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RDC: 2022, l’IGF renforce sa patrouille financière dans 8 secteurs des finances publiques
L’Inspection générale des finances (IGF) va accélérer, cette année, le contrôle des finances publiques. Pour ce faire, huit axes seront suivis de très près par ces gendarmes financiers afin d’implémenter la bonne gouvernance.
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4 ans agoon
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RedactionH
L’Inspection Générale des Finances a évalué ses actions en 2021. Le plus grand acquis au courant de l’année dernière, d’après son chef de Service, Jules Alingete Key, porte sur la réhabilitation, par la volonté du chef de l’État, de la fonction de contrôle de la gestion publique. Une peur de gendarme caractérisée par l’obligation de la redevabilité. « Aujourd’hui, dans notre pays, grâce à la lutte contre la corruption et l’impunité qui constitue l’un des piliers importants de la mandature du chef de l’Etat, tous les gestionnaires, à tous les niveaux et sans exception, rendent compte », était fier de le préciser Jules Alingete lors de l’inauguration de l’amphithéâtre de l’IGF baptisé du nom de Félix Antoine Tshisekedi. Pour mieux aborder 2022, le chef de Service adjoint, Victor Batubonga, pense qu’au-delà de l’efficacité, l’IGF recherche aussi de l’efficience afin de préserver les acquis de 2021 en 2022.
Quant à savoir les axes de travail de cette structure de contrôle pour l’année 2022, l’IGF en énumère huit:
- De la Mise sous surveillance en forme de patrouille financière du compte général du trésor à la Banque Centrale du Congo ;
- L’Appui à la mobilisation des recettes par les régies financières ;
- L’ Encadrement des opérations financières des établissements et services publics (OCC, CEEC, FPI, INPP, CNSS) ;
- L’Encadrement des entreprises publiques dans l’implémentation de la bonne gouvernance (SCTP, SCPT, SONAS, RVA, GECAMINES, SNEL, REGIDESO, COBIL SA) ;
- L’Encadrement des provinces (Kwilu, Sud-Kivu, Kinshasa, Lualaba, Haut-Katanga, Kongo Central) ;
- Le Suivi de l’exécution du projet de développement à la base de 145 territoires de la RDC ;
- la Poursuite de la certification du crédit TVA réclamé par les opérateurs miniers
- La Contre-vérification des paiements des impôts et taxes par certains assujettis soupçonnés de fraude fiscale.
Pour y parvenir, l’IGF a besoin de plus de bras en termes d’inspecteurs. « Dans le souci de rendre effective la vision de son Excellence Monsieur le président de la République, chef de l’État, tendant au renforcement de la gouvernance publique, notamment par l’assainissement des finances publiques par la lutte contre le détournement des deniers publics, l’Inspection Générale des Finances s’est engagée dans le processus de renforcement de sa capacité d’intervention. Ce processus a abouti au recrutement de 170 inspecteurs des finances, soit 85 en 2020 et 85 en 2021. Les inspecteurs des finances ainsi recrutés sont soumis à une période de formation afin de mettre leur connaissance à niveau et de renforcer leur capacité opérationnelle avant leur mise en service effective », a expliqué Jules Alingete lors du lancement, le 7 février 2022, de la session de formation des nouveaux inspecteurs à l’Ecole nationale d’administration de la RDC.
Patrouille financière renforcée
Dans son combat acharné contre le détournement et la corruption, le président de la République, Félix Tshisekedi, avait décidé de booster l’action de l’IGF afin de mieux mener la lutte contre ces fléaux. Dans cette impulsion du chef de l’Etat, l’arrivée de l’inspecteur général des finances, chef de Service et de son adjoint à la tête de l’IGF, en 2020, a contribué à stopper l’hémorragie des détournements de fonds publics dans les différents services de l’Etat où les deniers publics sont manipulés. Il y a notamment les ministères, les entreprises et établissements publics. L’on se souvient de plusieurs rapports accablants faits par l’IGF sur le détournement de l’argent public par des gestionnaires, notamment celui du projet du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo ou encore la gestion de fonds Covid par le ministère de la Santé.
Face à cette situation, en lieu et place de toujours rédiger des rapports a posteriori où le détournement ou la corruption est déjà fait, l’Inspection générale des finances a changé son fusil d’épaule. A l’initiative du président de la République, Félix Tshisekedi et sur sa décision, l’IGF a instauré la « patrouille financière ». Il s’agit de veiller à ce que tout se passe bien dans le secteur des finances publiques. Cette patrouille financière consiste à mener des contrôles pendant que les gestionnaires sont en train de poser des actes de gestion et ainsi les empêcher de détourner l’argent public.
« Nous privilégions aujourd’hui un mode de contrôle que nous appelons le contrôle concomitant. En termes techniques, la patrouille financière. […] qui est un contrôle qui se fait au même moment que les actes de gestion sont posés. C’est ce contrôle que nous avons aujourd’hui privilégié parce que ça nous amène à empêcher les actes de corruption, les actes de détournement et ça nous évite beaucoup de procès », avait expliqué Jules Alingete Key lors d’un briefing organisé par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
Pour lui, ce contrôle est aussi bénéfique pour les gestionnaires puisqu’il aide certains gestionnaires à mieux maitriser les règles et procédures dans la gestion des deniers publics.« Parfois aussi, c’est une méconnaissance des règles et de procédure. Et quand nous sommes là dans une mission d’accompagnement, nous aidons le gestionnaire, en disant ici voilà comment on doit faire les choses. L’avantage c’est que tous ensemble, nous travaillons pour que ces entreprises ou le trésor public se comportent de meilleures façons possibles », avait ajouté le patron de l’IGF.
Des résultats encourageants
Depuis l’instauration de ce système de patrouille financière, des résultats sont encourageants au niveau des entreprises et établissements publics. Des augmentations des recettes ont été observées dans les différentes régies financières qui bénéficient également de l’accompagnement de l’IGF. Grâce à cette patrouille financière, les liquidités de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ont atteint 314 millions de dollars contre 204 millions réalisés en 10 ans de gestion, soit plus de 55 % de la hausse des liquidités réalisées en seulement trois mois des patrouilles financières. «L’Inspection générale des Finances précise qu’elle a trouvé dans les comptes de la CNSS une somme totale de 204 millions USD pour plus de 10 ans de gestion. À la suite de la patrouille financière, les liquidités de la CNSS sont passées à 314 millions USD », précisait un communiqué de l’IGF publié en août 2021.
Toujours dans ses patrouilles financières effectuées sous le leadership de Jules Alingete, cette institution technique spécialisée dans l’audit supérieur a démasqué une tentative de détournement de plus d’un million de dollars au ministère de la Formation professionnelle. Cette structure de contrôle des finances publiques avait exigé le remboursement de cette somme au trésor public, sauvant ainsi les finances publiques d’une nouvelle saignée.
Au ministère des Sports et Loisirs, l’on se souvient d’une rocambolesque tentative de détournement de près d’un million de dollars américains interceptée et dénoncée par l’IGF. La somme a été aussi retournée au trésor public.
Au Fonds d’entretien routier (FONER), l’IGF a noté avec satisfaction que grâce au strict respect des règles de gestion mises en place lors de la mission d’inspection dans cet établissement, un solde créditeur de plus de 50 millions de dollars américains loge dans ces comptes, malgré des dépenses liées au financement des travaux, notamment de l’Office des voiries et drainage (OVD).
Grace à l’accompagnement de l’IGF, mais également aux appuis du FMI, la RDC a pu renforcer les réserves de change à la Banque Centrale du Congo. Ces réserves sont établies à 3,5 milliards de dollars au 22 janvier 2022, correspondant ainsi à plus de 3 mois d’importations des biens et services sur ressources propres.
Aujourd’hui, la situation de la conjoncture économique est marquée par la stabilité du cadre macroéconomique. C’est dans cette optique que le représentant du FMI en RDC avait rencontré, le lundi 30 août 2021, le chef de Service de l’IGF, Jules Alingete Key. Les objectifs soutenus par le FMI en termes de mobilisation des recettes, amélioration de la qualité des dépenses et en termes de reconstitution des marges de manœuvre pour les dépenses les plus essentielles sont des objectifs majeurs auxquels l’IGF ne peut qu’être associée », a déclaré le Représentant du FMI en RDC en sortant de l’entretien avec le chef de Service de l’IGF accompagné de quelques inspecteurs des finances.
Cette année, les recettes attendues du budget général se chiffrent à 10,2 milliards de dollars. L’IGF va veiller à ce que les provinces et les établissements publics puissent s’acquitter de leurs obligations fiscales mais aussi veiller à ce qu’autour du 15 de chaque mois que l’IPR soit payé, la TVA collectée soit payée et toutes les taxes doivent être contrôlées afin d’accroître les recettes.
Une autre tâche qui va être accentuée en 2022 porte sur la contre-vérification qui est l’une des prérogatives de l’Inspection générale des finances. Il sied de rappeler qu’en 2021, 15 millions de dollars ont été récupérés auprès des opérateurs économiques privés après la mission de contre-vérification des taxes et impôts effectuée par l’IGF. Cette structure de contrôle rattachée à la Présidence de la République compte aussi récupérer et remettre l’Etat congolais dans ses droits sur l’ensemble du territoire national afin de dissuader les prédateurs et mettre de l’ordre dans les finances publiques. Cela, pour l’implémentation de la bonne gouvernance à tous les niveaux.
Heshima
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Coupe du Monde 2026 : Nouvel espoir brisé pour la RDC, 51 ans après ?
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6 jours agoon
septembre 10, 2025By
La redaction
Le Sénégal a dominé la République démocratique du Congo (2-3) lors des qualifications pour la Coupe du monde 2026, mardi soir, à Kinshasa. Les Lions de la Téranga devancent désormais les Léopards, tenant leur qualification en main. Cette défaite fragilise grandement les chances de la RDC de retrouver la Coupe du monde, 51 ans après sa dernière apparition sous l’ère Kakoko.
Le mardi 9 septembre 2025, dans un stade des Martyrs vibrant et tout acquis à leur cause, les Léopards de la RDC ont vu leurs espoirs de Coupe du monde s’effriter. Mardi soir, les fauves congolais, malgré une avance de deux buts, se sont inclinés face aux Lions de la Téranga du Sénégal. Cette défaite cruelle, dans un match clé des éliminatoires pour le Mondial 2026, prévu aux États-Unis, au Canada et au Mexique, sonne comme un nouveau coup du sort pour une nation qui rêve de renouer avec la compétition, 51 ans après sa dernière participation.
La désillusion des supporters congolais a viré au chaos au stade des Martyrs, mardi soir, après la défaite des Léopards face au Sénégal (2-3) en qualifications pour la Coupe du monde 2026. Frustrés par l’effondrement de leur équipe, qui menait pourtant de deux buts, certains fans ont déchaîné leur colère en vandalisant l’enceinte sportive. Sièges arrachés des gradins, bouteilles et projectiles lancés sur la pelouse : ces actes de sabotage ont même brièvement interrompu la rencontre après l’égalisation sénégalaise.
Le ministre des Sports, Didier Budimbu, a fermement condamné ces agissements, les qualifiant d’« inacceptables » et de « contraires à l’esprit sportif ». « Nous dénonçons avec la plus grande vigueur ces dégradations », a-t-il déclaré, tout en appelant les Congolais à rester unis derrière l’équipe nationale et son sélectionneur, Sébastien Desabre, dont il a salué les « progrès remarquables ».
La défaite des Léopards face au Sénégal (2-3), mardi soir, dans les éliminatoires de la Coupe du monde 2026, place la RDC dans une position précaire. Désormais, les Congolais n’ont plus leur destin en main et doivent espérer un faux pas des Lions de la Téranga lors de leurs deux prochains matchs. Une hypothèse fragile, alors que le Sénégal affrontera des adversaires jugés moins redoutables, le Sud-Soudan et le Togo.
Grâce à un succès arraché dans les ultimes minutes, le Sénégal consolide sa position de leader du groupe B et se rapproche d’une qualification quasi certaine pour le Mondial 2026. Cette victoire conforte son statut de favori et pave la voie vers une quatrième participation à la Coupe du monde, la troisième consécutive, sauf improbable retournement de situation.
RDC, une malédiction difficile à briser ?
Cinquante-et-un ans après sa seule apparition à la Coupe du monde en 1974, la République démocratique du Congo, alors Zaïre, n’a pas su briser le plafond de verre qui la sépare de la grand-messe du football. L’édition allemande de 1974 reste un souvenir douloureux pour les Léopards, marquée par une campagne cauchemardesque : 14 buts encaissés en trois matchs, aucun marqué. Battue 2-0 par l’Écosse pour son entrée en lice, la RDC a ensuite subi une humiliante déroute 9-0 face à la Yougoslavie, avant de s’incliner 3-0 contre le Brésil.
Un épisode emblématique de cette débâcle reste gravé dans les mémoires : lors d’un coup franc brésilien, Mwepu Ilunga, surgissant du mur, dégagea le ballon sous les regards ébahis de Jairzinho, Rivelino et de l’arbitre. Sanctionné d’un carton jaune pour cette faute rocambolesque, Ilunga laissa le monde du football perplexe. « Je n’ai aucune idée de ce qui lui est passé par la tête. Il a peut-être cru que le ballon était en jeu, mais ça reste un mystère », confiait à la FIFA Kakoko Etepe, figure légendaire des Léopards de l’époque.
Selon Etepe, l’équipe de 1974 manquait de joueurs évoluant dans les grands championnats européens pour rivaliser à l’échelle mondiale. Aujourd’hui, les Léopards comptent dans leurs rangs des binationaux évoluant au plus haut niveau, dans des environnements compétitifs similaires à ceux des grandes nations du football. Pourtant, malgré ce vivier de talents, la RDC peine toujours à conjurer la malédiction qui la prive d’une nouvelle qualification, plus d’un demi-siècle plus tard.
Un brin d’espoir pour les barrages ?
L’Afrique comptera déjà neuf représentants assurés pour la Coupe du monde 2026. À cela s’ajoutent quatre équipes classées parmi les meilleures deuxièmes qui devront disputer des barrages continentaux (demi-finales et finale).
Mais la route reste semée d’embûches : le vainqueur de ces barrages africains ne sera pas directement qualifié. Il devra encore franchir l’étape des barrages intercontinentaux, face à d’autres nations repêchées à travers le monde.
Cette configuration réduit les chances de voir l’Afrique décrocher un dixième billet pour le Mondial. En effet, le vainqueur des barrages africains devra également s’imposer lors de ce dernier tour face à des adversaires coriaces. Parmi eux figure notamment la Bolivie, surprenante tombeuse du Brésil (1-0) le mardi 9 septembre. Grâce à ce succès, la sélection bolivienne a obtenu, au détriment du Venezuela battu à domicile par la Colombie (3-6), le ticket attribué à la zone Amérique du Sud pour les barrages intercontinentaux.
A défaut de la CDM, progresser à la CAN
Si la RDC venait à manquer définitivement la qualification pour la Coupe du monde 2026, elle pourrait se rattraper en réalisant une belle performance lors de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN), prévue au Maroc entre décembre 2025 et janvier 2026.
Quatrièmes de la dernière édition derrière l’Afrique du Sud, les Léopards auront l’occasion de viser plus haut. Malgré la défaite face au Sénégal, l’entraîneur français Sébastien Desabre a su instaurer une dynamique positive. Il pourrait bien conduire ses hommes vers un nouvel exploit. Remporter la CAN, un titre qui fuit la RDC depuis 1974, serait une consécration à défaut d’une participation au Mondial.
L’histoire rappelle que la RDC fut le premier pays d’Afrique subsaharienne à se qualifier pour une Coupe du monde, en 1974. Quelques mois plus tard, le 14 mars 1974, les Zaïrois d’alors s’offraient une deuxième CAN en battant la Zambie (2-0) en finale.
Retrouver le sommet du football africain fait partie des objectifs affichés par Sébastien Desabre. Avec près de 20 participations à la CAN, ramener un troisième trophée continental serait une immense fierté nationale et un symbole fort de renaissance pour le football congolais.
Heshima
Nation
Après une quinzaine d’ouvrages inaugurés : Fifi Masuka inspecte déjà des nouveaux chantiers
Published
7 jours agoon
septembre 9, 2025By
La redaction
Entre routes récemment tracées, premier Mall de Kolwezi, université moderne et instituts supérieurs en construction, la province du Lualaba façonne son avenir à coup de béton et d’ambition. Loin de se reposer après une série d’inaugurations en juin dernier, la gouverneure Fifi Masuka a immédiatement entamé l’inspection des chantiers en cours. Dans la foulée, le plus grand barreau de l’espace Katanga a été inauguré.
Alors que l’opinion congolaise admire encore les ouvrages récemment inaugurés par le président de la République Félix Tshisekedi, d’autres structures imposantes sortent déjà de terre au Lualaba. Pas moins de quatorze chantiers majeurs ont été visités en juillet par Fifi Masuka et son adjoint, Clément Mufundji.
Université de Kolwezi rénovée, centre commercial futuriste, Palais de justice militaire, routes élargies, zones industrielles en pleine activité : le Lualaba poursuit son développement à un rythme soutenu.
Après un Village, bientôt un Palais des congrès
Après la construction et l’inauguration du Village des congrès, la gouverneure du Lualaba s’apprête à finaliser un autre chantier de prestige : le Palais des congrès. Désormais, la province ne manquera plus d’infrastructures pour accueillir de grands événements, notamment des conférences internationales.
Le futur Palais comptera un amphithéâtre de 200 places et pourra, dans son ensemble, recevoir jusqu’à 1 000 personnes, selon un ingénieur de ZS Africa Solutions Sarl, entreprise en charge des travaux. Cette nouvelle infrastructure viendra s’ajouter au Village des congrès déjà inauguré.
« Ce complexe d’envergure de 6 305 m² positionne le Lualaba comme un centre des conférences internationales dans les domaines miniers, touristiques, économiques et technologiques. Il comprend une salle de congrès de 15 000 places, 24 bureaux, 4 salles de réunion, un modèle de 6 chambres et 2 appartements. Ces ouvrages sont le fruit du silence actif d’une servante dédiée à sa mission », avait déclaré Fifi Masuka lors de l’inauguration du Village.
Université de Kolwezi modernisée
La transformation du Lualaba est en marche. Le 14 juillet 2025, la gouverneure Fifi Masuka a sillonné la ville de Kolwezi pour inspecter plusieurs chantiers stratégiques. À l’Université de Kolwezi, elle a suivi de près l’avancement d’un vaste projet de modernisation : des bâtiments imposants pour plusieurs facultés comprenant 20 auditoires de 200 places chacun, un bâtiment administratif R+3 avec 22 bureaux, ainsi que quatre homes universitaires (deux pour hommes et deux pour femmes). À terme, l’université pourra accueillir près de 9 000 étudiants. À proximité, une clinique universitaire de 100 lits prend forme, dotée d’un bloc opératoire, d’un laboratoire et de services de médecine interne et externe. Objectif : limiter les coûteuses évacuations sanitaires vers l’étranger.
La gouverneure a également visité les travaux de modernisation de l’Institut supérieur des techniques appliquées (ISTA/Kolwezi), situé dans le quartier Golf-ISTM, ainsi que ceux de l’Institut supérieur pédagogique (ISP/Kolwezi). Concernant l’enseignement de base, plusieurs écoles sont en chantier, dont le Lycée Umoja, actuellement modernisé, et un internat aux standards internationaux avec 50 logements sociaux. « Nous sommes très satisfaits de l’évolution des travaux », a déclaré Fifi Masuka à l’issue de cette ronde d’inspection.
Mall de Kolwezi, un bijou sans précédent
Dans le quartier Joli Site, à Dilala, un ouvrage attire déjà les regards avant même son inauguration : le premier Shopping Mall de Kolwezi. Les travaux ont bien avancé, fruit d’une initiative du gouvernement provincial, conduite par la gouverneure Fifi Masuka, en ligne avec la vision du chef de l’État. Accompagnée de son adjoint, Clément Mufundji, elle a récemment inspecté le chantier, qui figure parmi les infrastructures appelées à être inaugurées prochainement.
Ce centre commercial, une première dans la ville, sera doté notamment d’escalators. « C’est un joyau architectural. La ville n’avait jamais connu de telles infrastructures. C’est un bijou sans précédent », témoigne Albert Mutshail, habitant de Kolwezi. Connue comme la capitale mondiale du cobalt, Kolwezi poursuit son expansion. Ce projet entend répondre aux besoins croissants de la population en matière de shopping et de services.
Un zone économique spéciale
À quelques kilomètres de là, la zone économique spéciale de Fungurume prend forme. Sous un soleil doux, des hangars industriels émergent du sol. C’est dans cet espace que seront regroupées les unités de transformation minière et les entreprises logistiques.
L’ambition : bâtir un écosystème capable de capter une plus grande part de la chaîne de valeur du secteur extractif. Pour les miniers, cette zone doit accueillir les sociétés produisant des intrants nécessaires aux exploitations, favorisant ainsi la création d’un marché institutionnel. Une étape clé pour assurer l’adéquation entre les besoins de la RDC et la sous-traitance dans ce domaine.
L’évolution de plusieurs chantiers saluée
Lors de ses visites, Fifi Masuka Saïni a salué l’avancée de plusieurs chantiers et félicité les entreprises de construction impliquées dans la transformation du Lualaba. Son cortège a notamment inspecté le chantier du Palais de justice militaire, encore en construction, ainsi que ceux des résidences officielles du gouverneur et de son adjoint. Les travaux des nouveaux bureaux de la Direction générale des douanes et accises (DGDA) figurent également parmi les sites visités.
À Lualaba-Gare, dans le territoire de Mutshatsha, un chantier de 550 logements sociaux est déjà bien avancé, symbole d’un développement prenant en compte les besoins en habitat. À Kolwezi, un orphelinat baptisé « Maman Denise Nyakeru » est en cours de construction, accompagné d’une école destinée aux enfants nécessiteux, qui bénéficiera d’un programme inédit au pays.
« Aux premières heures de ce 14 juillet, nous avons lancé une tournée d’inspection de quatorze chantiers structurants à Kolwezi. Du Shopping Mall moderne aux amphithéâtres de l’ISTA et de l’ISP, en passant par le futur Palais de justice militaire, nous veillons à ce que chaque ouvrage reflète la grandeur du Lualaba et matérialise la vision du président Félix Tshisekedi : un Congo fort, prospère et respectueux de l’État de droit », a-t-elle déclaré au terme de cette tournée.
Un grand barreau inauguré à Kolwezi
Le 16 août 2025, la gouverneure du Lualaba, Fifi Masuka Saïni, a inauguré à Kolwezi la plus grande Maison du Barreau de l’espace Grand Katanga. Après la coupure du ruban symbolique, elle a procédé à une visite guidée des différents compartiments du bâtiment.
« Nous venons d’inaugurer la plus grande Maison du Barreau de l’espace Grand Katanga. Cet édifice pionnier, fruit d’un partenariat solide entre notre gouvernement et le Barreau, incarne l’État de droit voulu par le président Félix Tshisekedi. Nous exhortons nos avocats à en faire un rempart d’équité et de justice accessible à toutes les couches sociales », a déclaré la gouverneure.
Ce nouvel édifice accueillera plus de 1.000 avocats et stagiaires inscrits au tableau du Barreau du Lualaba. Le bâtonnier du Lualaba, Laurent Mbako, ainsi que le bâtonnier national, Michel Shebele, ont souligné son importance pour le travail quotidien des avocats, appelant leurs pairs à en faire un instrument au service de la justice et de la population. Ils ont également remercié la gouverneure pour son soutien financier à la réalisation du projet. Pour sa part, le secrétaire permanent du Conseil supérieur de la magistrature, Telésphore Nduba, a salué l’engagement constant de Fifi Masuka dans le développement des infrastructures judiciaires, en cohérence avec la vision politique du président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Diplôme de « bâtisseur » décerné à Fifi Masuka
Face à la transformation que connaît la province du Lualaba sous l’impulsion du président Félix Tshisekedi, la gouverneure Fifi Masuka a été honorée par l’Assemblée provinciale. Le 1er juillet, l’organe de contrôle de l’exécutif lui a décerné le titre de « Bâtisseur du Lualaba ». Lors de la cérémonie, le président de l’Assemblée provinciale, Jean-Marie Kaseya Tshingambo, a salué la « bravoure » de la gouverneure et assuré l’accompagnement de son institution dans son ambition de doter la province d’infrastructures modèles.
En décembre 2024, Fifi Masuka avait déjà reçu le prix « Mama Muilu » pour sa politique ambitieuse en matière d’infrastructures. Ce prix lui a été décerné pour la construction d’un échangeur à Kolwezi — faisant du Lualaba la deuxième province du pays, après Kinshasa, à en disposer — ainsi que la modernisation de l’aéroport et de plusieurs édifices publics.
Sous son mandat, le Lualaba connaît une mutation profonde. Sa stratégie repose sur une approche holistique intégrant mobilité, éducation, énergie, urbanisation et dignité citoyenne. Avec un plan quinquennal dédié aux infrastructures, représentant 76 % du budget provincial (environ 2,4 milliards USD), la gouverneure trace une trajectoire de développement durable et positionne le Lualaba comme un modèle régional.
Sur le terrain, les défis demeurent, notamment dans les territoires, mais une certitude s’impose : le visage du Lualaba change, porté par les truelles, les camions-bennes et une volonté politique affirmée.
Heshima
Nation
RDC : des solutions face aux difficultés dans l’application du quitus fiscal
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1 semaine agoon
septembre 8, 2025By
La redaction
Instauré par la loi n°004/2003 du 13 mars 2003 sur la réforme des procédures fiscales et précisé par l’arrêté ministériel n°028 du 28 septembre 2022, le quitus fiscal connaît des difficultés majeures en République démocratique du Congo (RDC). Depuis janvier 2025, de nombreuses entreprises se heurtent à des blocages importants, signalés à la Direction générale des impôts (DGI) via la Fédération des entreprises du Congo (FEC). Pour répondre à ces défis, le gouvernement a instauré un moratoire de deux mois, qui prend fin le 25 septembre 2025, afin d’alléger les contraintes et de trouver des solutions adaptées.
Depuis janvier 2025, la République démocratique du Congo (RDC) impose le quitus fiscal, un document obligatoire pour de nombreuses démarches : conclusion de marchés publics, obtention de documents administratifs comme le passeport, accès à certains services définis par le ministre des Finances, import/export de marchandises, ou encore accès aux crédits bancaires. Pour obtenir ce certificat, les entrepreneurs et contribuables doivent s’adresser à la Direction générale des impôts (DGI), qui vérifie le respect des obligations fiscales, notamment le paiement des impôts dus.
Cependant, l’élargissement de cette exigence à un large éventail d’opérations économiques a engendré des complications majeures, notamment dans les transactions bancaires. Dès janvier 2025, la Fédération des entreprises du Congo (FEC) a organisé une séance de travail pour analyser les difficultés d’application du quitus fiscal, conformément à l’article 44 de la Loi de Finances 2025. Fin janvier, une « matinée fiscale » a réuni la FEC et les experts de la DGI pour débattre des obstacles, notamment les retards dans le paiement des créances, la souscription de licences bancaires et l’accès aux crédits. Ces échanges ont mis en lumière les freins que cette mesure impose au dynamisme économique.
Face aux entraves persistantes causées par le quitus fiscal, le ministère des Finances a annoncé, dans une note datée du 25 juillet 2025, une suspension temporaire de cette exigence pour certaines opérations. Ce moratoire, effectif du 28 juillet au 25 septembre 2025, s’étend sur 60 jours et concerne cinq types d’activités : le paiement des créances entre entreprises ou professionnels, la souscription de licences, l’octroi de crédits par les banques ou institutions financières non bancaires, l’ouverture de comptes bancaires pour les non-résidents, ainsi que la délivrance de cartes de travail pour les expatriés. Cette mesure vise à fluidifier les transactions économiques et à répondre aux préoccupations des opérateurs face aux blocages rencontrés.
Quitus fiscal, une contrainte pour payer l’impôt
Conçu pour encourager le respect des obligations fiscales, le quitus fiscal est délivré aux contribuables pour certifier qu’ils sont en règle avec leurs impôts. Selon l’arrêté de l’ancien ministre des Finances, Nicolas Kazadi, « le quitus fiscal est un document administratif délivré par le Receveur des Impôts compétent, attestant que le requérant est à jour dans ses déclarations et paiements d’impôts échus à la date de délivrance ». Ce certificat vise à renforcer la discipline fiscale en RDC, conditionnant l’accès à de nombreux services et transactions économiques.
Le quitus fiscal est également délivré aux contribuables ayant souscrit un échelonnement de leurs dettes fiscales ou bénéficiant d’un sursis de recouvrement, conformément aux dispositions légales. Décrit comme un « sésame », ce document accompagne l’assujetti dans ses démarches administratives et économiques. « L’accès à tout service de l’État, à toute affaire ou à tout avantage est conditionné par l’obtention d’un quitus fiscal. En d’autres termes, son détenteur est en conformité avec ses obligations fiscales et peut prétendre aux services publics », expliquait Jean Muteba, chef de division à la Direction des études, statistiques et communication de la DGI, dans une interview accordée à Heshima Magazine en janvier 2023.
Contraintes « disproportionnées »
Malgré son ambition de renforcer l’assiette fiscale, la mise en œuvre du quitus fiscal suscite des résistances parmi les opérateurs économiques. Lors du Conseil des ministres du 19 juillet 2025, le président Félix Tshisekedi a pointé du doigt les contraintes « disproportionnées » de cette obligation, qui entravent l’exécution des contrats et nuisent à l’attractivité de la RDC pour les investisseurs. Cette critique a conduit à la recommandation d’un moratoire temporaire, ciblant certaines dispositions de l’arrêté relatif au quitus fiscal, afin d’alléger son impact sur l’économie.
Lors du Conseil des ministres dédié à ce dossier, la Première ministre Judith Suminwa a été mandatée pour superviser, avec le concours de la cellule Climat des affaires, des concertations approfondies réunissant le ministère des Finances, la Direction générale des impôts (DGI) et les représentants du secteur privé. Objectif : procéder à une évaluation technique et économique des modalités actuelles du quitus fiscal. Cette task force est également chargée de proposer un cadre fiscal révisé, conciliant les impératifs budgétaires, l’attractivité économique et la fluidité des affaires, tout en formulant, si nécessaire, des amendements à intégrer dans la prochaine Loi de Finances.
Pendant la période de deux mois du moratoire, du 28 juillet au 25 septembre 2025, le ministère des Finances a instauré un suivi strict de la suspension temporaire du quitus fiscal. Des évaluations régulières, prévues tous les 20 jours, permettront d’analyser l’impact de cette mesure. La Direction générale des impôts (DGI) est chargée de garantir l’application rigoureuse de ce moratoire, assurant ainsi une transition fluide pour les opérateurs économiques.
Heshima
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