Economie
Un record de réalisations
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La redactionL’Inspection générale des finances (IGF) n’a jamais été autant active dans l’histoire de la République démocratique du Congo depuis son remodelage il y a 37 ans. L’équipe dirigée depuis 4 ans par l’inspecteur général-chef de service, Jules Alingete Key, bat le record des réalisations. Sous le leadership du président de la République, Félix Tshisekedi, la lutte contre la prédation financière menée par ce service de contrôle donne et continue à donner des résultats palpables. Bilan !
Nommé chef de service en juillet 2020 avec son adjoint, Victor Batubenga, Jules Alingete dirige l’IGF de façon inédite. Ce service qui existait depuis l’ère coloniale et qui avait été remodelé en 1987, n’avait jamais eu une bonne réputation comme c’est le cas aujourd’hui. La recette « Alingete », combinant la dimension pédagogique et dissuasive pour empêcher les détournements des biens de l’Etat, à côté de la patrouille financière, a produit des résultats sans précédent.
Lors de son accession à la magistrature suprême en janvier 2019, le président Félix-Antoine Tshisekedi avait été scandalisé par l’ampleur de la corruption qui gangrenait les institutions du pays. Soucieux de relever les défis de la bonne gouvernance et du développement de la RDC, le chef de l’Etat a fait de la lutte contre ce fléau une des priorités de son mandat. Pour ce faire, il a instruit l’Inspection Générale des Finances de s’attaquer à la corruption, un mal qui ronge la gestion des finances publiques depuis des années.
Stratégies face aux défis
Pour relever ce défi, Jules Alingete Key et l’ensemble de son équipe ont mis en place des stratégies efficaces et efficientes de manière précise. La volonté manifeste du Président de la République de lutter contre la corruption et les antivaleurs ainsi que son implication personnelle dans le renforcement des capacités institutionnelles de contrôle, ont permis à l’Inspection Générale des Finances d’asseoir une gestion saine et transparente des ressources publiques financières, matérielles et humaines.
Salaire et conditions des inspecteurs
Pour faire de l’IGF cette redoutable machine de contrôle, Jules Alingete a eu besoin de compétences supplémentaires dans son service, lequel ne comptait qu’une cinquantaine d’inspecteurs dont la majorité s’approchait de l’âge de la retraite. En 2019, l’IGF ne comptait que 60 inspecteurs. En 2020, 85 autres ont été recrutés. Actuellement, l’effectif gravite autour de 200 inspecteurs ayant des profils diversifiés, parmi lesquels on trouve aussi des informaticiens et des juristes. « La demande en termes de mission de contrôle est importante. Il est très important de recruter davantage pour atteindre les objectifs organiques », avait expliqué Jules Alingete, en 2021. Ce nombre important d’inspecteurs a conduit le patron de l’IGF à faire passer les enquêtes de moins d’une dizaine à plus de 30 à fin 2020, puis plus de 60 l’année suivante. A ce jour, la patrouille financière s’étend même dans la gestion des provinces notamment à Kinshasa, au Haut-Katanga et dans le Lualaba. Après le recrutement des inspecteurs, le patron de l’IGF a sensiblement amélioré les salaires de ses inspecteurs. Leurs conditions socioprofessionnelles ont l’avantage de pouvoir les mettre à l’abri de la corruption quand il leur faut contrôler des mandataires ou d’autres détourneurs des deniers publics. Les services administratifs et techniques de l’IGF ont été restructurés ; son cadre juridique de contrôle renforcé ; et un processus de digitalisation des méthodes de travail et d’archivage numérique a été installé.
Un bâtiment IGF sorti de terre
Après avoir construit un amphithéâtre baptisé du nom du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, Jules Alingete a poursuivi son œuvre de bâtisseur et de rénovateur de cette institution de contrôle. Un imposant bâtiment a été érigé et va incessamment abriter les différents services de l’Inspection Générale des Finances. Sorti de terre grâce à son leadership et à son management, en tant qu’initiateur, il a guidé le 28 juin 2024, la visite des inspecteurs généraux dans ce nouveau bâtiment, du rez-de-chaussée au dernier niveau. Le gendarme financier congolais et les inspecteurs généraux ont exploré les différents locaux, question de s’assurer de la qualité des travaux de construction du nouvel immeuble. Cette politique est la matérialisation par Jules Alingete des instructions du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, de qui relève l’Inspection Générale des Finances notamment sur le volet amélioration des conditions de travail des inspecteurs des finances.
Au terme de la visite de cet édifice vitré construit sur fonds propres de l’IGF, les inspecteurs généraux n’ont pas caché leur admiration. « Monsieur l’Inspecteur général-chef de service, poursuivez sur cette voie parce que notre pays a besoin de transformation, il faut qu’il aille de transformation en transformation et c’est en mettant l’homme qu’il faut à la place qu’il faut comme vous, que le Congo peut espérer arriver à cette transformation », a réagi au nom du groupe un des inspecteurs généraux, saluant cette œuvre magistrale réalisée sous le leadership de Jules Alingete Key.
Le patron de l’IGF n’a pas voulu s’approprier le succès engrangé. Pour le numéro Un de ce service rattaché à la Présidence de la République, la réalisation de cet ouvrage est le fruit du travail d’équipe c’est-à-dire celui des inspecteurs généraux dans leur ensemble. « Vous aviez été des acteurs très actifs de ce qui est arrivé. Si nous n’avions pas produit des résultats sur le terrain, le gouvernement n’allait pas mettre des moyens à la disposition de l’IGF, donc c’est le travail de tous les inspecteurs et particulièrement des inspecteurs généraux. J’en profite pour vous dire sincèrement un grand merci », réagit humblement Jules Alingete Key.
Principales actions menées
Après avoir renforcé les effectifs des inspecteurs, Jules Alingete et son équipe se sont attaqués aux plus grands maux qui empêchaient l’Etat congolais de gagner des recettes pour mieux mener sa politique. Pour y parvenir, l’IGF utilise aussi une dimension pédagogique et dissuasive pour prévenir les détournements des biens de l’Etat. Dans cet ordre d’idées, elle organise des cadres de concertations avec la société civile ; des séances de sensibilisation avec les étudiants en RDC ; des séances de sensibilisation avec des artistes musiciens et comédiens ainsi que des conférences-débat notamment avec les étudiants et la diaspora congolaise, le cas de ce qui était organisé en Belgique ; la publication des rapports et l’ouverture des dossiers judiciaires contre des présumés détourneurs.
– Lutte contre les exonérations illégales
Dès l’entame de l’action de Jules Alingete, l’IGF s’était lancée sur la lutte contre les exonérations fiscales illégales et les compensations. Sur ce point, Jules Alingete avait dénoncé ces pratiques qui sont, selon lui, « un moyen savamment utilisé pour détourner les deniers publics ». Il avait révélé le recensement de plus de 1 300 exonérations qui occasionnaient un manque à gagner de plus de cinq milliards de dollars au Trésor public.
« Nous sommes fiers aujourd’hui, quand le Premier ministre a déposé le projet de loi de finances 2021 au parlement, elle faisait l’objet de 13 mesures d’accompagnement. La première est la suppression des compensations qui est un combat que l’IGF avait commencé. La deuxième concerne les exonérations. Cette question doit être portée à la connaissance des Congolais dans la mesure où ces exonérations entravent la mobilisation accrue des recettes », avait déclaré Jules Alingete, en novembre 2020.
– Encadrement des services de mobilisation des recettes publiques :
Depuis l’arrivée de Jules Alingete à la tête de l’IGF, les inspecteurs généraux ont encadré la mobilisation des recettes dans les différentes régies financières du pays. Il s’agit entre autres de la DGI, la DGDA et la DGRAD. Mais l’IGF n’a pas seulement encadré les services de mobilisation des recettes mais aussi les établissements publics.
D’ailleurs, Jules Alingete a annoncé, en juin dernier, la fin des missions d’encadrement au sein des établissements publics. « Nous venons d’annoncer la fin dans les tout prochains jours des missions d’encadrement dans les établissements publics. Nous allons essayer d’examiner les petits problèmes qui se posent encore pour qu’ensemble nous puissions trouver des solutions. Une façon pour nous de dire en définitive que dans un proche avenir, les missions d’encadrement de l’IGF se retireront de la plupart de ces entités » a déclaré Jules Alingete dans des propos rapportés par la cellule de communication de l’IGF.Le patron de ce service a précisé qu’une présence des inspecteurs de l’IGF sera maintenue dans cinq établissements.
« Toutefois, nous maintiendrons les missions d’enracinement dans cinq établissements publics et trois entreprises du Portefeuille. Ces missions porteront essentiellement sur les dépenses à haut risque, telles que les avantages des mandataires ; les dépenses d’investissement ; les dépenses en rapport avec les marchés publics ainsi que le paiement des fournisseurs », a ajouté Jules Alingete. Patrick Ngulu, secrétaire exécutif de l’Association nationale des établissements publics et entreprises du portefeuille (ANEP) a salué cette annonce de l’IGF et a exprimé la satisfaction de son organisation. Selon lui, les missions de l’IGF ont permis la mise en place des « règles prudentielles » de gestion.
« Et maintenant que l’IGF a décidé de laisser les mandataires appliquer par eux-mêmes les règles de gestion, le contrôle s’effectuera plutôt a posteriori pour pouvoir s’assurer du niveau d’assimilation des normes », a relevé Patrick Ngulu.
Ces missions ont entraîné une amélioration de l’effort des services et l’exigence du paiement par voie bancaire des acquisitions immobilières.
– Surveillance
permanente du compte général du Trésor
La surveillance permanente du compte général du Trésor
a permis d’intercepter des dossiers de paiement sans pièces justificatives probantes ; des enquêtes et suivi de l’exécution de certaines dépenses ; le financement de la campagne agricole ; le contrôle des fonds COVID ; le contrôle des fonds destinés à l’indemnisation des sinistrés.
Cette même surveillance a aussi occasionné la suppression des cartes de crédit liées au compte général du Trésor dont se servaient certains hommes politiques occupant des fonctions publiques au pays. L’IGF s’est illustrée aussi dans le contrôle du rapatriement des recettes d’exportation par des entreprises œuvrant en République démocratique du Congo. En quatre ans d’exercice de son mandat, l’équipe Alingete a également audité la Banque Centrale du Congo (BCC). Cet audit a aidé à découvrir que des recettes en devise étaient consommées avant même qu’elles n’entrent dans les comptes de la BCC.
– Surveillance
des entreprises et établissements publics
Dans le cadre de la surveillance des entreprises et établissements publics, l’IGF a procédé au blocage du paiement des avantages illicites perçus par des mandataires. C’est le cas des présidents du conseil d’administration d’une douzaine d’entreprises publiques dont l’OCC et la RVA. L’IGF a aussi veillé à la surveillance des engagements de ces entreprises vis-à-vis des tiers ; la légalité et la contrepartie dans les marchés publics ; la vérification du civisme fiscal des bénéficiaires des marchés sur les fonds publics ainsi que la rationalisation des dépenses de fonctionnement.
– Contrôle de la gestion des secteurs extractifs
L’IGF a travaillé d’arrache-pied pour le contrôle du secteur forestier, notamment sur l’attribution des concessions forestières. Le contrôle du secteur minier, via la GÉCAMINES et d’autres sociétés d’Etat (COMINIÈRE) est l’un des points marquants de la gestion de l’IGF sous Jules Alingete. Les inspecteurs ont planché sur des dysfonctionnements dans la détermination des revenus dus à la Gécamines (royalties) ; l’inefficacité dans la gestion des redevances reçues ; le détournement des pas de porte et des avances fiscales.
Résultats obtenus à travers les recettes
Fin décembre 2023, à titre d’exemple, grâce à Jules Alingete et ses fins limiers de l’IGF, les dépenses générales se sont limitées à 26.342,1 milliards de francs congolais contre des projections de plus de 40 mille milliards. Et cela, en dépit du financement des opérations électorales. Côté recettes, les douanes et accises ont fait encaisser plus de 4.688,4 milliards de CDF soit un taux de réalisation de 94,7% par rapport aux prévisions budgétaires de 4.949,5 milliards de CDF. Les recettes des impôts culminent à 11.236,4 milliards de CDF soit un taux de réalisation de 83,9% par rapport aux prévisions budgétaires de 13.389,6 milliards de CDF alors que les recettes non fiscales sont évaluées à 2.915,5 milliards de FC, soit un taux de réalisation de 82,5% par rapport aux prévisions budgétaires de 3.532,0 milliards de CDF. Et les recettes des pétroliers producteurs : 460,8 milliards de CDF, soit un taux de réalisation de 74,9% par rapport à leur niveau initial de 615,4 milliards de CDF. Sans la peur du gendarme financier instaurée par l’IGF, les assignations sus évoquées n’auraient pas atteint une telle performance. Ces accroissements des recettes sont constatés chaque année et cela depuis 2020.
Lutte contre la corruption
Le 14 février 2024, au cours d’une émission sur Top Congo FM, le patron de l’IGF a passé au peigne fin les prouesses économiques réalisées par la République démocratique du Congo au cours des quatre dernières années. Se refusant de prêcher pour sa propre chapelle, Jules Alingete a jeté un regard transversal des retombées positives de l’action de son institution de contrôle sur l’ensemble des chiffres réalisés par le pays. « Je ne voudrais pas faire mon bilan mais je voudrais faire le bilan de la lutte contre la corruption en RDC », avait-il lancé dès l’entame de son explication.
L’ONG Transparency international a rangé, le 30 janvier dernier, la RDC à la 162ème position sur 184 pays dans son rapport de l’indice de perception de la corruption en 2023. Au regard de ce dernier rapport de cette organisation non gouvernementale internationale, la République démocratique du Congo a évolué de dix places par rapport aux classements antérieurs, laissant 24 pays derrière elle. « Nous estimons que le bilan est très satisfaisant. », avait déclaré Jules Alingete. Pour lui, il y a 4 ans en 2019, la République démocratique du Congo était placée 172ème sur les 186. « Donc, en 4 ans, notre pays a gagné 10 places dans l’indice de perception de la corruption sur le plan mondial. Nous estimons que c’est une reconnaissance des efforts que la RDC a accomplis en matière de lutte contre la corruption et des antivaleurs dans la gestion publique. », a-t-il avoué. Le patron de l’IGF a également évoqué d’autres indicateurs de l’évolution satisfaisante de l’économie congolaise. Selon lui, pendant les 4 ans, la RDC a connu une amélioration sensible des indicateurs macroéconomiques en termes de budget, de croissance économique et des réserves de change. « Ces augmentations coïncident avec le travail de la lutte contre la corruption au pays », a-t-il fait observer.
Dans les quatre ans, note Jules Alingete, la République démocratique du Congo a réussi avec un élément important « l’éveil de conscience collective » de Congolais. « Ce fléau qui, hier, était acceptable et tolérable au sein de la société, ne l’est plus aujourd’hui. Nous sommes parvenus à amener tout le monde à prendre conscience de l’exigence du changement des mentalités », s’est-il réjoui, évoquant des dénonciations populaires des actes de corruption de la part des dirigeants. Un élément « non discutable », selon lui.
Ce gendarme financier a par ailleurs salué le travail effectué par les régies financières qui ont fait bondir le budget national tout en les invitant à en faire davantage pour ramener le budget national à 15 milliards de dollars en ressources propres. « On est satisfait. Depuis que nous avons commencé l’encadrement, nous voyons que le budget de l’Etat est en train de s’accroitre. Il faut applaudir le travail exécuté par les régies financières [DGI, DGDA, DGRAD]. Elles ont augmenté les recettes de 3 milliards à 10 milliards de dollars en 3 ans. C’est un exploit mais nous devons aller un peu plus en profondeur pour que la mobilisation interne des ressources puisse aller à 15 milliards de dollars. », a-t-il souhaité.
Rééquilibrage du contrat chinois
Après l’audit du contrat signé en avril 2008 entre le gouvernement congolais et le groupement d’entreprises chinoises, Jules Alingete s’est battu pour rétablir l’équité entre les intérêts congolais et chinois.
L’IGF avait estimé, le 15 avril 2023, que la répartition des gains issus de la SICOMINES était inégale et qu’il y avait nécessité de discuter avec la partie chinoise pour l’indispensable rééquilibrage. Et l’IGF a gagné le pari de son audit car le contrat a été révisé. Un avenant a été signé le 19 janvier 2024 et le pays de Lumumba gagne plusieurs milliards de dollars supplémentaires, faisant passer l’enveloppe réservée aux infrastructures de 3 à 7 milliards de dollars. En présidant la cérémonie de signature du contrat minier renégocié, rendu possible après une révisitation obtenue par l’IGF, Félix Tshisekedi transforme désormais plusieurs villes du pays en grand chantier.
Le cinquième avenant de cette convention de collaboration permet à la République démocratique du Congo de construire 6 000 kilomètres de routes dans 15 ans. Le projet va s’étendre à travers le pays, en raison de 400 kilomètres par an. Il concernera la ville de Kinshasa, les provinces du Grand Équateur, le Kasaï Oriental, le Haut-Lomami et le Lualaba. Dans la capitale, le projet de construction des rocades a déjà été lancé. Ce projet prévoit de construire une route de Mbudi à Mitendi – Kimwenza à N’Djili Brasserie et de l’avenue Ndjoko à l’aéroport de N’djili. Puis une autre rocade partira de Gombe – Long du Fleuve jusqu’à l’aéroport de N’djili. En provinces, le projet touche l’axe Mbuji-Mayi – Muene Ditu – Kaniama – Kalemie – Luena – Nguba. Le quatrième axe concerne Mbuji-Mayi – Kabinda – Kindu – Bukavu – Goma. La cinquième route retenue est celle d’Akula dans le Grand Équateur.
Cette renégociation du contrat a satisfait Jules Alingete qui parle d’un « bond extraordinaire », au départ« inimaginable ».
Parmi les nouveautés de ce mémorandum, Jules Alingete Key a relevé notamment la construction des routes nationales à raison de 324 millions de dollars par an et 624 millions pour l’année 2024 ; 1,2% de royalties sur le chiffre annuel de Sicomines pour la partie congolaise ; la co-gestion de la centrale hydroélectrique de Busanga avec 40% des parts pour la RDC et tant d’autres.
En juillet 2024, Jules Alingete Key a totalisé 4 ans de loyaux services à la tête de l’IGF. L’homme bat le record des réalisations au sein de l’IGF qui, pourtant, existe depuis 37 ans dans sa forme actuelle. Jamais, auparavant, les médias n’avaient fait écho de ce service qui tire ses sources dans les années de la Conférence de Berlin en 1885, avec un décret royal du 6 octobre 1885 faisant état de fonctions de contrôleur de la comptabilité.
Des défis qui restent…
Parmi des défis à relever, il y a la capitalisation de l’appui politique ; la lutte contre le sentiment d’impunité ; les avancées dans la récupération des sommes détournées ; le renforcement des capacités en cours avec les institutions ayant une longue expérience dans ce domaine.
L’autre défi est celui de maintenir la campagne de sensibilisation sur les méfaits de la corruption. Par rapport à l’action des autres structures notamment de la justice, il faudrait intensifier des enquêtes d’enrichissements illicites ; renforcer des enquêtes sur les différents cas de blanchiment des capitaux ; mettre en place un parquet spécialisé dans la poursuite des crimes financiers et l’amélioration de la qualité de la dépense.
Heshima
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Economie
Matata Ponyo cogne le FMI : « Il est complice du détournement des fonds publics en RDC »
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1 semaine agoon
novembre 13, 2024By
La redactionLe Fonds monétaire international (FMI) est en discussion avec le gouvernement congolais en vue de la conclusion de deux nouveaux programmes qui pourraient mobiliser jusqu’à 2,5 milliards de dollars. L’ancien Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, dénonce la complaisance de cette institution financière, qui, selon lui, ne contrôle ni les critères ni l’argent qu’elle prête à la République Démocratique du Congo (RDC).
Le FMI accompagne-t-il le sous-développement en RDC ?
C’est la conviction de l’ancien Premier ministre congolais, Augustin Matata Ponyo. Il explique que cette institution ne devrait pas conclure de revues avec le gouvernement tant que tous les critères conjoncturels ne sont pas respectés. « Dans ce cas, le FMI ne pouvait pas procéder à la revue ni au décaissement des fonds, car les critères n’étaient pas respectés », a-t-il déclaré à la presse.
En 2010, rappelle Matata Ponyo, le FMI n’avait pas conclu de revue avec le gouvernement en raison d’un programme jugé non conforme à la transparence, signé par la Gécamines. Pourtant, le gouvernement de l’époque avait rempli l’ensemble des critères conjoncturels et structurels. « Mais curieusement, aujourd’hui, le FMI, tel un apprenti sorcier, se complaît à débloquer des milliards de dollars qui, malheureusement, sont en partie détournés, alors que les critères sont massivement ignorés, tant au niveau quantitatif que structurel », a-t-il dénoncé.
Trois personnalités congolaises ont adressé une lettre au FMI pour solliciter un audit des fonds décaissés au profit du gouvernement, mais l’institution n’a jamais répondu à cette demande. « Cela signifie que le FMI est complice du détournement », a-t-il conclu. Matata Ponyo affirme avoir rédigé un article où il estime que près de 1,5 milliard de dollars du FMI ont été détournés en RDC. « Le peuple congolais est conscient que le FMI est complice et qu’il accompagne les autorités congolaises dans le détournement des fonds publics », a-t-il ajouté. Selon lui, cet argent détourné aurait pu servir à financer des projets essentiels tels que des bus, des universités, des routes et des écoles.
La dette extérieure explose
Les fonds du FMI, dont une partie est octroyée sous forme de prêts, ont contribué à l’explosion de la dette extérieure du pays au cours des six dernières années. En avril, la Direction générale de la dette publique (DGDP) a rendu publics des chiffres alarmants : la dette du pays a dépassé les 10 milliards de dollars en cinq ans. En 2010, cette dette était passée de 14 à 3 milliards de dollars et était restée stable jusqu’en 2019. En clair, entre 2019 et 2024, la dette a augmenté de 7 milliards de dollars. « La dette a presque doublé. C’est grave, car cela hypothèque l’avenir de nos enfants », a dénoncé Matata Ponyo.
L’endettement continue
En octobre, le ministre des Finances, Doudou Fwamba, a poursuivi des entretiens avec le directeur du département Afrique du FMI concernant les deux nouveaux programmes : la Facilité élargie de crédit (FEC) et la Facilité pour la résilience et la durabilité (RST). À travers ces deux programmes, le gouvernement pourrait mobiliser jusqu’à 2,5 milliards de dollars, dont 1,5 milliard de dollars sur trois ans au titre de la Facilité élargie de crédit et 1 milliard de dollars pour le programme de résilience et de durabilité. Si ces nouveaux programmes sont conclus, la dette publique extérieure connaîtra une nouvelle hausse. Le gouvernement congolais, qui peine souvent à réaliser un solde budgétaire sans déficit, se mettrait ainsi dans une position encore plus fragile avec un tel niveau de dette extérieure. Pour Matata Ponyo, le FMI se complaît à soigner un malade dont la température ne cesse de monter. « Un faux médecin qui accompagne un malade dont la température ne fait qu’augmenter, c’est dramatique ! », a-t-il réagi.
Le FMI, cible des critiques en Afrique
Depuis une vingtaine d’années, le FMI est régulièrement critiqué sur le continent africain, mais aussi ailleurs. On lui reproche d’être un instrument de soumission des pays du tiers monde, de freiner leur développement, et de les aliéner politiquement et économiquement aux puissances occidentales. Les Assemblées annuelles du FMI, organisées par cette institution du système de Bretton Woods, sont devenues des tribunes de protestation pour les pays africains encore soumis à des programmes avec cette structure. Au Kenya, en juin, lors des manifestations contre une impopulaire loi financière, des manifestants ont également dénoncé le FMI, l’accusant d’être responsable d’un « esclavage des temps modernes » pour les pays du continent.
Heshima
Economie
Cent jours du gouvernement Suminwa: Bilan mi-figue mi-raisin
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4 semaines agoon
octobre 25, 2024By
La redactionLe bilan des cent jours du gouvernement dirigé par Judith Suminwa est nuancé. Si certains ministres se sont illustrés par leur dynamisme, d’autres semblent être restés dans l’ombre, laissant des secteurs importants sans réelles avancées.
Retour sur les points forts et les faiblesses de cette période clé
Investie par l’Assemblée nationale le 12 juin, la nouvelle équipe gouvernementale a franchi le cap des 100 jours le 19 septembre 2024. L’heure est au bilan. Les attentes des Congolais étaient à la hauteur des espoirs soulevés par ce gouvernement, mais l’action menée apparaît en demi-teinte.
Certains ministres, comme Doudou Fwamba, Constant Mutamba ou encore Patrick Muyaya, ont réussi à faire bouger les lignes dans leurs secteurs respectifs.
Des ministres en action
Doudou Fwamba, ministre des Finances, s’est distingué par sa gestion rigoureuse des dépenses publiques, qu’il a réduites de plus de moitié en seulement 100 jours. Les dépenses sont ainsi passées de 33 % en février à 12 % fin août, tandis que le pays enregistrait un excédent de trésorerie de 164 milliards de francs congolais en juillet-août. Les recettes ont également augmenté, atteignant 6 714 milliards de francs congolais entre juin et août, stabilisant ainsi le cadre macroéconomique.
Quant à l’inflation, elle a été maitrisée depuis plus de six semaines. La transparence dans la gestion des finances publiques a permis de rendre le jour de la paie des fonctionnaires plus prévisible, un changement salué par de nombreux observateurs.
Le ministre d’État à la Justice et Garde des sceaux, Constant Mutamba, a également marqué cette période par des réformes majeures dans le secteur de la justice. La bancarisation des frais de justice, la remise des véhicules de fonction à la police judiciaire, le désengorgement des prisons et la lutte contre la corruption parmi les magistrats véreux sont quelques-unes des actions ayant rythmé ses 100 premiers jours.
Patrick Muyaya, ministre de la Communication, Médias, porte-parole du gouvernement, reconduit dans ses fonctions, a quant à lui réussi à moderniser la communication gouvernementale. Il a réorganisé les médias publics et instauré des briefings réguliers pour ses collègues ministres, témoignant de son implication continue.
Des ministres amorphes
Si certains membres du gouvernement ont brillé, d’autres sont restés amorphes, à l’instar des ministres en charge de l’Agriculture et Sécurité alimentaire, de la Jeunesse et des Affaires sociales. Ces secteurs clés, pourtant essentiels pour améliorer le quotidien des Congolais, n’ont connu que peu de progrès.
Les attentes restent donc immenses, notamment sur des questions cruciales comme l’emploi, le pouvoir d’achat ou la sécurité.
Les rapports des vacances parlementaires des députés nationaux et sénateurs confirment d’ailleurs cette inaction. Nombreux sont les députés qui, de retour de leurs circonscriptions, signalent l’absence de réalisations concrètes du gouvernement.
Ainsi, deux députés, Crispin Mbindule et Gary Sakata, ont adressé des questions, orale et écrite, à la Première ministre, Judith Suminwa, sur la mise en œuvre effective du programme gouvernemental. Dans sa question écrite, Gary Sakata s’interroge notamment sur l’évaluation des six piliers de ce programme et sur les réalisations concrètes dans des domaines comme la sécurité et la gouvernance électorale.
De son côté, Crispin Mbindule demande combien d’emplois sur les 1 500 000 promis ont déjà été créés et quelles actions phares ont été entreprises pour améliorer l’accès à l’eau, à l’électricité, à la santé et à l’éducation.
Ce que pense l’opposition…
L’opposition ne manque pas de formuler des critiques sévères. Diomi Ndongala, ancien ministre des Mines, exprime son « désespoir » face à l’absence de pragmatisme de l’exécutif. Il reproche au gouvernement Suminwa d’avoir passé ces trois premiers mois à organiser des séminaires, des ateliers et des états généraux, sans apporter de solutions concrètes aux défis majeurs tels que l’inflation, la dépréciation de la monnaie et la cherté de la vie.
Certes, la monnaie s’est stabilisée depuis l’arrivée de ce gouvernement, mais cette stabilité est jugée conjoncturelle plutôt que structurelle.
Hervé Diakese, porte-parole de Ensemble pour la République, estime que les membres de l’Union sacrée de la nation se partagent simplement les avantages du pouvoir comme un butin de guerre, alors que la population continue de souffrir.
Jonas Tshiombela, coordonnateur de la Nouvelle société civile du Congo (NSCC), dénonce quant à lui une « impuissance » du gouvernement face aux défis diplomatiques, notamment en ce qui concerne la guerre à l’Est. Selon lui, il n’y a rien de concret à relever.
Malgré l’énergie dépensée par certains ministres, le bilan des 100 jours aurait pu être bien plus favorable si l’ensemble du gouvernement avait fait preuve de la même motivation et d’un engagement plus large.
Les Congolais attendent désormais des actions concrètes et tangibles pour améliorer leur quotidien.
Hubert MWIPATAYI
Economie
Suppression des taxes sur certains produits ménagers : Le gouvernement dans le dilemme
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4 semaines agoon
octobre 25, 2024By
La redaction
Dans les rayons des marchés, le panier de la ménagère continue de subir les effets de l’inflation. Le gouvernement avait annoncé son intention de supprimer certaines taxes afin de soulager les consommateurs. Cependant, face aux préoccupations exprimées par la FEC (Fédération des entreprises du Congo) et les producteurs locaux concernant une concurrence déloyale, l’exécutif hésite désormais à passer à l’action.
Lors du conseil des ministres du 9 août, le gouvernement a adopté la suppression des taxes sur l’importation des produits de première nécessité tels que le poisson, la viande, la volaille, le lait en poudre, le riz, l’huile végétale et le sucre. De plus,
certaines barrières illicites, qui augmentent les coûts de transport de ces produits devaient être levées. Pourtant, l’application de ces mesures tarde, et les prix des produits de première nécessité continuent d’augmenter. Le sac de riz, en particulier, connaît une hausse vertigineuse. Au total, 24 produits sont concernés par des réductions de taxes allant de 5 à 50 %. Le Vice-Premier ministre, ministre de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, avait précisé face aux médias que ces mesures, combinées aux efforts pour stabiliser la monnaie nationale par rapport au dollar américain, devraient alléger le coût de la vie pour les ménages. Toutefois, malgré ces annonces, la situation économico-sociale reste intenable pour de nombreux foyers.
Inquiétude des producteurs locaux
Le verre est-il à moitié vide ou à moitié plein ? Après les secousses de l’inflation, le gouvernement congolais semble naviguer dans un environnement incertain. D’un côté, les consommateurs accueillent favorablement la suppression des taxes, mais de l’autre, les producteurs locaux s’inquiètent des répercussions sur leurs activités. Ils appellent ainsi le gouvernement à reconsidérer cette mesure. Selon Jérôme Sekana Pene-Papa, coordinateur du réseau des journalistes économiques « Toile d’araignée », la suppression des taxes pourrait entraîner des conséquences graves, notamment la perte de milliers d’emplois et la faillite de certains producteurs locaux tels que PalmCo, PHC, ou Marsavco, qui se retrouveraient confrontés à une concurrence déloyale avec des produits importés vendus à bas prix.
La filière de l’huile de palme, qui représente 40% de la production agro-industrielle de la RDC, avec plus de 450 000 tonnes produites par an et environ 500 000 emplois créés, est particulièrement menacée.
Jérôme Sekana Pene-Papa a ainsi appelé à retirer l’huile de palme de la liste des produits bénéficiant de la suppression des taxes afin de préserver l’emploi local et protéger l’industrie nationale.
« En favorisant les importations, on privilégie les producteurs étrangers, notamment de Malaisie, Indonésie, Thaïlande, et Inde, au détriment des producteurs locaux. Cette politique pourrait appauvrir davantage le pays en freinant l’émergence économique et en intensifiant la pauvreté dans les régions rurales. Pour éviter cela, l’autosuffisance alimentaire doit rester une priorité nationale, soutenue par des politiques cohérentes et orientées vers la production locale », a-t-il averti lors d’un point de presse tenu le samedi 31 août à Kinshasa.
Décret non signé
Depuis l’annonce de la suppression des taxes et redevances, plus d’un mois s’est écoulé sans que le décret correspondant ne soit signé par la Première ministre. Le ministre de l’économie nationale, Daniel Mukoko Samba, avait pourtant insisté sur l’urgence de cette mesure: « Un décret de madame la Première ministre est attendu le plus vite possible pour l’entrée en vigueur de ces mesures. Il va être contraignant pour tous les établissements publics », avait-il déclaré.
Des recommandations de la FEC
Lors d’une réunion tenue le 5 septembre, une délégation de la FEC, dirigée par son Administrateur délégué, Kimona Bononge, a présenté sept recommandations au patron de l’Économie nationale. Ces recommandations visaient à garantir une application harmonieuse des mesures annoncées tout en évitant les distorsions de marché. Parmi ces recommandations, figuraient la suppression totale des droits de douane sur les produits concernés, la possibilité pour les producteurs locaux d’importer de l’huile de palme brute sous quota, et la mise en place de mesures pour prévenir les importations frauduleuses.
Ces recommandations, jugées « pertinentes » par certains producteurs locaux, semblent freiner la signature du décret. Le gouvernement se trouve donc confronté à un véritable dilemme : supprimer les taxes pour soulager les consommateurs ou protéger la production locale et préserver les emplois.
Dominique Malala
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