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Foot-CAF : les raisons de l’élimination précoce de Lupopo et V. Club

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Les deux clubs congolais engagés en Coupe de la Confédération ont été éliminés le 22 septembre, tous deux à domicile. Les Dauphins Noirs de Kinshasa et les Cheminots de Lubumbashi n’ont pas réussi à remonter les scores de leur match aller. Seuls Maniema Union et Mazembe ont su sauver l’honneur en Ligue des champions.

Voici ce que l’on sait de cette désillusion

Déjà battue au match aller en Afrique du Sud, l’AS V. Club de Kinshasa a concédé un nul (1-1) face à la formation de Stellenbosch FC au stade des Martyrs, lors du match retour du deuxième tour préliminaire de la Coupe de la Confédération de la CAF. Les Vert et Noir n’ont pas réussi à combler leur retard de deux buts concédés lors du match aller. Le score cumulé des deux rencontres est de (3-1) en faveur des Sud-Africains.

De son côté, le FC Saint-Eloi Lupopo a également été désillusionné à Lubumbashi, s’inclinant 1-2 face à Bravos do Maquis d’Angola. Deux éliminations simultanées à la même étape de la compétition (16ème de finale) pour Lupopo et V. Club. Les deux clubs congolais, pourtant bien armés en termes de recrutement et de préparation, peinent toujours à obtenir des résultats. En revanche, Mazembe et Maniema Union ont assuré leur qualification pour le second tour de la Ligue des champions.

Lupopo, un groupe inexpérimenté

Si à Kinshasa Vita Club semble tenir son président, Amadou Diaby, pour responsable, à Lubumbashi, les Cheminots cherchent encore un coupable. La colère des Lumpas se dirige déjà vers l’entraîneur malien Mohammed Magassouba. Cependant, cet ancien coach du Daring Club Motema Pembe (DCMP) a expliqué les raisons de cette élimination. Selon lui, il a été « trahi » par le caractère « enfantin » de son effectif dans une compétition qui ne pardonne aucune erreur. Magassouba souligne un potentiel « étouffé » par « l’immaturité » de ses joueurs. « Un grand entraîneur a besoin de grands joueurs pour obtenir des résultats. Les joueurs de Lupopo sont jeunes et en apprentissage », a-t-il estimé. Malgré les moyens investis dans le recrutement, le groupe manque encore d’expérience.

V. Club sur une mauvaise série

Malgré le soutien d’un grand sponsor, l’AS V. Club traverse une mauvaise passe. L’équipe vient d’enchaîner, tout comme Lupopo, une deuxième élimination précoce. En 2023, le club de Kinshasa avait été éliminé dès les 32ème de finale par Primeiro de Agosto d’Angola. Tout comme face à Stellenbosch, l’AS V. Club avait échoué à se qualifier à domicile, le 27 août 2023, au stade des Martyrs.

Dimanche dernier, dans ce même stade, le président du club a failli être lynché. Amadou Diaby semble désormais dans le viseur des supporters après cette nouvelle élimination. « V. Club n’a pas encore retrouvé son âme malgré le recrutement », analyse un observateur sportif, qui pointe un manque d’homogénéité et de philosophie. Un supporter dénonce les lacunes techniques au sein du staff. « Nous avons des insuffisances techniques. Après la démission de l’entraîneur principal, Raul Shungu, n’arrive pas à maîtriser le club. Florent Ibenge, qui est en fin de contrat au Soudan, devrait être rapatrié par le président Amadou Diaby », a déclaré Jean-Pierre Erikie, l’un des anciens supporters de l’AS V. Club.

De son côté, Denis Kambayi essaie de rester optimiste. « Les joueurs doivent prendre conscience qu’ils représentent V. Club, mais les V. Clubiens doivent aussi soutenir l’équipe », a-t-il conclu.

Heshima

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International

Accusé de « négationnisme » du génocide rwandais : Charles Onana est-il victime d’un procès politique ?

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Le politologue franco-camerounais Charles Onana, auteur de plusieurs ouvrages sur la région des Grands Lacs, est jugé avec son éditeur des Éditions du Toucan depuis lundi 7 octobre à Paris. Ils sont poursuivis pour « négationnisme du génocide des Tutsi ». Plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer un « procès politique » qui serait commandité par des « proches » du régime du président rwandais, Paul Kagame.

Cette affaire a été portée devant la justice à la suite de plaintes déposées par la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) et l’association Survie. Devant la 17ème chambre correctionnelle du Tribunal de Paris, ces associations, considérées par le média français Marianne comme « proches » du régime de Paul Kagame, ont déposé 17 citations tirées des ouvrages de Charles Onana. Selon ces ONG, ces citations sont une preuve de « négationnisme » du génocide des Tutsi perpétré en avril 1994 au Rwanda. L’incriminé a d’emblée rejeté ces accusations. « Je ne nie pas du tout le génocide et je ne le ferai jamais », a-t-il déclaré lundi à la barre. Pour lui, le génocide contre les Tutsi est un « fait incontestable ».

Charles Onana, qui s’est préoccupé récemment du sort des victimes congolaises à la suite du génocide rwandais et du chaos sécuritaire que cela a engendré dans l’Est de la République Démocratique du Congo, serait ciblé par certains « proches » du régime de Kigali. « On me prête des intentions qui ne sont pas les miennes », a déploré l’auteur du livre « Holocauste au Congo : l’omerta de la communauté internationale ».

Dans ses recherches, cet essayiste s’est plutôt attardé sur le processus ayant conduit au génocide des Tutsi, remettant parfois en cause le récit unique des faits imposé par Kigali. Dans un livre paru en octobre 2019, intitulé « Rwanda, la vérité sur l’opération Turquoise : Quand les archives parlent », Charles Onana qualifie « d’une des plus grandes escroqueries » du 20ème siècle « la thèse conspirationniste d’un régime hutu ayant planifié un génocide au Rwanda », accusant notamment la rébellion de Paul Kagame, le Front Patriotique Rwandais (FPR), qui menait des actions violentes, d’avoir une part de responsabilité dans ce crime contre l’humanité.

Kagame a-t-il laissé faire le génocide ?

Cette thèse sur l’implication de la rébellion de Paul Kagame dans ces massacres à caractère ethnique a également été soutenue par une enquête des médias canadiens. Dans un documentaire intitulé « Rwanda, le mystère Corneille », M. Ruzimiza, un agent de renseignement du FPR, a livré un témoignage glaçant sur l’implication de Paul Kagame dans l’attentat de l’avion du président Juvénal Habyarimana. Cet agent reproche à l’actuel président rwandais d’avoir organisé l’attentat contre l’avion d’Habyarimana, tout en sachant que cela déclencherait le génocide contre les Tutsi. « Il était très conscient de ce qui allait se passer s’il provoquait un chaos. Moi et d’autres collègues pensions qu’il prendrait toutes les dispositions nécessaires pour protéger les Tutsi… Mais on se rend compte qu’il n’a rien fait », a déclaré Ruzimiza, chargé d’espionner notamment le site de Masaka, situé près de l’aéroport de Kigali, où les débris de l’avion de Juvénal Habyarimana avaient été retrouvés après l’attentat.

Procès politique contre Onana

En République Démocratique du Congo, ce procès est perçu d’un mauvais œil. Le prix Nobel de la paix 2018, le docteur Denis Mukwege, a vigoureusement réagi à l’ouverture de ce procès. Dans une déclaration ferme, Mukwege a dénoncé la « politisation » de cette affaire, voyant dans ce procès une injustice envers ceux qui cherchent à documenter et dénoncer les crimes de guerre et les massacres commis en RDC. « Poursuivre un homme qui dénonce les atrocités en RDC, alors que les responsables de ces crimes jouissent d’un accueil privilégié à Paris, est une honte pour la France, un pays qui se veut défenseur des droits de l’homme », a-t-il déclaré.

Denis Mukwege a estimé que ce procès représentait une attaque contre ceux qui tentent de « mettre en lumière les souffrances du peuple congolais », rappelant que ces souffrances sont en partie documentées dans le rapport Mapping de l’ONU, publié il y a 14 ans, qui consigne des crimes commis sur le territoire de la RDC. À chaque audience, depuis lundi, la communauté congolaise à Paris se mobilise pour soutenir Charles Onana. Ce dernier dénonce depuis plusieurs années les répercussions du génocide rwandais sur le sol congolais. Le procès s’est poursuivi mardi puis ce jeudi 10 octobre 2024.

Heshima

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CAN 2025 : Les Léopards en quête de qualification face à la Tanzanie

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Les Léopards de la République Démocratique du Congo s’apprêtent à disputer une double confrontation décisive contre la Tanzanie les 10 et 15 octobre prochains, à Kinshasa et à Dar es Salaam. Une victoire lors de ces deux rencontres permettra aux hommes de Sébastien Desabre de valider leur ticket pour la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, qui se déroulera au Maroc.

La préparation des fauves congolais a débuté le dimanche 6 octobre à Kinshasa, en vue de ces affrontements programmés dans le cadre des 3e et 4e journées des éliminatoires de la CAN 2025. Le premier match se tiendra le jeudi 10 octobre au stade des Martyrs de la Pentecôte à 17 heures, suivi de la rencontre au stade Benjamin Mkapa de Dar es Salaam le 15 octobre à 14 heures (GMT).

La première séance d’entraînement a eu lieu lundi 7 octobre, à huis clos, au stade des Martyrs. Plusieurs joueurs clés, dont Chancel Mbemba, Théo Bongonda, Fiston Kalala Mayele, et Gédéon Kalulu, ont pris part à cette séance. Un second groupe, composé de Rocky Bushiri, Samuel Essende, et d’autres, a rejoint le quartier général des Léopards à l’hôtel Hilton, à la Gombe.

L’équipe sera au complet ce mardi 8 octobre avec l’arrivée de cinq nouveaux joueurs, dont le défenseur Henock Inonga Baka prévu pour la matinée. Arthur Masuaku, Silas Katompa, Meschack Elia et Nathanaël Mbuku arriveront dans l’après-midi. Tous les vingt-quatre joueurs convoqués, à l’exception de Chadrac Akolo, blessé lors de son dernier match, devraient participer à la séance d’entraînement de ce soir.

Voici la liste des 25 joueurs sélectionnés :

Actuellement, la République Démocratique du Congo occupe la première place du groupe H avec 6 points, suivie de la Tanzanie avec 4 points. L’Éthiopie et la Guinée ferment la marche avec 1 point et 0 point, respectivement. En cas de double victoire, la RDC s’assurera une place pour la phase finale de la compétition.

Heshima

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Nation

Salubrité à Kinshasa : la politique des demi-mesures se poursuit

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La ville de Kinshasa, qui produit quotidiennement 10 000 tonnes de déchets non collectés, fait face à une crise de salubrité, un enjeu majeur d’assainissement. Malgré des efforts répétés pour résoudre ce problème, les résultats se font encore attendre. Depuis que l’Hôtel de Ville a repris la gestion des déchets en 2015, les caniveaux, rivières, avenues et rues se sont transformés en dépotoirs à ciel ouvert. Ce décor insalubre favorise les inondations et la propagation de nombreuses maladies.

Des actions sans lendemain ?

Les initiatives gouvernementales, telles que « Kin Bopeto » ainsi que l’opération « Coup de poing », témoignent d’une volonté politique de répondre à ce défi. Mais une question persiste : ces mesures suffisent-elles à enrayer le problème, ou sont-elles de simples actions ponctuelles sans vision à long terme ? Selon Isaac Ekulusu, expert en gestion de projets, ces opérations relèvent davantage du coup d’éclat que d’une stratégie pérenne. Il recommande une approche multisectorielle qui s’attaque aux racines structurelles du problème, en redynamisant la gouvernance locale, en développant des partenariats innovants et en impliquant activement la population.

Vers une nouvelle gouvernance de la salubrité

Les gouverneurs successifs, André Kimbuta, Gentiny Ngobila et Daniel Bumba, récemment nommé, ont tous tenté d’améliorer la situation. Cependant, leurs actions sont souvent perçues comme des opérations de communication, sans impact durable. Entre 2005 et 2015, des programmes internationaux tels que le Programme d’Assainissement Urbain de Kinshasa (PAUK) et le Programme d’Assainissement, de Réhabilitation et d’Aménagement Urbain de Kinshasa (PARAU), financés par l’Union européenne, ont contribué à améliorer la situation. Toutefois, le manque de mesures pour assurer la durabilité de ces projets a empêché une véritable transformation. Aujourd’hui, Kinshasa doit faire de la salubrité une priorité de gouvernance, avec des projets durables pour ses près de 17 millions d’habitants.

Le projet de Daniel Bumba : un tournant attendu ?

Depuis son accession au poste de gouverneur en 2023, Daniel Bumba a mis en avant un programme ambitieux pour lutter contre l’insalubrité dans la capitale congolaise. Ce projet, axé sur une approche à la fois technologique et communautaire, vise à révolutionner la gestion des déchets. Parmi ses principales initiatives, on note la création de stations modernes de tri et de valorisation des déchets, une première pour la ville. Ces stations, équipées d’infrastructures adaptées, permettront, selon le gouverneur, de transformer les déchets en énergie et en matériaux réutilisables afin de réduire ainsi la quantité d’immondices rejetées dans les rues et les caniveaux.

Cependant, malgré la pertinence de cette approche, certains observateurs pointent déjà des faiblesses dans sa mise en œuvre. La question de la maintenance de ces infrastructures et du suivi de leur gestion à long terme reste une inquiétude majeure.

Entre volonté politique et réalité du terrain

Plusieurs experts soulignent également l’importance de l’implication active de la population pour assurer le succès du projet. Sans une sensibilisation et une éducation adéquates sur les pratiques de tri et de gestion des déchets, ce plan ambitieux risque de se heurter aux mêmes écueils que les précédents.

Daniel Bumba a également mis en place des brigades de salubrité composées de jeunes Kinois, chargées de nettoyer les espaces publics et d’assurer une surveillance régulière pour éviter l’accumulation des ordures. Cette démarche, bien qu’innovante, a suscité des critiques, certains la voyant comme une solution à court terme face à un problème beaucoup plus profond. La pérennité de ces initiatives dépendra de la capacité du gouvernement provincial à renforcer les infrastructures existantes et à établir des mécanismes de financement solides pour assurer leur viabilité.

Le projet de Daniel Bumba constitue indéniablement une avancée, mais sa réussite nécessitera une coordination efficace entre le secteur public et privé, ainsi qu’une mobilisation citoyenne accrue. Si cette stratégie est bien menée, elle pourrait représenter le changement attendu dans la lutte contre l’insalubrité à Kinshasa. Toutefois, seule une vision à long terme, associée à des actions concrètes et durables, permettra de rendre cette ville à la hauteur de ses ambitions.

Dominique Malala

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