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Initiative d’un gouvernement d’union nationale : certains leaders de l’opposition sont dubitatifs.

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Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a annoncé, le week-end dernier, devant sa majorité, vouloir créer un gouvernement d’union nationale. Un moyen de resserrer les rangs de la classe politique pour faire face à la progression de l’AFC-M23, soutenue par des troupes rwandaises, dans l’est du pays. Mais des réactions négatives se font déjà entendre de la part de certains opposants.

Lors d’une rencontre avec les membres de l’Union sacrée de la Nation, la coalition au pouvoir, samedi 22 février à Kinshasa, Félix Tshisekedi a avancé l’idée d’un gouvernement d’union nationale. Le chef de l’État a insisté sur la nécessité de dépasser les clivages internes pour affronter les menaces extérieures. Mais cette idée ne semble pas être la bienvenue au sein de l’opposition. Certains camps accusent Félix Tshisekedi d’être le problème. Selon eux, la seule voie de sortie reste le dialogue proposé par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC).

« Le Congo fait face à trois crises majeures : une crise sécuritaire qui déchire le pays, une crise politique liée à l’illégitimité des institutions, et une crise sociale grave. Comment Félix Tshisekedi pense-t-il que ces trois crises graves peuvent être résolues par un simple débauchage des opposants ? », a déclaré Prince Epenge de la coalition LAMUKA, proche de l’opposant Martin Fayulu. Selon lui, le dialogue de la CENCO-ECC est la seule solution. Intégrer un gouvernement d’union nationale ne ferait que « consolider la gloire personnelle de Félix Tshisekedi ».

Katumbi, pas intéressé

Moïse Katumbi ne semble pas être preneur d’une telle offre. Ayant quitté l’Union sacrée pour se porter candidat à la présidentielle de décembre 2023, le président du parti Ensemble pour la République aura du mal à réintégrer cette famille politique. Son rapprochement avec Joseph Kabila, cité comme commanditaire de la rébellion de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), dirigée par l’ex-président de la CENI, Corneille Nangaa, pourrait constituer un obstacle.

D’ailleurs, son porte-parole, Olivier Kamitatu, s’est moqué de cette proposition. Dans un message sur son compte X, il estime que le président de la République « sort encore un lapin de sa manche ». Kamitatu qualifie la démarche de « fantaisiste », qualifiant cette approche de pure illusion.

Le camp Sesanga reste réservé

Par le biais du Sursaut National, sa plateforme politique, Delly Sesanga, ancien candidat à la présidentielle de décembre 2023, reste réservé vis-à-vis de l’offre. « Nous faisons face à un problème qui affecte le tissu social et qui pourrait hypothéquer l’avenir de la nation. Et vous pensez vraiment que la solution consiste à ouvrir les portes du gouvernement à l’opposition pour mettre fin à la guerre ? », s’est interrogé Alain Bolodjwa, président du parti Levons-nous et Bâtissons, affilié au Sursaut National. Selon lui, ce n’est pas en ouvrant simplement les portes du gouvernement que la situation s’améliorera.

Steve Mbikayi jubile

Marginalisé depuis un certain temps, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, Steve Mbikayi, a salué l’idée de Félix Tshisekedi. Il se dit satisfait de partager la même analyse face à la crise. Dans une tribune dédiée à cette situation, il affirme que le Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila rejettera cette offre et pourrait se constituer en opposition face au gouvernement d’union nationale. « Certains poids lourds qui exigent la démission du président de la République disparaîtront s’ils continuent à rêver debout. Le dialogue des évêques, qui inclut le M23, sur lequel ils comptent, est une chimère », a-t-il déclaré.

Heshima

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International

Conflits RDC-Rwanda : le dessous des cartes d’une désescalade rapide

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Après la signature le 23 avril 2025, au Qatar, d’un communiqué conjoint entre Kinshasa et le Mouvement du 23 mars affilié à l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23), la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda vont signer à Washington, ce vendredi 25 avril, une déclaration de principes bilatérales. Une signature qui couronne un processus de désescalade accéléré sous l’impulsion des États-Unis depuis plus d’un mois.

Ce matin, le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a fait une annonce surprise : Kinshasa et Kigali vont signer une déclaration de principes sur la paix. Les responsables de la diplomatie de ces deux pays sont déjà présents aux États-Unis. La ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, représente la RDC et son homologue rwandais, Olivier Nduhungirehe, pour le Rwanda. Ce document vise à renforcer la coopération et la stabilité dans l’Est de la RDC, en proie aux conflits armés depuis plus de trois décennies.

Mais quel pourrait être le secret d’une telle accélération de ce processus de paix qui a pourtant plusieurs fois capoté entre Nairobi et Luanda ? Dans les coulisses de ce début de dénouement il y a le Qatar et les États-Unis. Doha a joué un rôle clé depuis le tête-à-tête réussi entre le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame. Après cette rencontre inattendue, les choses avaient commencé à s’accélérer. Un mois plus tard, Kinshasa et l’AFC/M23 ont dit, dans leur communiqué conjoint, vouloir « œuvrer à la conclusion d’une trêve ». Les deux parties ont également travaillé « en faveur d’une cessation immédiate des hostilités ».

Le Qatar s’impose depuis peu comme un médiateur de premier plan dans cette crise. Ce pays du Golfe s’est déjà montré performant dans ce domaine de médiation. Depuis le début de la guerre à Gaza, le Qatar joue un rôle majeur sur plusieurs fronts pour essayer avec les États-Unis et l’Égypte de mettre un terme à un conflit ayant causé plus de 40 000 morts. Doha entend également jouer un rôle décisif dans la résolution du conflit entre la RDC et le Rwanda.

Washington à la manœuvre

Derrière le Qatar, les États-Unis jouent le rôle de gendarme pour promouvoir la paix dans l’Est de la RDC. Un pays pour lequel il compte investir des milliards de dollars dans les minerais rares enfouis sous le sol congolais. Pour faire de la place à l’investissement, Washington a commencé par préparer le terrain à la paix. L’accord de paix qui sera signé entre Kinshasa et Kigali pourrait aussi prendre en compte une dimension économique. Selon les sources de l’agence Reuters, cette déclaration de principes concernera également le développement économique entre le Rwanda et la RDC. Ce qui sous-entend que dans le futur accord minier entre les États-Unis et la RDC, il pourrait y avoir une collaboration économique avec Kigali alors que les deux pays s’efforcent de mettre fin aux violences après une avancée des rebelles de l’AFC/M23 appuyés par le Rwanda.

Kinshasa reconnaît avoir consenti à des compromis

Pour le gouvernement congolais, la déclaration conjointe annonçant une volonté de trêve entre Kinshasa et l’AFC/M23 est une des conséquences des engagements souscrits par les deux Chefs d’État à Doha. « Le dialogue dont il est question ici, c’est le dialogue entre les signataires de la déclaration conjointe à savoir les experts du gouvernement et les délégués du M23. Nous avons fait un pas vers la paix. Le premier, celui du cessez-le-feu, a donné les résultats », a déclaré le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya. Ce dernier a avoué qu’un tel processus a nécessité des compromis. « Il faut considérer que la déclaration conjointe est une étape vers la paix. Considérons-nous tous que nous sommes dans un processus qui est sensible parce qu’on ne peut pas faire de paix sans compromis et là nous sommes engagés dans cette dynamique », a-t-il avoué. Avec la pression américaine derrière les acteurs clés dans cette crise, ce processus de paix prend désormais les allures d’un marathon diplomatique. Le porte-parole du gouvernement affirme que le médiateur va fixer d’autres rounds de discussion, probablement pour aborder les questions de fond et essayer de résoudre une bonne fois cette lancinante crise.

Heshima

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Vers une trêve entre Kinshasa et l’AFC/M23, Joseph Kabila de plus en plus isolé 

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À l’issue de ces discussions, les deux parties ont convenu, dans un communiqué conjoint diffusé notamment à la RTNC, de travailler à la conclusion d’une trêve en vue de l’instauration d’un cessez-le-feu effectif. Une avancée qui ouvre désormais un long chemin pour le dialogue de fond. Une entente qui pourrait isoler l’ancien président de la République Joseph Kabila, dont le parti a été suspendu pour « complicité » avec les rebelles.

Les délégations de Kinshasa et de l’AFC/M23 ont décidé d’une trêve devant conduire à l’instauration d’un cessez-le-feu effectif dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, dont une bonne partie est occupée par les rebelles. Les deux parties ont, d’un commun accord, réaffirmé leur attachement à une cessation immédiate des hostilités. Kinshasa et les rebelles ont aussi décidé de rejeter catégoriquement tout discours de haine et d’intimidation, recommandant aux communautés locales de respecter ces engagements. Les deux parties se sont engagées à observer ces dispositions afin d’aller vers un dialogue qui portera sur les causes profondes de la crise en cours ainsi que sur les modalités concrètes de sortie de conflit dans les territoires de l’Est du pays. Kinshasa et l’AFC/M23 appellent le peuple congolais, les chefs religieux et les médias à soutenir et à relayer ce message d’espoir et de paix.

Un retournement de situation, alors que deux jours plus tôt, les négociations semblaient être dans l’impasse. Car la délégation des rebelles avait quitté Doha mardi. Mais d’autres sources révèlent que ce communiqué conjoint avait été préparé depuis le 17 avril, mais il attendait le feu vert de Félix Tshisekedi. Le chef de l’État congolais n’avait pas encore donné son feu vert pour la publication conjointe de ce document.

Les deux parties sont sous pression américaine

Les deux parties présentes à Doha sont sous pression de Washington, qui veut voir un accord de paix entre les belligérants. L’annonce de cette trêve et d’un engagement pour un dialogue de fond intervient au lendemain d’une rencontre entre le ministre d’État qatari Mohammed Al-Khulaifi, en charge du dossier, et Massad Boulos, le nouveau conseiller principal pour l’Afrique à la Maison Blanche. Lors d’un point de presse le 17 avril 2025, M. Boulos n’avait pas hésité à appeler Kigali à cesser tout soutien au M23 et de retirer ses troupes de la RDC. Une pression continue qui aurait beaucoup pesé sur le premier communiqué conjoint divulgué par Kinshasa et l’AFC/M23. Washington, qui réfléchit sur un accord minier avec la RDC, a tout intérêt de voir un retour rapide et pérenne de la paix dans cette partie du pays. « Le M23 avait même décidé de retirer toute sa délégation de Doha pour retourner dans l’est de la RDC. Et ce changement radical, rapide, de leurs positions peut s’expliquer par le fait que le représentant spécial des États-Unis pour l’Afrique était à Doha », explique à Deutsche Welle le politologue congolais Christian Moleka. Selon ce dernier, la pression américaine a contribué pour beaucoup dans ce retournement de situation.

Le sort incertain de Joseph Kabila

L’entente entre le gouvernement et les rebelles de l’AFC/M23 pourrait mettre l’ancien président de la République, Joseph Kabila, dans une très mauvaise posture. Après son voyage éclair à Goma, fief des rebelles du M23, le gouvernement congolais a pris des mesures sévères contre l’ancien chef de l’État.

Kinshasa durcit le ton contre Joseph Kabila et ses proches. Après l’annonce de la suspension des activités de son parti, le PPRD, sur toute l’étendue du territoire, sa formation politique a été déguerpie de son siège de Kinshasa. « La justice a restitué ce jour [mercredi 23 avril] à Madame Serana sa parcelle située sur l’avenue Pumbu n°22-24, Quartier des Cliniques, dans la commune de la Gombe à Kinshasa », peut-on lire dans le communiqué du ministère de la Justice et Garde des Sceaux. Cette propriété, poursuit la note, a été spoliée depuis 23 ans par Madame Gloria Mteyu, « sœur de l’ancien Président de la République, Joseph Kabila, qui a illégalement abrité le siège du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) ».

Aux yeux de plusieurs observateurs, Joseph Kabila risque de devenir l’ennemi public numéro un, laissant le M23 devenir désormais un interlocuteur du gouvernement. « Joseph Kabila risque de passer d’un acteur d’alternance démocratique à un paria de la République », estime un analyste qui pense que l’ancien chef de l’État a franchi la ligne rouge en soutenant les thèses d’une rébellion qu’il avait lui-même combattue. La procédure pour enclencher des poursuites judiciaires contre Kabila serait en cours. Le sort de Joseph Kabila dans cette crise reste incertain. Si l’ex-Raïs est réellement en intelligence avec le M23 et l’AFC, cela ne tardera pas à être davantage dévoilé. L’AFC/M23 serait contraint de plaider aussi sa cause à Doha pour une paix globale.

Heshima 

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Pacte de paix CENCO-ECC : progrès ou impasse ?

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Le foisonnement des initiatives de médiation semble faire oublier la démarche des Églises catholique et protestante dans la recherche des solutions aux conflits armés en République démocratique du Congo (RDC). La célébration pascale, le 20 avril 2025, a servi de tribune au cardinal Fridolin Ambongo et au représentant légal de l’Église du Christ au Congo (ECC), André Bokundoa, pour appeler les Congolais à adhérer à l’idée d’un « Pacte pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans les Grands Lacs ». Malgré la tournée effectuée par ces prélats et révérends, l’initiative reste toujours timide.

À ce jour, où en est-on avec la démarche du dialogue menée par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC) ? Malgré la tournée régionale et internationale effectuée par la délégation de ces deux confessions religieuses, certaines sources proches de ces structures évoquent une impasse politique doublée d’un flou persistant sur le format à adopter. « Les yeux de la CENCO-ECC sont aussi rivés sur les négociations de Doha au Qatar », explique une source. L’idée, c’est d’attendre un cessez-le-feu officiel pour finalement trouver un format de discussions.

Dans l’opinion publique, à Kinshasa comme en province, cette initiative souffre d’une certaine réticence des Congolais liée notamment à l’attitude ambigüe de la CENCO face aux rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), un groupe allié à l’Alliance Fleuve Congo (AFC) coordonnée par l’ancien président de la CENI, Corneille Nangaa.

Un autre élément ayant fragilisé la démarche de ces évêques et pasteurs, c’est la déclaration du Monseigneur Fulgence Muteba sur le financement de leur démarche par certains pays de la région dont le Rwanda. Une affirmation qui avait suscité un tollé il y a plus d’une semaine, nécessitant le recadrage du secrétaire général de la CENCO, Monseigneur Donatien Nshole. Ce dernier avait précisé que les fonds évoqués par Mgr Muteba étaient liés au remboursement des billets d’avion après que les protocoles des deux pays, à savoir le Rwanda et le Kenya, avaient réaménagé l’agenda de leur voyage. « Kigali a remboursé notre billet. Par ailleurs, l’hospitalité des États fait partie de ce que Mgr Fulgence Muteba a fait mention », a rectifié Donatien Nshole.

Ambongo encourage l’adhésion des Congolais

Lors de la célébration pascale, le 20 avril 2025, les deux Églises engagées dans la démarche de la paix en ont profité pour inviter les Congolais à adhérer à l’idée de ce « Pacte pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans les Grands Lacs ». Malgré les réticences observées, le cardinal Ambongo a affiché son optimisme, dans son message du 19 avril, en appelant à l’adhésion de tous à ce projet de paix. « C’est dans cette optique que j’encourage et j’exhorte une fois de plus les uns et les autres à accueillir avec confiance et ferveur l’initiative du Pacte social pour la paix et le bien-vivre, proposé par la CENCO et l’ECC. On y trouve les germes d’un avenir radieux et harmonieux pour tous », a-t-il déclaré. De son côté, André Bokundoa de l’ECC, a lancé le même appel aux Congolais.

Ce Pacte va-t-il toujours avoir lieu ?

Prises de vitesse par les négociations de Qatar, les deux Églises font preuve de patience dans l’attente de l’aboutissement de ce projet de dialogue. Mais il y a le risque de voir que si les politiques trouvent la paix à Doha et que la République retrouve sa pleine souveraineté, les hommes politiques seraient de moins en moins enclins à s’asseoir pour discuter de la paix qu’ils auraient eux-mêmes déjà négociée au Qatar. L’intérêt d’un tel pacte pourrait baisser aux yeux des hommes politiques, sauf en cas d’un nouveau désaccord.

Autre point faible : la multiplication des médiations rend la démarche plus confuse. Elle ne facilite pas la tâche à la CENCO-ECC dont l’agenda ne semble fixé nulle part. Mais les évêques et les révérends sont patients : leur pacte est à inscrire dans la durée. Ils visent à mettre sur pied un document qui garantirait la paix et le vivre-ensemble à l’horizon du centenaire de la RDC, en 2060. Les deux Églises travaillent ensemble pour encourager toutes les parties à s’engager en faveur de la paix, du dialogue et de la réconciliation. Ce pacte vise également à renforcer la cohésion entre les différentes communautés et à prévenir les conflits en favorisant le respect mutuel, la tolérance et la solidarité. C’est une démarche qui montre l’engagement des acteurs religieux dans la construction d’une société plus pacifique et harmonieuse. Reste à savoir si leur voix pourra porter jusqu’aux sphères du pouvoir, notamment face à des figures comme Paul Kagame, dont la realpolitik éclipse souvent les appels à la paix.

Heshima

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