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Economie

Un record de réalisations 

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L’Inspection générale des finances (IGF) n’a jamais été autant active dans l’histoire de la République démocratique du Congo depuis son remodelage il y a 37 ans. L’équipe dirigée depuis 4 ans par l’inspecteur général-chef de service, Jules Alingete Key, bat le record des réalisations. Sous le leadership du président de la République, Félix Tshisekedi, la lutte contre la prédation financière menée par ce service de contrôle donne et continue à donner des résultats palpables. Bilan ! 

Nommé chef de service en juillet 2020 avec son adjoint, Victor Batubenga, Jules Alingete dirige l’IGF de façon inédite. Ce service qui existait  depuis l’ère coloniale et qui avait été remodelé en 1987, n’avait jamais eu une bonne réputation comme c’est le cas aujourd’hui. La recette « Alingete », combinant la dimension pédagogique et dissuasive pour empêcher les détournements des biens de l’Etat, à côté de la patrouille financière, a produit des résultats sans précédent.

Lors de son accession à la magistrature suprême en janvier 2019, le président Félix-Antoine Tshisekedi avait été scandalisé par l’ampleur de la corruption qui gangrenait les institutions du pays. Soucieux de relever les défis de la bonne gouvernance et du développement de la RDC, le chef de l’Etat a fait de la lutte contre ce fléau une des priorités de son mandat. Pour ce faire, il a instruit l’Inspection Générale des Finances de s’attaquer à la corruption, un mal qui ronge la gestion des finances publiques depuis des années. 

Stratégies face aux défis 

Pour relever ce défi, Jules Alingete Key et l’ensemble de son équipe ont mis en place des stratégies efficaces et efficientes de manière précise. La volonté manifeste du Président de la République de lutter contre la corruption et les antivaleurs ainsi que son implication personnelle dans le renforcement des capacités institutionnelles de contrôle, ont permis à l’Inspection Générale des Finances d’asseoir une gestion saine et transparente des ressources publiques financières, matérielles et humaines. 

Salaire et conditions des inspecteurs  

Pour faire de l’IGF cette redoutable machine de contrôle, Jules Alingete a eu besoin de compétences supplémentaires dans son service, lequel ne comptait qu’une cinquantaine d’inspecteurs dont la majorité s’approchait de l’âge  de la retraite. En 2019, l’IGF ne comptait que 60 inspecteurs. En 2020, 85 autres ont été recrutés. Actuellement, l’effectif gravite autour de 200 inspecteurs ayant des profils diversifiés, parmi lesquels on trouve aussi des informaticiens et des juristes. « La demande en termes de mission de contrôle est importante. Il est très important de recruter davantage pour atteindre les objectifs organiques », avait expliqué Jules Alingete, en 2021. Ce nombre important d’inspecteurs a conduit le patron de l’IGF  à faire passer les enquêtes de moins d’une dizaine à plus de 30 à fin 2020, puis plus de 60 l’année suivante. A ce jour, la patrouille financière s’étend même dans la gestion des provinces notamment à Kinshasa, au Haut-Katanga et dans le Lualaba. Après le recrutement des inspecteurs, le patron de l’IGF a sensiblement amélioré les salaires de ses inspecteurs. Leurs conditions socioprofessionnelles ont l’avantage de pouvoir les mettre à l’abri de la corruption quand il leur faut contrôler des mandataires ou d’autres détourneurs des deniers publics. Les services administratifs et techniques de l’IGF ont été restructurés ; son cadre juridique de contrôle renforcé ; et un processus de digitalisation des méthodes de travail et d’archivage numérique a été installé. 

Un bâtiment IGF sorti de terre 

Après avoir construit un amphithéâtre baptisé du nom du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, Jules Alingete a poursuivi son œuvre de bâtisseur et de rénovateur de cette institution de contrôle. Un imposant bâtiment a été érigé et va incessamment abriter les différents services de l’Inspection Générale des Finances. Sorti de terre grâce à son leadership et à son management,  en tant qu’initiateur, il a guidé le 28 juin 2024, la visite des inspecteurs généraux dans ce nouveau bâtiment, du rez-de-chaussée au dernier niveau. Le gendarme financier congolais et les inspecteurs généraux ont exploré les différents locaux, question de s’assurer de la qualité des travaux de construction du nouvel immeuble. Cette politique est la matérialisation par Jules Alingete des instructions du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, de qui relève l’Inspection Générale des Finances notamment sur le volet amélioration des conditions de travail des inspecteurs des finances. 

Au terme de la visite de cet édifice vitré construit sur fonds propres de l’IGF, les inspecteurs généraux n’ont pas caché leur admiration. « Monsieur l’Inspecteur général-chef de service, poursuivez sur cette voie parce que notre pays a besoin de transformation, il faut qu’il aille de transformation en transformation et c’est en mettant l’homme qu’il faut à la place qu’il faut comme vous, que le Congo peut espérer arriver à cette transformation », a réagi au nom du groupe un des inspecteurs généraux, saluant cette œuvre magistrale réalisée sous le leadership de Jules Alingete Key.

Le patron de l’IGF n’a pas voulu s’approprier le succès engrangé. Pour le numéro Un de ce service rattaché à la Présidence de la République, la réalisation de cet ouvrage est le fruit du travail d’équipe c’est-à-dire celui des inspecteurs généraux dans leur ensemble. « Vous aviez été des acteurs très actifs de ce qui est arrivé. Si nous n’avions pas produit des résultats sur le terrain, le gouvernement n’allait pas mettre des moyens à la disposition de l’IGF, donc c’est le travail de tous les inspecteurs et particulièrement des inspecteurs généraux. J’en profite pour vous dire sincèrement un grand merci », réagit humblement Jules Alingete Key. 

Principales actions menées

Après avoir renforcé les effectifs des inspecteurs, Jules Alingete et son équipe se sont attaqués aux plus grands maux qui empêchaient l’Etat congolais de gagner des recettes pour mieux mener sa politique. Pour y parvenir, l’IGF utilise aussi une dimension pédagogique et dissuasive pour prévenir les détournements des biens de l’Etat. Dans cet ordre d’idées, elle organise des cadres de concertations avec la société civile ; des séances de sensibilisation avec les étudiants en RDC ; des séances de sensibilisation avec des artistes musiciens et comédiens  ainsi que des conférences-débat notamment avec les étudiants et la diaspora congolaise, le cas de ce qui était organisé en Belgique ; la publication des rapports et l’ouverture des dossiers judiciaires contre des présumés détourneurs.

– Lutte contre les exonérations illégales 

Dès l’entame de l’action  de Jules Alingete, l’IGF s’était  lancée sur la lutte contre les exonérations fiscales illégales et les compensations. Sur ce point, Jules Alingete avait dénoncé ces pratiques qui sont, selon lui, « un moyen savamment utilisé pour détourner les deniers publics ».  Il avait révélé le recensement de plus de 1 300 exonérations qui occasionnaient un manque à gagner de plus de cinq milliards de dollars au Trésor public. 

« Nous sommes fiers aujourd’hui, quand le Premier ministre a déposé le projet de loi de finances 2021 au parlement, elle faisait l’objet de 13 mesures d’accompagnement. La première est la suppression des compensations qui est un combat que l’IGF avait commencé. La deuxième concerne les exonérations. Cette question doit être portée à la connaissance des Congolais dans la mesure où ces exonérations entravent la mobilisation accrue des recettes », avait déclaré Jules Alingete, en novembre 2020. 

Encadrement des services de mobilisation des recettes publiques :

Depuis l’arrivée de Jules Alingete à la tête de l’IGF, les inspecteurs généraux ont encadré la mobilisation des recettes dans les différentes régies financières du pays. Il s’agit entre autres de la DGI, la DGDA et la DGRAD. Mais l’IGF n’a pas seulement encadré les services de mobilisation des recettes mais aussi les établissements publics. 

D’ailleurs, Jules Alingete a annoncé, en juin dernier, la fin des missions d’encadrement au sein des établissements publics. « Nous venons d’annoncer la fin dans les tout prochains jours des missions d’encadrement dans les établissements publics. Nous allons essayer d’examiner les petits problèmes qui se posent encore pour qu’ensemble nous puissions trouver des solutions. Une façon pour nous de dire en définitive que dans un proche avenir, les missions d’encadrement de l’IGF se retireront de la plupart de ces entités » a déclaré Jules Alingete dans des propos rapportés par la cellule de communication de l’IGF.Le patron de ce service a précisé qu’une présence des inspecteurs de l’IGF sera maintenue dans cinq établissements. 

« Toutefois, nous maintiendrons les missions d’enracinement dans cinq établissements publics et trois entreprises du Portefeuille. Ces missions porteront essentiellement sur les dépenses à haut risque, telles que les avantages des mandataires ;  les dépenses d’investissement ; les dépenses en rapport avec les marchés publics ainsi que le paiement des fournisseurs », a ajouté Jules Alingete. Patrick Ngulu, secrétaire exécutif de l’Association nationale des établissements publics et entreprises du portefeuille (ANEP) a salué cette annonce de l’IGF et a exprimé la satisfaction de son organisation. Selon lui, les missions de l’IGF ont permis la mise en place des « règles prudentielles » de gestion.

« Et maintenant  que l’IGF a décidé de laisser les mandataires appliquer par eux-mêmes les règles de gestion, le contrôle s’effectuera plutôt a posteriori pour pouvoir s’assurer  du niveau d’assimilation des normes », a relevé Patrick Ngulu. 

Ces missions ont entraîné une amélioration de l’effort des services et l’exigence du paiement par voie bancaire des acquisitions immobilières.  

– Surveillance 

permanente du compte général du Trésor

La surveillance permanente du compte général du Trésor

a permis d’intercepter des dossiers de paiement sans pièces justificatives probantes ; des enquêtes et suivi de l’exécution de certaines dépenses ; le financement de la campagne agricole ; le contrôle des fonds COVID ; le contrôle des fonds destinés à l’indemnisation des sinistrés. 

Cette même surveillance a aussi occasionné la suppression des cartes de crédit liées au compte général du Trésor dont se servaient certains hommes politiques occupant des fonctions publiques au pays. L’IGF s’est illustrée aussi dans le contrôle du rapatriement des recettes d’exportation par des entreprises œuvrant en République démocratique du Congo. En quatre ans d’exercice de son mandat, l’équipe Alingete a également audité la Banque Centrale du Congo (BCC). Cet audit a aidé à découvrir que des recettes en devise étaient consommées avant même qu’elles n’entrent dans les comptes de la BCC.

– Surveillance 

des entreprises et établissements publics

Dans le cadre de  la surveillance des entreprises et établissements publics, l’IGF a procédé au blocage du paiement des avantages illicites perçus par des mandataires. C’est le cas des présidents du conseil d’administration d’une douzaine d’entreprises publiques dont l’OCC et la RVA. L’IGF a aussi veillé à la surveillance des engagements de ces entreprises vis-à-vis des tiers ; la légalité et la contrepartie dans les marchés publics ; la vérification du civisme fiscal des bénéficiaires des marchés sur les fonds publics ainsi que la rationalisation des dépenses de fonctionnement. 

– Contrôle de la gestion des secteurs extractifs 

L’IGF a travaillé d’arrache-pied pour le contrôle du secteur forestier, notamment sur l’attribution des concessions forestières. Le contrôle du secteur minier, via la GÉCAMINES et d’autres sociétés d’Etat (COMINIÈRE) est  l’un des points marquants de la gestion de l’IGF sous Jules Alingete. Les inspecteurs ont planché sur des dysfonctionnements dans la détermination des revenus dus à la Gécamines (royalties) ; l’inefficacité dans la gestion des redevances reçues ; le détournement des pas de porte et des avances fiscales. 

Résultats obtenus à travers les recettes 

Fin décembre 2023, à titre d’exemple, grâce à Jules Alingete et ses fins limiers de l’IGF, les dépenses générales se sont limitées à 26.342,1 milliards de francs congolais contre des projections de plus de 40 mille milliards. Et cela, en dépit du financement des opérations électorales. Côté recettes, les douanes et accises ont fait encaisser plus de 4.688,4 milliards de CDF soit un taux de réalisation de 94,7% par rapport aux prévisions budgétaires de 4.949,5 milliards de CDF. Les recettes des impôts culminent à 11.236,4 milliards de CDF soit un taux de réalisation de 83,9% par rapport aux prévisions budgétaires de 13.389,6 milliards de CDF alors que les recettes non fiscales sont évaluées à 2.915,5 milliards de FC, soit un taux de réalisation de 82,5% par rapport aux prévisions budgétaires de 3.532,0 milliards de CDF. Et les recettes des pétroliers producteurs : 460,8 milliards de CDF, soit un taux de réalisation de 74,9% par rapport à leur niveau initial de 615,4 milliards de CDF. Sans la peur du gendarme financier instaurée par l’IGF, les assignations sus évoquées n’auraient pas atteint une telle performance. Ces accroissements des recettes sont constatés chaque année et cela depuis 2020.  

Lutte contre la corruption 

Le 14 février 2024, au cours d’une émission sur Top Congo FM, le patron de l’IGF a passé au peigne fin les prouesses économiques réalisées par la République démocratique du Congo au cours des quatre dernières années. Se refusant de prêcher pour sa propre chapelle, Jules Alingete a jeté un regard transversal des retombées positives de l’action de son institution de contrôle sur l’ensemble des chiffres réalisés par le pays. « Je ne voudrais pas faire mon bilan mais je voudrais faire le bilan de la lutte contre la corruption en RDC », avait-il lancé dès l’entame de son explication.

L’ONG Transparency international a rangé, le 30 janvier dernier, la RDC à la 162ème position sur 184 pays dans son rapport de l’indice de perception de la corruption en 2023. Au regard de ce dernier rapport de cette organisation non gouvernementale internationale, la République démocratique du Congo a évolué de dix places par rapport aux classements antérieurs, laissant 24 pays derrière elle. « Nous estimons que le bilan est très satisfaisant. », avait déclaré Jules Alingete. Pour lui, il y a 4 ans en 2019, la République démocratique du Congo était placée 172ème sur les 186. « Donc, en 4 ans, notre pays a gagné 10 places dans l’indice de perception de la corruption sur le plan mondial. Nous estimons que c’est une reconnaissance des efforts que la RDC a accomplis en matière de lutte contre la corruption et des antivaleurs dans la gestion publique. », a-t-il avoué. Le patron de l’IGF a également évoqué d’autres indicateurs de l’évolution satisfaisante de l’économie congolaise. Selon lui, pendant les 4 ans, la RDC a connu une amélioration sensible des indicateurs macroéconomiques en termes de budget, de croissance économique et des réserves de change. « Ces augmentations coïncident avec le travail de la lutte contre la corruption au pays », a-t-il fait observer. 

Dans les quatre ans, note Jules Alingete, la République démocratique du Congo a réussi avec un élément important « l’éveil de conscience collective » de Congolais.  « Ce fléau qui, hier, était acceptable et tolérable au sein de la société, ne l’est plus aujourd’hui. Nous sommes parvenus à amener tout le monde à prendre conscience de l’exigence du changement des mentalités », s’est-il réjoui, évoquant des dénonciations populaires des actes de corruption de la part des dirigeants. Un élément « non discutable », selon lui.      

Ce gendarme financier a par ailleurs salué le travail effectué par les régies financières qui ont fait bondir le budget national tout en les invitant à en faire davantage pour ramener le budget national à 15 milliards de dollars en ressources propres. « On est satisfait. Depuis que nous avons commencé l’encadrement, nous voyons que le budget de l’Etat est en train de s’accroitre. Il faut applaudir le travail exécuté par les régies financières [DGI, DGDA, DGRAD]. Elles ont augmenté les recettes de 3 milliards à 10 milliards de dollars en 3 ans. C’est un exploit mais nous devons aller un peu plus en profondeur pour que la mobilisation interne des ressources puisse aller à 15 milliards de dollars. », a-t-il souhaité.       

Rééquilibrage du contrat chinois

Après l’audit du contrat signé en avril 2008 entre le gouvernement congolais et le groupement d’entreprises chinoises, Jules Alingete s’est battu pour rétablir l’équité entre les intérêts congolais et chinois. 

L’IGF avait estimé, le 15 avril 2023, que la répartition des gains issus de la SICOMINES était inégale et qu’il y avait nécessité de discuter avec la partie chinoise pour l’indispensable rééquilibrage. Et l’IGF a gagné le pari de son audit car le contrat a été révisé. Un avenant a été signé le 19 janvier 2024 et le pays de Lumumba gagne plusieurs milliards de dollars supplémentaires, faisant passer l’enveloppe réservée aux infrastructures de 3 à 7 milliards de dollars. En présidant la cérémonie de signature du contrat minier renégocié, rendu possible après une révisitation obtenue par l’IGF, Félix Tshisekedi transforme désormais plusieurs villes du pays en grand chantier. 

Le cinquième avenant de cette convention de collaboration permet à la République démocratique du Congo de construire 6 000 kilomètres de routes dans 15 ans. Le projet va s’étendre à travers le pays, en raison de 400 kilomètres par an. Il concernera la ville de Kinshasa, les provinces du Grand Équateur, le Kasaï Oriental, le Haut-Lomami et le Lualaba. Dans la capitale, le projet de construction des rocades a déjà été lancé. Ce projet prévoit de construire une route de Mbudi à Mitendi – Kimwenza à N’Djili Brasserie  et de l’avenue Ndjoko à l’aéroport de N’djili. Puis une autre rocade partira de Gombe – Long  du Fleuve jusqu’à l’aéroport de N’djili. En provinces, le projet touche l’axe Mbuji-Mayi – Muene Ditu – Kaniama – Kalemie – Luena – Nguba. Le quatrième axe concerne Mbuji-Mayi – Kabinda – Kindu – Bukavu – Goma. La cinquième route retenue est celle d’Akula dans le Grand Équateur. 

Cette renégociation du contrat a satisfait Jules Alingete qui parle d’un « bond extraordinaire », au départ« inimaginable ». 

Parmi les nouveautés de ce mémorandum, Jules Alingete Key a relevé notamment la construction des routes nationales à raison de 324 millions de dollars par an et 624 millions pour l’année 2024 ; 1,2% de royalties sur le chiffre annuel de Sicomines pour la partie congolaise ; la co-gestion de la centrale hydroélectrique de Busanga avec 40% des parts pour la RDC et tant d’autres. 

En juillet 2024, Jules Alingete Key a totalisé 4 ans de loyaux services à la tête de l’IGF. L’homme bat le record des réalisations au sein de l’IGF qui, pourtant, existe depuis 37 ans dans sa forme actuelle. Jamais, auparavant, les médias n’avaient fait écho de ce service qui tire ses sources dans les années de la Conférence de Berlin en 1885, avec un décret royal du 6 octobre 1885 faisant état de fonctions de contrôleur de la comptabilité. 

Des défis qui restent… 

Parmi des défis à relever, il y a la capitalisation de l’appui politique ; la lutte contre le sentiment d’impunité ; les avancées dans la récupération des sommes détournées ; le renforcement des capacités en cours avec les institutions ayant une longue expérience dans ce domaine. 

L’autre défi est celui de maintenir la campagne de sensibilisation sur les méfaits de la corruption. Par rapport à l’action des autres structures notamment de la justice, il faudrait intensifier des enquêtes d’enrichissements illicites ; renforcer des enquêtes sur les différents cas de blanchiment des capitaux ; mettre en place un parquet spécialisé dans la poursuite des crimes financiers et l’amélioration de la qualité de la dépense.

Heshima 

Economie

RDC : chiffré à 17,5 milliards USD, le projet de budget 2025 augmente de 21 % par rapport à l’exercice 2024

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Le Ministre d’État en charge du Budget, Aimé Boji, a présenté, le 9 septembre dernier, au conseil des ministres extraordinaire, le projet de loi de finances pour l’année 2025. Il a également présenté un projet de loi de finances rectificative pour l’exercice 2024. Le projet pour l’exercice 2025 est équilibré en recettes et en dépenses à hauteur de 49 847 milliards de FC, soit une augmentation de 21,6 % par rapport au budget de l’exercice 2024, estimé à 40 464 milliards FC, soit 16 milliards de dollars.

Ce projet alloue des crédits conséquents aux secteurs prioritaires, en privilégiant les politiques publiques et les actions gouvernementales visant à diversifier l’économie nationale.
« La structure des dépenses du budget général a été modifiée, notamment au niveau de l’enveloppe salariale, qui est passée de 9 029,4 milliards à 9 609,5 milliards de FC, soit une augmentation de 18,3 % par rapport à 2024 », rapporte le ministre d’État en charge du Budget, cité dans le compte rendu du dernier conseil des ministres extraordinaire.

Un autre secteur en croissance est celui des investissements, avec des prévisions de 21 965 milliards de FC, soit une hausse de 18,2 % par rapport à 2024. Le ministre a également présenté les grandes lignes du Cadre Budgétaire à Moyen Terme (CBMT) 2025-2027, qui intègre la politique budgétaire définie par le gouvernement dans son Programme d’Actions 2024-2028.

« La trajectoire de la programmation budgétaire prend en compte l’activité économique prévue pour la période, avec un taux de croissance économique moyen de 6,4 % sur les trois prochaines années, ainsi que le contexte international et la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est du pays », a expliqué Aimé Boji.

En matière de recettes, les réformes visent à élargir l’assiette fiscale, à augmenter la pression fiscale et à recourir à l’emprunt sur les marchés financiers locaux et internationaux. Du côté des dépenses, Aimé Boji a insisté sur le renforcement de l’orthodoxie dans la gestion des finances publiques, la mise en œuvre de la loi sur la programmation militaire, ainsi que la poursuite des efforts pour relever les défis du développement et diversifier l’économie.

Budget 2024 rectifié

Le gouvernement n’a pas réussi à mobiliser les 16 milliards de dollars projetés pour l’exécution du budget 2024. L’exécutif national s’apprête donc à soumettre un projet de loi de finances rectificative pour l’exercice budgétaire en cours, chiffré à 44 410 milliards de francs congolais (CDF), soit environ 15,8 milliards de dollars. L’enveloppe budgétaire, initialement fixée à 16 milliards de dollars, a perdu près d’un milliard. Lors de son adoption en 2023, les députés nationaux avaient privilégié les dépenses liées à la sécurisation du pays, ainsi que les secteurs sociaux et ceux porteurs de croissance, dans l’optique de diversifier l’économie. Toutefois, un déficit d’environ un milliard de dollars est apparu après la mobilisation des recettes.

Des efforts inédits…

Depuis 2019, le budget de la RDC a connu une hausse significative, passant de 6 milliards à 15 milliards de dollars en 2024, selon le projet de loi de finances rectificative bientôt déposé à l’Assemblée nationale.

Sous la gouvernance de Félix Tshisekedi, les recettes du pays ont nettement augmenté, permettant la création de richesses avec environ 6 milliards de dollars de réserves de change à la Banque centrale du Congo, un record depuis l’indépendance. Cela signifie que la RDC peut couvrir ses besoins d’importation pendant quatre mois, alors qu’avant, les réserves, d’environ un milliard de dollars, ne couvraient que deux semaines d’importations. Pourtant, en 2019, certains membres de la majorité au pouvoir (FCC-CACH) et des experts financiers étaient sceptiques quant à une telle hausse du budget national.

Heshima

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Banque Centrale du Congo: Malangu Kabedi, un management qui ne rassure pas

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Le 19 juillet 2024, Marie-France Malangu Kabedi Mbuyi a totalisé trois ans à la tête de la Banque centrale du Congo (BCC). Jusque-là, sa gestion n’est hélas pas rassurante. 

Alors que ses missions étaient d’assurer l’indépendance de la BCC, la stabilité du système monétaire et une régulation bancaire efficace, rien de concret n’est enregistré trois ans après. Pourtant, d’aucuns pensaient qu’avec l’arrivée de cette ancienne fonctionnaire du Fonds monétaire international (FMI), le président Tshisekedi avait finalement trouvé « l’oiseau rare » digne de s’occuper du levier stratégique du pouvoir monétaire et financier que représente la BCC.  

Qui l’eut cru ! La conduite des politiques monétaire et de change de la BCC par la gouverneure est caractérisée par l’incompétence et l’incertitude.  Du coup, nombreux sont ceux qui estiment que Félix Tshisekedi devrait sans doute la remercier et se chercher quelqu’un d’autre à ce poste. Lorsqu’on sait que des soupçons de détournement, en complicité avec l’ex-ministre des Finances, pèseraient sur elle, on se demande si le président de la République ne peut seulement pas écourter son mandat de 5 ans à la tête de cette institution. 

Depuis sa nomination à cette fonction suite à une ordonnance présidentielle signée le 5 juillet 2021, Marie-France Kabedi Malangu Mbuyi n’est pas parvenue à stabiliser le taux de change de la monnaie nationale, lequel ne fait que s’effriter face au dollar américain. 

Pareil manque de performances de la part d’une personne présentée au départ comme membre d’un cercle fermé de femmes à la tête des banques centrales, n’est pas de nature à encourager  le champion de la masculinité positive… 

Fiasco de la stabilisation du taux de change

S’il existe un aspect où la gouverneure de la BCC a échoué sur toute la ligne, il s’agit bien de la lutte contre la dépréciation du franc congolais. A sa nomination, le taux de change affichait 1989 Francs le dollar américain et sur le marché parallèle il était de 2000 CDF, le dollar. Aujourd’hui, nous frôlons les 3 000 FC le dollar US. 

La pression sur le marché de change étant forte, la monnaie nationale ne fait dès lors que dégringoler par rapport au dollar américain, rappelant la triste période de la dévaluation du « nouveau zaïre ». Le franc congolais, à titre illustratif, a perdu en l’espace d’une année 20 % de sa valeur, soit 2000 FC pour 1 dollar en décembre 2022 et 2675 FC pour 1 dollar en décembre 2023. 

Certes des actions ont été prises, au nombre desquelles la modification du taux directeur, celles-ci se sont montrées improductives. Non seulement que  ces dernières n’ont pas pu stabiliser le taux de change, elles n’ont pas su aussi limiter la surliquidité des espèces sur le marché. 

Entre autres stratégies appliquées mais qui n’ont rien donné, il est cité de manière récurrente l’arrêt des paiements en espèces au guichet de la BCC ; le resserrement de la politique budgétaire avec un regard sur la qualité de la dépense ; le resserrement du dispositif de la politique monétaire ; et la poursuite des interventions sur le marché des changes pour renforcer l’offre des devises. 

Autant dire, par ailleurs, que le franc congolais n’est pas arrivé à retrouver sa fonction de réserve, celle qui permet à une monnaie de garder sa valeur au bout d’un moment. Le dollar américain, c’est le cas de le souligner, est toujours utilisé en parallèle et est toujours une monnaie de référence pour les commerçants qui en ont toujours besoin.

Soupçons de détournement 

Alors qu’elle est appelée à assainir les finances publiques au niveau de la BCC en luttant contre des décaissements frauduleux, la gouverneure de la BCC aurait accompagné l’ex-ministre des Finances dans des détournements, particulièrement en ce qui concerne le paiement en procédures d’urgence. Une plainte a même été déposée contre elle le 22 juillet 2024 auprès du procureur général près la Cour de cassation par l’Association de lutte contre la corruption pour détournement de plus de 27 millions de dollars, en complicité avec l’ancien ministre des Finances Nicolas Kazadi.

Poing présidentiel sur la table

Avec la flambée des prix des denrées de première nécessité composant le panier de la ménagère, le pouvoir d’achat de la population ne fait que diminuer en raison de la dépréciation du franc, accentuant la crise sociale. 

Le chef de l’Etat n’a cessé, à ce sujet, d’appeler le gouvernement et la BCC à stabiliser la monnaie nationale en vue de préserver le niveau de vie des Congolais. Lors de son allocution prononcée le 30 juin 2023, le président de la République avait appelé à accentuer les efforts de stabilisation des paramètres macroéconomiques, afin de limiter au maximum les effets néfastes sur la consommation des ménages…   Sous la Première ministre Judith Suminwa, il a aussi réitéré le même message. 

Déjà, pendant la campagne électorale de 2023, sur les ondes de Top Congo FM, le candidat numéro 20 s’était montré mécontent sur le management de la BCC. « Ce n’est pas dans mes prérogatives, mais par deux fois j’ai convoqué une réunion avec les autorités de la BCC, pour leur demander ce qui ne marche pas », avait-il répondu à une question portant sur le taux de change. 

Beaucoup de ratés 

Au vu du profil tant vanté de la gouverneure,  trop de bémols sont relevés car il ne correspond pas avec la réalité sur le terrain. On ne voit pas en quoi elle s’est démarquée par rapport à ses prédécesseurs que sont Jean-Claude Masangu Mulongo, Djamboleka Loma Okitongono, Deogratias Mutombo ou Jean-Gualbert Nyembo Shabani. 

C’est quand même étonnant lorsqu’on sait que Kabedi Malangu a passé 32 ans au sein du FMI où elle a assumé plusieurs fonctions. 

Pour sa part, un expert qui connait bien cette institution de Bretton Woods émet une remarque pertinente : « Nulle part en Afrique le FMI, en près de soixante ans de présence, n’est parvenue à redresser les finances publiques d’un Etat ».  On peut ainsi comprendre pourquoi certaines décisions ont été apparemment prises à tâtons, un peu comme par essais et erreurs. Le paramétrage des terminaux de paiement électroniques uniquement en franc congolais, sous prétexte que l’institut d’émission veut renforcer son dispositif d’encadrement du secteur de paiement en rapport avec les mesures d’accompagnement du franc congolais ne tient pas. C’est ce que nombre experts notamment du secteur des finances et de l’économie ont démontré une fois que cette décision était prise. 

De même, la décision de la BCC demandant aux sociétés minières de payer leurs impôts en franc congolais (CDF) est fortement critiquée par des économistes. 

HESHIMA

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Economie

Coopération FMI : Le prix de la transparence

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Pour la première fois depuis 1960, la RDC a réalisé les six revues du FMI, avec comme impact immédiat le décaissement d’environ 225 millions de dollars. La transparence et le respect des exigences y sont pour quelque chose dans cette atteinte.  

Le 3 juillet 2024, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, dans un communiqué rendu public, la sixième revue de l’accord de facilité élargie de crédit (FEC) pour la République démocratique du Congo. Ceci a pour conséquence le décaissement de 224,7 millions de dollars en faveur de Kinshasa. Du coup, cette prouesse menée à bien donne à la RDC l’accès à des appuis budgétaires, au soutien de sa balance des paiements et à la constitution des réserves de change.

Chaque revue s’est accompagnée d’une évaluation de la gestion budgétaire, particulièrement en ce qui concerne la gestion monétaire, les réformes économiques et la sixième revue est venue mettre fin à ce programme triennal – une première depuis l’indépendance du pays ! 

Kinshasa, en effet, avait obtenu un financement de 1,5 milliard de dollars en vue de soutenir son programme des réformes et au terme du processus, le FMI s’est dit satisfait de ses exploits et l’encourage de poursuivre les réformes engagées. 

Bon élève

D’après le FMI, tous les critères de performance quantitatifs ont été respectés, hormis celui relatif au solde budgétaire intérieur, qui n’a pas été accompli à cause des dépenses exceptionnelles plus élevées que prévues, particulièrement pendant la période électorale. On note de ce fait des points positifs dans leur ensemble. 

Nonobstant un contexte économique difficile, fait remarquer le FMI, le gouvernement congolais a maintenu une politique macroéconomique prudente et progresse dans la mobilisation des recettes domestiques. « Le pays reste à un niveau modéré de surendettement extérieur et global et l’accumulation des réserves de change a dépassé les prévisions atteignant 10 semaines d’importations pour 2024, en hausse par rapport à l’année précédente », indique-t-on. 

A en croire le FMI, la croissance économique de la RDC devrait atteindre 4,7% l’année en cours puis 4,8% entre 2024 et 2028, portée par l’expansion continue des principales mines et une accélération progressive de la croissance du secteur non extractif. 

Par ailleurs, cette institution de Bretton Woods signale que, dans une situation de hausse du coût de la vie, l’inflation devrait rester élevée à 17,2% en moyenne en 2024, baisser à 12% fin décembre 2024, avant de revenir graduellement à l’objectif de 7% de la Banque centrale du Congo, à moyen terme. 

Une première

La RDC n’avait jamais réussi à terminer un programme avec le FMI depuis 1960. Un accord similaire, conclu en décembre 2009, comprenant six étapes pour un montant de 561,1 millions de dollars, avait été interrompu en 2012 par le FMI après l’exécution de trois étapes, à cause du manque de transparence d’un contrat minier.

Le FMI avait interrompu ce programme en raison d’informations insuffisantes sur le contrat signé par le gouvernement congolais en juin 2011 qui portait sur la vente de 25% des actions de la Gécamines à Staker International, une société basée aux Iles Vierges. 

A l’époque, le Premier ministre Augustin Matata avait qualifié cette décision de disproportionnée. « Tous les critères de réalisation quantitatifs de ce programme étaient respectés avec des marges confortables. Sur plus de 130 contrats publiés à ce jour, un seul a fait l’objet de divergences d’interprétation entre le gouvernement et les services du FMI », avait regretté M. Matata. 

Exigences  de remboursement

Conclure un programme avec le FMI avec succès est certes une bonne chose, mais rembourser la dette est encore mieux. 

Après avoir atteint le point d’achèvement de l’Initiative Pays Pauvres Très Endettés (IPPTE) en 2010, programme auquel la Banque mondiale et le Fonds monétaire international l’avaient admise et qui avait conduit à l’annulation de 12 milliards de dollars, sur les 13,7 milliards de dollars de sa dette extérieure, le Congo n’a plus droit à l’erreur : il devrait faire attention en s’endettant. Et pourtant, déjà en cette année 2024, de la Direction générale de la dette publique, on apprend que la dette publique se chiffre présentement à 10 milliards de dollars ν

Hubert MWIPATAYI

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