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Processus électoral Denis Kadima, une expérience qui venge des critiques

Pendant qu’une partie de l’opinion nationale et internationale doutait du processus électoral en cours, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a mis sa technicité en jeu pour réaliser plusieurs étapes préélectorales en un temps record. Retour sur les étapes de ce processus en 5 actes.

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Au travers de son cursus professionnel, Denis Kadima a certifié sa qualité d’expert électoral incontesté. Son savoir-faire s’est démontré dans une centaine des pays dont le Soudan, la Tunisie, le Nigéria, le Lesotho, l’Afrique du sud, Madagascar, le Niger, la Côte d’Ivoire et la Somalie, en travaillant principalement pour le compte de l’Electoral Institute for SustainableDemocracy in Africa (EISA). Bourré de compétencesen matière électorale, Denis Kadima tend à réussir sa mission, celle d’organiser des élections libres, démocratiques et transparentes dans le délai constitutionnel en République démocratique du Congo. Lui qui est aussi vice-président du Forum des commissions électorales de la SADC (ECF-SADC) a pu réaliser en un temps record des opérations d’identification et enrôlement des électeurs qui, par le passé, ont pris plus d’une année. C’est ce qui arrive quand ce praticien  africain chevronné, ayant notamment conduit en Côte d’Ivoire la mission conjointe de EISA avec le Centre Carter lors de la présidentielle d’octobre 2020, décide de prouver son expérience de 30 ans chez lui, en RDC.

Ainsi,  l’engagement de Denis Kadima dans le processus électoral en RDC se décline en six actes.

Acte 1 : Sa désignation

Le 22 octobre 2021, le président de la République, Félix Tshisekedi, a confirmé Denis Kadima à la tête de la CENI. Cet homme, la soixantaine, avait été désigné quelques jours plus tôt à la tête de cette institution d’appui à la démocratie par six confessions religieuses sur les huit que compte cette plateforme décisionnelle au sein de la CENI. Les catholiques et protestants avaient refusé le choix de Denis Kadima, le jugeant trop proche du président de la République, Félix Tshisekedi, uniquement parce qu’il est originaire du Kasaï Oriental. Pourtant, aucune de ces confessions religieuses n’avait remis en doute ses compétences en matière électorale.   

Acte 2 : Financement 

Après le défi lié à la composition du bureau de la CENI, le nouveau président a fait face au problème de financement. Pour des scrutins censés être financés entièrement par le gouvernement, sans apport extérieur, Denis Kadima a dû parfois secouer l’exécutif congolais pour recevoir des paliers de fonds destinés au processus électoral. Cela, au point qu’en mars 2023, il s’était trouvé obligé d’alerter haut et fort que la CENI ne recevait plus de financement du gouvernement depuis six mois. Le budget alloué à la CENI en 2022 se chiffrait à 680 millions de dollars et contre 474 millionsen 2023. Cependant, malgré un décaissement qui tombait à compte-gouttes, l’équipe Kadima a tenu à respecter sa feuille de route. Dans ce plan stratégique et opérationnel, la CENI a réalisé toutes les grandes opérations du processus électoral, notamment la cartographie opérationnelle, la révision du fichier électoral et bientôt la réception et le traitement des candidatures aux élections nationales, provinciales et locales et autres activités connexes.   

Dans le cadre de la dotation en moyens, l’équipe Kadima a même acquis pour la première fois dansl’histoire de la CENI un entrepôt situé dans le quartier Kingabwa, dans la commune de Limete, à Kinshasa.Selon le président de la CENI qui a effectué une visite sur ce site, ce nouvel entrepôt a l’avantage de désengorger celui installé aux abords de l’aéroport de N’Djili. Il sert à stocker en toute sécurité des kits électoraux et autres matériels connexes de la CENI.C’est à ce jour la plus grande surface de stockage des matériels électoraux d’Afrique centrale. 

Acte 3 : Calendrier électoral 

L’autre grande étape de cette marche vers les élections, est le calendrier électoral. Le président de la CENI avait présenté, le 26 novembre 2022, les grandes lignes de ce calendrier électoral 2022-2027 devant notamment les acteurs politiques, les parties prenantes au processus électoral et la presse. Parmi les grandes dates de ce calendrier, on note entre autres, qu’à partir du 24 décembre 2022 devrait débuter l’opération d’identification et enrôlement des électeurs. Ce qui fut fait ! Cette opération s’est clôturée en avril dernier en réussissant à enrôler les Congolais dans les différentes provinces regroupées dans les trois aires opérationnelles en RDC, y compris les cinq pays pilotesà l’étranger.  

Quant à l’enregistrement des candidatures aux différentes élections à différents niveaux, la CENI a convoqué le corps électoral le 25 juin 2023 pour les postulants à la députation nationale, et ouvert les bureaux de réception et de traitement de leur candidature dès le lendemain. Puis suivront le 2 août suivant, pour ceux des scrutins de la députation provinciale ainsi que des conseillers communaux, et le 1er septembre pour ceux à l’élection présidentielle.

L’élection du Président de la République, des députés nationaux et provinciaux ainsi que des conseillers communaux pour leur part est prévue le 20 décembre 2023. Par la même occasion, Denis Kadima avait rappelé les contraintes liées au déroulement de ce processus électoral présentées déjà dans la feuille de route que la CENI avait publiée en février 2022.

Acte 4 : Enrôlement des électeurs 

Depuis l’instauration du cycle électoral en 2006, la CENI, pilotée par Denis Kadima, a battu le record du temps dans l’enrôlement des électeurs. Le bureau Kadima a réalisé cette opération dans un laps de temps très court. Les opérations de révision du fichier électoral se sont étalées de fin décembre 2022 à avril 2023, soit 4 mois sans phase pilote. Ce qui est historique ! Après cette phase d’identification et d’enrôlement des électeurs, la CENI a dénombré environ 44 millions d’électeurs d’après l’audit externe du fichier électoral. Sur ce volet, le défi reste à couvrir les zones en proie à l’insécurité telles que Rutshuru, Masisi et Kwamouth. 

Acte 5 : Fichier électoral 

Malgré les pas de géant accomplis par l’équipe Kadima, l’opposition congolaise, qui dénonce des irrégularités dans le processus d’enregistrement des électeurs, demeure convaincue que le patron de la CENI ne sera pas en mesure d’organiser les scrutins dans les délais. Pourtant, Denis Kadima continue d’affirmer que sa machine électorale a atteint la vitesse de croisière et que les scrutins sont inévitables. Après la consolidation du fichier électoral, la loi sur la répartition des sièges par circonscription pour les élections législatives, provinciales et communales a été votée au Parlement et promulguée le 15 juin par le Président de la République.  

Acte 6 : Convocation de l’électorat 

Le 25 juin dernier, la CENI a annoncé la convocation de l’électorat pour les élections législatives. Ce qui signifie que cette institution ouvre la voie à l’opération du dépôt et traitement des  candidatures à la députation nationale. D’après la CENI, au total 171 bureaux de réception et traitement des candidatures (BRTC) sont ouverts à partir du 26 juin jusqu’au 15 juillet. Une étape qui consolide davantage la marche vers les élections du 20 décembre 2023. Ce processus, Denis Kadima le conduit avec professionnalisme et maestria.   

« Nous voulons être jugés sur nos actions depuis notre installation. L’organisation des élections des gouverneurs de certaines provinces est un témoignage concret de notre professionnalisme.», a déclaré le président de la CENI dans son discours tenu en marge de la convocation de l’électorat, le 25 juin. « Nous avons également organisé l’identification et l’enrôlement des électeurs en seulement quatre mois. Plusieurs observateurs nationaux et internationaux du processus électoral en cours ont salué publiquement ces avancées », a-t-il ajouté. 

Denis Kadima s’est dit aussi prêt à discuter avec l’opposition pour un processus électoral apaisé en RDC. « Cette démarche vise à conscientiser les opposants en leur rassurant de la crédibilité des élections de 2023. », a-t-il promis. Il a même appelé l’opposition et d’autres parties prenantes au processus à ne pas avoir peur, promettant que la CENI ne va pas être le grand électeur pour changer le contenu des suffrages. Afin d’apaiser les esprits, Denis Kadimas’est clairement exprimé en ces termes : « Nous sommes conscients que, pour certains, les élections peuvent effrayer. N’ayez pas peur, vos voix seront protégées ! Mais avant cela, nous allons déjà traiter toutes les candidatures et tous les candidats de manière égale. J’aimerais rappeler que nous continuerons à travailler avec intégrité et honnêteté. La CENI ne va pas s’ériger en grand électeur c’est-à-dire l’élue des électeurs mais plutôt, nous allons respecter scrupuleusement le choix des électeurs. Nous sommes à votre service. ».  

Il faut souligner qu’après chaque succès engrangé par la CENI dans ce processus, l’opposition ne fait que déplacer ses inquiétudes. « Depuis que j’ai été désigné, les angles d’attaque contre ma personne n’ont cessé de changer. Au début, on a dit que j’avais été placé là par le Président de la République avec l’intention d’organiser un glissement du processus électoral», avait déploré Denis Kadima dans une interview, relevant les attaques de l’opposition et d’une partie de la société civileinjustement dirigées contre lui.

D’octobre 2021 à juin 2023, la machine CENI a tourné à plein régime pour réaliser ce parcours. Déjà fin juin, la centrale électorale pourrait récupérer des zones qui n’ont pas connu l’enrôlement consécutif à l’insécurité. Pour ce qui concerne, le territoire de Kwamouth, dans le Maï-Ndombe, où devait commencer l’enrôlement, Denis Kadima a annoncé le report de cette opération en attendant que la sécurité soit consolidée dans cette partie ouest de la RDC. Les territoires de Rutshuru et Masisi aussi, dans le Nord-Kivu, attendent une normalisation de la situation sécuritaire. Etant donné que les Congolais habitant les trois territoires n’ont pas été enrôlés à cause de l’insécurité, la CENI avait suggéré et obtenu du Parlement que ces entités gardent leur nombre de sièges du cycle électoral passé. 

Il convient en outre de signaler que récemment, son institution et l’Office national d’identification de la population (ONIP) ont signé un protocole d’accord. Cet événement a symbolisé le transfert des dispositifs d’enrôlement, des données cartographiques et du matériel de collecte des données par la centrale électorale à l’ONIP et à l’INS (Institut national de la statistique). Cela, en vue de procéder à la poursuite de l’identification et l’enregistrement de la population pour l’obtention de la carte d’identité congolaise.  

Face à une conduite très professionnelle de ce processus électoral, Denis Kadima a démontré que son expérience de 30 ans dans ce domaine a eu raison des critiques contre sa personne. Une belle façon de venger les préjugés sur ce processus qui amorce déjà sa dernière ligne droite avec la loi sur la répartition des sièges et l’ouverture des bureaux de réception et traitement des candidatures pour les législatives !      

Heshima

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SUSPENSION DE NEUF SOCIÉTÉS SOUS-TRAITANTES EXERÇANT LEURS ACTIVITÉS EN VIOLATION DE LA LOI

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En mars dernier, l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP) a suspendu neuf sociétés de sous-traitance appartenant aux actionnaires russes Kazakh du groupe ERG. Celles-ci usurpaient les avantages et les opportunités réservés aux sociétés à capitaux majoritairement congolais. 

L’ARSP avec à sa tête son Directeur général Miguel KASHAL KATEMB, continue de traquer les sociétés exerçant des activités en violation des règles applicables à la sous-traitance en RDC. Raison pour laquelle, elle a récemment procédé à la suspension de neuf sociétés sous-traitantes appartenant aux actionnaires russes Kazakh du groupe ERG. Ces dernières exerçaient leurs activités en violation de la Loi et des règles applicables à la sous-traitance. Il s’agit notamment des entreprises Technology Global, Etalon, Surtek, Rocada, Transversal, Standart Fiable, Vision, Socom et Roche Solide qui œuvrent dans le Haut-Katanga ainsi que dans le Lualaba. Elles sous-traitaient frauduleusement des activités au sein des entreprises Metalkol, Frontiers, Comidé et Boss Mining, filiales du groupe ERG. 

Ces offres seront remises sur le marché afin de permettre à toutes les entreprises éligibles à capitaux majoritairement congolais de concourir à opportunités égales. « C’était un circuit hermétiquement fermé et aujourd’hui nous avons mis fin à ce système illicite et désormais ces marchés reviendront aux entreprises à capitaux majoritairement congolais afin de pouvoir développer notre tissu économique », a-t-il ajouté. Le numéro Un de l’ARSP refuse de qualifier cette lutte de « guerre » menée contre les multinationales. D’après lui, il s’agit plutôt d’une « lutte noble » du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui souhaite relever le défi de la réappropriation de l’économie du pays par les Congolais eux-mêmes.)  « Ce n’est pas une guerre faite aux multinationales, car ces mêmes lois sont respectées dans d’autres pays.  Cela doit aussi s’appliquer tout autant en RDC afin de diversifier l’économie nationale. On ne vient pas seulement de prendre cette mesure à l’encontre du groupe Russe Kazakh ERG, nous l’avons également décidé pour le groupe canadien Barrick avec le Chinois de Sicomines.  Donc, cette fermeté vaut pour toutes les sociétés coupables », a-t-il précisé. Dès sa prise de fonction, le nouveau gendarme de la sous-traitance avait suspendu l’octroi des certificats d’enregistrement délivrés aux entreprises sous-traitantes après avoir constaté des phénomènes alarmants de prête-noms dans l’actionnariat de quelques entreprises. Certains associés expatriés s’organisaient pour évincer les Congolais de la gestion proprement dite des entreprises. Selon la législation en vigueur, les investisseurs congolais doivent détenir 51% des parts dans toute société de sous-traitance créée contre 49% pour les expatriés. 

C’est ainsi qu’il va renouveler son engagement afin d’œuvrer pour changer cette donne dans la réalité économique du pays. « Après six décennies, nous avons un président de la République qui s’implique davantage dans l’emploi des jeunes. C’est un atout majeur pour nous », a-t-il souligné. Le Directeur général de l’ARSP confirme que le Chef de l’Etat a suscité beaucoup d’espoir auprès des jeunes congolais et de la diaspora grâce à sa vision qui consiste à créer des vrais millionnaires congolais et développer une classe moyenne effective en RDC.

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LE BILAN ELOGIEUX DE MIGUEL KASHAL

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Après avoir quintuplé le nombre d’entre- prises de sous-traitance au pays, déployé une vaste série de missions de contrôle du secteur, Miguel Kashal Katemb est loin d’être satisfait des avancées réali- sées. Son ambition est de dépasser la barre d’un million d’entreprises et entre- preneurs locaux à intégrer dans le grand marché de la sous-traitance. Bilan !

c’est un sprint auquel s’est engagé le Directeur général de l’Autorité de Régulation de la Sous-trai- tance dans le secteur Privé (ARSP), Miguel Kashal Katemb vise toujours grand. Son travail est similaire à celui d’un gendarme, visant à détecter des fraudeurs au sein du marché local réservé à des sous-traitants à capi- taux majoritairement congo- lais. Au mois d’août 2023, le patron de l’ARSP a remis un rapport accablant au Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, au sujet de son secteur.

Selon ledit rapport, des mécanismes de fraude et cor- ruption ont gangrené cette sphère d’activités. Résultat : des marchés de sous-trai- tance étaient fermés aux in- vestisseurs congolais, et des étrangers se partageaient leursbénéfices,endehors des frontières de la Répu- blique Démocratique du Congo, profitant de la pré- sence fortement réduite des nationaux dans le domaine.

Pour ce faire, un premier bilan a été dressé au mois de décembre 2022, après sa prise de fonctions. « Nous avons trouvé 3 700 sociétés de sous-traitance ; C’était trop faible sur toute l’éten- due du territoire national. C’est un contraste pour un pays de 100 millions d’ha- bitants. Sur les 3 700 socié- tés de sous–traitance, envi- ron 90% comprenaient des Congolais qui étaient des associés figurants. », avait  déclaré Miguel Kashal Katemb.

De 3700 à 15000 sous-traitants

Pour faire face au déficit criant des sous-traitants congolais, ce grand manager a lancé une vaste campagne de sensibilisa- tion début 2023, ce qui a quin- tuplé le nombre d’entreprises de la sous-traitance au pays.

A ce jour, la RDC compte plus de 15 000 sociétés de sous-trai- tance en dépit du fait que les Congolais restent quasi ab- sents dans des secteurs-clés. Miguel Kashal Katemb épingle entre autres le secteur des télécommunications, de la brasserie, de l’agriculture, de l’énergie, de la panification et de l’industrie manufacturière. Huit milliards de dollars amé- ricains échappaient à la Répu- blique Démocratique du Congo en provenance du monde de la sous-traitance, réservé aux entreprises à capitaux ma- joritairement congolais. Or, des étrangers y régnaient en maîtres. La vigilance de Miguel Kashal et son équipe a conduit à la suspension de certaines entreprises étrangères qui s’étaient accaparés fraudu- leusement des marchés de la sous-traitance.

Invité à présenter le bilan de son établissement lors d’un briefing presse, le Directeur général de l’ARSP avait, en no- vembre 2023, loué l’expertise congolaise qui, aujourd’hui, grâce à la loi sur la sous-trai- tance, est à même de changer la donne. « Sur une période de dix mois, la République démo- cratique du Congo est partie de 3500 à 17.000 entreprises de sous-traitance, avec l’ambition d’atteindre plus d’un million de sous-traitants », avait ex- pliqué Miguel Kashal Katemb. Ces chiffres ont sensiblement évolué en 2024.

Dépasser la barre de 1 million…

Chaque jour dans les bureaux de l’ARSP, des Congolais dé- filent avec des dossiers. L’engouement pour la création d’entreprises ou l’enregistre- ment d’une société existante est visible, depuis le début de son mandat. « Parmi les ac- quis notés par mon comité dirigeant, nous avons enregis- tré un nombre croissant d’en- treprises qui s’élevait à 2500 unités en l’espace de dix mois », avait rappelé Miguel Ka- temb en novembre dernier. « L’ARSP a l’ambition d’atteindre plus d’un million de sous- traiatnts», avait-il promis. Lors de son premier exercice de redevabilité devant la presse, Miguel Kashal avait salué les jeunes entrepreneurs qui ont choisi d’accompagner le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, dans sa vision de créer des millionnaires congolais. « C’est un combat non seulement du Chef de l’Etat, mais de tous les Congolais. La sous-traitance ne se limite pas seulement au secteur des mines. Elle embrasse bel et bien l’ensemble des activités économiques du pays », avait fait remarquer le patron de l’ARSP.

Des actions réalisées…

En guise de bilan, il était re- venu sur les actions réalisées à la tête de cet établissement, en commençant par la vulgarisation de la loi se rapportant à cette branche économique qui était, selon lui, méconnue.

« Nous avons vulgarisé cette loi dans toute la République pour informer et former la population sur l’entrepreneuriat. Les PME résolvent les problèmes directs de la population », avait-il indiqué. L’étape de la vulgarisation a été suivie par celle « des réformes ». Parmi ces réformes, on peut citer notamment les attestations d’enregistrement qui étaient définitives, elles avaient été modifiées en une durée de trois ans. Au total, sur «80% d’entreprises enregistrées, on déplorait des cas des Congolais figurants. On a d’abord suspendu toutes les attestations déjà délivrées. On a ensuite trouvé des mécanismes pour résoudre le problème lié à cette exploitation des Congolais victimes de cette escroquerie. On a alors délivré l’attestation avec une validité de 3 ans », avait-il détaillé.

Le Directeur Général de l’ARSP et son équipe continuent de traquer les sociétés qui opèrent pour favoriser la fraude en République Démocratique du Congo dans le secteur de la sous-traitance. C’est ainsi que l’ARSP a suspendu au mois de mars dernier, neuf sociétés de sous-traitance appartenant aux actionnaires russes Kazakh du groupe ERG. Elles opéraient dans les entreprises Metalkol, Frontiers, Comidé et Boss Mining. Ces entreprises ont violé la loi n°17/001 du 08 février 2017, fixant les règles applicables à la sous-traitance dans le secteur privé. Il s’agit notamment des entreprises Technology Global, Etalon, Surtek, Rocada, Transversal, Standart Fiable, Vision, Socom et Roche Solide qui mènent des activités dans le Haut-Katanga ainsi que dans le Lualaba.

« Elles tiennent à elles seules des marchés de centaines de millions de dollars. 98% des marchés appartenaient à ces sociétés. Nous venons de mettre fin à cette maffia qui a confisqué pendant une longue période la chaine des valeurs congolaise au détriment des vraies sociétés à capitaux majoritairement congolais. », a déclaré Mi- guel Kashal. Ces marchés seront attribués aux sociétés congolaises du secteur afin de relever l’économie du pays.

Il va sans dire que cette détermination de lutter systématiquement contre toute fraude en conformité avec un environnement serein des affaires constitue le cheval de bataille de la direction générale de l’ARSP. D’autres interventions dans le même genre en témoignent. (Lire l’article « Suspension de neuf sociétés étrangères exerçant leurs activités en violation de la loi »). Pour le DG de l’ARSP, il est question de démanteler tout réseau agissant dans le sens de l’illégalité.

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MIGUEL KASHAL, LE GENDARME DE LA SOUS-TRAITANCE CONGOLAISE

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Nommé le 15 novembre 2022 à la tête de l’Autorité de Régulation de la Sous-traitance dans le secteur Privé (ARSP), Miguel KASHAL KATEMB déroule – depuis plus d’une année – une politique assez claire dans ce domaine : « congoliser » le secteur de la sous-traitance afin de créer des millionnaires congolais. Portrait !

Kashal Katemb n’est pas un inconnu dans le monde de l’entrepreneuriat congolais. L’établissement public à la tête de laquelle il est, l’ARSP, traque les entreprises sous-traitantes qui ne se conforment pas à la Loi qui rend « obligatoire » en faveur des entreprises à capitaux majoritaire- ment congolais, la sous-traitance des activités connexes et annexes commandées par les entreprises principales.

Selon la législation en vigueur, les investisseurs congolais doivent dé- tenir 51% des parts dans toute société́ de sous-traitance créée contre 49% pour les expatriés. Or, plusieurs entreprises ne se conforment pas scrupuleusement à celle-ci. Depuis l’arrivée du nouveau gendarme du secteur de la sous-traitance, les lignes ont sensiblement bougé. Mais qui est Miguel Kashal Katemb ?

Un parcours élogieux

Miguel Kashal a d’abord commencé par exceller dans le secteur privé. En 2015, alors qu’il débarque fraîche- ment du secteur privé où il a exercé comme entrepreneur, l’homme a été nommé Conseiller au cabinet du commissaire spécial, Félicien Katan- ga au gouvernorat du Haut-Katanga. Une année plus tard, en 2016, il de- vient chargé des missions au cabi- net du Gouverneur de province, feu Jean-Claude Kazembe Musonda. Ré- puté pour ses nombreux talents, cet expert va vite être confirmé, de 2017 à 2018, au cabinet du Gouverneur Célestin Pande Kapopo. Elu député provincial du territoire de Sakania, dans la province du Haut-Katanga, lors des élections de 2018, Miguel gravira des échelons au niveau pro- vincial. Miguel Kashal occupera par la suite le poste de Président de la très stratégique commission écono- mique et financière de l’Assemblée provinciale du Haut-Katanga.

En 2019, il a été promu Mi- nistre provincial des In- frastructures, Urbanisme et Habitat du Haut-Katanga au sein du gouvernement Kyabula. Il s’est mainte- nu, à ce même poste, après quatre remaniements suc- cessifs, faisant de lui l’un des hommes de confiance du Gouverneur. A cette fonc- tion, son omniprésence dans les chantiers de la province, son management dans ses attributions ainsi que le sui- vi qu’il assurait à chaque projet ont permis à ce qu’il réussisse sa mission de relèvement des infrastructures routières dans le Haut-Katanga.

Son assiduité, sous le lea- dership du gouverneur Jacques Kyabula, a permis de mener à terme plusieurs travaux de grande envergure notamment la réhabilitation de grandes artères tant de la voirie urbaine que rurale. Di- verses sources affirment que les avenues avec caniveaux, séparateurs et lampadaires, ont vu le jour sous son man- dat dans le cadre de l’exé- cution du programme de sa hierarchie. C’est le cas des boulevards Kamanyola, Ka- sa-Vubu et Félix Tshisekedi Tshilombo, l’ex-chaussée de Kasenga. Un travail extraor- dinaire qui a ébloui le Chef de l’État, Félix Tshisekedi qui l’a propulsé à la tête de l’éta- blissement public d’intérêt national qu’est l’ARSP!

Gendarme de la sous-traitance

Environ huit milliards cinq cents millions de dollars : C’est le manque à gagner pour la RDC lié à la « fraude » et à un système de « prête- noms » utilisé dans le sec- teur de la sous-traitance. Ce fut l’une des révélations du Directeur général de l’ARSP faite le 18 janvier der- nier, aux médias. Pour faire face à cette situation, l’ARSP avait lancé une mission de contrôle des différents sec- teurs, en septembre 2023. « L’objectif est que nous puissions capter ce mon- tant pour le faire contribuer au développement de notre pays, mais aussi faire accé- der les Congolais au marché de la sous-traitance et à la chaîne des valeurs », avait-il expliqué.

Sa nomination à ce poste par le Président de la République, Félix Tshisekedi, a permis de démarrer le redressement du secteur dominé jusque- là par des entrepreneurs expatriés, au mépris de la loi n°17/0001 du 08 février 2017. Son action – en une année et demie – a permis aujourd’hui à des sous-traitants congolais de récupérer une bonne part des marchés qui leur échappaient. Cela va concourir à la matérialisation de la vision du Chef de l’État, celle de voir émerger une classe moyenne effective en RDC par des entre- preneurs congolais millionnaires.

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