A son arrivée à la tête de la DGRAD, Jean Parfait Ntabala a trouvé un certain nombre de problèmes dans cette Administration financière : le manque de bâtiments, des meubles de bureau usés et insuffisants, un personnel démotivé, absence de promotion en grades depuis plusieurs années, obsolescence des textes fondateurs de la DGRAD… Bref, une kyrielle de problèmes auxquels l’équipe nommée en décembre 2021 devait faire face.
Doté d’un esprit managérial et d’un réel leadership, Jean Parfait Ntabala et son équipe se sont livrés à un exercice simple : dresser un état des lieux de la DGRAD et s’entretenir avec les cadres et agents. Grâce à cet exercice, l’équipe a pu cerner les problèmes qui minaient l’administration. Au nombre des préalables, elle a rouvert les locaux de la délégation syndicale, dont les installations avaient été scellées par l’équipe précédente. Sur le plan administratif, plusieurs décisions ont été prises.
L’équipe Ntabala a sollicité et obtenu du ministre des Finances la première mise en place – depuis huit ans – des directeurs de la DGRAD. Dans un bâtiment aussi vétuste qu’inachevé, qui abrite le siège de la DGRAD, elle a veillé à rééquiper les locaux. « Avant son arrivée, certains bureaux étaient indécents. Mais, maintenant, il les a réfectionnés et les a équipés en outil informatique », témoigne un cadre de la DGRAD. L’équipe Ntabala a obtenu du Ministre des Finances l’autorisation pour que la DGRAD puisse ériger sur fonds propres, un bâtiment digne de son nom.
A cet effet, il lui est réservé une tour au futur Centre financier de Kinshasa, dès l’inauguration prévue en décembre 2023. Un autre dossier brûlant soumis à l’attention de l’équipe Ntabala à son arrivée était celui de la situation de treize agents auteurs d’un mémorandum adressé au Chef de l’Etat, réclamant la prime spécifique.
Ces treize agents avaient été mutés en provinces et leurs recours ne pouvaient pas être examinés. Certains d’entre eux n’avaient pas obéi à cette mutation, estimant qu’elle était « punitive ». Saisi de la situation, le directeur général, Jean Parfait Ntabala et son équipe, ont convié ces agents à une séance de travail, tout en leur signifiant que la mutation est une disposition légale et statutaire à laquelle nul ne peut déroger, sous peine de subir la révocation. Il leur à témoigné sa volonté d’être partisan de la paix sociale, en les affectant à des postes de l’administration centrale et des directions urbaines, à l’exception de ceux qui avaient choisi de rester en provinces.
Nouvelles pratiques administratives
Faute d’une mise en place ou de permutation, certains agents et cadres étaient devenus des roitelets dans des postes ou entités. L’arrivée de l’équipe Ntabala a mis fin à cette situation. Elle a procédé à la mise en place des ordonnateurs, Receveurs et contrôleurs.
Pour tordre le cou à de mauvaises pratiques, l’équipe Ntabala a institué une commission composée de personnes ressources de chaque direction concernée, avec la direction de l’administration et des services généraux, en vue d’élaborer le projet de mise en place de ces agents, avec une instruction formelle : « aucun agent ne doit rester à son poste ». Une instruction scrupuleusement respectée. Les ordonnateurs, receveurs, contrôleurs et autres Agents de terrain ont été permutés. « Ce qui a fait qu’à ce jour, les agents affectés dans nos deux directions urbaines de la ville de Kinshasa se retrouvent à l’Administration centrale et vice versa », a expliqué une source au sein de la DGRAD.
L’équipe Ntabala a aussi plaidé pour des agents qui ont travaillé pendant plusieurs années sans obtenir leur numéro matricule. D’autres, pour avoir assumé l’intérim aux postes de commandement pendant des années, se sont tous vus reconnaitre le grade en interne et proposés à la titularisation. L’équipe dirigeante de la DGRAD a aussi accepté des Stagiaires, pour contribuer au renforcement de la femme en épaulant les équipes de son administration.
Informatisation et formation des Agents, une préoccupation permanente !
Dans le souci de remettre à niveau le personnel de cette administration financière, plus de deux cents Agents ont suivi avec satisfaction une formation dans le domaine de l’ordonnancement et du recouvrement.
La nouvelle équipe dirigeante a également accéléré l’informatisation des services, et par l’apprentissage de l’utilisation des logiciels ISYS-REGIES et LOGIRAD, et par l’acquisition de matériel, afin d’accroitre davantage les recettes non fiscales de l’Etat.
Restructuration et capital humain
A côté de ce travail, l’équipe Ntabala a fait aboutir la création de nouvelles directions provinciales et l’installation de leurs animateurs. Ainsi, le Grand Katanga s’est scindé en trois directions provinciales, à savoir le Haut-Katanga et Haut-Lomami, le Tanganyika et le Lualaba.
La direction provinciale de l’ex-province orientale a subi un réaménagement avec des nouvelles directions qui sont celles du Haut-Huélé, l’Ituri et de la Tshopo – Bas-Huélé. Ces directions ont été créées dans le but de rapprocher les assujettis des services de la DGRAD. Dans cette logique, l’équipe Ntabala a également institué des antennes dans les ressorts de la ville de Kinshasa et a affecté leurs animateurs.
Ainsi, la DGRAD/Kinshasa qui compte deux directions urbaines, Kin-Est et Kin-Ouest, comprend aujourd’hui les antennes de Kimbanseke, Makala, Mont-Ngafula, Ngaliema I, Ngaliema II et Selembao, en plus de Nsele et Maluku qui existaient déjà. Au sujet de la rémunération, l’équipe Ntabala a rétabli un traitement commun en faveur de l’ensemble du personnel assis, pour motiver ceux qui pensaient être des laissés pour compte.
Cette décision a suscité une grande satisfaction et apaisé les esprits, en raison du sens d’équité ainsi exprimé. Toujours dans le cadre du social des agents, elle a réajusté les frais funéraires pour les agents ainsi que les frais de soins de santé ou de voyage. Bien plus, elle a fait appliquer l’égalité de traitement aux agents et cadres, qu’ils soient de sexe masculin ou féminin, quant aux soins médicaux de leurs ayants-droits. En effet, avant cette équipe, l’agent féminin devait, soit prouver son célibat, soit prouver l’indigence de son conjoint ou du père de ses enfants, pour que ces derniers aient droits aux soins.
De l’avis de l’ensemble du personnel et d’autres observateurs, qui ont suivi la marche de la DGRAD, cette dernière évolue désormais dans une nouvelle ère prometteuse, grâce à la dynamique managériale de l’équipe Ntabala, tant pour ce qui concerne les attributions en matière de mobilisation des recettes non fiscales que pour la justice sociale en son sein.
Heshima