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TOURISME: Du désert à la ville touristique

Pour qui a l’idée qu’offre le mirage de la chaleur accablante du désert, débarquer à Dubaï lui donnerait peut-être l’impression qu’il en vivrait le reflet alors que la réalité n’est en rien trompeuse : on est bel et bien devant un spectacle de la démesure qui s’accommode toutefois des charmes de la tradition et de la vivacité du commerce.

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De fait, il y a à peine une quarantaine d’années, cet espace n’était que dunes, changeant de formes au gré des vents de sable où la forte température ne pouvait que pousser à se mettre à l’abri. Depuis cette époque, cet émirat faisant partie d’un vaste ensemble regroupé au sein des Emirats Arabes Unis dans le Golfe Persique s’est vu transformé à l’initiative folle de la famille princière Al Maktourn qui a décidé de parier sur le tourisme plutôt que sur le pétrole.

 Le pari semblait à priori insurmontable, car il était question d’affronter un endroit inhospitalier, à savoir, construire dans un immense désert de sable en l’absence d’eau, qui plus est dans un climat torride, où brûle le soleil toute l’année avec une température de 51° entre juillet et août contre 30° le reste du temps. Grâce à des moyens colossaux tirés de la manne pétrolière de la région, une volonté de fer et des prouesses technologiques le mirage de ce grandiose projet a produit le miracle inattendu.

D’abord dans ce milieu aride, dénué de précipitations, le premier défi était de trouver de grandes quantités d’eau. Celles-ci sont tirées à 80 km de la ville des réserves d’une infiltration d’eau dans le sous-sol remontant à plus de deux millions d’années d’une région autrefois humide et verdoyante. Une autre partie de l’eau est puisée dans la mer avant de se voir dessalée Ainsi, malgré ce handicap, la ville est systématiquement arrosée et abondamment alimentée par une eau qui circule à travers des tuyaux souterrains pour desservir la mégapole et ses gigantesques immeubles par un mécanisme de circuit fermé qui la recycle.

Une ville au tourisme varié

Le deuxième défi était d’ériger d’impressionnantes tours sur du sable friable en creusant au plus profond pour faire de ce lieu qui à l’époque ne comptaient que quelques arbustes caractéristiques du désert, le spectacle d’une immense forêt de béton. Aujourd’hui, après cette victoire sur la nature domptée malgré ses caprices, le miracle a opéré pour faire de Dubaï un haut-lieu touristique. 

Une ville aux mille et un visages

Féerique Dubaï

 Selon plusieurs critères, Dubaï se classe dorénavant comme la ville la plus moderne, futuriste même, et la plus luxueuse au monde. S’il fallait la définir en un seul mot, la ville se caractérise par une extravagance où tout se conjugue au superlatif.

A côté de plus de 200 gratte-ciels, dont la Princess Tower de 414 m, c’est chez elle où se dresse le plus élevé gratte-ciel du monde, le Burj Khalifa qui trône fièrement à 828 m. 35.000 personnes y vivent ou y travaillent. Son hôtel de cinq étoiles, le Burj Al Arab est le plus luxueux du monde. Pour héberger ses visiteurs et sa population, Dubaï s’est engagée dans un autre challenge, celui de gagner de l’espace sur la mer et rallonger son littoral de 70 km. Cela a donné naissance à un archipel artificiel prêt à être occupé par 5.000 logements en forme de palmier nommé « The Palm » qui en lui-même est un autre témoignage de la capacité de démesure de la ville.

Toujours parmi ses fantastiques infrastructures, le shopping Dubaï Mall, évidemment le plus grand centre commercial au monde, vaut le détour, que ce soit pour les achats ou le lèche-vitrines, car on y dénombre 1.200 boutiques sur 5 étages pour une superficie totale de 800.000 m². En son sein, le plus grand magasin de bonbon du monde avec ses 5.000 variétés et un parc d’attractions avec une patinoire se distinguent parmi la panoplie de ses activités commerciales.

Burj Al Arab hôtel le plus luxueux du monde

Cette mégapole embrasse tout type de tourisme, car on y dénombre une marina avec les plus beaux bateaux que l’on puisse imaginer, des excursions à dos de chameau au désert, des courses de chameau pour la détente et les paris, des moments de loisir avec le choix d’une vingtaine de parcs d’attractions de loisirs où rivalisent des spectacles d’animations, un impressionnant aquarium avec 250 espèces incroyables de poisson avec des jeux de fontaines extraordinaires, des piscines pour nager et surfer, un grand spa de thalassothérapie. Et encore plus imaginable dans cet environnement brûlant, l’existence de terrains de golf verdoyants ou pire encore dans un milieu couvert des pistes enneigées où faire de la glisse et des batailles de boule de neige !

Selon plusieurs critères, Dubaï se classe dorénavant comme la ville la plus moderne, futuriste même, et la plus luxueuse au monde.

C’est donc dire que Dubaï est un véritable paradis pour des gens fortunés et tout est fait pour en mettre plein la vue à commencer par l’équipement de la police  touristique qui dispose de véhicules dernier cri pour assurer la sécurité des touristes ! Et la ville ne cesse de s’étendre, pour accueillir ses touristes toujours plus nombreux, attirés par ses merveilles dignes des contes de fées arabes, revisités sous un jour nouveau. Car là aussi, les chiffres sont sublimes : Dubaï dispose du plus grand aéroport du monde avec des mouvements de passagers d’au moins 14 millions de personnes par an. Certainement, l’avenir réserve des surprises sur ce trafic des passagers, au vu d’autres projets en perspective, comme celui pharaonique de World Islands qui formera un archipel de plusieurs centaines d’îles.

De ce fait, cette mégapole qui a grandi en trente ans se caractérise par son aspect cosmopolite avec la présence de plus de 200 nationalités sur son sol. Au moins, cette donne multiculturelle a le mérite d’enrichir l’intérêt porté à un séjour à Dubaï, ne fusse qu’en termes de gastronomie où se côtoient la cuisine arabe, indienne, libanaise, irakienne, extrême-orientale …

Destination prisée des Congolais

En dehors de cette facette éblouissante de Dubaï, il en existe une autre moins exubérante qui est collée à son passé, celui où se localise le vieux Dubaï avec le port de pêche d’où se raconte la vie passée de l’émirat marquée bien sûr par la pêche, l’élevage caprin et ovin, la vente des dattes, mais surtout la plongée sous-marine pour la chasse aux huitres perlières pour aller à la recherche de ces précieux bijoux. D’ailleurs, un musée de la Perle qui abrite la plus grande collection de perles naturelles au monde est le témoignage de cette épopée glorieuse.

Avec la stratégie de promouvoir le tourisme dans tous ses aspects, Dubaï a adopté une politique d’exonération fiscale pour attirer plusieurs entreprises, ce qui finit par faire de la ville une vaste plate-forme de négoce exemptée de frais douaniers, où se déverse tout ce qui se fabrique dans le monde, que ce soit en Asie, en Europe ou en Amérique. Le marché de Deira, regroupé en plusieurs souks typiques arabes, est ainsi l’un des endroits fréquentés par les Congolais pour s’approvisionner en marchandises à importer au pays, au côté d’autres nationalités africaines ou asiatiques qui se sont constituées en communautés au sein desquelles des guides sont mis à contribution pour orienter les voyageurs du moment.

C’est là où se vendent des épices aux senteurs exotiques, des produits de la pêche, des vêtements, des babioles et en fait tout ce dont un consommateur moyen peut avoir besoin. Parce que la ville compte plusieurs marchés, il est indiqué de s’adjoindre un guide qui aidera à la prospection de la marchandise qui fera la bonne affaire. Car dans tel quartier, situé parfois en périphérie de la ville, ce sont des voitures qui sont parquées  les fameuses ketches, pour la grande majorité destinées à faire le taxi au pays, alors qu’ailleurs ce sont des sacs, à un autre endroit des carreaux pour la maison et ainsi de suite.

Avec à peine 700 $ en moyenne pour le billet d’avion, dont le prix varie d’ailleurs en fonction de la saison et un visa aisément accessible, le Congolais, surtout celle de la gent féminine, pratique une autre forme de tourisme, le tourisme d’affaires, avant peut-être de s’enrichir suffisamment pour se rendre dans la partie féerique de Dubaï. Mais en attendant, le voyage est le plus futé possible ! Certains s’y rendent avec une somme relativement modeste par exemple la somme de 2.000 $ pour aller faire ses emplettes. En bon commerçant, tout est compté à commencer par la brièveté du séjour de moins d’une semaine souvent, en profitant des facilités sur place, par exemple, la possibilité de partager à quatre avec d’autres voyageurs, même inconnus, une chambre d’hôtel facturée à 80 $ tout en se restaurant au moindre coût avec les victuailles ramenées du pays.

Et en dépit de toute l’importance de ces visiteurs de la planète, Dubaï a su préserver son identité arabe et musulmane, car les journées sont systématiquement rythmées à l’instar d’autres pays de cette obédience, par les appels du muezzin qui conduisent à suspendre le temps pour se tourner vers la Mecque pour la prière. A plusieurs égards, malgré ce modernisme à tout crin de l’émirat, de nombreuses traditions n’ont pas été entamées. Cela se remarque par le port vestimentaire des hommes comme des femmes, par le cloisonnement entre sexes ou tout simplement par l’art de vivre local. Et l’hospitalité des Dubaïotes n’est pas non plus des moindres pour rendre agréable un séjour dans ce coin déroutant.

 Vitho wa Vitho  

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Tshisekedi-Kagame à Washington : faut-il croire à un nouveau rapprochement entre les deux dirigeants ?

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Annoncée depuis juin 2025, la rencontre entre les présidents Félix Tshisekedi (RDC) et Paul Kagame (Rwanda) semble devenir imminente. L’émissaire du président américain Donald Trump pour l’Afrique, Massad Boulos, a annoncé le 15 novembre qu’une rencontre entre les deux chefs d’État aura lieu « dans les prochains jours » à la Maison Blanche. Ce tête-à-tête, sous l’égide de Donald Trump, peut-il créer un nouveau rapprochement entre les deux dirigeants ? La quête de la paix dans la région des Grands Lacs les y oblige.

Lors d’un point de presse tenu le 9 juillet 2025 à la Maison Blanche, le président américain Donald Trump avait déclaré que Félix Tshisekedi et Paul Kagame seraient reçus à Washington dans les « deux prochaines semaines » pour finaliser un accord de paix historique entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Cet accord, qui vise à mettre un terme à plus de trente ans de conflit dans la région des Grands Lacs, comprend plusieurs engagements majeurs : le retrait des troupes rwandaises de l’est de la RDC, la neutralisation des groupes armés non étatiques – notamment les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) –, ainsi que la création d’un cadre de coopération sécuritaire et économique régionale.

Le 27 juin 2025, un premier pas avait déjà été franchi : les ministres des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda ont signé un accord à Washington, en présence du secrétaire d’État américain Marco Rubio. Trump a salué cette signature comme un triomphe diplomatique : « Ils se battent depuis 30 ans. Sept millions de morts… Ça a été une lutte longue et brutale », avait-il déclaré. Pour le président rwandais Paul Kagame, cette initiative suscite un accueil prudent : bien qu’il salue la médiation américaine, il insiste sur l’importance que chaque partie respecte ses engagements.

Du côté américain, ce sommet à venir s’inscrit également dans une logique stratégique. Le conseiller spirituel de Trump a souligné que l’accord ne devait pas rester « une paix sur papier », mais devenir « une paix vivante », portée par la coopération et la reconstruction. Cependant, des questions persistent. Certains analystes estiment que l’accord manque de mécanismes robustes de justice et de réparation, notamment en ce qui concerne les victimes des violences à l’est de la RDC. D’autres pointent les enjeux liés aux ressources naturelles : l’est du Congo est extrêmement riche en minerais stratégiques, et le rôle des investisseurs américains dans le cadre du nouvel accord suscite le débat. Enfin, Félix Tshisekedi a lui-même évoqué, lors d’une rencontre avec la diaspora congolaise en Égypte, que la signature prévue à Washington pourrait aussi inclure l’accord de Doha – un autre pacte en négociation avec le mouvement rebelle M23, appuyé par le Rwanda.

Un accord définitif à Doha comme préalable

Après plusieurs sessions de discussions sans issue, les autorités congolaises et les rebelles de l’AFC/M23 ont finalement franchi une nouvelle étape dans le processus de paix que pilote le Qatar depuis le mois de mars. Cet accord-cadre comporte huit protocoles qui déterminent les matières à traiter et les modalités de leur mise en œuvre afin d’aboutir à un accord de paix définitif. Ce texte a été paraphé le 15 novembre à Doha entre Kinshasa et l’AFC/M23. Il prévoit notamment un cessez-le-feu immédiat, l’ouverture de corridors humanitaires, la restauration de l’autorité de l’État dans les zones affectées et la libération des prisonniers. Washington, par le truchement de Massad Boulos, a salué cette avancée tout en rappelant que « le processus de paix reste long et exigeant, mais il ne prendra pas trop de temps ».

Dans la foulée, Massad Boulos a confirmé que l’entretien prévu à Washington devrait déboucher sur la signature d’un accord économique « majeur » entre Kinshasa et Kigali. « L’invitation est lancée et les deux chefs d’État sont attendus très bientôt à la Maison Blanche », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de ce rapprochement pour la stabilité régionale et la coopération économique.

Si la signature de l’accord de Doha marque une étape « importante », certains observateurs estiment que sa mise en œuvre sera déterminante pour la consolidation de la paix dans l’Est de la RDC. La rencontre Tshisekedi-Kagame à Washington apparaît ainsi comme un prolongement diplomatique de ce processus, avec l’appui direct de l’administration américaine.

Alors que le monde observe, Tshisekedi, Kagame et Trump pourraient sceller un tournant diplomatique majeur : non seulement la fin formelle d’un long conflit, mais peut-être aussi le début d’une ère de coopération régionale. Reste à voir si les promesses de paix se traduiront en réalités concrètes sur le terrain, au-delà des mots et des signatures.

Heshima

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RDC-Nigeria : un barrage sous haute tension pour un billet aux intercontinentaux

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Le 16 novembre 2025, la République démocratique du Congo (RDC) et le Nigeria s’affrontent pour une place précieuse aux barrages intercontinentaux pour la qualification à la Coupe du monde 2026. Entre les Léopards et les Super Aigles, deux équipes africaines aux trajectoires contrastées, mais un dernier ticket pour ce rêve planétaire. L’Afrique retient son souffle…

Dans une demi-finale de barrage intense et indécise disputée à Rabat, la RDC a finalement renversé le Cameroun aux ultimes de la partie et s’est offert une place en finale des barrages africains qui donnera accès au ticket des barrages intercontinentaux prévus en mars 2026. Bien avant ce match, le Nigeria a dû batailler dur pour se défaire du Gabon. Longtemps accrochés, les Super Eagles n’ont fait la différence qu’en prolongation. Alors que les deux équipes étaient à égalité un but partout au terme du temps réglementaire, les Nigérians ont profité de la baisse de régime des Panthères pour s’imposer 4-1 au final.

Les Léopards plus affamés que les Lions

A Rabat, le 13 novembre 2025, l’atmosphère avait des airs de grande soirée africaine malgré la pluie. Camerounais et Congolais s’y retrouvaient pour un match qui, malgré son statut de barrage, avait tout du duel de prestige entre deux nations habituées aux joutes de haut niveau. Le Cameroun, fort d’un effectif expérimenté, entame la rencontre avec ambition. Mais très vite, la RDC impose son rythme, ses courses, son agressivité. Les Léopards pressent, étouffent et s’installent dans le camp adverse en première-temps. Ils se sont montrés plus affamés que les Lions indomptables, multipliant des actions vers le camp camerounais. Le premier but, logique, arrive sur une balle arrêtée parfaitement exécutée par Bryan Cipenga, conclue d’un tir croisé imparable par Chancel Mbemba au second poteau (90+2). Le capitaine des Léopards fêtait sa centième sélection lors de ce match. Une victoire congolaise qui intervient après 27 ans de domination du Cameroun sur la RDC. 

Desabre vante son équipe malgré la pluie…

Le sélectionneur de la RDC, Sébastien Desabre a vanté les qualités de son équipe qui a joué soudée malgré la météo. « C’était un match contre deux belles équipes d’Afrique dans des conditions de jeu qui étaient un peu difficiles avec la pluie mais sur une très bonne pelouse. On a joué dix premiers matchs sur du terrain synthétique, ça nous fait du bien pour poser notre jeu sur de bonnes pelouses. On a nos vertus et l’organisation tactique qui s’en suit. On pouvait peut-être ouvrir le score avant mais voilà, on est content. La météo, c’était pour les deux équipes. Ça n’a pas perturbé la vivacité du jeu, ç’a mis un peu de punch dans la rencontre. », a-t-il indiqué après cette victoire.

D’après lui, les deux équipes avaient des chances égales en dépit de la météo, se disant content d’avoir vu Chancel Mbemba marquer sur ce coup de pied arrêté. « Nos joueurs sont comme eux, ils jouent en Premier League, ils en ont quand même l’habitude. Il y a eu du spectacle, nous avons eu nos situations, ils ont eu les leurs et on a réussi à gagner sur coup de pied arrêté. C’est ce qu’il y a à retenir de ce match, il ne s’est pas joué à grand-chose. Le fait que nous soyons assez soudés et patients quelques fois également fait qu’on a la réussite sur le corner. On était prêts. Je suis content que Chancel marque parce qu’on travaille beaucoup sur les coups de pied arrêtés. J’ai pris beaucoup de plaisir. J’ai été fier de coacher mes joueurs. », a-t-il fait savoir.

Rabat, témoin d’un tournant

La débauche d’énergie, la rigueur défensive et la solidarité affichées par les Congolais laissent entrevoir une équipe en pleine maturité. Si cette dynamique se poursuit, la RDC pourrait livrer un autre grand match face au Nigéria. Le Cameroun, malgré son expérience, a subi la fougue et la détermination adverse. Les Léopards, eux, ont offert une prestation alliant caractère et intelligence, deux qualités essentielles pour franchir – si tout va bien – les ultimes portes du monde qui restent devant cette sélection. Le dimanche 16 novembre, ce ne sera pas seulement un match : c’est la promesse d’un destin. Pour le Nigeria, la joie d’un retour sur la scène mondiale. Mais pour la RDC, la marche vers un rêve caressé depuis plus de 50 ans après l’unique participation du pays au mondial en 1974. Une chose est sûre : l’Afrique s’apprête à vivre une soirée dont elle parlera longtemps à Rabat. La capitale marocaine qui abrite ces matchs de barrage pourrait être témoin d’un tournant si la RDC parvenait à renverser la vapeur face aux Nigérians.  

Eliminé, le Cameroun se tourne vers la CAN

Après la défaite du Cameroun le jeudi 13 novembre 2025, le sélectionneur camerounais veut tourner la page et se préparer pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025. Marc Brys veut digérer et se lancer à fond pour cette compétition africaine prévue en décembre 2025 au Maroc. « Tout le monde est déçu mais ils doivent revenir tranquillement et mentalement surtout. On a le temps. On va être prêts [pour la CAN, Ndlr]. On va prendre le temps de digérer mais on sera motivés pour préparer la CAN. Je ne pense pas que ça va être une excuse, pour ne pas jouer une bonne CAN […] », a déclaré Marc Brys après le match. Le coach camerounais a justifié la défaite des Lions indomptables par un manque de sérénité de la part des joueurs. « On n’était pas assez serein devant le but. Avec Eyong qui est très talentueux et qui a mis beaucoup d’impact. Mais il était tellement excité et il a eu les occasions de marquer deux ou trois buts mais bon… C’est un très grand joueur et je suis content de l’avoir », a-t-il ajouté.

Pour ce match contre la RDC, Marc Brys n’avait même pas dévoilé publiquement la liste des joueurs convoqués pour ce rassemblement important. Le football camerounais est depuis plusieurs mois secoué par une crise interne entre la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) et le sélectionneur belge. Ces dissensions internes pourraient avoir joué en défaveur de ces fauves.

Heshima   

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Génocide congolais : Tshisekedi entame un long plaidoyer pour une reconnaissance internationale

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Depuis la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies, le 23 septembre 2025, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a lancé un « appel solennel » en faveur de la reconnaissance internationale du « génocide des Congolais » dans l’Est du pays. Dans ce discours empreint de gravité, le chef de l’État a également dénoncé la mauvaise foi persistante du Rwanda dans l’application de l’accord de paix conclu à Washington entre Kinshasa et Kigali, soulignant l’urgence d’une mobilisation diplomatique pour mettre fin à des violences qu’il juge insoutenables.


En marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, Félix Tshisekedi a porté un plaidoyer inédit : la reconnaissance par la communauté internationale d’un « génocide congolais ». Le président de la République démocratique du Congo a réclamé la mise en place d’une commission d’enquête internationale, dotée de moyens conséquents, pour rétablir la vérité et rendre justice aux victimes. Devant les chefs d’État et diplomates réunis, le chef de l’État congolais a dénoncé une guerre qui dure depuis plus de trois décennies dans l’Est du pays, qu’il a qualifiée de « génocide silencieux ». Selon lui, ce conflit ne relève plus seulement de considérations militaires ou géopolitiques, mais s’inscrit dans une logique de pillage systématique des ressources congolaises, d’effacement de la mémoire collective et de destruction des communautés.
Le cinquième président congolais a exhorté la communauté internationale à créer une commission d’enquête indépendante, chargée « d’établir la vérité, de rendre justice aux victimes et de rompre le cycle de l’impunité qui alimente ce drame depuis des décennies ». Il a également appelé à l’adoption de sanctions onusiennes contre les responsables de « crimes de guerre, crimes contre l’humanité et crimes de génocide » commis dans l’Est de la République démocratique du Congo.

Génocide ? Où en est l’évaluation juridique ?
Le terme « génocide » possède une définition juridique stricte : l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux. Jusqu’à présent, les rapports d’ONG et de l’ONU évoquent principalement des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Certains abus recensés pourraient toutefois, à l’issue d’enquêtes plus poussées, relever de cette qualification. L’ONU a déjà engagé des procédures visant à établir non seulement les faits et les responsabilités, mais aussi l’intention derrière ces violences – condition essentielle pour statuer sur l’existence d’un génocide.
Conscient de la complexité de ce combat juridique et diplomatique, Félix Tshisekedi ne renonce pas. Le chef de l’État entend maintenir son plaidoyer, persuadé qu’il peut, à terme, infléchir l’opinion internationale. Pour appuyer sa démarche, il mise notamment sur le Fonds national de réparation des victimes des violences sexuelles liées aux conflits (FONAREV). Cette institution publique, qui œuvre également pour les victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité, milite depuis plus de deux ans pour la reconnaissance du « Génocost », un concept désignant un génocide motivé par la quête effrénée de ressources économiques.


A Rutshuru, des massacres aux allures d’un génocide
Si Félix Tshisekedi a choisi d’élever sa voix sur la scène internationale, c’est aussi parce qu’il dispose de faits concrets susceptibles d’étayer son plaidoyer. En novembre 2022, les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) ont perpétré des massacres d’une ampleur inédite, faisant au moins 130 victimes civiles dans les villages de Kishishe et Bambo, au Nord-Kivu. Selon les premiers éléments, ces exécutions ciblées auraient visé des Hutus en raison de leur appartenance ethnique, une caractéristique qui pourrait, juridiquement, ouvrir la voie à la qualification de crime de génocide.
Un rapport conjoint du Bureau des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) et de la MONUSCO avait dressé un bilan glaçant : 102 hommes, 17 femmes et 12 enfants exécutés, huit blessés par balles et soixante personnes enlevées. Les enquêteurs décrivaient une véritable « campagne de meurtres, de viols, d’enlèvements et de pillages », menée en représailles à des affrontements entre le M23 et des miliciens des FDLR, ainsi que d’autres groupes armés comme les Maï-Maï Mazembe, Nyatura et la Coalition des mouvements pour le changement.
À Kishishe, Amnesty International a recueilli les témoignages de familles racontant comment les attaques ciblant les hommes adultes ont laissé derrière elles des femmes et des enfants profondément traumatisés, prisonniers d’un climat d’incertitude et de peur.
C’est dans ce contexte que Félix Tshisekedi a lancé, depuis la tribune de l’ONU, un avertissement solennel : « Refuser de reconnaître le génocide congolais correspond à une forme de complicité. »


Le Rwanda, un Etat impliqué dans le drame congolais
Depuis près de trois décennies, Kigali est accusé d’entretenir le cycle de violences à l’Est de la République démocratique du Congo. Depuis l’invasion du pays aux côtés de l’AFDL, qui avait porté Laurent-Désiré Kabila au pouvoir en 1997, le Rwanda n’a cessé d’être soupçonné de soutenir divers groupes armés opérant dans la région. Aujourd’hui encore, à travers l’AFC/M23, Kigali continue d’agir en sous-main, malgré la signature à Washington, le 27 juin dernier, d’un accord de paix censé tourner la page des hostilités.
S’exprimant devant l’Assemblée générale des Nations unies, Félix Tshisekedi a fustigé « la mauvaise volonté » du Rwanda. Selon lui, Kigali « fait semblant d’avoir retiré ses troupes, mais en réalité elles restent présentes sur le sol congolais et appuient les supplétifs du M23 ». Le chef de l’État congolais estime que cette stratégie vise à « gagner du temps pour laisser la crise s’aggraver ».
Dans la foulée, il a exhorté la communauté internationale à garantir l’application « stricte » de l’accord de Washington et de la résolution 2773 du Conseil de sécurité adoptée le 21 février 2025. Une enquête récente des Nations unies a par ailleurs documenté de possibles crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis « par toutes les parties », un constat qui vient encore assombrir la perspective d’une paix durable dans la région.


Heshima

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