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Guerre contre le  M23 en RDC : Quel avenir pour la paix ?

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L’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) continue de représenter l’un des foyers de conflit les plus complexes et violents de la région des Grands Lacs. Le groupe M23, largement soutenu par le Rwanda, figure parmi les acteurs centraux d’une guerre qui déchire cette région depuis plus de dix ans. Malgré de multiples tentatives pour instaurer une paix durable, la situation reste extrêmement tendue. L’armée congolaise se bat contre un ennemi bénéficiant de soutiens extérieurs, tandis que les processus de négociation s’avèrent largement infructueux. Aujourd’hui, le processus de Luanda semble offrir une nouvelle lueur d’espoir, mais représente-t-il une réelle solution ou n’est-il qu’une nouvelle impasse ?

Un conflit aux racines multiples

Le conflit dans l’Est de la RDC est le résultat de nombreux facteurs interconnectés. Il trouve ses origines dans des tensions ethniques exacerbées par l’héritage colonial, mais aussi dans les ingérences étrangères, en particulier celles du Rwanda et de l’Ouganda.

 À cela s’ajoute une concurrence féroce pour l’exploitation des ressources naturelles de la région, notamment le coltan, un minerai essentiel à l’économie mondiale. Le M23, composé de soldats mutins de l’armée congolaise, découle du brassage de 2009 des anciens combattants du CNDP (Congrès national pour la défense du peuple), un ancien groupe rebelle soutenu par Kigali. De nombreux rapports, y compris ceux de l’ONU, accusent le Rwanda d’apporter une aide militaire et logistique au M23, transformant ce groupe en un instrument des rivalités régionales.

La dimension économique du conflit

Au-delà des enjeux politiques et identitaires, cette guerre s’inscrit également dans une lutte pour le contrôle des ressources naturelles, qui alimente une crise humanitaire d’ampleur dramatique. Les combats ont causé des millions de déplacés et exacerbé les souffrances de la population locale, pris en étau entre les groupes armés et les forces gouvernementales.

L’échec du processus de Nairobi

L’échec des négociations dans le cadre l’égide du processus de Nairobi peut être attribué à plusieurs facteurs. La principale difficulté réside dans la question de la légitimité du M23. Le gouvernement congolais refuse de négocier avec un groupe qu’il considère comme une marionnette du Rwanda, et ce, malgré les pressions de la communauté internationale.

Les critiques concernant la gestion des négociations par les présidents kényans Uhuru Kenyatta et William Ruto ont été nombreuses, notamment l’accusation de manque d’impartialité et de conciliation excessive envers Kigali. L’absence de compromis sur des questions cruciales, telles que le retrait des troupes rwandaises ou la neutralisation des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), a transformé ce dialogue en une vitrine diplomatique sans avancées concrètes.

Le processus de Luanda : un espoir fragilisé

En 2022, face à l’échec de Nairobi, un nouveau processus a vu le jour, celui de Luanda, porté par le président angolais João Lourenço. Ce cadre de négociation vise à instaurer un cessez-le-feu entre la RDC et le Rwanda, avec pour principaux objectifs le retrait des forces rwandaises, la neutralisation des FDLR et un dialogue direct entre Kinshasa et le M23.Cependant, plusieurs obstacles demeurent. Le retrait des troupes rwandaises, malgré des promesses répétées, tarde à se concrétiser, alimentant un sentiment de scepticisme croissant. Quant à la neutralisation des FDLR, bien que ce groupe ait été affaibli, il reste actif et semble loin de constituer une menace réelle pour Kigali, comme le prétend ce dernier. L’intégration des combattants du M23 dans les Forces armées congolaises (FARDC), exigée par le Rwanda, est perçue par Kinshasa comme une atteinte à la souveraineté de son armée, rappelant les erreurs du brassage des combattants du CNDP, qui a entraîné des infiltrations et des fuites d’informations sensibles.

Quelles solutions pour une paix durable ?

Pour parvenir à une paix durable dans l’Est de la RDC, plusieurs éléments doivent être réunis. D’abord, un véritable engagement de toutes les parties prenantes : Kinshasa, le M23, le Rwanda et les acteurs régionaux. Le gouvernement congolais devra envisager un dialogue direct avec le M23, à condition que le Rwanda cesse ses ingérences et garantisse un retrait effectif de ses troupes.

Ensuite, la mise en place d’un mécanisme de vérification crédible est cruciale. L’Union africaine ou la SADC pourraient jouer un rôle central pour assurer le respect des accords et garantir leur mise en œuvre. De plus, l’inclusion des communautés locales et de la société civile dans le processus de paix est essentielle afin de répondre aux besoins et préoccupations des populations affectées par le conflit.

L’option militaire ou diplomatique ?

Bien que la solution militaire soit parfois vue comme une issue possible, elle risquerait de prolonger le cycle de violence sans résoudre les causes profondes du conflit. Les victoires militaires précédentes en RDC n’ont jamais permis d’aboutir à une paix durable, et une telle option risquerait de raviver de nouveaux ressentiments et d’entraîner de lourdes pertes humaines.

À l’inverse, une approche diplomatique inclusive, fondée sur un compromis politique global, apparaît comme l’option la plus prometteuse. Cela nécessiterait des efforts pour désarmer et réintégrer les ex-combattants, mais aussi des réformes institutionnelles profondes. Un travail de justice transitionnelle et de réconciliation devrait être au cœur de cette démarche pour apaiser les divisions et instaurer une confiance mutuelle entre les différentes parties.

Vers un dialogue plus inclusif ?

Le conflit du M23 en République Démocratique du Congo (RDC) est l’un des défis géopolitiques les plus complexes de la région. Les échecs répétés des négociations révèlent la méfiance et les profondes divisions entre les acteurs concernés. Cependant, le processus de Luanda, bien que fragile, pourrait constituer la base d’un dialogue structuré et plus efficace. Les récentes initiatives témoignent d’une volonté croissante de la communauté internationale de privilégier la voie du dialogue pour sortir de l’impasse sécuritaire. Dans un communiqué publié le 3 février 2025, une équipe d’experts internationaux a souligné que « la détérioration de la situation dans l’Est du pays impose de revenir à la table des négociations ». Ces spécialistes insistent sur la nécessité d’un dialogue immédiat et structuré pour protéger les populations vulnérables et mettre fin aux violences persistantes, tout en respectant les droits humains et le droit international humanitaire. Ils plaident pour une approche pacifique en remplacement des offensives militaires, qui, jusqu’ici, n’ont pas permis de traiter les causes profondes du conflit.

Pour que ce dialogue soit véritablement inclusif, il serait nécessaire d’y associer toutes les forces vives du pays, y compris la société civile et les figures politiques influentes. L’implication de personnalités telles que Joseph Kabila, Martin Fayulu, Denis Mukwege ou Moïse Katumbi pourrait favoriser un consensus national plus large, bien que leur participation soulève des questions de crédibilité et de faisabilité. La participation de Joseph Kabila, en particulier, pourrait constituer un facteur déterminant dans l’évolution du conflit. En effet, Corneille Nangaa, souvent qualifié de « poulain » de l’ancien président, entretient des liens étroits avec lui, ce qui pourrait jouer un rôle clé dans la résolution de la crise. Son implication pourrait également inciter plusieurs figures de son ancien parti, actuellement alignées avec Nangaa dans sa lutte contre le gouvernement, à reconsidérer leur position. Cette dynamique pourrait ainsi favoriser un apaisement au sein de l’opposition et accélérer un compromis politique acceptable.

Dans cette optique, un projet de dialogue national soutenu par la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC) renforce cette dynamique inclusive. Lors d’une interview donnée à actualité.cd le 4 février 2025, Monseigneur Donatien Nshole a affirmé que l’intégration des groupes armés, en particulier l’AFC/M23, est indispensable pour envisager une paix durable. Il a souligné : « La guerre est menée par ceux qui ont pris les armes ; il n’aurait aucun sens de les exclure du processus de réconciliation et de dialogue, sans quoi l’espoir d’un accord global resterait illusoire. » Ce projet s’inscrit dans le cadre du « Pacte Social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans les Grands Lacs », qui cherche à rassembler l’ensemble des acteurs, y compris les groupes armés, les représentants de l’État et de la société civile, pour promouvoir une approche holistique et pacifiée de la crise.

Au-delà des négociations, la refonte de la gouvernance dans l’Est de la RDC devient primordiale. Un modèle décentralisé, capable de répondre aux revendications locales et d’adopter un mécanisme sécuritaire adapté, pourrait constituer un levier essentiel pour parvenir à une paix durable.

Ces initiatives marquent un tournant dans la gestion du conflit. En élargissant le cercle des acteurs impliqués et en plaçant le dialogue au cœur de la stratégie de résolution, les porteurs de ces projets montrent que la paix ne pourra être obtenue qu’à condition d’inclure toutes les voix, y compris celles qui ont jusque-là été marginalisées. Bien que complexe et fragile, cette démarche ouvre la voie à une réconciliation nationale et à une transformation des mécanismes de gouvernance, offrant ainsi la possibilité d’un apaisement durable dans la région.

Enfin, la communauté internationale doit jouer un rôle actif en soutenant un processus véritablement inclusif, fondé sur la réconciliation et la confiance. Car au-delà de la guerre, l’enjeu principal reste la reconstruction d’un pays meurtri par des décennies de conflits et d’instabilité.

Ces ajouts viennent compléter la réflexion sur la nécessité d’un dialogue plus inclusif en RDC, en mettant en lumière les initiatives actuelles et en réaffirmant l’urgence d’un engagement global pour instaurer une paix pérenne.

Heshima

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Revanche du sol sur le sous-sol Au Lualaba, l’agriculture sort de l’ombre et prend racine   

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Longtemps perçue comme un bastion minier incontournable, la province du Lualaba, dans le sud-est de la République démocratique du Congo, amorce un virage inattendu : celui d’un renouveau agricole. Des jeunes entrepreneurs, des coopératives rurales et des ONG locales y initient, loin des projecteurs, une dynamique nouvelle autour de l’agriculture vivrière. Dans une région jadis dominée par l’extraction de cuivre et de cobalt, des exploitations maraîchères émergent désormais sur les terres oubliées. Une reconversion discrète mais prometteuse, qui pourrait redessiner l’économie locale. Heshima Magazine est allé à la rencontre de celles et ceux qui portent cette transition.

Longtemps éclipsée par l’omniprésence de l’industrie minière, l’agriculture dans la province du Lualaba amorce un retour discret mais déterminé. Dans les plaines fertiles qui bordent Kolwezi, les friches d’hier cèdent la place à des champs de maïs, de manioc et de haricots. Cette transformation, encore peu médiatisée, s’inscrit dans une volonté locale de diversifier l’économie, garantir la sécurité alimentaire et générer un emploi durable.

À la tête de cette dynamique, la gouverneure Marie-Thérèse Fifi Masuka Saini, en fonction depuis plus de cinq ans, imprime un cap clair. Inspirée par la vision présidentielle d’un retour stratégique à la terre, celle que le chef de l’État Félix Tshisekedi qualifie de « revanche du sol sur le sous-sol », elle en fait une priorité politique. « Nous faisons de cette vision du chef de l’État une priorité de gouvernance », affirme-t-elle.

Le Lualaba veut rompre avec la dépendance minière

Depuis 2022, le gouvernement provincial du Lualaba a intensifié ses efforts pour revitaliser le secteur agricole. Des campagnes de sensibilisation, des formations aux techniques modernes, la distribution de semences améliorées ainsi que l’accompagnement des coopératives ont été mis en place. Un appui logistique a également été développé pour faciliter l’écoulement des produits vers les marchés.

En janvier 2024, Françoise Mangweji, bourgmestre de la commune de Dilala à Kolwezi, a procédé à la remise d’intrants agricoles aux petits exploitants de sa municipalité. Un geste fort, destiné à inciter les populations à investir davantage dans l’agriculture locale. « Nous devons cesser de dépendre de la Zambie pour notre alimentation. Nous allons tous cultiver, et chaque parcelle nous montrera son champ », a-t-elle lancé, lors de la cérémonie. Revendiquant fièrement son propre parcours, elle a ajouté : « Je vais vous révéler un secret : j’ai grandi et poursuivi toutes mes études, de la primaire à l’université, grâce aux champs. Ma mère, cultivatrice, n’a jamais travaillé dans une entreprise. »

Par ce témoignage, la bourgmestre entend renforcer la valorisation sociale de l’agriculture et inspirer les nouvelles générations.

Du creusage aux cultures, des paysans deviennent entrepreneurs

À une trentaine de kilomètres de Kolwezi, dans le village de Musompo, un mouvement discret mais significatif est en marche : des jeunes abandonnent les mines artisanales pour retourner à la terre. Jean-Michel Kabamba, 31 ans, en est l’un des visages emblématiques. Ancien creuseur, il s’est reconverti dans l’agriculture. « J’ai commencé avec un hectare de maïs. Aujourd’hui, j’en cultive cinq. Grâce au soutien de la coopérative, j’ai accès à un tracteur et je vends mes récoltes au marché de Kolwezi », témoigne-t-il, visiblement fier de son parcours.

Ce retour vers l’agriculture est encouragé par des partenaires comme la FAO et Enabel, qui proposent des formations en agroécologie et soutiennent la mise en place de chaînes de valeur autour du maïs, du soja et du riz.

Dans le territoire de Dilolo, un autre exemple attire l’attention : Jules Kuzunga, jeune riziculteur appuyé par le gouvernement provincial. Il cultive déjà 100 hectares et ambitionne d’en atteindre 500 d’ici la fin de l’année. Une progression qui a valu les félicitations publiques de la gouverneure Fifi Masuka en juin dernier : « L’agriculture est un levier stratégique pour notre jeunesse, notre souveraineté alimentaire et le bien-être de notre population. C’est pourquoi nous en avons fait une priorité », avait-elle déclaré après l’avoir rencontré.

Les coopératives rurales, piliers de la transition agricole

Dans le Lualaba, les coopératives rurales s’imposent progressivement comme des moteurs du changement. Souvent dirigés par des femmes, ces groupements relancent la culture du manioc, du sorgho, des arachides ou encore des légumes-feuilles, avec une logique économique affirmée.

À Lubudi, une coopérative féminine regroupe plus de 40 productrices qui transforment le manioc en chikwangue, revendue jusque dans les marchés de Kolwezi. « Avant, on cultivait pour nourrir la famille. Aujourd’hui, on cultive pour vendre et envoyer nos enfants à l’école », témoigne fièrement Pauline Kapia, présidente du groupement.

Cette dynamique locale est renforcée par un programme agricole quinquennal lancé sous l’impulsion de la gouverneure Fifi Masuka. Ce plan ambitieux prévoit la mise en culture de 10 000 hectares, la structuration de coopératives locales et la création d’une unité de transformation agro-pastorale.

Au-delà des objectifs chiffrés, c’est toute une population — femmes, jeunes, agriculteurs — qui est au cœur de ce projet. Formations, équipements agricoles, accès aux outils de production et à la transformation locale : autant de leviers pour une agriculture plus moderne, génératrice de revenus et d’emplois durables.

L’appui stratégique des miniers, ONG et partenaires

Dans la province du Lualaba, le retour à l’agriculture ne repose pas uniquement sur les initiatives publiques. Plusieurs sociétés minières, ONG et partenaires techniques s’engagent désormais dans cette dynamique de diversification économique. Objectif : faire du sol un levier durable, complémentaire au sous-sol.

Des organisations locales et internationales forment les agriculteurs aux techniques modernes, fournissent des semences améliorées, des outils agricoles, et facilitent l’accès aux marchés. Une coopérative appuie à elle seule plus de 500 familles rurales dans la culture de maïs hybride et la rotation culturale. « Notre objectif est de faire du Lualaba une province nourricière, et pas seulement extractive », résume son coordinateur, Jacques Lunda.

Les entreprises minières ne sont pas en reste. En juin 2024, la société Mutanda Mining, filiale du groupe Glencore en partenariat avec le gouvernement congolais, a lancé avec Equity-BCDC le projet ProAc, dédié au développement du secteur agroalimentaire. Selon le communiqué, ProAc vise à stimuler la diversification économique, promouvoir une agriculture durable, renforcer la sécurité alimentaire, encourager l’inclusion financière et améliorer les conditions de vie des communautés locales.

Alors que le Lualaba demeure l’un des cœurs miniers de la RDC, de plus en plus de voix plaident pour une transition économique maîtrisée. Pour Joseph Ilunga, agronome à la retraite désormais engagé dans l’encadrement des jeunes, la voie est claire : « Le cobalt ne sera pas éternel. Mais la terre, elle, continue de donner… si on la respecte. »

Lualaba, terre de réflexion sur l’agribusiness 

Le 11 avril 2025, la province avait accueilli la toute première édition du Grand Salon de l’Agribusiness et du Digital. Cette édition était axée sur les femmes et les jeunes entrepreneurs du secteur agricole et technologique. « Depuis 2017, nous nous posons cette question essentielle : que mangeons-nous, et qui nourrit les Congolais ? », a déclaré Teddy Kolly,

fondateur du salon, en rappelant les motivations profondes qui ont conduit à la création de ce cadre de réflexion sur l’agriculture et le digital. Selon lui, il faut combattre l’insécurité alimentaire qui est « une arme silencieuse », soulignant l’urgence de « consommer congolais pour transformer économiquement le pays. » 

Le ministre provincial des Affaires foncières, Agriculture, Pêche et Élevage, qui a pris part à l’ouverture de ce salon, avait reconnu que des tels événements ouvrent « des opportunités concrètes pour le monde agricole et numérique.» Le ministre Jean-Pierre Kalenga Mupataie avait aussi rendu hommage au président de la République, Félix Tshisekedi, pour « sa vision axée sur les chaînes de valeur agricoles. » Mais également à la cheffe du gouvernement provincial pour « son leadership décisif », plaidant pour un meilleur accès aux semences, engrais, pesticides et à l’exportation.

Des défis à surmonter pour consolider les acquis

Malgré les avancées enregistrées, le secteur agricole du Lualaba fait encore face à certains obstacles structurels. L’accès irrégulier à l’eau, le déficit d’infrastructures rurales, la faiblesse des investissements privés et les difficultés d’accès au crédit ralentissent son essor.

Pourtant, sur le terrain, l’engagement reste fort. Serge Mulumba, coordonnateur de la Réserve stratégique générale, salue « le courage et la résilience remarquables » des jeunes entrepreneurs agricoles. Un engagement également reconnu par la bourgmestre de Dilala lors d’une récente distribution d’intrants agricoles : « Vous êtes des gens à respecter, car c’est vous qui cherchez le développement et mettez fin à la faim dans notre province du Lualaba. » Le changement climatique complique aussi les calendriers agricoles, rendant les saisons plus incertaines. « Il nous faut des routes, des silos, des intrants abordables et un vrai soutien bancaire », souligne un responsable de coopérative à Fungurume.

Face à ces défis, la gouverneure Fifi Masuka a prévu une série de mesures concrètes dans le cadre de son programme quinquennal. L’objectif est clair : lever progressivement les obstacles qui freinent encore le plein potentiel de l’agriculture locale, et bâtir un avenir plus résilient pour les communautés rurales.

Heshima 

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Jean-Marie Kaseya, incarne la stabilité institutionnelle   

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Président de l’Assemblée provinciale du Lualaba depuis février 2024, Jean-Marie Kaseya Tshingambo, 54 ans, incarne une figure de rigueur et de cohérence au sein des institutions provinciales. À la tête de l’hémicycle pour la législature 2023–2028, il s’affirme comme l’un des piliers du dialogue interinstitutionnel. Sa ligne directrice est sans ambiguïté : stabilité politique et développement provincial. Grâce à son leadership pondéré et à sa capacité d’écoute, le Lualaba reste à l’écart des crises qui minent d’autres entités territoriales. Une posture de médiateur assumée, qui fait de lui l’un des artisans silencieux de la cohésion institutionnelle au sein de cette province stratégique.

Si la province du Lualaba jouit aujourd’hui d’une relative stabilité institutionnelle, c’est en grande partie grâce à l’approche conciliante du bureau de l’Assemblée provinciale, dirigé par Jean-Marie Kaseya. À l’écoute de l’exécutif, sans jamais renier l’indépendance de l’institution qu’il préside, il s’inscrit dans une logique de complémentarité. Une posture qui lui permet de revendiquer, non sans fierté, les avancées concrètes observées sur le terrain. « Comme je le dis toujours : j’œuvre pour la stabilité des institutions et pour le chef de l’État », a-t-il affirmé en juin dernier, saluant les nombreuses réalisations récemment inaugurées au Lualaba par le président Félix Tshisekedi, dont le village des Congrès.

Pour Jean-Marie Kaseya, la clé du développement du Lualaba réside dans la stabilité entre l’exécutif et l’organe délibérant. Avant la série d’inaugurations publiques de juin, la gouverneure Fifi Masuka avait convié les députés à une visite d’inspection des chantiers à Kolwezi. Le président de l’Assemblée provinciale s’est dit impressionné par l’ampleur des réalisations : « Je suis épaté. Je vis au Lualaba, mais je ne pouvais imaginer des infrastructures d’un tel standing. J’ai eu l’impression d’être à Indaba, en Afrique du Sud », a-t-il déclaré. Pour lui, ces avancées sont le fruit direct d’une collaboration institutionnelle apaisée : « Sans stabilité, il ne peut y avoir de développement. La coopération entre l’Assemblée provinciale et l’exécutif permet à la gouverneure de dérouler le plan quinquennal 2024–2028. »

Hommage appuyé à la gouverneure Masuka

Début juillet, à la clôture de la session de mars, l’Assemblée provinciale du Lualaba a décerné à la gouverneure Fifi Masuka un « diplôme de bâtisseur », saluant ses réalisations infrastructurelles. Dans son discours, le président Jean-Marie Kaseya a souligné la détermination de l’exécutif provincial à transformer la province et a réitéré l’engagement de l’organe délibérant à l’accompagner dans cette dynamique. « Même ceux qui viendront après reconnaîtront que le Lualaba a eu la chance d’être dirigé par une femme comme Fifi Masuka », a-t-il lancé, convaincu que l’action de la gouverneure marquera durablement l’histoire de la province.

Heshima 

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Clément Mufundji Tshinat, un parcours bâti sur l’expérience 

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En fonction depuis juillet 2024 aux côtés de la gouverneure Fifi Masuka, Clément Mufundji Tshinat Karl s’impose comme une voix qui compte dans la gouvernance provinciale du Lualaba. Issu des rangs de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), ce cadre chevronné a gravi les échelons depuis la base, jusqu’à s’inscrire aujourd’hui dans un tandem exécutif engagé à faire bouger les lignes dans une province minière en pleine expansion. Portrait d’un acteur discret, mais déterminant.

Depuis son investiture en 2024, Clément Mufundji Tshinat Karl, 66 ans, s’est affirmé comme l’un des piliers de l’exécutif provincial du Lualaba. Vice-gouverneur d’une province au cœur de la richesse minière congolaise, il se trouve aujourd’hui à l’intersection des enjeux politiques, sociaux et économiques les plus pressants. Docteur à thèse, ancien ministre provincial de l’Environnement puis des Finances, il apporte à ses fonctions une expertise rare, qu’il met au service d’un tandem exécutif solidement formé avec la gouverneure Fifi Masuka.

Un parcours forgé par l’expérience et la rigueur technique

Né en 1959 à Lubumbashi, Clément Mufundji Tshinat a bâti son ascension politique dans l’ex-Katanga, avec un enracinement profond dans sa province d’origine, le Lualaba. « J’ai commencé la politique à 20 ans. J’étais conseiller municipal dans la commune de Dilala, puis conseiller urbain à Kolwezi, avant de devenir bourgmestre adjoint de Dilala », se souvenait-il dans une émission dédiée à son parcours.

Élu député provincial du Grand Katanga dès les élections de 2006, il s’illustre au sein de l’Assemblée provinciale comme président de la Commission économique et financière (ECOFIN). Son travail législatif marquant inclut l’initiative de l’édit sur la sous-traitance, qui servira de base à la future loi nationale adoptée par le Parlement. Il contribue également à la mise en place de la Direction des régies financières du Katanga (DIRKAT), aujourd’hui modèle pour d’autres entités provinciales. En 2023, il est de nouveau plébiscité dans les urnes, cette fois comme député provincial de l’UDPS pour la circonscription de Mutshatsha.

Un fédéraliste et partisan de l’équité 

Clément Mufundji s’exprime rarement. Mais lorsqu’il prend la parole, c’est pour défendre des idées structurantes. En novembre 2024, alors que le débat sur une éventuelle réforme constitutionnelle refait surface, il plaide publiquement pour la création d’un Conseil économique et social à la fois au niveau national et dans chaque province.

Selon lui, une telle institution permettrait d’orienter les politiques de développement de manière équilibrée, en veillant à ce qu’aucune entité territoriale ne soit marginalisée. « Nous devons garantir une équité réelle entre les provinces, surtout depuis le dernier découpage territorial », insiste-t-il.

Fervent partisan du fédéralisme, Clément Mufundji estime que la Constitution actuelle a déjà jeté les bases d’un véritable État décentralisé. À ses yeux, elle prolonge, dans l’esprit, la dynamique enclenchée par la Constitution de Luluabourg de 1964, en redonnant aux provinces une autonomie effective dans la gestion de leurs affaires.

Un tandem solide avec Fifi Masuka

Figure d’expérience au Lualaba, Clément Mufundji Tshinat Karl forme aujourd’hui un binôme exécutif stratégique avec la gouverneure Fifi Masuka. Ensemble, ils portent un mandat exigeant : conduire le développement d’une jeune province, au sous-sol riche mais aux défis multiples.

« Je connais son patriotisme. Je connais l’amour qu’elle porte à cette province », confie-t-il à propos de sa collaboratrice. Un respect mutuel semble cimenter leur gouvernance.

Convaincu de la mission qui leur incombe, il insiste : « Nous avons été amenés à la tête du Lualaba pour relever des défis ». Dans un territoire en pleine mutation, le duo avance à un rythme soutenu, entre chantiers d’infrastructures, réformes locales et mise en valeur des ressources. Une gouvernance à deux voix, mais unie par une même vision.

Heshima

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