Nous rejoindre

Nation

RDC : Tshisekedi lève plusieurs « décisions stratégiques », ce vendredi, pour contrer le M23

Published

on

Le chef de l’État, Félix Tshisekedi, va présider, ce vendredi 24 janvier 2025, une réunion du Conseil supérieur de la défense pour faire face à la situation sécuritaire qui prévaut dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Après son retour de Suisse, jeudi soir, il a dirigé une autre réunion d’urgence avec le chef de l’armée, la Première ministre, le vice-Premier ministre, ministre de la Défense, ainsi que celui de l’Intérieur.

« Le président de la République va successivement présider, ce vendredi, à la Cité de l’Union africaine, le Conseil supérieur de la Défense et la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres », a annoncé la presse présidentielle. La réunion de crise de jeudi et celle du Conseil supérieur de la Défense de ce vendredi font suite à la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, où des rebelles du M23, appuyés par l’armée rwandaise, ont progressé dans les localités de Bweremana et Minova.

Le président de la République va présider, dans un premier temps, le Conseil supérieur de la Défense, où seront évaluées les stratégies militaires et sécuritaires en cours. Ce conseil se focalisera sur l’analyse fine de la situation sur le terrain et sur l’adaptation des opérations des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) pour garantir la sécurité des populations et des territoires. À l’issue de cette réunion, plusieurs « décisions stratégiques » seront prises pour faire face à cette situation sécuritaire.

En deuxième lieu, le chef de l’État dirigera la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, qui s’avère particulièrement significative dans le contexte actuel. L’ordre du jour prévoit une discussion approfondie sur la situation sécuritaire au Nord-Kivu, permettant au gouvernement d’élaborer des réponses appropriées et de coordonner des actions au sein de l’appareil étatique.

Ville de Goma menacée

Dans la journée de jeudi, de violents combats ont opposé ces rebelles aux FARDC dans la cité de Sake, dernier verrou de l’armée pour protéger la ville de Goma. Les rebelles menacent de prendre la ville volcanique, pendant que l’armée, la MONUSCO et les forces de la SADC se réorganisent pour barrer la route à ces insurgés soutenus par le Rwanda.

Dans le même temps, des combats intenses étaient également signalés entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 dans le territoire de Nyiragongo, au Nord-Kivu. Les rebelles auraient lancé des attaques simultanées contre des positions des Wazalendo (volontaires patriotes) et des FARDC à Kilimanyoka et Kanyamahoro, à environ 20 kilomètres au nord de Goma. Dans l’ouest de la ville, une panique généralisée est palpable.

Des rumeurs sur la mort du gouverneur militaire

Depuis la soirée de jeudi 23 janvier, des rumeurs, essentiellement propagées par des comptes sur les réseaux sociaux rwandais, annoncent la mort du gouverneur militaire, le général-major Peter Cirimwami Nkuba. Ces rumeurs proviennent d’un compte X (anciennement Twitter) du porte-parole du M23, Lawrence Kanyuka, annonçant la « neutralisation » de cette autorité provinciale.

Ces informations n’ont pas été confirmées par le service de communication du gouverneur du Nord-Kivu. Le général-major Peter Cirimwami « se porte bien », réagit sa cellule de communication. « Il est bel et bien en vie et sur le terrain en train de suivre de près l’évolution des opérations », précise la même source. Pourtant, ce vendredi matin, l’internet a été coupé à Goma, selon plusieurs sources locales. Les informations du front remontent difficilement.

L’ONU appelle à la désescalade

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a condamné les nouvelles offensives du M23 et s’inquiète d’une « guerre régionale » dans l’Est de la RDC. « Cette offensive a des effets dévastateurs sur la population civile et a accru le risque d’une guerre régionale plus large », a fait savoir son porte-parole dans une déclaration à la presse.

Le chef de l’ONU a exhorté toutes les parties à respecter les droits de l’homme et le droit humanitaire international, notamment « en garantissant un accès immédiat et sans entrave aux populations ayant besoin d’une aide humanitaire et en respectant le caractère civil des sites de personnes déplacées à l’intérieur du pays ».

Des centaines de civils sont morts depuis la reprise des hostilités par les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda. Plusieurs civils ont trouvé la mort dans les combats du 23 janvier dernier, notamment à Nyiragongo. L’hôpital de Ndosho, à Goma, est débordé par l’afflux des blessés, plus de deux cents, selon des sources locales.

Heshima

Continue Reading

Nation

Est de la RDC : Les Wazalendo signent un week-end de guérilla contre le M23

Published

on

Goma, Walikale, Nyiragongo, Kavumu, Walungu et Mwenga ont été le théâtre des affrontements entre les miliciens Wazalendo et les rebelles du Mouvement du 23 mars (AFC/M23), depuis la nuit de vendredi jusqu’au lundi 14 avril 2025. Il s’agit d’une action de guérilla menée en solo, sans l’appui des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Une rupture du cessez-le-feu, ce qui pourrait remettre en cause les discussions en cours au Qatar entre le gouvernement et l’AFC/M23.

Si le calme est revenu depuis le 12 avril dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, après une nuit d’affrontements entre les rebelles de l’AFC/M23 et les jeunes Wazalendo, les actions de guérilla continuent dans d’autres territoires du Nord et du Sud-Kivu. Ce lundi 14 avril 2025, les miliciens ont pris le contrôle des villages de Kibanda et Kasopo, dans le territoire de Walikale, au Nord-Kivu. Dimanche, dans le village de Butondo, situé dans la chefferie de Luindi, groupement Ihanga, au territoire de Mwenga, Sud-Kivu, des groupes de Wazalendo ont ouvert un nouveau front contre les rebelles du M23.

Le M23 accuse les FARDC, MONUSCO et SADC

Dans un communiqué lu par l’AFC/M23 à la Radio-télévision nationale congolaise (RTNC/Goma), le M23 accuse la coalition SAMIDRC, FARDC-Wazalendo et FDLR d’avoir attaqué leurs positions, notamment à Goma. Une accusation démentie par l’armée congolaise. Selon le porte-parole des FARDC, le général-major Sylvain Ekenge, l’AFC/M23 cherche à faire capoter le processus de paix au Qatar en simulant ces attaques à Goma. « Le communiqué de l’AFC/M23, taillé de toutes pièces, est en réalité un scénario sciemment monté non seulement pour camoufler et justifier les tueries quotidiennes des civils dans la ville de Goma mais aussi et surtout pour manipuler l’opinion et également satisfaire leurs appétits criminels. C’est une manœuvre dilatoire concoctée pour tenter de faire capoter toutes les initiatives de paix en cours », a déclaré Sylvain Ekenge, dimanche 13 avril.

Une stratégie de harcèlement contre le M23 ?

Dès lors que l’armée congolaise nie avoir fomenté ces attaques multiples contre l’AFC/M23, que pourrait alors cacher la démarche en solo des Wazalendo ? Certains pensent qu’il s’agit d’une stratégie de harcèlement pour fatiguer les rebelles du M23. Les Wazalendo mènent des actions dignes d’une guérilla, parfois avec des hommes en tenue civile. Cela crée une confusion parmi les rebelles du M23, qui ont du mal à dissocier ces combattants des autres civils. Avec cette stratégie, les Wazalendo ont fait irruption dans la cité de Kavumu, près de l’aéroport, contrôlant pendant des heures cette cité. « Il semble qu’une sorte de stratégie de harcèlement soit en place, qui n’a pas commencé à Goma. Cela a commencé au Sud-Kivu où on a vu beaucoup d’attaques sur des positions du M23 », estime Onesphore Sematumba, analyste des questions des Grands Lacs au sein de l’ONG International Crisis Group.

Un piège du M23 pour ravir d’autres villes

D’un autre point de vue, il est possible que le M23 soit lui-même le metteur en scène de ces événements, afin de justifier des attaques de grande ampleur qui pourraient aboutir à la prise de la ville de Kisangani, par exemple. Étant encore dans une position de faiblesse militaire après la chute de Goma et Bukavu, la RDC ne devrait pas envisager une nouvelle confrontation militaire à ce stade, où des discussions politiques sont engagées au Qatar. « Quel intérêt la RDC aurait-elle à relancer les hostilités alors que le rapport de forces sur le terrain ne lui est pas favorable ? », s’interroge Patrick Mbeko, auteur d’un ouvrage sur la crise sécuritaire dans les Grands Lacs. Pour lui, le M23 semble avoir piégé la coalition FARDC-Wazalendo avec ces attaques. Il existe un risque de rupture du cessez-le-feu en cours et de faire capoter les discussions de Doha.

Heshima

Continue Reading

Nation

Graciés par Tshisekedi en RDC : Malanga et ses amis poursuivis aux États-Unis

Published

on

Alors que certains Congolais avaient critiqué la libération par grâce présidentielle accordée aux trois Américains impliqués dans la tentative de coup d’État manqué en mai 2024 en République démocratique du Congo (RDC), la justice américaine vient de relancer ce dossier. Un quatrième suspect qui n’avait pas été condamné à Kinshasa est désormais poursuivi de l’autre côté de l’Atlantique.

Une plainte au pénal a été rendue publique, le 9 avril, dans le district de l’Utah, un État de l’ouest des États-Unis, où réside Marcel Malanga, 22 ans, et fils de feu Christian Malanga, le présumé cerveau du coup d’État manqué perpétré le 19 mai 2024, à Kinshasa. Marcel et ses deux amis américains, à savoir Tyler Thompson, 22 ans et Benjamin Zalman-Polun, 37 ans, avaient été condamnés à mort par le tribunal militaire de Kinshasa-Gombe avant que leur peine ne soit commuée en prison à vie par une grâce présidentielle accordée récemment par Félix Tshisekedi. Le lundi 7 avril, ils ont été rapatriés aux États-Unis pour aller y purger leur peine. Mais peu de Congolais croyaient à cette version, y voyant une libération pure et simple de ces Américains, tandis qu’une trentaine de Congolais complices croupissent encore à la prison militaire de Ndolo, à Kinshasa.

Accusés de conspiration contre la RDC

Ce rapatriement intervient alors que les États-Unis et la République démocratique du Congo envisagent de conclure un accord en vue d’exploiter les immenses richesses minérales de ce pays. Mais ce 10 avril, aux États-Unis, la justice a continué le dossier. Un quatrième suspect qui n’avait pas effectué le voyage de Kinshasa vient d’être inculpé. Il s’agit de Joseph Peter Moesser, 67 ans, arrêté dans l’Utah et présenté comme le spécialiste des explosifs du groupe dirigé par Christian Malanga.

Les quatre citoyens américains sont accusés, entre autres, de complot en vue de fournir un soutien matériel et des ressources, de complot en vue d’utiliser des armes de destruction massive, de complot en vue de bombarder des installations gouvernementales et de complot en vue de tuer ou d’enlever des personnes dans un pays étranger. Ils sont donc inculpés pour avoir conspiré en vue de mener un coup d’État armé en RDC.

Ils sont accusés d’avoir planifié et participé à l’attaque armée du 19 mai 2024 à Kinshasa, visant à renverser le président Félix Tshisekedi et à installer un gouvernement alternatif nommé « New Zaïre » dirigé par Christian Malanga, aujourd’hui décédé. L’opération, qui a ciblé le Palais de la Nation et la résidence de Vital Kamerhe – alors Vice-Premier ministre, ministre de l’Économie nationale – avait fait au moins six morts, dont deux policiers et un civil.

Les trois Américains ont été jugés en première instance puis en appel en RDC. Leur condamnation est devenue irrévocable le 9 mars 2025. Certains spécialistes du droit pensent qu’ils ne peuvent pas être jugés deux fois pour les mêmes infractions. Sauf si la justice américaine identifie d’autres infractions non retenues par la justice militaire congolaise.

Heshima

Continue Reading

Nation

Inondations en RDC : à quand des solutions pérennes ?

Published

on

Les inondations qui ont frappé la République démocratique du Congo (RDC), principalement sa capitale Kinshasa, les 4 et 5 avril 2025, ne se limitent pas à des effets d’une catastrophe naturelle. L’urbanisme et des lotissements anarchiques sont également pointés comme des éléments qui favorisent ces dégâts après la pluie. Le gouvernement saura-t-il attaquer le problème à la source ? La Première ministre est attendue à l’Assemblée nationale le 16 avril prochain.

Des pluies diluviennes ont atteint jusqu’à 1,50 m par endroits à Kinshasa le week-end dernier. Ces précipitations étaient suivies des inondations de plusieurs quartiers dans la ville, notamment Debonhomme dans la commune de Matete, Ndanu à Limete, Petro Congo à Masina. Le 9 avril, le bilan est passé de 33 à 43 morts et plus d’un millier de personnes sans-abri. Le gouvernement national et les autorités de la ville ont ouvert un centre d’urgence au stade Tata Raphaël, dans la commune de Kalamu, pour accueillir les sinistrés. Ce centre a été visité lundi 7 avril par le président de la République, Félix Tshisekedi. Pourtant, la météo avait prévenu le danger. « Malgré nos moyens de bord, nous avons prévenu les autorités sur le risque des inondations au regard de la quantité des pluies qui devraient tomber entre fin mars et début avril », confie un météorologue à Heshima Magazine.

Pour la société civile, le gouvernement savait les prévisions de la météo mais n’a pu rien anticiper. « Le gouverneur de la ville ne peut pas rester à son poste, cela est inacceptable ! », fulmine Florimond Muteba de l’Observatoire de la dépense publique (ODEP). Au-delà des morts, ce membre de la société civile pointe l’inaction de l’Etat en amont des événements : « On ne prévoit rien et on subit les conséquences ».

Kinshasa, une ville mal construite ?

En termes de superficie, la ville de Kinshasa s’étend sur 10.000 km². Cette capitale de la RDC est parmi les premières mégalopoles du monde et dispose ainsi d’un plus grand espace vital pour un développement harmonieux. Mais la ville a continué de garder sa forme de développement inspirée de la colonisation belge où la commune de la Gombe est restée le centre des affaires, concentrant l’essentiel des services publics. Conséquence : tout gravite autour de cette municipalité. Pourtant, à l’époque coloniale, cette disposition avait pour but de créer une forme d’apartheid entre les blancs qui habitaient Gombe et les autochtones dans les différentes cités. A cette époque, Léopoldville (actuel Kinshasa) n’avait que 400 mille habitants. Garder le même modèle alors que la ville compte à ce jour environ 17 millions d’habitants ne doit pas être sans conséquence. Ce qui a créé un système de circulation à sens unique, où la majorité de la population se dirige vers Gombe le matin. Le soir, le flux exerce le mouvement contraire, retournant dans les différentes cités créant ainsi des embouteillages monstres.

Sur le plan de l’urbanisation et drainage des eaux, une légèreté sans nom se constate. Des égouts construits depuis l’époque coloniale ne sont pas entretenus. Le reste de la ville est lotie sans tenir compte des nouvelles voies de drainage. Peu des routes construites possèdent des voies d’assainissement adéquates. Des quartiers s’agrandissent, occupant même les lits des rivières. Si ce n’est pas la rivière N’djili qui déborde, ce sont celles de Kalamu, Makelele ou Lukaya qui font des dégâts. La plupart des rivières ne sont plus faciles à entretenir suite aux constructions anarchiques.

Des solutions adaptées à la topographie

Pour une ville qui compte quelques collines et des plaines, l’urbanisation devrait tenir compte de ces éléments topographiques. Ce qui n’est pas le cas pour la plupart des constructions faites ces 60 dernières années. Le relief de Kinshasa est composé de quatre éléments principaux : le Pool, la plaine, les collines et la terrasse. Le Pool ou Pool Malebo, c’est le fleuve Congo. Il s’étend de Maluku à Kinsuka, long de 50 Km et large de 25 Km. Le pool abrite le port fluvial le plus actif et le plus important du pays.

Le fleuve Congo, dans sa partie kinoise, traverse 7 communes : Maluku, Nsele, et Masina à l’Est, ainsi que Limete, Gombe, Ngaliema et Mont-Ngafula au Nord et à l’Ouest.

La Plaine est située entre 10 et 20 mètres au-dessus du fleuve. La Terrasse est une sorte de talus, une marche de 10 à 25 mètres au-dessus de la plaine. Elle s’étend entre Ndjili et Mont-Ngaliema et se butte au pied des collines. La plaine et la terrasse constituent la plus grande étendue du site de Kinshasa. C’est aussi la surface la plus aisément urbanisable. Ces détails, rappelés par l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito, devraient guider toute urbanisation de la ville pour avoir des solutions pérennes aux problèmes des inondations.

Le gouvernement interpelé

La Première ministre, Judith Suminwa, et plusieurs membres de son gouvernement sont interpellés à l’Assemblée nationale, le 16 avril 2025. Les députés attendent des réponses sur leurs préoccupations concernant la mise en œuvre des mesures préventives, à la suite des inondations causées par les dernières pluies diluviennes à Kinshasa. Parmi les ministres sectoriels ciblés figurent notamment ceux en charge du Budget et des Finances. Au-delà de la gestion des catastrophes, il faudrait penser à leur prévision. Même la pluie est un phénomène naturel, elle ne devrait pas causer des dégâts chaque année en RDC. Aujourd’hui, c’est Kinshasa, hier c’était Kalehe et Uvira. Demain, ça pourrait être l’Equateur ou le Kongo Central. Vivement des solutions pérennes sur l’urbanisation des villes et entités territoriales.

Heshima

Continue Reading

NOUS SOMMES AUSSI SUR FACEBOOK

Trending

You cannot copy content of this page

WeCreativez WhatsApp Support
Notre rédaction est là pour répondre à toutes vos préoccupations. N'hésitez pas !
👋Bonjour, comment puis-je vous aider ?