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M23 : le règne sanglant des gouverneurs rebelles au Kivu
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La redaction
Dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), le Mouvement du 23 Mars (M23), fer de lance de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), a franchi un nouveau cap dans son entreprise de déstabilisation en désignant des gouverneurs parallèles pour le Nord-Kivu et le Sud-Kivu. Après avoir pris le contrôle de la ville de Goma le 27 janvier 2025 et Bukavu le 16 février, le groupe rebelle, accusé par l’ONU et les Etats-Unis d’être soutenu par le Rwanda, a nommé deux gouverneurs pour ces territoires occupés. Ces désignations, orchestrées par Corneille Nangaa, chef de l’AFC, ne sont rien d’autre qu’une tentative de légitimer une occupation violente, défiant le gouvernement central et exacerbant une crise humanitaire déjà catastrophique.
Joseph Bahati, un pion militaire dans un jeu ethnique dangereux
Joseph Bahati Musanga, alias Erasto, nommé gouverneur du Nord-Kivu le 5 février 2025, est un colonel autoproclamé du M23 et membre de la communauté tutsi. Sa désignation, loin d’être un gage de compétence, sert à renforcer la rhétorique ethniciste du M23, qui se pose en défenseur des Tutsis tout en alimentant les tensions avec d’autres communautés, notamment les Hutus. Avant cette nomination, Bahati était directeur financier au sein du M23. Certaines sources affirment qu’il a été récompensé par le M23 à cause de son rôle d’argentier mais aussi pour avoir échappé miraculeusement lors d’une frappe de drone des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Il a été invisible depuis de longs mois, laissant libre cours aux rumeurs sur sa mort. Il va finir par réapparaitre quelques jours avant la prise de la ville de Goma.
Loin de stabiliser la région, Bahati s’est attiré les foudres de la communauté internationale. L’Union européenne l’a sanctionné pour son rôle dans le conflit armé, l’insécurité et les violations des droits humains, incluant des menaces directes contre des activistes à Goma. Des rapports de Human Rights Watch documentent ces intimidations, comme un appel menaçant qu’il aurait passé à un défenseur des droits humains le 27 janvier 2025. Sa prétendue gouvernance, assistée par des vice-gouverneurs comme Willy Manzi Ngarambe et Shadrak Amani Bahati, n’est qu’une façade pour maintenir l’emprise du M23, avec des mesures comme l’extension des heures d’ouverture de la frontière rwandaise, qui favorisent les intérêts rwandais au détriment de la souveraineté congolaise.
À Goma, la population vit dans un climat de peur permanente. Selon RFI, les habitants dénoncent des extorsions quotidiennes par les forces du M23, qui imposent des taxes illégales sur les commerçants et les citoyens, rendant la vie intenable dans une ville déjà asphyxiée économiquement. La brutalité du M23 est également documentée par Radio Okapi, qui rapporte des exécutions sommaires et des enlèvements, poussant la population à appeler à une intervention internationale urgente. Par ailleurs, Jeune Afrique souligne une crise de liquidité sans précédent à Goma, où l’absence de cash paralyse les transactions quotidiennes, exacerbant la misère des habitants sous le joug du M23.
Une nomination au service d’une occupation au Nord-Kivu
La désignation de Joseph Bahati, annoncée dans la précipitation après la chute de Goma, est un affront au gouvernement central, qui a nommé le général-major Evariste Somo Kakule comme gouverneur légitime basé à Beni, siège provisoire des institutions de la province. Cette dualité de pouvoir illustre l’anarchie imposée par le M23, qui cherche à se draper d’une légitimité administrative tout en semant la terreur. Les promesses de réouverture des ports ou de relance économique sont des leurres, masquant une réalité où les civils vivent sous la menace constante de violences, comme en témoignent les exécutions et viols rapportés par Amnesty International. Selon un rapport d’Amnesty, le M23 est responsable de 69 % des violations des droits humains dans les zones qu’il contrôle, incluant des massacres, des viols collectifs et des recrutements forcés d’enfants soldats.
Au Nord-Kivu, le M23/AFC a procédé à la nomination d’un délégué aux mines et d’un administrateur financier, signalant une volonté claire de contrôler les circuits économiques locaux, notamment dans des zones riches en coltan, or et cassitérite comme Walikale. Ces affectations, largement dénoncées par les acteurs humanitaires et économiques, révèlent une stratégie de prédation plus qu’un projet de gouvernance. Elles s’ajoutent à la réactivation de certains axes transfrontaliers avec le Rwanda, comme celui de Petite Barrière, facilitant un commerce illicite au détriment des intérêts de l’État congolais. Selon Actualité.cd, d’autres groupes armés comme les Nyatura (12 %) et les Mai-Mai Mazembe (7%) contribuent également aux violences, mais le M23 reste le principal acteur de cette spirale observée depuis 4 ans.
Dans un effort pour consolider son emprise économique, Corneille Nangaa a annoncé en mars 2025 la création d’une « Nouvelle Banque du Kivu » pour pallier le manque de liquidité dans les zones sous contrôle du M23, une initiative dénoncée comme illégale par les autorités congolaises. Selon Africa Infos, cette banque vise à centraliser les ressources pillées, mais Steve Mbikayi, homme politique congolais, a affirmé que les sanctions internationales contre Nangaa rendraient ce projet inopérant. Plus récemment, le 7 avril 2025, Nangaa a lancé la CADECO (Caisse générale d’épargne du Congo), une structure parallèle pour soi-disant relancer l’économie locale, mais Radio Okapi rapporte que la direction générale de la CADECO officielle a dénoncé cette initiative comme une fraude, accusant le M23 de vouloir légitimer son pillage des ressources.
L’opportunisme au service d’une cause illégale au Sud-Kivu
Emmanuel Birato Rwihimba, alias Manu Birato, nommé lui aussi gouverneur du Sud-Kivu le 28 février 2025, incarne l’opportunisme au cœur de cette entreprise rebelle. Homme d’affaires originaire de Bukavu, il a navigué entre les sphères politiques congolaises, passant du PPRD de Joseph Kabila, de l’UNC de Vital Kamerhe, à l’Union sacrée de la nation sous Félix Tshisekedi, avant de rejoindre l’AFC/M23 après un exil en Belgique. Son parcours, marqué par des allégeances changeantes et une rupture avec Vital Kamerhe en 2019, révèle un homme prêt à saisir toute opportunité, même au prix de la trahison et de sang. Sa nomination n’est pas le fruit d’un mérite, mais d’un calcul pour rallier des élites locales à une cause illégitime.
Une gouvernance sous le joug de la violence
À Bukavu, Birato est assisté par Dunia Masumbuko Bwenge et Juvénal Gishinge Gasinzira, chargés respectivement des affaires politiques et économiques. Mais cette administration autoproclamée opère dans un climat de peur. Selon le journal Le Monde, les rebelles du M23 imposent leur autorité par la terreur, avec des arrestations arbitraires et des exécutions publiques qui sèment la panique parmi la population. Des rapports de l’ONU font état de viols collectifs et d’exécutions sommaires dans le Sud-Kivu sous contrôle du M23, des atrocités qui contredisent les promesses de sécurité de Birato. MSN rapporte que Bukavu est en état d’alerte permanente, avec un exode massif des habitants fuyant la menace rebelle, tandis que le gouverneur légitime du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi, a alerté sur un « carnage quotidien » dans sa province, dénonçant l’incapacité des forces de l’ordre à protéger les civils.
Depuis mars 2025, l’administration parallèle mise en place par Emmanuel Birato à Bukavu s’est dotée d’une structure plus complète : deux vice-gouverneurs, un maire et plusieurs responsables sectoriels ont été désignés sans aucun mandat légal. Cette expansion institutionnelle autoproclamée vise à imposer une normalisation forcée de l’occupation. Mais loin d’apaiser la situation, ces décisions ont renforcé un climat de répression. Selon l’UNICEF, les violences sexuelles ont atteint une ampleur inédite dans les zones contrôlées par le M23/AFC, où le viol est utilisé comme une arme de guerre. Ce recours systématique à la terreur démystifie le discours sécuritaire de Birato.
La suspension des activités minières formelles, signalée par l’ITSCI, paralyse l’économie locale, tandis que les ressources continuent d’être pillées pour financer les opérations rebelles. Loin d’être un sauveur, Birato est un rouage d’une machine de prédation, où les richesses du Sud-Kivu sont détournées au profit du M23 et de ses alliés dont le Rwanda.
Une stratégie illégale et destructrice
Les nominations de Bahati et Birato sont une provocation directe contre Kinshasa, qui maintient des gouverneurs légitimes dans ces provinces. En instaurant des administrations parallèles, le M23/AFC cherche à se poser en État de fait, une manœuvre dénoncée par un envoyé de l’ONU comme une menace d’expansion vers d’autres provinces. Cette stratégie s’appuie sur la force brute : depuis janvier 2025, le M23 a causé des milliers de morts et déplacé environ un million de personnes, dont 400 000 enfants, déplore l’ONU. Loin de stabiliser, ces gouverneurs autoproclamés aggravent une crise humanitaire déjà qualifiée de « pire au monde » par les Nations Unies. Un rapport récent de l’ONU, publié en avril 2025, souligne que plus de 7 millions de personnes sont déplacées dans l’est de la RDC, avec des besoins humanitaires criants, notamment en matière de nourriture et d’abris, qui restent largement insatisfaits.
Un jeu régional aux conséquences dévastatrices
Le soutien du Rwanda corroboré par des rapports de l’ONU et des sanctions contre des officiers rwandais, place ces nominations dans un contexte régional explosif. Le M23 contrôle désormais près de 20 % du territoire congolais, coupant des routes stratégiques comme celle reliant le Nord-Kivu au Sud-Kivu. Les combats persistants, notamment à Walikale et dans le Sud-Kivu, malgré des appels au cessez-le-feu par l’EAC et la SADC, montrent que ces gouverneurs ne sont que des marionnettes dans un conflit plus large, où les minerais du Kivu financent l’escalade militaire. La BBC rapporte que des affrontements récents dans la région de Masisi, en mars 2025, ont fait des dizaines de morts, illustrant la volatilité persistante de la situation.
Un avenir sombre pour le Kivu
Les sanctions de l’UE et des États-Unis contre des figures du M23, dont Bahati, et les pourparlers avortés à Doha et Luanda illustrent l’impuissance internationale face à cette crise. Le retrait des forces de la SADC, après des pertes face au M23, et l’échec des médiations régionales laissent les civils congolais à la merci des rebelles. Un post du député Steve Mbikayi sur X, datant d’octobre 2024, affirmait déjà que « le M23 est un outil de Kigali pour contrôler les richesses du Kivu », une analyse qui résonne avec les événements actuels, bien que cette information reste à vérifier.
Dans un récent rapport, le Conseil de sécurité des Nations Unies a fermement condamné ces prises de pouvoir illégales et les actes de violence commis par le M23/AFC, tout en pointant la responsabilité du Rwanda dans la poursuite des hostilités. Ces condamnations internationales, bien que nombreuses, peinent encore à enrayer la dynamique expansionniste du groupe rebelle, qui continue d’imposer sa loi par la force, en sapant les fondements mêmes de la souveraineté congolaise.
Les nominations de Joseph Bahati Musanga et Emmanuel Birato Rwihimba ne sont pas des actes de gouvernance, mais des outils d’une occupation illégale. Loin de mériter la moindre considération, ces figures symbolisent l’arrogance d’un mouvement qui prospère sur la souffrance des Congolais. Avec des villes comme Goma et Bukavu à l’arrêt, des marchés paralysés et des millions de déplacés, le M23/AFC ne construit pas un avenir, mais un chaos. La communauté internationale et le gouvernement congolais doivent redoubler d’efforts pour restaurer la souveraineté nationale et mettre fin à cette mascarade, avant que le Kivu ne s’enfonce davantage dans l’abîme.
Heshima Magazine
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Nation
RDC : les mouvements citoyens LUCHA et Filimbi sont-ils en perte de vitesse ?
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13 heures agoon
mai 15, 2025By
La redaction
Véritables porte-étendards des manifestations citoyennes lors de la dernière décennie en République démocratique du Congo (RDC), les mouvements Lutte pour le changement (LUCHA) et Filimbi, qui signifie « coup de sifflet » en swahili, semblent perdre leur cadence depuis le changement de régime politique à la tête du pays. Pourtant, malgré le départ de Joseph Kabila du pouvoir, les défis sociaux et sécuritaires demeurent. L’occupation de certaines villes du pays par les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) a affecté les activités de ces mouvements.
Engagés pour la démocratie, la justice sociale et la bonne gouvernance, les deux mouvements se sont montrés comme des acteurs influents de la société civile lors de la dernière décennie. Fondée en 2012, la LUCHA rassemble plusieurs centaines de jeunes à travers le pays, mais le mouvement a beaucoup fait parler de lui dans les villes de Goma, Beni, Butembo, Lubero et Kinshasa. Malgré les défis sécuritaires et politiques, leur présence et leur action témoignent de leur résilience et de leur détermination à défendre les droits des Congolais.
Cependant, il faut reconnaître que depuis la fin du régime de l’ancien président de la République Joseph Kabila, les actions de ces mouvements ont baissé d’intensité. « Ils avaient focalisé leurs actions notamment sur le départ du pouvoir de Joseph Kabila. Après avoir atteint cet objectif, le reste des actions de la LUCHA et Filimbi n’a pas eu un grand impact », explique un analyste sur les dynamiques politiques en RDC.
LUCHA : un engagement constant pour la démocratie
La LUCHA continue de défendre la dignité humaine, la justice sociale et la démocratie par des actions non violentes. Le mouvement reste actif dans plusieurs provinces, notamment au Nord-Kivu, où il soutient les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et dénonce les violations des droits humains commises par les groupes armés, y compris le M23 soutenu par le Rwanda. Elle n’hésite pas également à critiquer la gouvernance du président Félix Tshisekedi, l’accusant de renforcer un système autoritaire et de ne pas améliorer les conditions de vie des Congolais.
Dialogue entre Kinshasa et AFC/M23, la LUCHA se positionne
Pour continuer à marquer sa présence dans le débat public, la LUCHA a livré sa position au sujet du dialogue entre le gouvernement congolais et les rebelles de l’AFC/M23, qui se tient à Doha, capitale du Qatar. « Nous tenons à mettre en garde contre des ‘‘accords de paix’’ récompensant les criminels au détriment des victimes, démantelant davantage les services de sécurité et compromettant les principes démocratiques », peut-on lire dans sa déclaration du 24 avril 2025. Ce mouvement se dit donc prêt à s’opposer à tout accord de paix qui viendrait consacrer « une amnistie générale » pour tous les responsables des crimes graves, une « intégration collective » des rebelles au sein de l’armée nationale ainsi qu’une représentation des rebelles au sein des instances politiques du pays.
Filimbi, un mouvement né de la colère socio-politique
Le mouvement citoyen Filimbi, dont le nom signifie « coup de sifflet » en swahili, est né le 15 mars 2015 à Kinshasa. Cette structure a été fondée par des jeunes Congolais issus de divers horizons professionnels, dont Floribert Anzuluni, un banquier, Franck Otete, un médecin, et Yangu Kiakwama Kia Kizi, un licencié en droit. Le lancement officiel a été marqué par une conférence de presse à laquelle ont assisté des représentants de mouvements tels que « Y’en a marre » (Sénégal), « Balai Citoyen » (Burkina Faso) et La Lucha (RDC). Trois des fondateurs de ce mouvement ont été exilés en Europe, après s’être cachés pendant plusieurs semaines à Kinshasa pour fuir la répression organisée par le régime de Joseph Kabila. Parmi eux figurait Floribert Anzuluni. Le jour même de son lancement, une quarantaine de personnes présentes à la conférence ont été enlevées par des militaires, dont certaines ne seront libérées que dix-huit mois plus tard. Les fondateurs ont été accusés de « terrorisme » et de vouloir préparer une insurrection violente, bien qu’ils se revendiquent résolument de la non-violence et du respect du cadre légal.
Cofondé par Carbone Beni, Filimbi agit comme un des acteurs clés de la société civile. Ce mouvement se positionne comme une structure non partisane et non violente, visant à stimuler la participation citoyenne, en particulier des jeunes, afin d’améliorer les conditions de vie en influençant les décisions des autorités. Le nom « Filimbi » symbolise un appel à la mobilisation et à la vigilance face aux injustices.
Fred Bauma et Yves Makwambala, des visages devenus iconiques
Toujours en 2015, le jour du lancement de ce mouvement, Fred Bauma et Yves Makwambala, membres de Filimbi, ont été arrêtés lors d’un atelier organisé pour le lancement du mouvement. Ils ont été inculpés de complot contre le chef de l’État et de tentative de destruction ou de changement du régime constitutionnel. Un rapport d’enquête parlementaire a conclu que les militants de Filimbi n’avaient aucune visée terroriste. Malgré cette intervention du parlement, leur procès s’est finalement ouvert le 26 juin de la même année. La justice a repris les mêmes griefs, notamment celui d’avoir comploté contre la vie ou contre la personne du chef de l’État ; d’avoir tenté de détruire ou de changer le régime constitutionnel ; ou d’avoir incité des personnes à s’armer contre l’autorité de l’État. Les autorités ont aussi accusé Fred Bauma d’avoir troublé l’ordre public, et Yves d’avoir publiquement offensé le chef de l’État.
En décembre 2016, Carbone Beni, un des leaders du mouvement, a été arrêté lors de la mobilisation contre le maintien au pouvoir de Joseph Kabila après la fin de son mandat constitutionnel en décembre 2016. Il a été détenu pendant plus de neuf mois avant d’être condamné à douze mois de prison pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’État », « offense au chef de l’État » et « publication et distribution d’écrits subversifs ».
Tshisekedi réchauffe ces mouvements avec le débat sur la Constitution
Comme la LUCHA, Filimbi va perdre son influence après la fin de ce combat politique, consacré par le départ du pouvoir de Joseph Kabila le 24 janvier 2019. Mais Félix Tshisekedi va redonner de l’eau au moulin de ces mouvements en relançant le débat sur la modification ou le changement de la Constitution en octobre 2024. En décembre de la même année, le mouvement s’est opposé fermement à toute modification de la Constitution, dénonçant une tentative de coup d’État masqué et appelant le gouvernement à se concentrer sur les priorités urgentes telles que la sécurité et le bien-être des Congolais. « Nous ne nous laisserons pas faire. Nous sommes prêts à défendre notre Constitution, qui est le fruit de longues luttes et de nombreux sacrifices », avait déclaré Christophe Muyisa, cadre de Filimbi à Goma.
Depuis l’occupation de Goma et de Bukavu par les rebelles du M23, les deux mouvements font face à des menaces, notamment à Goma, où la LUCHA a été explicitement menacée par des partisans de l’AFC/M23, soulignant la pression exercée sur les voix critiques par ces rebelles.
Depuis l’alternance pacifique, Filimbi mène diverses actions, telles que des campagnes de sensibilisation contre l’incivisme, des initiatives d’assainissement urbain, des formations sur la gestion de l’environnement et des mobilisations contre les dépenses publiques excessives. Ce mouvement se consacre maintenant à un autre combat : celui de la réduction significative des dépenses publiques, estimant que 70 % du budget national est consacré au fonctionnement des institutions, au détriment des secteurs essentiels comme l’éducation, la santé et la sécurité. Le mouvement organise des formations pour sensibiliser la jeunesse à la gestion de l’environnement, illustrant ainsi son engagement pour un développement durable.
Heshima
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Entre vitrine internationale et réalités locales, le pari risqué de « Visit DRC »
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2 jours agoon
mai 14, 2025By
La redaction
La République démocratique du Congo (RDC) cherche à renforcer sa visibilité internationale en s’associant à un club de football européen reconnu. L’affichage du nom de la RDC sur les maillots de l’AS Monaco lors des matchs officiels constitue un vecteur de promotion touristique et culturelle. Cependant, le pays de Félix Tshisekedi peine à réunir les prérequis pour un meilleur accueil des touristes. L’état des services aéroportuaires, le manque de sécurité, l’état impraticable du réseau routier et surtout l’insalubrité constituent des problèmes à résoudre avant de lancer un tel partenariat.
Le 10 mai, le ministre des Sports et Loisirs, Didier Budimbu, a signé un protocole d’accord avec Thiago Scuro, directeur général de l’AS Monaco, portant sur la promotion du football congolais et du tourisme. Ce contrat, d’une valeur de 1,6 million de dollars par saison, devrait concerner le développement du football congolais, avec un accent particulier sur le football. Il s’agit notamment de la formation d’entraîneurs, l’exécution de programmes de développement des jeunes talents, l’amélioration des infrastructures sportives et le renforcement des ligues locales. Une part du contrat est consacrée à la visibilité de la RDC à travers ce club de la principauté. Un autre aspect de cet accord est la contribution financière additionnelle de 200 000 euros prévue pour couvrir les frais de déplacement et de coordination de l’AS Monaco dans le cadre de ses interventions en RDC.
Sur le plan de la visibilité, le gouvernement tente d’imiter la politique rwandaise dur le tourisme avec Visit Rwanda. Une stratégie jugée mimétique par certains observateurs congolais, qui y voient une copie mal adaptée du modèle rwandais. « Ils veulent ‘‘Visit Congo’’ pendant qu’ici, routes, sécurité et aéroport sont à l’agonie. On vend une vitrine sans boutique, un rêve sans socle. Avant d’acheter des slogans, qu’on construise un pays. Sinon, c’est inviter au festin dans une maison en feu », a réagi un Congolais sur X. Beaucoup voient dans ce mimétisme du gouvernement une volonté de mettre la charrue avant les bœufs. « Ces touristes qu’on invite vont atterrir à l’aéroport de N’djili avec toutes les tracasseries qui caractérisent cette frontière ? Un travail d’image du pays devrait être fait en amont avant de signer de tels partenariats », a déclaré Sylvestre Kabongo, un analyste sportif. « Nous serons témoins de l’échec de ce partenariat. », ajoute un autre Congolais, estimant que le gouvernement devrait commencer par rendre le pays attractif avant d’inciter les touristes à venir visiter la RDC. L’insalubrité persistante, la corruption endémique et les embouteillages chroniques sont autant d’obstacles évoqués à ce projet de soft power.
De son côté, le gouvernement tente de tempérer. « Il ne s’agit pas forcément d’un contrat de visibilité mais plutôt d’un contrat de transfert de compétences pour l’amélioration du football en RDC et non Visit DRC », a déclaré une source citée par 7SUR7.CD.
Entre coopération sportive et image de marque

Ce partenariat s’inscrit dans une volonté de renforcer les relations entre la RDC et la France, en particulier dans le domaine du sport. Il ouvre la voie à de futures collaborations dans d’autres secteurs tels que l’éducation, la santé et la culture. Le succès de ce partenariat, selon certains, pourrait inciter d’autres clubs européens à collaborer avec la RDC, favorisant ainsi une diplomatie sportive active. Certaines sources au sein du ministère des Sports évoquent déjà des contacts avec des clubs espagnols majeurs comme le Real Madrid et le FC Barcelone. Avec ce partenariat, il est envisagé d’étendre ce type de projets sportifs à d’autres provinces de la RDC et de pérenniser les événements sportifs organisés.
Cette collaboration a été initiée par l’ancien international congolais Distel Zola, un ancien joueur de l’AS Monaco et fondateur de la Fondation « Bana Zola », qui œuvre en faveur des enfants défavorisés en RDC. En 2022, l’AS Monaco avait soutenu un tournoi de football organisé à Kinshasa, fournissant des tenues de match et du matériel sportif. Cet événement, soutenu par le Programme Alimentaire Mondial (PAM), visait à sensibiliser les jeunes à l’importance d’une alimentation équilibrée tout en leur offrant un moment d’évasion à travers le sport.
Une stratégie de marketing du Rwanda
Le Rwanda a établi des partenariats stratégiques avec plusieurs clubs de football européens dans le cadre de sa campagne de promotion touristique « Visit Rwanda ». Ces accords visent à renforcer la visibilité internationale du pays et à stimuler son secteur touristique. Depuis 2018, le Rwanda est le premier sponsor de la manche du maillot d’Arsenal, avec un contrat d’une valeur de 10 millions de livres sterling par an. Ce partenariat a été prolongé en 2021 pour quatre années supplémentaires. Il en est de même pour le club français du Paris Saint-Germain (PSG).
En août 2023, Kigali a signé un partenariat de cinq ans avec le Bayern Munich, axé sur le développement du football des jeunes et la promotion du tourisme. Ce partenariat comprend la création d’une académie de football FC Bayern au Rwanda. Début mai 2025, Kigali a conquis aussi l’Atletico Madrid, troisième club espagnol au classement actuel de la Liga.
Heshima
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Les églises dans l’arène politique congolaise : arbitres ou acteurs ?
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3 jours agoon
mai 13, 2025By
La redaction
En République démocratique du Congo (RDC), les églises jouent un rôle central non seulement dans la vie spirituelle des Congolais mais aussi dans les dynamiques sociales et politiques. De grandes confessions religieuses comme l’Église catholique et l’Église du Christ au Congo (ECC) se sont imposées comme des voix influentes dans les moments clés de l’histoire politique du pays, surfant parfois sur une ligne floue entre arbitres et acteurs politiques. Heshima Magazine analyse ce rôle de pasteur à la frontière de la politique.
Complice de l’opposition, adversaire « redoutable » des régimes politiques, politiciens en soutane…, les adjectifs se multiplient pour tenter de qualifier certaines actions de l’Église catholique au pays. Face aux crises politiques récurrentes qui ont jalonné la marche du pays depuis l’indépendance en 1960, les églises ont souvent joué un rôle clé. Leur position oscille entre celle d’arbitres impartiaux et celle d’acteurs engagés. De cardinal Joseph Malula à Fridolin Ambongo, les archevêques de Kinshasa ont imprimé une identité dans les esprits des Congolais : celle d’un sermonneur immodéré du régime en place. Cette tradition ne semble pas changer, même quand un opposant politique d’hier devient chef de l’État, comme c’est le cas aujourd’hui du président Félix Tshisekedi. Dans ce sillage des catholiques, on retrouve aussi l’Église du Christ au Congo (ECC). Bien que moins virulente que les cathos, cette confession religieuse fait toutefois moins de cadeaux au pouvoir en place, contrairement aux églises dites de « réveil » qui, souvent, accompagnent les régimes politiques.
De Malula à Ambongo, une « opposition » en soutane
Né le 17 décembre 1917 à Léopoldville (actuelle Kinshasa), Joseph Albert Malula fut fait cardinal en 1969. Déjà en 64, comme archevêque de Kinshasa, il s’est fait remarquer par ses prises de position sur les questions politiques et sociales. Trois ans après avoir été fait cardinal, les relations entre le président Mobutu et le cardinal Malula s’étaient gravement détériorées. En 1972, Malula s’exile à Rome. Au cœur des divergences : les critiques du prélat sur certains discours liés à la politique d’authenticité évoqués par Mobutu. De retour de son congé en Suisse, le président zaïrois tient un grand meeting au stade du 20 Mai (actuel stade Tata Raphaël) où il consacre une grande partie de son discours à défendre sa politique d’authenticité, qu’il estime être plus un « recours » plutôt qu’un « retour aux sources ancestrales ». Dans la foulée, il annonce une série de mesures prises contre la communauté catholique de Kinshasa à qui il interdit de se rassembler pour prier Dieu afin qu’il assiste le cardinal Malula dans les épreuves vécues en ce moment-là. « Si des prières sont organisées dans une école catholique quelconque, je nationaliserai immédiatement cette école », avait-il menacé.
Certains médias proches de l’Église catholique, éditant en dehors du Zaïre, ont pris la défense de Malula. La charge du combat contre Mobutu a été portée notamment par La Semaine, publiée à Brazzaville, et Afrique Nouvelle, éditée à Dakar. Ces éditions ont immédiatement indiqué que la seule position possible était, à leur avis, une solidarité sans faille avec le prélat sur lequel le chef de l’État zaïrois avait jeté l’anathème. « Après Lumumba, Malula », titrait La Semaine, un journal plus libre dans ses propos sur le Zaïre que sur la République populaire du Congo. Pour la direction d’Afrique Nouvelle, le cardinal Malula est « victime d’une authenticité douteuse » de Mobutu.
Pourtant, les relations entre l’Église catholique et l’État zaïrois sont régulées par le Vatican. Mais le dictateur zaïrois n’en a cure. « Aussi longtemps que je serai chef de l’État et si le pape veut une collaboration avec l’État zaïrois, l’archevêque de Kinshasa ne sera plus Mgr Malula », avait-il tranché. « Mobutu dit le droit zaïrois avant le droit canon », ironisait un analyste. Un bras de fer qui a laissé des traces dans l’histoire des relations entre l’Église et l’État congolais. « Depuis toujours, l’Église mène une opposition en soutane sans toutefois prendre le pouvoir », explique un politologue de l’Université pédagogique nationale (UPN).
Laurent Monsengwo, un autre cardinal « têtu »
Piètre orateur mais très charismatique, le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya avait repris le flambeau de l’opposition contre Mobutu avant même qu’il ne devienne cardinal ou archevêque de Kinshasa. Dans l’entourage de Mobutu, Monsengwo était déjà perçu comme un prélat « têtu ». « Quand il est décidé, il va jusqu’au bout », confiait en 2018 l’ancien sénateur Florentin Mokonda Bonza qui a aussi côtoyé Monsengwo. Cet ancien directeur de cabinet du président Mobutu se souvient des messages déjà très politiques de celui qui n’était encore qu’archevêque de Kisangani et président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) dans les années 90.
Lorsque le vent de la perestroïka avait soufflé au début des années 90, faisant tomber le mur de Berlin et provoquant l’éclatement de l’Union soviétique (URSS), ce mouvement de démocratisation avait également affecté le Zaïre. Ce qui avait obligé Mobutu à ouvrir le pays à la démocratie et au multipartisme. Ce qui avait conduit à la conférence nationale souveraine pour décider notamment de la transition politique. À peine ouverte, la conférence nationale censée amener à une démocratisation du pays est suspendue par le parti-État devenu la cible de toutes les critiques. Le 16 février 1992, à l’appel des mouvements laïcs de l’Église catholique, des dizaines de milliers de personnes descendent dans la rue pour réclamer la réouverture des débats dans le cadre de cette Conférence nationale souveraine. Dépassé par l’ampleur des manifestations de chrétiens catholiques, le gouvernement zaïrois fait intervenir les forces de sécurité. Elles ouvrent le feu sur les manifestants. Le bilan officiel fait état d’une vingtaine de morts. L’opposition, elle, évoque un bilan plus lourd : une centaine de victimes. Mobutu va finir par céder à cette pression des laïcs catholiques encadrés par les prêtres. « Le président Mobutu s’est rendu compte à ce moment-là que l’Église était un adversaire redoutable, il ne voulait pas faire de l’Église un ennemi », se souvient Florentin Mokonda. Mais dans l’entre-temps, Mobutu ne voulait pas de Monsengwo à la tête de la Conférence nationale souveraine, cherchant désespérément à le faire remplacer par un autre évêque.
Mobutu finira par céder à la pression en nommant, quelques mois après, son grand rival, l’opposant historique Étienne Tshisekedi au poste de Premier ministre. Mais la pression politique, elle, ne faiblira pas. En 1994, le président zaïrois acceptera finalement la « troisième voie » proposée par Laurent Monsengwo et désigne Léon Kengo Wa Dondo comme chef de son gouvernement. « Aux yeux des Congolais, la première ‘‘marche des chrétiens’’ reste un tournant pour un régime qui n’en finira plus d’agoniser », explique la journaliste Sonia Rolley.
Monsengwo, un bourreau pour Joseph Kabila
Devenu cardinal en 2010 en remplaçant son prédécesseur Frédéric Etsou Nzabi Bamungwabi (décédé en 2007), Laurent Monsengwo n’avait pas toujours désarmé face aux dirigeants congolais. Sur son chemin, il croise un certain Joseph Kabila, taiseux mais dont les actes de mauvaise gestion du pays étaient assourdissants. À la différence de celui qui va lui succéder plus tard, Fridolin Ambongo Besungu, Monsengwo ne faisait pas de sortie médiatique intempestive. « Il calculait non seulement ses coups mais aussi quand il faudrait les porter », explique un ancien membre du Comité laïc de coordination (CLC). Un mouvement qui a porté la charge des revendications politico-sociales en 2016-2017 et dont Monsengwo avait placé sous protection du droit canon pour éviter sa dissolution par le régime de Joseph Kabila.
Après la répression sanglante des marches du 31 décembre 2017, approuvées par l’Église catholique, le cardinal Monsengwo va prononcer une phrase qui fera date : « que les médiocres dégagent ». Pour les partisans de Joseph Kabila, l’archevêque de Kinshasa a prononcé les mots de trop, il est accusé à demi-mot de « tentatives subversives » visant à perturber les élections prévues officiellement pour la fin 2018, après avoir dépassé la date officielle prévue en décembre 2016.
Le 5 janvier 2018, le gouvernement Tshibala a dénoncé les « propos injurieux » du cardinal Laurent Monsengwo « à l’endroit des dirigeants du pays ainsi que des forces de l’ordre ». Le cardinal venait de qualifier également de « barbarie » la sanglante dispersion de la marche des chrétiens, qui réclamaient pacifiquement l’application de l’Accord de la St-Sylvestre signé fin 2016, qui balisait le chemin vers des élections consensuelles, accord que le régime avait bafoué en nommant un dissident de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Bruno Tshibala. Cette répression avait fait « au moins 5 morts », dont un fidèle catholique, de nombreux blessés, une centaine d’arrestations, 134 paroisses encerclées par des militaires ou policiers, dont dix visées par des tirs de gaz lacrymogènes, deux messes empêchées et cinq interrompues par les forces de l’ordre, selon la nonciature apostolique. À quelques jours de quitter le Palais de la Nation pour laisser la place à Félix Tshisekedi, Joseph Kabila, réputé taiseux, n’hésitera pas à extérioriser son aversion : l’Église catholique a toujours été le bras droit de la colonisation, a-t-il déclaré lors d’une interview exclusive à Jeune Afrique où il expliquait ses relations parfois tendues avec cette Église.
Après Monsengwo, l’ECC sermonne le régime Kabila
Après le cardinal Laurent Monsengwo, le régime de Joseph Kabila pensait mieux faire en se rapprochant de l’Église du Christ au Congo (ECC), une deuxième confession religieuse la mieux organisée du pays après l’Église catholique. Mais là aussi, les protestants vont utiliser leur nom. C’est le pasteur François-David Ekofo qui va porter le combat. Le 16 janvier 2018, lors de la commémoration de la mort de Laurent-Désiré Kabila, assassiné le 16 janvier 2001, le pasteur François-David Ekofo s’est livré à un discours très critique envers le gouvernement congolais, évoquant notamment la nécessité pour Joseph Kabila de « passer le relais » après près de 18 ans au pouvoir. Il avait délivré son message devant un parterre rassemblant plusieurs ministres et cadres politiques : parmi lesquels le Premier ministre, Bruno Tshibala, le ministre de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba, le secrétaire général du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD, parti présidentiel), Henri Mova Sakanyi, l’épouse de Joseph Kabila et plusieurs membres de la famille du président. Evoquant en direct de la télévision nationale la nature de l’héritage que les générations présentes devraient léguer aux futures générations, Ekofo a douté de l’existence même de l’État congolais. « Quel pays allons-nous léguer à nos enfants, à nos petits-enfants ? », s’était-il interrogé, avant de lâcher : « J’ai l’impression que l’État n’existe pas vraiment ». Une douche froide en direct de la RTNC. Le sort du révérend sera connu quelques jours après : l’exil.
Ces hommes d’église sont-ils des acteurs politiques ?
Face à l’immixtion des églises catholique et protestante dans l’arène politique, certains hommes politiques au pouvoir les considèrent comme de vrais acteurs politiques. Mais l’Église s’est toujours défendue : « Nous ne faisons pas de la politique mais nous défendons un peuple qui souffre. Cela fait partie de notre Doctrine sociale », explique un prêtre de Kinshasa.
Le maréchal Mobutu accusait Laurent Monsengwo d’être proche de l’opposant Étienne Tshisekedi et parfois de lui donner des béquilles politiques. Mais sous les arbres de la 10e Rue, à Limete, les combattants murmurent que l’homme en soutane était plutôt proche de Léon Kengo, ancien procureur général de la République et qui était devenu plus tard Premier ministre du pays sur proposition de Monsengwo. L’Église n’est pas derrière des individus, elle soutient plutôt les faibles, analysait Monseigneur Donatien Nsole, secrétaire général de la CENCO. « Nous avons soutenu Étienne Tshisekedi en 2018 lors de l’accord de la Saint-Sylvestre parce qu’il était dans le camp des faibles vis-à-vis du pouvoir », explique une autre source proche de la CENCO, jouant souvent un rôle d’arbitre dans les négociations entre politiques.
Heshima
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