation d’environ 100 femmes bloquées depuis plusieurs semaines dans quelques hôpitaux de Kinshasa pour manque de moyens financiers. Cette assistance a bénéficié à quelques 86 femmes retenues depuis plusieurs semaines pour difficultés d’honorer leurs factures d’hospitalisation à savoir : l’Hôpital de l’Amitié Sino-congolaise à N’djili, la Pédiatrie de Kalembe-Lembe à Lingwala et l’Hôpital de référence de Makala, ex-Sanatorium à Selembao.
Cette activité s’inscrit dans le cadre d’un programme caritatif en faveur des populations vulnérables, initié depuis 2016. Ladite association a tenu à redonner le sourire à ces femmes en ce mois particulier où l’on a célébré la femme et leur permettre de regagner leur famille. Au-delà de différents services proposés, leur action a aussi consisté à contribuer au bien-être de la communauté par des actions sociales qui visent à améliorer les conditions de vie. Dans d’autres hôpitaux, des données similaires ne sont pas disponibles, mais il y a des statistiques démontrant la perte de revenu en 2022.
Le personnel a aussi établi l’augmentation marquée du nombre de factures réglées par des bienfaiteurs : un total de 44 sur les trois années 2020-2021 ; 85 en 2022 à elle seule. On peut supposer que dans la plupart des cas, des bienfaiteurs ont réglé les notes des patients qui ne pouvaient le faire eux-mêmes et avaient été mis en détention. Il est probable que l’augmentation représente un véritable accroissement du nombre des détenus à l’hôpital, bien que d’autres facteurs, tel que l’intérêt croissant des médias pour le problème, puisse avoir exagéré cette tendance.