D’après le dictionnaire, le vote (terme dérivé de l’anglais vote, provenant du latin votum signifiant « vœu »), désigne une méthode permettant à un groupe une prise de décision commune. Le vote vise à donner une légitimité à la décision en montrant qu’elle ne vient pas d’un individu isolé. Il est généralement encadré par un processus électoral que l’on appelle aussi « scrutin » ou élection.
Il existe à travers le monde plusieurs systèmes de vote et ceux-ci tiennent compte de quelques caractéristiques notamment la décidabilité, l’unicité du vote, la représentativité, le secret et la transparence… La décidabilité, par exemple, renvoie au pouvoir de décision qu’a un électeur notamment dans le cas d’un référendum, et l’unicité du vote est le fait de permettre à chacun d’être justement représenté et de ne pas permettre à un électeur de voter plusieurs fois. Mais il y a aussi la vérifiabilité qu’est la possibilité de démontrer aux yeux de tous l’absence de triches. La non participation est l’option permettant à un électeur d’éviter de prendre une décision par défaut ou de pallier certains aléas, par l’abstention ou le vote nul ou blanc.
Les différentes façons de voter
Le vote à bulletin secret se fait en donnant anonymement un avis sur plusieurs propositions. Les bulletins glissés dans une urne, souvent transparente pour éviter la fraude, sont toujours dépouillés à la clôture du scrutin, devant témoins. On parle ainsi du vote à main levée, le vote public, le vote par correspondance, vote électronique…
Le vote à main levée est celui qui consiste à lever la main pour donner son avis entre plusieurs propositions. Il s’agit d’un vote qui permet de prendre rapidement une décision parce que s’accompagnant immédiatement du dépouillement.
Il est généralement utilisé dans des assemblées (nationales et provinciales). On peut également classer dans cette catégorie le vote par acclamation où on se réfère au volume sonore de chaque option, comme cela se fait lors de la conclusion des primaires présidentiels aux États-Unis. S’il y a doute par exemple, on procède au vote par séparation où les partisans de chaque option se regroupent, typiquement à droite et à gauche de la tribune. Il existe aussi le vote public et le vote à bulletin secret.
Le vote public qu’on appelle aussi vote à l’appel nominal, se fait en appelant chaque membre d’une assemblée à son tour pour exprimer son vote publiquement lequel est consigné dans le registre des délibérations pour être publié après.
Concernant le vote par correspondance, habituellement pratiqué en Allemagne et en Suisse, il consiste à envoyer à l’avance son bulletin de vote par voie postale. Le vote par procuration est celui qui permet à un mandant de se choisir un mandataire qui ira voter à sa place. Il s’agit d’un vote qui repose sur la confiance entre le mandant et le mandataire. Il était beaucoup utilisé en France lors de la présidentielle de 2007
Lorsqu’on parle du vote de remplacement, on comprend parlà que ceux qui votent pour des candidats ou des listes n’ayant pas d’élus faute d’avoir atteint le quorum, peuvent reporter leur voix sur un autre candidat. Quant au vote électronique, il se défini comme un système automatisé se faisant à l’aide de systèmes informatiques.
Avec le vote électronique, un électeur peut voter à distance, voire à partir de sa maison ou de n’importe autre lieu et éviter ainsi de se déplacer. Parfois, le vote par internet ou en ligne est pratiqué, mais, il a pour inconvénient l’absence d’isoloir.
Tenez entre autres conditions qu’une élection doit tenir en compte, il y a le secret absolu du vote, la possibilité pour le votant et lui seul de vérifier que son vote a bien été pris en compte dans le sens indiqué, et l’absence de pression de la part de l’environnement sur le votant.
qu’une élection doit tenir en compte, il y a le secret absolu du vote, la possibilité pour le votant et lui seul de vérifier que son vote a bien été pris en compte dans le sens indiqué, et l’absence de pression de la part de l’environnement sur le votant.
Le vote en RDC
En 2018, la République démocratique du Congo organise des élections en utilisant la machine à voter, un instrument non prévu dans la constitution et dans la loi électorale. L’argument qu’évoquent les autorités pour organiser les élections avec la machine à voter (MA) est le budget colossal d’environ 1,2 milliards de dollars.
L’organisation du scrutin en RDC
L’article 211 de la Constitution confie à la commission électorale nationale indépendante (CENI) la mission d’assurer la régularité du processus électoral et référendaire. L’article 5 de la constitution stipule que « La souveraineté nationale appartient au peuple. Tout pouvoir émane du peuple qui l’exerce directement par voie de référendum ou d’élections et indirectement par ses représentants ». Le même article indique que la loi fixe les conditions d’organisation des élections et du référendum.
La loi électorale détermine les règles de l’organisation des élections. « La présente loi fixe les règles relatives à l’organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, communales et locales sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo », stipule l’article 1er de la loi électorale.
Il existe plusieurs sortes de scrutins : scrutin uninominal dont le vote se fait pour une seule personne, scrutin de liste sur laquelle il y a plusieurs candidats, scrutin majoritaire dont le candidat élu est celui qui a obtenu la majorité des voix. Il y a aussi le scrutin à la proportionnelle ou mixte. Ce dernier est un mélange des scrutins majoritaires et proportionnels.
La CENI organise des scrutins à suffrage direct et suffrage indirect, 11 en tout. Parmi les scrutins à suffrage direct figurent l’élection du président de la république, celle des députés nationaux, des députés provinciaux, des conseillers de secteur et de chefferie, des conseillers municipaux…Parmi les scrutins à suffrage indirect on trouve notamment les élections des sénateurs, des conseillers urbains, du gouverneur et vice-gouverneur, du maire et maire adjoint, du bourgmestre et bourgmestre adjoint, du chef de secteur et du chef de secteur adjoint. La révision constitutionnelle du 20 janvier 2011 a fait passer la présidentielle de deux à un tour.