EFFET « ZAHIA »: LA PROSTITUTION PRATIQUÉE VIA LES RÉSEAUX SOCIAUX
La prostitution des mineures, un fléau grandissant qui avance masqué. De 13 à 16 ans, de tous les profils, elles pratiquent cette activité dans le déni comme une «association d’affaires». Elles ne se prostituent pas, au pire, elles michetonnent. Elles ne sont pas sous le joug de proxénètes, mais protégées par leur “lover-boy”.
Pour ces très jeunes filles, le mot prostituée est extrêmement violent. Parce qu’elles ne sont pas sur le trottoir et que ce n’est pas pour toujours, affirment-elles. Elles sont en manque de repères affectifs. Attirées par l’argent «facile», certaines adolescentes se laissent rapidement entraîner dans des réseaux de prostitution. Impossible pour ces dernières d’accepter le mot «prostituée», préférant se définir comme des «escort girls». Tant qu’elles ne sont pas sur le trottoir, elles estiment qu’il ne s’agit pas de prostitution. Insupportable également de se présenter comme des victimes.
C’est très difficile à admettre. Ça va à l’encontre de la construction identitaire qu’elles veulent: être des jeunes femmes autonomes et avoir une vie de jet set. Elles préfèrent se bercer d’illusions. L’illusion qu’elles sont heureuses de mener cette vie et qu’il s’agit simplement d’une mode sans danger.
Fuir la routine
Ces prostituées mineures d’un genre nouveau sont très différentes de celles réputées d’il y a quelques années. Ce ne sont plus seulement des jeunes filles opérant le long de la rivière Kalamu à Matonge, à Pakadjuma, le long du Boulevard du 30 juin, etc. Celles d’aujourd’hui mettent sur les Réseaux Sociaux des images d’elles nues pour avoir, non seulement, des vues, mais aussi et surtout s’attirer des potentiels clients. Facebook, Instagram et Tik Tok sont devenus leurs réseaux sociaux de prédilection.
Ce phénomène est appelé effet “Zahia” du nom d’une célèbre mineure “offerte” dans les années 2000 en cadeau d’anniversaire à des joueurs de l’équipe de France de football, reconvertie depuis en mannequin, actrice et créatrice de mode puis mariée à un homme riche aux Etats-Unis.
Il suffit qu’elle poste une photo sur son profil en mettant en exergue ses formes, en laissant entrevoir quelques parties de son corps et son numéro de téléphone sur un site de petites annonces en ligne, aussitôt la jeune fille reçoit de messages et d’appels. Les sollicitations proviennent de partout. Des hommes de tous âges, et de toutes catégories socioprofessionnelles.
On lui pose des questions du genre: tu prends combien ? Comment te retrouver ? Qu’est-ce que tu proposes ? Si les négociations aboutissent, elle vous fixe rendez-vous chez elle ou dans un hôtel de la place. Ses tarifs varient entre 50, 100 et 150 dollars américains. Plusieurs jeunes filles mineures s’adonnent également à ce mode de vie. Aussi bien de manière traditionnelle que par le racolage dans les rues de Kinshasa, les bars, les hôtels ou les restaurants ou par les réseaux sociaux. Ce phénomène des mineures prostituées est en pleine expansion.
Aucune statistique officielle n’existe sur le nombre de ces filles qui s’adonnent à ces pratiques. Toutefois les chiffres vont croissant. La plupart de ces filles sont issues des milieux déshérités, d’autres sont en rupture familiale ou ont arrêté carrément leurs études. Ainsi, fragilisées, elles sont plus enclines à se tourner vers la prostitution sur les réseaux sociaux en postant elles-mêmes des photos dénudées, soit en affirmant qu’elles cherchent à gagner de l’argent, soit en répondant à des messages envoyés directement par des proxénètes.
En deux mois d’intérim à la SNEL, LE DÉPLOIEMENT DE TRÉSORS D’ÉNERGIE DE TEDDY LWAMBA
Doter la Société nationale d’électricité (SNEL) d’un plan de passation des marchés capable de répondre à ses urgences ainsi qu’installer une cellule de gestion des projets et des marchés publics (CGPMP) inexistante malgré la promulgation de la loi N°10/010 du 27 avril 2010 relative aux marchés publics, payer les arriérés des frais de fonctionnement des centrales, lutter contre les poches noires… L’intérim du DGA Teddy Lwamba à la tête de cette entreprise a été chargé de nombreuses réalisations. Passage en revue de quelques faits saillants de sa gestion.
Du 18 avril au 29 juin, le Directeur Général Adjoint de la SNEL SA, Teddy Lwamba a passé deux mois et quelques jours comme Directeur Général intérimaire de cette entreprise. Le savoir-faire dont il a fait montre à la tête de cet établissement public a laissé des traces positives. Dès l’entame de son intérim, cet expert en électricité a matérialisé les promesses du Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi en actions visibles. Conscient des défis, il quittait souvent son bureau pour des inspections dans les grands sites de la SNEL. On l’a vu, entre autres, au barrage d’Inga et à Kinsuka pêcheur où la SNEL en partenariat avec la societé chinoise Changai a construit le poste 220 KV, point d’injection de l’énergie produite à Zongo II.
La mise en service du poste de Kinsuka est très attendue par la population congolaise vivant à Kinshasa. Sur le point d’être opérationnel, près de deux ans après le lancement des travaux par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, ce poste doté d’un transformateur d’une capacité de 100 MVA va être inauguré bientôt au bonheur des abonnés de Kinshasa. Il sera alimenté par la Centrale de Zongo II et permettra de disponibiliser une puissance supplémentaire sur Kinshasa, capable d’être utilisée par 2 millions d’âmes. Pour lutter contre les poches noires dans le pays, Teddy Lwamba avait programmé l’installation de nouveaux transformateurs.
A Kinshasa, ce Docteur en électricité a installé un nouveau transformateur dans la commune de Bumbu, réputée pour son manque d’électricité. Le 11 mai 2023, Teddy Lwamba avait effectué une descente à Ngiri-Ngiri et à Lemba où des nouveaux transformateurs ont été placés. Avec lui, les provinces n’étaient pas des laissées pour compte.
Dans le Haut-Katanga, précisément à Lubumbashi, dans la Katuba, un nouveau transformateur a été implanté. Il en va de même du Kongo central où plusieurs villes et citées en ont bénéficié, notamment Matadi, Boma, Kinzau Mvuete, etc. Cette action a sensiblement contribué à la lutte contre les zones d’obscurité dans toutes ces entités. Pour disposer de ces transformateurs dans les meilleurs délais, Teddy Lwamba devait résoudre un problème majeur en amont : le temps que prend la procédure de passation des marchés. « C’est difficile quand un transformateur de grande puissance tombe en panne d’attendre plus d’un mois pour acheter un autre à cause de cette formalité contraignante de la commande publique ».
Il fallait réduire cette durée et une première étape était de faire valider son plan de passation de marchés publics PPM », confie une source au sein de la SNEL. La conséquence du manque d’un PPM validé par la DGCMP faisait que la société était en difficulté d’acquisition des matériels depuis janvier 2023 car tous les marchés qui sollicitaient des avis de non objection (ANO) étaient tout simplement rejetés.
Des dossiers trouvés résolus dans un bref délai
Dans ce bref moment d’exercice en tant que DG intérimaire bien des choses qui ne nécessitaient qu’une signature ont trouvé une solution pour faire avancer la SNEL en infrastructures et en trésorerie ! C’est le cas de celui relatif à l’application des nouveaux tarifs en vigueur depuis novembre 2022 pour certains clients miniers. Finalement il a démontré qu’on pouvait mettre fin à une léthargie de l’obtention de l’approbation de la hiérarchie sur certaines décisions profitables. Grace à son dynamisme de gestionnaire, parfait mobilisateur des recettes, grâce aux missions de recouvrement initiées, les fonds collectés ont servi à payer les travaux d’exécution des lignes de Tudi-Tubibi Tshibwe à Mbuji-Mayi, le poste de Samukinda et la sous-station «Tunnel» à Kolwezi, au Lualaba ou encore clôturer le solde de financement du projet Bendera avec le FPI et NR Kassapa.
Des dossiers trouvés résolus dans un bref délai Dans ce bref moment d’exercice en tant que DG intérimaire bien des choses qui ne nécessitaient qu’une signature ont trouvé une solution pour faire avancer la SNEL en infrastructures et en trésorerie ! C’est le cas de celui relatif à l’application des nouveaux tarifs en vigueur depuis novembre 2022 pour certains clients miniers. Finalement il a démontré qu’on pouvait mettre fin à une léthargie de l’obtention de l’approbation de la hiérarchie sur certaines décisions profitables. Grace à son dynamisme de gestionnaire, parfait mobilisateur des recettes, grâce aux missions de recouvrement initiées, les fonds collectés ont servi à payer les travaux d’exécution des lignes de Tudi-Tubibi Tshibwe à Mbuji-Mayi, le poste de Samukinda et la sous-station «Tunnel» à Kolwezi, au Lualaba ou encore clôturer le solde de financement du projet Bendera avec le FPI et NR Kassapa.
Des réalisations en 2 mois
Laconiquement, en deux mois et quelques jours, Teddy Lwamba s’est mis à redresser les choses. Cet ingénieur électromécanicien et docteur en génie électrique se devait de résoudre l’instabilité du réseau électrique avec une série de blackouts intempestifs, pénalisant ainsi des gros clients comme les miniers dans le réseau Sud. A la fin de son intérim, il a ramené les chiffres des blackouts de 10 à 13 par mois à un seul black-out pour tout le mois de mai 2023. Un exploit dans ce secteur. Et dans la foulée de ces deux mois de gestion, une augmentation de 40 % des recettes classiques a été comptabilisée à la SNEL.
La filière technique…
Teddy Lwamba a procédé au payement sur fonds rétrocédés des arriérés de 3 mois des frais de fonctionnement (janvier, février et mars 2023) pour l’amélioration de la marche des centrales. Il a remis en service le groupe 4 Zongo I avec 18 MW supplémentaires. Ce qui a été une des priorités majeures de son intérim. Il a aussi conduit l’expédition et la coordination des activités d’usinage des pièces avariées du groupe 3 de Tshopo jusqu’à la fin des travaux. Un avenant sans incidence financière a été signé afin de poursuivre les travaux du groupe I de Bendera, dans la ville de Kalemie, province du Tanganyika.
La rencontre avec le DG du FPI sur la relance des travaux de Bendera et l’obtention de la mise à disposition du solde pour achever le projet se compte dans ce bilan. Il convient aussi de rappeler la négociation menée avec Piggio et Stelba par l’entremise de l’ambassadeur italien afin de reprendre les travaux à la centrale de Bendera. En outre, grâce à l’accomplissement de ces performances financières, les paiements des salaires ont été aussi effectués régulièrement le 19 avril, 19 mai et 19 juin. Les impôts, taxes et autres droits dus aux tiers ont été régulièrement rétribués et dans le strict respect des délais légaux.
En somme, la réussite de toutes ces actions décrit un bilan record pour une équipe qui n’a fait que deux mois de gestion avec une capacité systématique d’ingéniosité qui continue toujours à servir à la SNEL en équipe avec son Directeur Général.
Kinshasa : lassés par les tracasseries policières, des taximen paralysent la ville
La ville de Kinshasa a connu une paralysie le lundi 5 juin 2023 suite à une grève des conducteurs des taxis et certains mototaxis. Ce mouvement a pénalisé plusieurs Kinois, notamment des élèves, fonctionnaires et commerçants. Si rien n’est fait, la grève peut durer 3 jours.
« Opération Kinshasa sans Mokumbi », c’est l’intitulé de l’arrêt de travail de trois jours qu’envisagent de poursuivre les conducteurs des taxis et taxi-bus privés dans la capitale congolaise. Les organisateurs de cette grève avaient déjà avisé par écrit le gouverneur de la ville de Kinshasa, GentinyNgobila. La Synergie des associations pour la défense des droits des chauffeurs et pour la promotion du civisme routier en RDC (SADCPCR/RDC) qui conteste des « multiples tracasseries » dans les parkings publics, demande aux autorités urbaines de ne laisser que la Police de circulation routière (PCR) qualifiée sur la voie publique.
Cette synergie dénonce la présence « illégale » d’autres agents de l’Etat et des chargeurs des véhicules qui s’adonnent aux tracasseries contre des conducteurs des taxis. Il s’agit entre autres des chargeurs de l’ACHACO (Association des chargeurs du Congo), des agents de la Police nationale congolaise (PNC) issus des unités PP (Police de police), Bureau 2, GMI et autres. Ces agents perçoivent des taxes et amendes indûment en l’absence de la Direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participations (DGRAD).
Pour le premier jour de grève, Kinshasa a été paralysé. Le lundi, plusieurs Congolais vivant dans la capitale n’ont pas pu rejoindre leur lieu de travail. Une marée humaine marchait à pied le long des grandes artères, lassée d’attendre un moyen de transport qui n’arrivait pas. Des élèves qui ont quitté à 6 heures leur domicile étaient obligés pour la plupart de rebrousser chemin. Il en est de même pour plusieurs travailleurs et commerçants. D’autres ont carrément marché pour rejoindre leur destination.
Si rien n’est fait, cette grève va se poursuivre le mardi 6 et mercredi 7 juin 2023. « Notre combat se poursuit. Le mercredi 7 juin, nous allons porter nos préoccupations auprès du chef de l’Etat… Si il y aura un dialogue avec les autorités, nous répondrons présents », a déclaré Chardin Ngoyi, coordonateur de la Synergie des associations pour la défense des droits des chauffeurs et pour la promotion du civisme routier en RDC. Ce dernier a expliqué que les conducteurs des taxis ne souhaitent voir que des agents de la Police de circulation routière et ceux de la DGARD pour des taxes reconnues officiellement par l’Etat.
Rétention :une stratégie des hôpitaux pour forcer les femmes à s’acquitter des frais d’accouchement
Elles sont nombreuses, des milliers de mères bloquées depuis plusieurs mois dans les centres de santé et cliniques, faute de moyens financiers. A Kinshasa, les femmes vivant dans l’extrême précarité sont les plus nombreuses. Par conséquent, elles sont confrontées à une stigmatisation sociale.
Des milliers de femmes sont retenues dans des hôpitaux après accouchement, faute d’avoir honoré la facture. Tel est le sort de certaines nouvelles mamans retrouvées dans des structures hospitalières de Kinshasa.
Des statistiques conservées par les hôpitaux des quartiers périphériques montrent qu’ils se sont débattus avec ce problème de factures impayées pendant des années, et que la détention des patients n’est pas une mesure adaptée. Les hôpitaux à court de fonds ont mis en détention les patients incapables de régler leurs factures depuis plus de 6 ou 10 mois. A l’hôpital de l’Amitié Sino-congolaise à N’Djili, la situation n’est pas reluisante.
Des dizaines de patients ont été détenus et gardés pour défaut de payement. Les données combinées de sept des trente-cinq hôpitaux publics indiquent 1076 cas de patients qui ont été incapables de payer leurs factures en 2022. Ce chiffre inclut à la fois ceux qui ont été détenus et ceux qui ont réussi à quitter les lieux sans régler leurs factures.
Etant donné que cet échantillon ne représente qu’un cinquième des hôpitaux publics rien qu’à Kinshasa, le nombre total de patients dans l’incapacité de payer leurs factures était certainement plus élevé. Au seul hôpital de l’Amitié Sino-congolaise, plusieurs patients ont été retenus en 2020. Parmi ceux-ci, certains ont finalement vu leurs factures réglées par des bienfaiteurs et les autres ont trouvé un moyen de quitter l’hôpital sans payer.
Les chiffres des factures impayées à la pédiatrie de Kalembe-lembe ont incité une structure caritative à procéder au paiement des frais d’hospitalisation d’environ 100 femmes bloquées depuis plusieurs semaines dans quelques hôpitaux de Kinshasa pour manque de moyens financiers. Cette assistance a bénéficié à quelques 86 femmes retenues depuis plusieurs semaines pour difficultés d’honorer leurs factures d’hospitalisation à savoir : l’Hôpital de l’Amitié Sino-congolaise à N’djili, la Pédiatrie de Kalembe-Lembe à Lingwala et l’Hôpital de référence de Makala, ex-Sanatorium à Selembao.
Cette activité s’inscrit dans le cadre d’un programme caritatif en faveur des populations vulnérables, initié depuis 2016. Ladite association a tenu à redonner le sourire à ces femmes en ce mois particulier où l’on a célébré la femme et leur permettre de regagner leur famille. Au-delà de différents services proposés, leur action a aussi consisté à contribuer au bien-être de la communauté par des actions sociales qui visent à améliorer les conditions de vie. Dans d’autres hôpitaux, des données similaires ne sont pas disponibles, mais il y a des statistiques démontrant la perte de revenu en 2022.
Le personnel a aussi établi l’augmentation marquée du nombre de factures réglées par des bienfaiteurs : un total de 44 sur les trois années 2020-2021 ; 85 en 2022 à elle seule. On peut supposer que dans la plupart des cas, des bienfaiteurs ont réglé les notes des patients qui ne pouvaient le faire eux-mêmes et avaient été mis en détention. Il est probable que l’augmentation représente un véritable accroissement du nombre des détenus à l’hôpital, bien que d’autres facteurs, tel que l’intérêt croissant des médias pour le problème, puisse avoir exagéré cette tendance.