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Politique

José Mpanda, ce ministre du quinquennat Fatshi

De Sylvestre Ilunga à Jean-Michel Sama, l’actuel ministre de la Recherche scientifique tend à faire carton plein dans le quinquennat en cours du président de la République, Félix Tshisekedi. Portrait de l’une des rares personnalités reconduites au second gouvernement du mandat présidentiel.

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Même s’il l’évoque de moins en moins, José Mpanda Kabangu, 50 ans, est l’un des rares ministres reconduits au deuxième gouvernement du quinquennat en cours de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Il a été reconduit, en avril 2021, à la tête du ministère de la Recherche scientifique et Innovation technologique. Un secteur hautement savant que ce juriste formé à l’Université de Kinshasa maitrise parfaitement. Depuis le 6ème niveau de l’immeuble « Semois », l’une de plusieurs tours jumelles du gouvernement situées à Royal, dans la commune de la Gombe, à l’Ouest de Kinshasa, José Mpanda a su gérer – avec le chef du gouvernement – des dossiers épineux comme l’éruption du volcan Nyiragongo, en mai 2021. 


Mais, également, les améliorations techniques constatées au sein de l’Observatoire volcanologique de Goma (OVG) après la catastrophe naturelle. « Les conditions de travail des chercheurs de l’OVG sont meilleures. Ils disposent du matériel de travail adéquat, des salaires décents, des primes d’encouragement et primes de risque conséquents. A ce jour, leurs conditions de travail sont conformes aux standards internationaux. Un système de contrôle est instauré », a vanté le ministre Mpanda le 19 avril dernier, en marge de la 9ème édition de la Semaine de la science et des technologies (SST9), organisée du 18 au 22 avril 2022, à Kinshasa.


 Né à Mbuji-Mayi, le 31 août 1971, José Mpanda débute sa carrière en 2000 comme avocat aux barreaux de Kinshasa-Gombe et de Mbuji-Mayi, après ses études de droit à l’Université de Kinshasa. En 1998, il était déjà conseiller juridique du Comptoir de diamant Kasaï wa Balengele, ayant son siège à Kinshasa et une succursale à Anvers, en Belgique. Il fut également conseiller et spécialiste en résolution des conflits du travail de plusieurs entreprises et ONG de la place.

Parcours politique 


Le parcours politique de José Mpanda démarre en 2007, au cabinet du gouverneur de la province du Kasaï Oriental, Alphonse Ngoyi Kasanji, où il a travaillé comme conseiller chargé des missions et des relations avec l’Assemblée provinciale et le gouvernement provincial du Kasaï Oriental. En 2011, l’homme se fera élire député national dans la ville de Mbuji-Mayi, sous le label de l’Alliance Chrétienne pour la Démocratie et le Développement (ACDD). 

A la chambre basse du parlement, il sera désigné rapporteur adjoint de la Commission Politique, Administrative et Juridique (PAJ). Plus tard en 2017, il créera Congo Espoir, un parti membre du regroupement Alliance des Démocrates pour le Renouveau et le Progrès (ADRP). Réélu député aux élections de décembre 2018, il deviendra président du groupe parlementaire ADRP-G18.


 Son parti ainsi que le regroupement politique à qui il est resté fidèle propose son profil pour occuper ce grand ministère de la Recherche scientifique. Un portefeuille qui s’est vu rajouter l’« Innovation Technologique » à la formation du deuxième gouvernement du 1er quinquennat de Fatshi. Un ministère souvent ignoré mais dont on découvre aujourd’hui toute la transversalité dans l’exécutif des « Warriors ». Et à près d’une année et demi de la fin du premier mandat de Félix Tshisekedi, l’homme pourrait bien être son ministre du quinquennat dans ce secteur et faire ainsi un carton plein pendant cette mandature.

 Dido Nsapu 

Politique

Présidentielle 2023 : l’opposition va-t-elle tenir face au pouvoir ?

A près de 6 mois de la tenue des élections en République démocratique du Congo, l’opposition recherche encore ses marques. Après la coalition de quatre opposants pour mener des actions communes, la question majeure reste à savoir si elle peut faire le poids face au régime.

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La République démocratique du Congo doit élire son président le 20 décembre 2023. L’actuel président Félix Tshisekedi est candidat à sa propre succession. Du côté de l’opposition, quatre candidats sont déclarés. Comment s’organise l’opposition en amont du scrutin ? Quatre opposants ont décidé, le 14 avril dernier, de s’unir « pour mener des actions communes en vue d’obtenir l’organisation dans les délais constitutionnels d’élections transparentes, impartiales, inclusives et apaisées. » Il s’agit de l’ex-candidat à la présidentielle de 2018 Martin Fayulu (EciDé, ou Engagement pour la citoyenneté et le développement), l’ex-gouverneur du Katanga Moïse Katumbi (Ensemble pour la République), l’ancien Premier ministre Augustin Matata (LGD, ou Leadership et gouvernance pour le développement) et le député national Delly Sesanga (Envol de la RDC). 

Cette opposition a mobilisé la rue, le 20 mai, à Kinshasa, pour montrer qu’elle est aussi vigilante, qu’elle va aussi occuper le terrain dans cette période préélectorale. Les quatre leaders pensent qu’ils ne sont pas d’accord avec ce qui est en train de se passer. « Ils essayent de montrer qu’ils ne vont pas accepter n’importe quelle posture électorale », a récemment expliqué Bob Kabamba, professeur des Sciences politiques à l’Université de liège qui suit de près la politique dans les Grands lacs.

Mais ce quatuor de l’opposition risque d’avoir du plomb dans l’aile et ne pas tenir tête au régime comme souhaité. Les derniers événements sur l’arrestation du bras droit de Moïse Katumbi (Salomon Kalonda) laissent entrevoir un éventuel anéantissement de ce candidat président de la République.        

Déjà après les perquisitions menées, jeudi 8 juin, par les renseignements militaires dans les résidences de Katumbi et Salomon Kalonda, son parti accuse Félix Tshisekedi « d’harcèlement politique » contre son président national, dans un communiqué le même jour. « Jusqu’au moment où nous faisons cette communication, personne n’a pu nous dire de quelle infraction Moïse Katumbi est présumé l’auteur », a déclaré Dieudonné Bolengetenge, secrétaire général du parti Ensemble pour la République. 

Ce dossier d’atteinte à la sureté de l’Etat dont est accusé ce proche de Katumbi et par ricochet Moïse lui-même risque de fragiliser la coalition de circonstance formée par ces quatre leaders de l’opposition. Reste à savoir comment le reste des personnalités de l’opposition vont se comporter, notamment Joseph Kabila qui mène une opposition silencieuse à Félix Tshisekedi. L’ancien Raïs aurait, selon le média Africa Intelligence, critiqué la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et la Cour constitutionnelle, incapables à ses yeux d’organiser un scrutin crédible au mois de décembre 2023. Lui qui considère Félix Tshisekedi comme un « dictateur à vaincre » aurait saisi quelques capitales africaines pour évoquer la situation en RD. Congo.   

Une autre personnalité, un outsider qui peut bouger les lignes, c’est le prix Nobel de la paix, Denis Mukwege. Mais l’homme a pris un peu de recul vis-à-vis des politiques depuis sa déclaration commune faite avec Martin Fayulu et Augustin Matata Ponyo sur la mauvaise gouvernance du pays. 

Du côté du régime par contre, Félix Tshisekedi, candidat déclaré à sa succession de longue date, envisage de briguer un deuxième mandat à la tête du pays. Le 29 avril, ses partisans se sont rassemblés au stade des Martyrs de Kinshasa pour la présentation de la coalition électorale du président sortant. Celle-ci, nommée « Union sacrée de la nation », rassemble la majorité mise en place par Tshisekedi en 2020, lorsqu’il a renversé la majorité constituée autour de son prédécesseur, Joseph Kabila, après deux ans de co-gestion du pouvoir par les deux hommes.

Heshima   

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Politique

Dossier Salomon Kalonda : le spectre se rapproche de Katumbi

Le conseiller politique de Moise Katumbi a été arrêté par l’état-major des renseignements militaires, ex-DEMIAP, depuis le 30 mai 2023. L’homme est accusé, entre autre, d’atteinte à la sureté de l’Etat. Seulement, son dossier se rapproche un peu plus de son mentor.

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Les maisons de Moise Katumbi à Kinshasa ainsi que de son conseiller politique, Salomon Idi Kalonda, à Lubumbashi, ont été perquisitionnées le jeudi 8 juin en l’absence de leurs propriétaires. Cette opération a été menée par des éléments de l’état-major des renseignements militaires. « Ils sont sortis les mains vides. Ils n’ont rien trouvé, ils ont fouillé de fond en comble… L’honnêteté nous pousse à dire qu’ils n’ont rien trouvé… », a déclaré à Top Congo FM l’un des communicateurs d’Ensemble pour la République, Francis Kalombo.                 

Pour la résidence de Moïse Katumbi située au quartier GB, à Kinshasa, les forces de l’ordre ont pris comme témoin une voisine de l’ancien gouverneur du Katanga afin de mener cette perquisition. Pour un activiste des droits de l’homme, cette opération est « amplement irrégulière » en l’absence du propriétaire du lieu ou de son mandataire spécial.          

« Les perquisitions que les agents de renseignements militaires conduisent actuellement dans les résidences de Moise Katumbi (à Kinshasa) et Salomon Idi Kalonda (à Lubumbashi) en absence de ces derniers et leurs mandataires spéciaux, sont amplement irrégulières », estime Georges Kapiamba, président de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ).  

Arrêté sur le tarmac de l’aéroport international de N’djili, le 30 mai à Kinshasa, Salomon KalondaDella est toujours détenu par les services de renseignements militaires. D’après le lieutenant-colonel Kangoli Ngoli Patrick, conseiller juridique de l’état-major des renseignements militaires, le conseiller politique de Moïse Katumbi était porteur d’une arme à feu lors d’une manifestation de l’opposition. Il est également accusé d’être en relation avec le M23 et le commandement militaire rwandais. Dans un message sur Twitter, le 7 juin, Augustin Matata Ponyo a revendiqué l’arme attribuée « faussement » à Salomon Kalonda. Pour cet ancien Premier ministre passé à l’opposition, le « pistolet Jéricho » appartient à son garde du corps qui l’a perdu lors du sit-in du 25 mai organisé par l’opposition sur le Boulevard du 30 juin.   

Cette revendication n’a pas épargné le camp Katumbidont les résidences du leader et de son bras droit viennent d’être perquisitionnées. Les renseignements militaires visent-ils Moïse Katumbi dont Salomon Kalonda n’est qu’un homme à tout faire ? A l’approche des élections, plusieurs analyses se penchent vers l’hypothèse d’une arrestation « politique ». Car le spectre du dossier de Salomon Kalonda ne fait que monter vers son leader, Moïse Katumbi, candidat déclaré à la présidentielle du 20 décembre 2023.     

Si pour ce processus électoral Moïse Katumbi a pu passer le cap de l’enrôlement, le chemin vers la présidentielle de décembre semble encore parsemer d’embuches.

Heshima

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Politique

Que reproche l’opposition à la Loi sur la répartition des sièges adoptée à l’Assemblée nationale ?

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Martin Fayulu, Delly Sesanga, Moïse Katumbi, Matata Ponyo, y compris Joseph Kabila n’accordent toujours pas de crédit au processus électoral en cours. Si la caravane électorale a suffisamment évolué avec la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le péché originel reproché par l’opposition reste d’actualité. Selon Africa Intelligence, ces dernières semaines, Joseph Kabila a dépêché une poignée d’émissaires dans plusieurs présidences africaines pour évoquer l’élection de 2023. L’ex Raïs continue de pointer du doigt la CENI de même que la Cour constitutionnelle, incapables, selon lui, d’organiser le scrutin et de garantir un processus équitable.    

Ce reproche d’ordre général, le reste de l’opposition le fait aussi. Mais au regard de l’évolution du processus électoral, Martin Fayulu et les autres opposants adaptent leurs revendications à l’avancée de ce processus électoral. En l’occurrence, la Loi sur la répartition des sièges votée par plus de trois cents députés ayant pris part à cette séance plénière du 5 juin. Bien avant ce vote, Fayulu avait prévenu les élus. L’ancien candidat à la présidentielle du 30 décembre 2018 a appelé l’Assemblée nationale à s’abstenir de voter ce projet de loi portant répartition des sièges par circonscription électorale pour les élections législatives et provinciales. 

« J’exhorte l’Assemblée nationale de la RDC à s’abstenir de voter la loi sur la répartition des sièges, basée sur un fichier fabriqué par M. Kadima. Les élections doivent se faire sur base d’un fichier fiable. Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Il ne faut pas jouer avec le feu », avait lancé Martin Fayulu. Ce dernier reproche à cette loi d’être bâtie sur un fichier électoral non fiable. Le président de l’ECiDé pense que ce fichier doit être revu et audité par une institution internationale réputée avant son adoption par les députés nationaux.

Il en est de même pour les autres leaders de l’opposition qui exigent des correctifs pour adapter le processus aux exigences constitutionnelles et légales de transparence, d’impartialité, de liberté et d’inclusivité. Ce projet de loi adopté est actuellement au Sénat pour seconde lecture. Dans le même temps, du côté de la CENI, les choses s’accélèrent. Cette institution d’appui à la démocratie a lancé la formation des agents pour être affectés aux bureaux de réception et de traitement des candidatures. 

Heshima

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